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Une création burlesque, inventive et enthousiasmante

Publié le par Michel Monsay

Une création burlesque, inventive et enthousiasmante

Adaptation très libre de la nouvelle de Georges Langelaan, portée au cinéma par David Cronenberg en 1986, La mouche est un ovni théâtral. Sur les planches, Christian Hecq et Valérie Lesort proposent un univers burlesque, truffé de fantaisie, proche des Deschiens, où le rire l'emporte sur la science-fiction noire. Le spectacle créé en janvier 2020, qui a remporté 3 Molières l'an dernier, celui de la meilleure création visuelle, et ceux de meilleurs comédiens de théâtre public pour le formidable Christian Hecq et Christine Murillo, touchante d'humanité, après être repassé en cette rentrée durant trois semaines aux Bouffes du Nord à Paris, part en tournée en régions, en banlieue parisienne, en Suisse et en Belgique, (voir les dates ci-dessous). Le duo Hecq-Lesort invente un univers scénique bien à lui, décalé, bricolé, vintage et farfelu, un univers de doux-dingues qui n’en oublie pas pour autant la dimension humaine. Car si l’imagination ici est autant au pouvoir que dans 20 000 lieues sous les mers, leur premier succès, si la dimension fantastique est toujours là, elles sont au service d’une histoire qui, au final, est plus émouvante qu'horrifique. L’inventivité est partout dans le spectacle, au niveau du corps, du visuel, de la scénographie, des effets spéciaux, et des costumes, sans parler de la performance exceptionnelle de Christian Hecq, sociétaire de la Comédie française. L'idée géniale de transposer cette histoire de science-fiction dans un milieu rural et précaire des années 1960, en recentrant l'intrigue sur le quotidien d'un vieux couple mère et fils, lui vieux garçon obsédé par ses expériences scientifiques, fait mouche à tous les niveaux.

N'hésitez pas à faire quelques kilomètres pour aller voir ce spectacle, vous ne serez pas déçus du voyage.
- du 28 septembre au 8 octobre 2021 au TKM - Théatre Kléber-Méleau Renens (Suisse)

- les 12 et 13 octobre 2021 à L’Onde Théâtre, Centre d’Art (Vélizy-Villacoublay)

- les 15 et 16 octobre 2021 au Bateau Feu / Scène Nationale (Dunkerque)

- les 19 et 20 octobre 2021 au Centre Culturel Gérard Philippe (Calais)

- les 22 et 23 octobre 2021 au Palais des Beaux Arts, Charleroi (Belgique)

- les 25 et 26 octobre 2021 au Centre Culturel d’Uccle (Belgique)

- du 28 au 30 octobre 2021 au Théâtre Royal de Namur (Belgique)

- du 4 au 6 novembre 2021 à L’Espace des Arts, Scène Nationale (Chalon-Sur-Saône)

- les 9 et 10 novembre 2021 au Théâtre de La Fleuriaye (Carquefou)

- les 12 et 13 novembre 2021 au Moulin du Roc, Scène Nationale (Niort)

- le 16 novembre 2021 au Théâtre Alexandre Dumas (Saint-Germain-En-Laye)

- le 19 novembre 2021 à L’Espace Jean Legendre (Compiègne)

- du 23 au 26 novembre 2021 à La Coursive, Scène Nationale (La Rochelle)

- le 30 novembre 2021 au Théâtre Des Sablons (Neuilly Sur Seine)

- le 6 décembre 2021 au Théâtre L’Avant Seine (Colombes)

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Étonnant ballet

Publié le par Michel Monsay

Étonnant ballet

Regardez ce ban de poissons-chats rayés qui se déplace à l'unisson au large de Bali, à voir ici

Publié dans Chroniques

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Sacré personnage

Publié le par Michel Monsay

Sacré personnage

Abdul Karim Habyarimana est une star à Kigali. Venu dans la capitale rwandaise pour poursuivre ses études, cet homme de 28 ans d'origine burundaise est devenu une star locale grâce à ses exploits rollers aux pieds. Habile, agile et explosif, il brave les dangers de la route grâce à ses arabesques, ses sauts et ses postures qui défient les lois de la gravité. Repéré grâce à ses acrobaties et à sa maîtrise technique, Abdul Karim Habyarimana a été recruté par des familles aisées pour enseigner le roller aux enfants de la ville. Et petit à petit, en gagnant de l'argent grâce à ces cours, il permet à des enfants moins aisés d'acquérir leur propre matériel... Ce qui grossit les rangs de ses sessions d'entraînement. Il rêve ainsi de créer au Rwanda une fédération dédiée au roller, afin de structurer un sport qui attire de plus en plus de fans dans Kigali et ses faubourgs.

