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L'enfer, c'est les autres

Publié le par Michel Monsay

L'enfer, c'est les autres

D'emblée, on est happé par cette histoire de citadins venus à la campagne, chercher un nouveau départ et dont l'enthousiasme tourne court, avec l'arrivée de voisins aussi envahissants que grossiers dans la maison mitoyenne. Sur quel terreau prospère la violence de classe ? Entre mépris impossible à contenir des uns et agressivité latente des autres, la cohabitation fait ici l’objet d’une observation minutieuse, doublée d’un thriller nuancé. Sandrine Veysset refait parler d'elle près de 30 ans après le très beau Y aura-t-il de la neige à Noël,  César du meilleur premier film, en mettant en scène avec finesse, la singularité des êtres sous le masque social, et, avec l’aide de Virginie Despentes à l’écriture, elle passe habilement entre les mailles du cliché. Lentement, la tension monte et maintient jusqu’au bout un suspense psychologique où le pire semble toujours sur le point d’être évité. Les comédiens participent à la réussite de ce thriller rural, notamment Jonathan Zaccaï et surtout Yannick Choirat, plus vrai que nature en beauf railleur voire malveillant.

Les malvenus est voir ici ou sur le replay de France Tv.

Publié dans replay

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Une grande perte pour le cinéma

Publié le par Michel Monsay

Une grande perte pour le cinéma
Une grande perte pour le cinéma

Laurent Cantet avait le sourire tendre d’un enfant mais le regard broussailleux d’un adulte que la complexité du monde n’a pas fini de chiffonner. Ses films étaient à cette double image : tournés vers la jeunesse et ses espoirs, vers la noirceur, aussi, et les désillusions d’une société de plus en plus violente. Laurent Cantet est mort hier à l’âge de 63 ans d'un cancer, saloperie de maladie, et le cinéma perd un des témoins les plus préoccupés des soubresauts sociaux de notre époque. Cinéma humaniste ou social, artiste politique, voire militant, issu des rangs de la méritocratie républicaine et gardant de ses origines modestes cette élégance de toujours s’excuser d’être là, en haut de l’affiche, à la bonne place quand son esprit, son imagination, son regard se tournaient, irrésistiblement, vers ce qui grince et fait réfléchir, Laurent Cantet s’est concentré, à travers les neuf longs métrages qui composent sa filmographie, sur la difficulté à articuler les trajectoires personnelles avec les attentes, les normes ou les cadres de la société. Son puissant et émouvant premier long-métrage, Ressources humaines, réalisé en 1999, a fait date : sa caméra s'insèrait dans le fonctionnement quotidien d'une usine dont il décryptait les rapports sociaux à travers une relation père/fils. Le film qui consacrait les débuts de Jalil Lespert avait obtenu un César du meilleur jeune espoir pour l'acteur et un César du meilleur premier film pour Laurent Cantet. Avec son film suivant, il allait encore plus loin dans l’analyse de ce que représente le travail pour un homme, et nous éblouissait de son talent. L’Emploi du temps, inspiré de l’affaire Jean-Claude Romand, plongeait dans la psyché d’un cadre qui, à la suite d’un licenciement, se construit une vie professionnelle, toute une existence, sur le mensonge. Ce film est une véritable merveille d'intelligence, de rythme, de justesse dans la mise en scène de la perte avec un exceptionnel Aurélien Recoing. Un film glaçant sur l’imposture mais aussi sur la solitude, et sans meurtres à la fin pour se débarrasser de l’aspect monstrueux de Romand et ne garder de cette histoire que le commun, le banal. Elle était là, l’ambition de Laurent Cantet : ne jamais se laisser aller à la facilité du romanesque pour éclairer avec nuance les failles humaines. Le réel, toujours le réel. Et même quand il filmait la star Charlotte Rampling au soleil des Caraïbes dans Vers le sud, inspiré d'un roman de Dany Laferrière, c’était comme un corps riche face à celui d’un jeune Haïtien, dans un rapport Nord-Sud complexe entre désir et exploitation. Puis en 2008, il y a eu Entre les murs, d'après le livre de François Bégaudeau. L'écrivain jouait son propre rôle, celui d'un professeur de français dans un collège parisien classé ZEP (zone d'éducation prioritaire). Le cinéaste montrait la salle de classe comme un microcosme de la société, il a été copié depuis, et la difficulté pour un professeur d'incarner l'autorité tout en affirmant les vertus méritocratiques de l'école républicaine malgré les inégalités sociales. Le film est sélectionné in extremis en compétition au Festival de Cannes, où il reçoit la Palme d'or des mains du président du jury Sean Penn, ému et épaté, qui déclare : « une Palme à l’humanité, un film extraordinaire ». Son dernier film Arthur Rambo, sorti en 2021, se penchait sur la destruction d’une réputation sur les réseaux sociaux. Laurent Cantet préparait un nouveau film, L'Apprenti, au côté de Marie-Ange Luciani, la productrice d'Anatomie d'une chute. La maladie l'aura malheureusement empêché de mener à bien ce projet. Grande tristesse.

