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Pour le plaisir

Publié le par Michel Monsay

Pour le plaisir

La beauté des peintures de Modigliani procure toujours une émotion incomparable.

Publié dans Chroniques

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Faites comme Chirac !

Publié le par Michel Monsay

Faites comme Chirac !

Quelle honte ! Augmenter le Pass Navigo de près de 10 € alors que la qualité de service n'a jamais été aussi mauvaise, c'est vraiment se moquer du monde. Métros bondés, temps d'attente souvent beaucoup trop longs, quand finira-t-on de nous prendre pour des moutons voire des imbéciles ? Comment voulez-vous convaincre les gens de délaisser leur voiture et de prendre les transports en commun dans ces conditions ? Évidemment, le gouvernement protège une fois de plus les entreprise en refusant de les faire participer un peu plus au budget des transports en Ile-de-France, au détriment des usagers et de la transition écologique dont ils se foutent royalement. En cette période de Fêtes, on a vriament l'impression d'être les dindons de la farce !

Publié dans Chroniques

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Un puissant réquisitoire contre la privatisation de la santé aux États-Unis

Publié le par Michel Monsay

Un puissant réquisitoire contre la privatisation de la santé aux États-Unis

Jusqu’à maintenant, Tobias Lindholm était surtout connu comme coscénariste, notamment de Drunk, ou de la série Borgen, même s'il avait déjà réalisé trois films dont Hijacking et A War, mais en nous racontant l’histoire vraie de Charles Cullen, un infirmier qui a commis des dizaines, voire des centaines de meurtres, le cinéaste danois livre un récit glaçant, qui en dit long sur le système de santé américain. Le sensationnalisme n'a pas sa place ici, et c'est tout à l'honneur du réalisateur que de redonner via la fiction une perspective humaine à cette histoire sordide. Pour interpréter ce tueur en série, il a fait appel à Eddie Redmayne, Oscar du meilleur acteur en 2015 pour son incarnation de Stephen Hawking dans Une merveilleuse histoire du temps, l'acteur britannique ajoute un nouveau rôle à sa filmographie déjà très dense, dont la froideur inquiétante risque de rester longtemps dans les mémoires des spectateurs. À ses côtés, une autre actrice oscarisée, la toujours excellente Jessica Chastain. Plus que le portrait de ce criminel en gants de soignant, ce thriller américain passionne par sa mise à nu du système hospitalier américain : Plutôt couvrir un meurtrier que passer pour un établissement à bavures et à problèmes qui va perdre du crédit. Le virer discrètement, mais faire opposition à toute possible enquête policière. Pas vu, pas pris. Pas de vagues. Mourir n’est rien par rapport à un système de notations qui pourrait partir à la baisse. Si le profit n’était pas mêlé à ce point à la santé aux États-Unis, Charles Cullen aurait été arrêté plus tôt. Ce thriller sombre et ambitieux, qui fait partie du catalogue cinéma de Netflix, est un argument de choc pour s'abonner à la plateforme, au même titre que The power of the dog ou The lost daughter.

Meurtres sans ordonnances (The good nurse) est à voir sur Netflix.

Publié dans replay

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Quand l’appétit de jouer équivaut à celui de vivre

Publié le par Michel Monsay

Quand l’appétit de jouer équivaut à celui de vivre

Tout d'abord pour en finir avec la polémique autour du film, à cause d'un de ses acteurs, accusé de viols et violences sur conjoint par des anciennes compagnes, deux choses : D’une part, les faits reprochés à Sofiane Bennacer ne concernent pas le film, ils se seraient déroulés des mois avant que le comédien soit auditionné pour son rôle. D’autre part, Les Amandiers, même s’il apparaît aujourd’hui dans un de ses aspects comme une mise en abyme troublante sur les amours toxiques et la violence masculine, est un très beau film et il serait injuste de priver les autres jeunes acteurs et actrices d’une reconnaissance méritée à cause des agissements présumés d’un seul, sans parler du travail de toute l'équipe technique.

En ravivant ses souvenirs associés à ses années d’apprentissage à l’éphémère école des Amandiers de Nanterre, dirigée par le grand Patrice Chéreau dans les années 1980, Valeria Bruni Tedeschi, épaulée par Noémie Lvovsky et Agnès de Sacy au scénario, compose une ode vibrante aux acteurs et à la jeunesse. Ce film, qui est son meilleur, fait éprouver la fièvre qui régnait dans  cette école et donne à sentir ce qu’implique la vocation d’acteur. Elle filme aussi la jeunesse, dans tout ce qu’elle a d’incandescent, d’irrévérencieux, d’insouciant, mais aussi dans ses zones d’ombre. La mise en scène très agile de Valeria Bruni Tedeschi parvient à tisser le théâtre et l’existence de chacun dans un permanent va-et-vient, où le tragique et la légèreté se font la courte échelle. Elle fait ainsi entrer le monde extérieur dans l’univers très circonscrit de cette école expérimentale et restitue avec fidélité le climat d’une époque terrorisée par les ravages du Sida et de la drogue. En double de fiction de la réalisatrice, Nadia Tereszkiewicz, déjà appréciée dans Seules les bêtes, est éblouissante. Autour d'elle, les autres comédiens sont tous confondants de présence et de justesse. Ils forment une troupe épatante, se révèlent aussi engagés dans leur art que leurs personnages, traversés de part en part de tous les vertiges et de toutes les émotions qu’un tel voyage peut provoquer. Les amandiers est le film d’une actrice qui rend hommage à la magie du jeu, au mystère de l’art dramatique, et elle y parvient merveilleusement.