Découvrez-le en 1 minute 30 ici

Publié dans Chroniques

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Lustre Louis XVI de la Maison Delisle

Publié le par Michel Monsay

Lustre Louis XVI de la Maison Delisle

Fabricants de luminaires depuis cinq générations, la Maison familiale Delisle, bronzier d'art et ferronnier, a été créée en 1895 par Henry Delisle, l'entreprise fournit alors toutes les cours d'Europe et les plus illustres demeures, notamment en Russie pour le Tsar Nicolas II. Histoire de famille, Delisle est également une histoire d'artisans aux savoir-faire multiples. Dessinateur, sculpteur, monteur, ciseleur, modeleur, ferronnier, peintre... la maison compte une quinzaine de collaborateurs dans ses ateliers à Montreuil. Certaines étapes de la fabrication sont sous-traitées par des fonderies d'art au sable ou en cire perdue par exemple, ou encore des sculpteurs de bois maîtres d'art, des doreurs et des spécialistes du chrome ou du nickel. La Maison Delisle fait partie du Comité Colbert, une association qui réunit soixante-quinze maisons de luxe françaises soucieuses de partager et de promouvoir un savoir-faire traditionnel et moderne.

Publié dans Photos

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Magnifique villa aux accents italiens

Publié le par Michel Monsay

Magnifique villa aux accents italiens

Villa Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat, tout y est beau, l'intérieur, l'extérieur et l'environnement, avec cette sublime presqu'île, assurément l'un des plus beaux lieux de la Côte d'azur.

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Sauve qui peut !

Publié le par Michel Monsay

Sauve qui peut !

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Un suspense de haut vol

Publié le par Michel Monsay

Un suspense de haut vol

Entre thriller paranoïaque et film d'enquête, "Boîte noire" happe le regard et l’ouïe dès les premières images pour ne plus nous lâcher. Il rappelle "Le chant du loup", où là aussi le personnage central, doté d'une oreille exceptionnelle, parvenait à décrypter des sons qui échappaient aux autres. On peut penser également aux polars anxiogènes et paranos des années 70, comme "Conversation secrète" de Coppola ou "Blow out" de Brian De Palma. En nous plongeant au cœur du BEA, le bureau d'enquêtes et d'analyses de l’aviation civile qui intervient dès le moindre incident mais aussi en cas de catastrophe aérienne, le réalisateur Yann Gozlan s'appuie sur un scénario très documenté et bien construit pour entretenir un suspense haletant aux ressorts multiples. Propulsé dans un univers mystérieux et méconnu car ultra spécialisé dont le grand public se retrouve toujours exclu de fait, le spectateur se passionne immédiatement pour ce qu'il découvre à l'écran. D'autant que la réalisation, la photographie, le réalisme de l'intrigue, les lieux parfois lugubres où se déroule l'action du film contribuent à créer une tension permanente, sans parler du pouvoir d'incarnation des comédiens, à la tête desquels Pierre Niney est à nouveau impeccable. Au-delà des énormes enjeux économiques dans cet univers de l'aéronautique que le film met en lumière, il y est aussi question de la montée en puissance de l’intelligence artificielle, de l’automatisation des vols, des menaces de piratage informatique, sans oublier les causes potentielles d'un crash : erreur humaine, défaillance technique ou acte terroriste. De quoi vous dégouter de prendre l'avion ! Malheureusement toutes ces pistes font écho à des catastrophes survenues, et le film possède tous les ingrédients pour justement brouiller les pistes et nous passionner pour cette quête de vérité très efficace.

Publié dans Films

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D'une beauté et d'une ambition rares