Publié dans Chroniques

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Une bête de scène charismatique inventeur du rock’n’roll

Publié le par Michel Monsay

Une bête de scène charismatique inventeur du rock’n’roll

Noir, homosexuel, extraverti, Little Richard connut un succès précoce mais une reconnaissance tardive dans l’Amérique de la ségrégation, du refus de la différence, du poids du religieux. Dans une approche chronologique, cet émouvant documentaire privilégie l’étude de la personnalité du chanteur, pianiste et auteur-compositeur aux nombreux succès à la fin des années 1950 (Tutti Frutti, Long Tall Sally, Rip It Up, Lucille, Good Golly Miss Molly, Jenny Jenny…), à travers de courts extraits de concerts, d’émissions de télévision, et de témoignages d’artistes ou de proches, de journalistes et musicologues. Qui se cache derrière ce personnage excessif, flamboyant, précurseur, tout droit sorti d’un cartoon dynamité à la cocaïne ? Né le 5 décembre 1932, à Macon, dans l’état de Géorgie, Richard Wayne Penniman, dit Little Richard, est élevé dans une famille de douze enfants. Son père, maçon et pasteur rigoriste, qui ne voit pas de problèmes à tenir un night-club et à vendre de l’alcool de contrebande, le chasse quand il s’aperçoit que l’adolescent aime se travestir, se maquiller. Son homosexualité, Little Richard va tour à tour la revendiquer puis la rejeter. Enfant noir, il subit le racisme. Artiste noir, il laisse passer, entre des blagues, la peine et la colère de n’avoir été reconnu que trop tardivement comme l’un des grands créateurs du rock’n’roll, mettant cela sur le compte de la couleur de sa peau. Et même si la jeunesse, sans distinction, l’a fêté dans les années 1950, que de nombreux artistes blancs le révèrent et reconnaissent son influence (les Beatles, les Rolling Stones, Tom Jones, David Bowie…), il dira en recevant une récompense honorifique lors de la cérémonie des American Music Awards en 1997 : « Il en aura fallu du temps. » De la rock star, Little Richard a tout inventé. Le premier, il a occupé la scène entière, hurlé comme un animal, grimpé sur son piano et retiré sa chemise. Le premier, il s’est jeté dans la foule, lui a tout offert avec jubilation. Cela dès les années 1950, quand un seul mouvement de bassin du blanc Elvis Presley (qui d'ailleurs s’appropriera les chansons de Little Richard) suffisait à choquer la prude Amérique. Ce documentaire fait habilement dériver l’hagiographie rock vers l’histoire sociale. Par-delà ses tourments intimes, en s’ouvrant sur son homosexualité dans des shows télévisés où le sujet demeurait tabou, Little Richard a incarné un modèle androgyne pour de nombreux Afro-Américains homos ou queers. Il lui fallut pour cela faire preuve d’un immense courage dans une Amérique où puritanisme et domination masculine faisaient bon ménage. Sans faire l’impasse sur les contradictions de Little Richard, la réalisatrice américaine Lisa Cortes rend un bel hommage à ce pionnier du rock si extravagant, si attachant et si magnétique.