Publié dans Films

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La légèreté et l'humour de Catherine Meurisse

Publié le par Michel Monsay

L’artiste de 42 ans qui vient d'être reçue à l'Académie des Beaux-Arts, en plus de considérablement en rajeunir la moyenne d’âge, fait enfin entrer officiellement le neuvième art dans cette prestigieuse assemblée, dont les origines datent du XVIIᵉ siècle et qui vise à soutenir la création. L'ancienne dessinatrice de presse, notamment à Charlie Hebdo, dont elle échappa par miracle à l'attentat pour être arrivée en retard à la conférence de rédaction du 7 janvier 2015, s'est depuis totalement consacrée à la bande-dessinée ou au roman graphique, selon le terme employé, avec notamment Le pont des arts ou La jeune femme et la mer, ou encore La légèreté, qu'elle a dessinée durant l'année qui a suivi l'attentat.

La légèreté et l'humour de Catherine Meurisse
La légèreté et l'humour de Catherine Meurisse
La légèreté et l'humour de Catherine Meurisse
La légèreté et l'humour de Catherine Meurisse

Publié dans Chroniques

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La malice de Robert Doisneau

Publié le par Michel Monsay

La malice de Robert Doisneau

Publié dans Chroniques

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Un film humaniste et politique, puissant et viscéral

Publié le par Michel Monsay

Un film humaniste et politique, puissant et viscéral

Auréolé du Grand Prix du jury à la Mostra de Venise, du Prix Jean Vigo, Saint Omer représentera en plus la France pour l'Oscar du meilleur film étranger. Le premier long-métrage de fiction de la documentariste Alice Diop est impressionnant et obsédant, il fascine autant qu’il remue. Ayant assisté au véritable procès en 2016 de Fabienne Kabou, jugée pour la mort par noyade de sa fille de quinze mois, la réalisatrice est partie des textes des assises pour construire son scénario, avec sa monteuse et avec l’écrivaine Marie Ndiaye. Dans un souci de véracité, elle a fait construire le décor d’audience dans une pièce voisine de la véritable salle du palais de justice de la ville du Pas-de-Calais donnant son titre au film, et le tournage des séquences s’est déroulé dans la chronologie temporelle des événements. L’implacabilité des cadres, très souvent fixes, crée aussi une attention doublée d’une tension, palpables et rarement atteintes à l’écran. Il y a une force insensée dans ce que le chemin de cette protagoniste raconte de la femme noire exilée. Les mots de Fabienne Kabou saisissent. L’incarnation et la restitution distancées de la comédienne Guslagie Malanda hypnotisent autant qu’elles nourrissent d’interrogations. La densité transpire de chaque plan et de leur enchaînement, tant dans l’écho sur le personnage créé de Rama, romancière miroir de la cinéaste, que dans l’interprétation des autres figures en jeu, frappante d’ancrage vibrant. Notamment Aurélia Petit dans le rôle de l'avocate, dont la plaidoirie est un grand moment de démonstration sur la complexité d'être femme, fille et mère. De même, la comédienne de théâtre Valérie Dréville en présidente du tribunal est très juste. Alice Diop met à profit dans cette fiction toutes ses qualités de documentariste rigoureuse. Rigueur soucieuse d’exactitude quant au rituel de la cour d’assises, son cérémonial, sa gravité, également rigueur esthétique et politique, les deux étant ici indissociables. Animée par le désir de leur plus grande visibilité, la réalisatrice magnifie ici des femmes noires, en leur donnant, au premier plan, une formidable puissance picturale. D’un fait divers terrible, la cinéaste déploie une fiction saisissante qui interroge nos regards, nos savoirs, nos jugements. Derrière sa glaçante évidence, la tragédie au centre du procès charrie dès lors une somme d’énigmes qui reflètent notre société dans toute sa complexité.