Little Richard - I am everything est à voir ici ou sur le replay d'Arte.

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Belle performance

Publié le par Michel Monsay

Belle performance

Margot Cotten, chanteuse et multi-instrumentiste reprend My sweet Lord, la merveilleuse chanson de George Harrison, le résultat est enthousiasmant.

Publié dans Chroniques

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Éblouissante métamorphose symphonique à la fois sobre et intense

Publié le par Michel Monsay

Éblouissante métamorphose symphonique à la fois sobre et intense

L'indispensable Bernard Lavilliers, deux ans après le somptueux Sous un soleil énorme, a enregistré Métamorphose, 14 titres incontournables de son répertoire dans un écrin symphonique sur des superbes arrangements qui amplifient la trajectoire des paroles. Le principe d’enrober d’un certain luxe ses chansons semblait a priori contraire à leur propos, à la rudesse qu’on accole spontanément au chanteur stéphanois, oubliant à quel point il a toujours fait preuve de subtilité et de nuances musicales. Elles sont ici mises particulièrement en relief dans des versions amples et chaleureuses qui tamisent la lumière un peu crue des années 1980 quand les synthétiseurs croyaient pouvoir remplacer un orchestre, et que les basses jouaient des biscoteaux pour passer sur la FM spécialisée funky comme chantait Michel Jonasz. Tout en restant fidèle à l’esprit des originaux, cette relecture symphonique retisse, différemment, sans esbroufe, des liens avec les voyages et l’histoire de Lavilliers. « Nous étions jeunes et larges d’épaules… » Quand Bernard Lavilliers fait cette confidence qui ouvre On the Road Again, le frisson passe toujours. Posé sur un tapis de cordes folk, ce titre emblématique sorti en 1988, qu’il réinterprète aujourd’hui, donne le ton de son nouvel album. Une voix chargée d’émotion et d’apaisement, des chansons qui se recréent avec le vécu d’une vie et l’ampleur d’un orchestre de 50 musiciens : Métamorphose sublime et réinvente 14 temps forts de 55 ans de carrière, l'une des plus belles de la chanson française, et rehausse un peu plus l’éclat cinématographique des textes et musiques de Bernard Lavilliers.

Ci-dessous un petit film de 15 minutes qui résume l'enregistrement de ce magnifique album, ainsi que trois chansons qui en font partie :

Publié dans Disques

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Les félins en majesté au Muséum d’histoire naturelle

Publié le par Michel Monsay

Les félins en majesté au Muséum d’histoire naturelle

Cette exposition, qui connait un très beau succès depuis son inauguration en mars 2023, se penche sur les 38 espèces qui composent la famille des félins dans le monde. Qui n’a jamais rêvé d’approcher un lion, un tigre, un léopard, un jaguar ou une panthère de très près ? Dès l’entrée de l’exposition dans la grande galerie de l’évolution du Muséum d'histoire naturelle, voilà le visiteur nez à nez avec une collection de spécimens remarquablement naturalisés, ce qui permet de découvrir la morphologie et la taille de ces animaux fascinants, ces beautés sauvages, à la fois puissantes et gracieuses, mystérieuses et familières qui captivent notre imaginaire. L’exposition met en avant les forces, sens ultra-développés (ouïe, vue, toucher), mâchoires et griffes puissantes, rapidité, agilité…, mais aussi les faiblesses de ces animaux, aujourd’hui vulnérables à bien des égards. Ils sont ainsi victimes de chasse infructueuse, d’un fort taux de mortalité des petits, de collisions routières ou encore du trafic et du commerce illégal. Des œuvres et des objets d’art provenant des collections du Louvre ou des musées du quai Branly et Guimet, permettent d’appréhender les rapports que l’humain peut avoir avec les félins. À travers quatre grandes salles, cette belle exposition permet de mieux connaître ces animaux aux fabuleuses qualités athlétiques, fascinants, redoutés mais aussi pour certains en voie de disparition, d'où l'importance de renforcer leur protection et leur préservation. Pour finir, un petit tour à l'exposition permanente de la galerie de l'évolution pour voir ou revoir entre autre le magnifique éléphant, puis une balade pour profiter des fleurs et arbres du jardin des plantes.