Publié dans Films

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Un thriller mafieux au pays des yakuzas

Publié le par Michel Monsay

Un thriller mafieux au pays des yakuzas

Adaptation de l’enquête du journaliste américain Jake Adelstein, reporter pour le grand quotidien japonais Yomiuri Shimbun (15 millions d'exemplaires vendus par jour) durant les années 1990, cette minisérie nous plonge dans les arcanes criminelles de la capitale japonaise. Un monde intrigant et inquiétant, où se côtoient une presse minée par l’autocensure, une pègre avec pignon sur rue et une police souvent contrainte de regarder ailleurs. La série est auréolée de la présence du trop rare Michael Mann à la réalisation du premier des huit épisodes, mais il est par ailleurs producteur exécutif de l'ensemble, et de ce fait on y retrouve l’esprit des fresques héroïques de gangsters qui ont fait sa réputation, scènes nocturnes, longues confrontations dialoguées, gros plans sur les visages, et ces moments intercalaires qui montrent un personnage au travail ou dans l’intimité. Le bilinguisme assumé de la série est d’ailleurs l’un de ses points forts. Les personnages passent avec fluidité et naturel de l’anglais au japonais, ce qui n’est pas le moindre des efforts à l’heure où les coproductions internationales en font souvent le minimum à ce sujet. Coup de chapeau à l'ensemble de la distribution pour cette performance mais aussi leur qualité d'interprétation des personnages, notamment Ansel Elgort, le Tony du West Side Story de Spielberg, mais aussi Ken Watanabe ou Rachel Keller. Un autre point fort est d’avoir accordé un soin particulier à des personnages féminins, qui auraient pu être réduits à des archétypes dans ce genre d'histoire. Récit initiatique autant que polar moite, cette série est aussi une fascinante plongée dans la société japonaise des années 1990.

Tokyo vice est à voir ici en s'abonnant à 6,99 € pour un mois sans engagement à Canal+ Séries.

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Troublante enquête dans les angles morts de la mémoire

Publié le par Michel Monsay

Troublante enquête dans les angles morts de la mémoire

Dans son septième roman, Monica Sabolo mène en parallèle le récit de l'histoire d'Action directe et celui de sa propre enfance, deux histoires marquées par la violence et la clandestinité. Son enquête sur le groupe terroriste d’extrême gauche a fait resurgir un traumatisme subi dans l'enfance, et plus largement émerger les zones d'ombre, les secrets et le caractère clandestin de sa propre histoire familiale. En se frottant à la violence radicale, assumée, du terrorisme, la narratrice met à jour celle qu'elle a subie, calfeutrée, plus sournoise, plus compliquée à identifier. Dans cette double enquête, Monica Sabolo interroge la question du crime, et celle de la culpabilité et du pardon. Cette romancière délicate, scrupuleuse et profonde, s’approche dans ce livre au plus près de ce qu’elle nomme « le cœur noir de son histoire », autour duquel déjà elle a construit, de façon plus ou moins visible ou subreptice, ses ouvrages précédents. Que cherche Monica Sabolo, tandis qu’elle scrute à n’en plus finir les quelques clichés dont on dispose de Nathalie Ménigon et Joëlle Aubron ? Apercevoir son propre visage d’adolescente bourgeoise, lisse et docile, intérieurement minée par une enfance chaotique et spoliée. Des résonances qui touchent, en fait, toute existence, la vie clandestine étant cette façon que nous avons tous de tenir à distance ces chagrins qui pourraient nous tuer. En mêlant terrorisme et inceste, violence politique et violence domestique, Monica Sabolo nous conduit de sa belle écriture avec dextérité sur les chemins du silence et ceux de la transgression, et nous touche par ses doutes, sa sensibilité, ses maladresses, les questions existentielles qu'elle soulève, la résurrection de sa mémoire enfouie dans un roman sincère et captivant.

Publié dans Livres

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Une pop folk envoûtante

Publié le par Michel Monsay

Une pop folk envoûtante

Jesse Tabish, le leader de l'excellent groupe américain Other Lives, sort un premier album solo, Cowboy Ballad, de toute beauté dans la lignée du dernier disque du groupe, For their love sorti en 2020. Jesse Tabish étoffe ses chansons par des orchestrations soyeuses, inventives, par un sens mélodique évident. Comment apporter de la profondeur à des compositions au classicisme en trompe l’œil ? Peut-être en jouant avec le clair-obscur, avec les chronologies en allant chercher dans le patrimoine si large de l’histoire de la musique américaine. Peut-être aussi en s’assumant peut-être plus en conteur avec une ampleur narrative qu’en simple songwriter. Jesse Tabish glisse toujours une part d’étrangeté dans ses mélodies. Ce disque épique coécrit avec son épouse, également membre d'Others Lives, est fait des arrangements cinématographiques et des mélodies nostalgiques qui caractérisent l'univers musical du groupe, et nous régale tout au long des 14 morceaux dont les orchestrations assez bluffantes sont produites par les claviers de Jesse Tabish. Un album ample et sombre à la fois que l’on peut écouter comme la BO d’un western imaginaire. 

En voici 5 morceaux, représentatifs de ce très bel album.

Publié dans Disques

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