Félins est à voir à la grande galerie de l’évolution du Muséum d'histoire naturelle jusqu'au 21 avril.

Les félins en majesté au Muséum d’histoire naturelle
Les félins en majesté au Muséum d’histoire naturelle
Les félins en majesté au Muséum d’histoire naturelle
Les félins en majesté au Muséum d’histoire naturelle
Les félins en majesté au Muséum d’histoire naturelle
Les félins en majesté au Muséum d’histoire naturelle
Les félins en majesté au Muséum d’histoire naturelle
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Les félins en majesté au Muséum d’histoire naturelle
Les félins en majesté au Muséum d’histoire naturelle
Les félins en majesté au Muséum d’histoire naturelle
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Les félins en majesté au Muséum d’histoire naturelle
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Les félins en majesté au Muséum d’histoire naturelle
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Les félins en majesté au Muséum d’histoire naturelle
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Les félins en majesté au Muséum d’histoire naturelle
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Les félins en majesté au Muséum d’histoire naturelle

Publié dans Expos

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Macron, une nouvelle fois complètement à côté de la plaque... ou pire !

Publié le par Michel Monsay

Macron, une nouvelle fois complètement à côté de la plaque... ou pire !

L’homme en noir à l’Élysée. Hier, devant le gratin du petit écran réuni au Château, Thierry Ardisson a été promu chevalier de la Légion d’honneur par Emmanuel Macron. Une distinction officiellement motivée par les trente-six ans d’antenne de l'animateur et producteur, qui a soi-disant façonné le visage de la télévision française. Mais, ça tombe mal, la cérémonie se tient alors que le film Une famille, de Christine Angot, actuellement en salles, rappelle le climat sexiste et vulgaire des anciens talk-shows d’Ardisson et le peu d’intérêt qui y était porté aux violences faites aux femmes… De sidérantes images d’archives montrent la manière dont Ardisson a reçu Christine Angot en 1999 et 2000 dans son show Tout le monde en parle sur France 2, pour la sortie de ses livres L’Inceste et Quitter la ville, où elle raconte ses viols et leurs conséquences. On découvre alors un plateau ricaneur, sourd à ce qu’elle veut dire, prenant un plaisir évident à la malmener… Quand elle interrompt finalement une des interviews en quittant l’émission, Ardisson lui lance benoîtement : « Bah pourquoi, on s’amusait bien, nous… » Ce n’est pas la première fois que le chef de l’État, qui avait annoncé faire des violences faites aux femmes la grande cause de son premier quinquennat, est complètement à côté de la plaque sur les questions féministes. En décembre dernier, deux semaines après la diffusion du Complément d’enquête consacré aux accusations portées contre Gérard Depardieu, il avait dénoncé une « chasse à l’homme », et soutenu que l’acteur, mis en examen pour viols, rendait « fière la France ». Et en juin prochain, il devrait décorer Michel Sardou de l’ordre national du Mérite. L'entourage de Macron justifie ainsi ce choix : « Le chanteur a su diagnostiquer, des décennies avant Michel Houellebecq, le mal-être masculin dans ses textes.  Un mal-être masculin traduit par ses nombreuses prises de paroles anti-féministes, mais également traduite par cette phrase : « J’ai envie de violer des femmes, de les forcer à m’admirer » qu’il a chantée dans le morceau Les Villes de grande solitude. Décidément, il n'y a pas un domaine où Macron ne nous aura pas déçu, c'est une nouvelle fois à vomir !

Publié dans Chroniques

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L'époustouflant Paris de la modernité

Publié le par Michel Monsay

L'époustouflant Paris de la modernité

Le Petit Palais retrace l’entrée de Paris dans la modernité, de la Belle Époque jusqu’aux Années folles, une période qui voit la capitale devenir un foyer culturel bouillonnant, attirant de nombreux artistes venus du monde entier. L’exposition Le Paris de la modernité (1905-1925) dresse un panorama du tourbillon créatif qui emporte Paris, touchant tous les domaines de la création : peinture, sculpture, arts décoratifs, mode, théâtre, danse, photographie, cinéma, architecture,… Cette superbe exposition fait cohabiter entre autre des tableaux de Matisse, Picasso, Van Dongen ou Modigliani, des robes de Paul Poiret ou de Jeanne Lanvin, des bijoux de la maison Cartier, avec un aéroplane  de 1911, une automobile Bébé Peugeot de 1913 et ce qui est sans doute le premier vélo pliant ! Près de quatre cents pièces en tout qui racontent une histoire complexe, rafraîchissante souvent, glaçante parfois durant la Grande guerre, un peu folle toujours. Ambitieuse, cette exposition aborde avec originalité cette période fascinante, en faisant ressortir les ruptures et les incroyables avancées tant artistiques que technologiques. Épicentre mondial de l'art pendant vingt ans, de Montmartre à Montparnasse, Paris a vu l'éclosion de chefs-d’œuvre qui ont marqué l'Histoire de l'art, dont on retrouve ici un certain nombre avec émerveillement. Ainsi, par leur audace et leur radicalité, s’opposant au goût commun pour amener de nouvelles esthétiques, artistes, artisans et ingénieurs ont fait de Paris un laboratoire esthétique et humain en phase avec les mutations de la cité et de la société moderne. Ici, durant les folles années du XXe siècle naissant, une façon de vivre la ville s’est inventée avec, et non malgré les différences. En 1913, près de la moitié des artistes actifs dans la capitale sont étrangers. Pendant et après la Première Guerre mondiale, ils continueront d’affluer, poussés par la révolution soviétique, la censure d’outre-Manche, l’ordre moral, la prohibition et la ségrégation raciale américaine, faisant notamment éclore, dans le champ des arts, l’école de Paris ou, dans celui du musical-hall, la Revue nègre et le jazz. Piet Mondrian, Marc Chagall, Chana Orloff, Ossip Zadkine, Marie Vassilieff,  Foujita ou Chaïm Soutine sont du nombre, au même titre que Hemingway, Man Ray ou Joséphine Baker. Tous font de Paris une fête exubérante et joyeuse où les identités se complètent au lieu de s’opposer, en étant tous animés d’un même élan : celui de la liberté, que cette exposition indispensable retranscrit admirablement.

Le Paris de la modernité est à voir au Petit Palais jusqu'à dimanche 14 avril.

L'époustouflant Paris de la modernité
L'époustouflant Paris de la modernité
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L'époustouflant Paris de la modernité
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L'époustouflant Paris de la modernité
L'époustouflant Paris de la modernité
L'époustouflant Paris de la modernité
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L'époustouflant Paris de la modernité
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L'époustouflant Paris de la modernité
L'époustouflant Paris de la modernité
L'époustouflant Paris de la modernité
L'époustouflant Paris de la modernité
L'époustouflant Paris de la modernité
L'époustouflant Paris de la modernité
L'époustouflant Paris de la modernité
L'époustouflant Paris de la modernité
L'époustouflant Paris de la modernité
L'époustouflant Paris de la modernité
L'époustouflant Paris de la modernité
L'époustouflant Paris de la modernité
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Touchante chronique d’un amour au temps de la pandémie

Publié le par Michel Monsay

Touchante chronique d’un amour au temps de la pandémie

Cinéaste de la délicatesse, Jérôme Bonnell, à qui l'on doit déjà de très beaux films comme Le temps de l'aventure ou À trois on y va ou la minisérie Les hautes herbes, signe un huis clos amoureux, vibrant d'émotions, de sensibilité et de charme, une comédie délicate, à la fois légère et dramatique, drôle et troublante. Il filme avec la précision et la finesse qu’on lui connaît cette romance à huis clos, sensuelle et singulière, à l’issue pleine de surprises. Une variation emballante sur la fragilité du sentiment amoureux et la magie de l’imprévu, portée par un tandem de comédiens en état de grâce, la lumineuse révélation Amel Charif et Marco Pauly, qui nous avait épaté dans Patients. Jérôme Bonnell a commencé à écrire son scénario dans l'état de sidération du premier confinement. De là, sans doute, la justesse de l'arrière-plan, son aspect aberrant, surréaliste même : la gestion de la crise par les politiques, son rendu anxiogène par les médias, les masques, les files d'attente devant les magasins et les pénuries de différents produits, les applaudissements le soir à 20h pour le personnel de santé dont tout le monde se fout aujoud'hui, à commencer par le gouvernement, la notion du temps qui disparaît… toutes ces situations improbables que l'on a tous vécues. La grâce des visages et des corps de ces amants de la pandémie de Covid-19, l’élégance de la mise en scène font d’À la joie un moment intense et doux, qui regarde en face aussi bien le désir que la douleur.

À la joie est à voir ici ou en allant sur le replay d'Arte.

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Une finesse d'exécution dans un tourbillon de sublimes saveurs

Publié le par Michel Monsay

Une finesse d'exécution dans un tourbillon de sublimes saveurs

C’est à une expérience exceptionnelle que nous convie le chef japonais Shinsuke Nakatani. Son antre entre le Bon marché et Duroc, dans un décor blanc minimaliste, reflète bien l’exigence de raffinement d’une culture millénaire. Car il s’agit bien, là encore, d’un excellent chef nippon exilé dans notre pays et féru de cuisine française. Né à Kyoto, Shinsuke Nakatani grandit avec l’image de sa mère faisant la cuisine. Il décide d’intégrer une école hôtelière à Osaka et choisit d’étudier la cuisine européenne. Fasciné par les produits et les techniques français, un voyage avec son école dans l'hexagone achève de le convaincre de se consacrer à la cuisine française. Il travaille d’abord dans plusieurs établissements à Kyoto et Osaka puis il part pour la France en 2001. Après quelques expériences en province, il travaille aux côtés d'Hélène Darroze pendant 9 ans, dont 3 en tant que chef cuisinier. Puis, il ouvre son restaurant Nakatani en 2014. Il obtient sa première étoile Michelin en 2016 et l’a conservée depuis. Tout dans son approche de la gastronomie exprime une sensibilité artistique exacerbée, jusqu’à ses délicats dressages de plats où l'on sent sa délicate fibre japonaise. Ses assiettes proposent bien sûr des produits de très haute volée, et chacune d’elles organise avec brio une rencontre toujours réussie entre de multiples ingrédients et condiments, parfois quatre ou cinq à la fois. L’harmonie de la composition impressionne, des amuse-bouches jusqu'aux desserts, le tout dans une superbe vaisselle japonaise de la maison Monohanako. Déjeuner inoubliable à un prix somme toute raisonnable au vu de la qualité du moment que nous propose Shinsuke Nakatani, comparé aux prix de certains concerts classique ou pop, voire de soirées à l'Opéra.

Quelques exemples de l'art de Nakatani :

Une finesse d'exécution dans un tourbillon de sublimes saveurs
Une finesse d'exécution dans un tourbillon de sublimes saveurs
Une finesse d'exécution dans un tourbillon de sublimes saveurs
Une finesse d'exécution dans un tourbillon de sublimes saveurs
Une finesse d'exécution dans un tourbillon de sublimes saveurs
Une finesse d'exécution dans un tourbillon de sublimes saveurs

Publié dans Restaurants

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