Publié le par Michel Monsay

D'une beauté et d'une ambition rares

On avait laissé l'excellent cinéaste québécois Denis Villeneuve il y a quatre ans avec le très réussi "Blade runner 2049", qui avait suivi un autre film emballant : "Premier contact" en 2016. Ces deux œuvres étaient déjà encrés dans l'univers de la science-fiction, genre que le réalisateur est en train de totalement révolutionner, si l'on y ajoute ce formidable "Dune", en y apportant sa virtuosité et sa sensibilité. Le talent de ce réalisateur de 53 ans nous été apparu au préalable dans plusieurs thrillers, comme "Sicario", dont la précision de la mise en scène et de la direction d'acteurs faisaient merveille, de même qu'une fascinante atmosphère sombre dans laquelle baignaient ses films, voilà pourquoi l'adaptation du fameux roman de Frank Herbert par Denis Villeneuve était tant attendue. On peut tout de suite dire que le résultat est largement à la hauteur de l'attente, on y retrouve tout ce qui fait la force du langage cinématographique du réalisateur, qui se sert de cette histoire futuriste pour nous tendre un miroir sur notre monde actuel, notamment d'un point de vue écologique et politique. Entre le roman de Herbert et le cinéma de Villeneuve, les passerelles thématiques abondent : La place des femmes dans une société patriarcale, la spécificité d’un langage, l’expérience du temps, les conflits de générations ou même, d’un pur point de vue de mise en scène, la confrontation dans un même cadre d’un humain à son environnement. Ne refusant jamais le spectacle et ses images iconiques lorsque le réclame la dramaturgie, Villeneuve réussit toujours à replacer l’humain au cœur de la mécanique. Un crédo passant par une incarnation visuelle naturaliste, parfois jusqu’au dépouillement. Loin de toute fantasmagorie, sans refuser pour autant une certaine étrangeté, de splendides gros plans sur des visages, voire une certaine luxuriance (le travail du chef opérateur est impressionnant, certaines séquences s'apparentant à des tableaux de maître), Dune crée une quotidienneté par laquelle le monde de Herbert se fait palpable, organique, plus proche que jamais de nous. D’autant que sa pertinence thématique, sur les enjeux écologiques de la surexploitation des ressources et les mécanismes de la colonisation, ajoute à ce sentiment de proximité et de contemporanéité. Dune, monumental d’ambition et d’ampleur, parvient alors à une illusion troublante d’intimité, notamment dans ce duo mère-fils, que Thimotée Chalamet et Rebecca Ferguson rehaussent avec brio, d'ailleurs tous les acteurs sont irréprochables. Dans la droite continuité de sa filmographie, Denis Villeneuve extirpe du roman un traitement inédit, bien supérieure à la version de David Lynch, continuant la réalisation sensorielle qu’il avait déjà expérimentée dans Premier contact et plus encore avec Blade Runner 2049 avec qui Dune partage nombre de similitudes à travers son apparente épure, l’absence de pyrotechnie inutile et la vision singulière d’un cinéaste décidément parmi l’un des plus admirables de sa génération. Ce projet de mise en scène se prolonge au sein du découpage technique, précis, minimaliste et anticonformiste. Le cinéaste ne fait jamais retomber la tension et nous entraîne dans un monde âpre, sublimé par une esthétique stupéfiante de maîtrise, que l'on admire dans les cadrages, l’architecture des décors et l’agencement méticuleux des éléments graphiques. Dune est l’accomplissement d’un cinéaste esthète qui n’aura de cesse de surprendre, parasitant chaque genre appréhendé, du drame psychologique à la science-fiction, avec une imagerie frappante et un regard passionné, il parvient à concilier grosse production et vision d'auteur.

Publié dans Films

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Bouleversante chronique d'un meurtre annoncé

Publié le par Michel Monsay

Bouleversante chronique d'un meurtre annoncé

Les tragédies commencent souvent par annoncer la couleur de leur fatalité pour mieux dérouler toutes les étapes d’un récit qui va mener à l’inéluctable. Comme si revisiter le parcours qui entraîne vers la tragédie pouvait permettre de comprendre ce qui s’est passé, pourquoi ça s’est passé, et si elle aurait pu être évitée. Sur fond d’Amérique raciste, notamment celle des années 60, la romancière revisite les étapes de la vie de sa mère assassinée le 5 juin 1985 à l'âge de 41 ans. Grande poétesse américaine, récompensée notamment par le Prix Pulitzer en 2007, Natasha Trethewey avait choisi pour s'en sortir l'amnésie, le silence et fuir Atlanta, la ville du drame. En y revenant 30 ans plus tard pour son travail, elle va ressentir le besoin de faire ressurgir tout ce passé enfoui, et entreprendre de raconter la vie de sa mère autant en s'autorisant l'évocation de souvenirs familiaux, qu'en se plongeant dans les douloureuses archives judiciaires de l'affaire. Avec des mots d'une grande justesse, ce récit sidérant de dignité, de courage, de sensibilité, de puissance et de liberté, raconte l'enfance et ses parfums, mais aussi ses peurs dans un Mississippi ségrégationniste ou le Ku Klux Klan continue de frapper, les violences faites aux femmes, l'impossibilité au final de se défaire d'un passé traumatique, et par la force de son écriture, Natasha Trethewey parvient au fil des pages à faire résonner la voix de sa mère. L'écrivaine s'approprie enfin l'héritage que lui a légué Gwendolyn Ann Turnbough : "La mort même de ma mère, écrit-elle, est rachetée dans l'histoire de ma vocation, lui donne un sens au lieu d'en faire quelque chose d'insensé. C'est l'histoire que je me raconte pour survivre." En affrontant cette blessure qui ne guérit jamais, l'écrivaine livre un récit intime déchirant qui est autant une forme d'hommage à sa mère qu'une manière de ne plus vivre à l'ombre de cette violence, de cette tristesse, mais d'avancer désormais forte de l'appui de cette femme tant aimée.

Publié dans Livres

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Tendre, espiègle, absurde et à contre-courant de la norme

Publié le par Michel Monsay

Tendre, espiègle, absurde et à contre-courant de la norme

Marc Fraize aime prendre son temps, parfois un peu trop, notamment au début de son spectacle, mais passée cette introduction, il provoque l’hilarité par l’expression de son ahurissement face au monde cruel dont il ne comprend rien. Après avoir, pendant plus de quinze ans, enrichi et bonifié son personnage inoubliable de Monsieur Fraize, antihéros magnifique, le comédien lui offre son âme sœur : Madame Fraize. Dans ce nouveau spectacle, cet humoriste singulier, clown de l’absurde à contre-courant de la vanne, de la punchline et du cynisme que la plupart de ses collègues utilisent, se pare d’une robe verte et d’une perruque atemporelles pour parler de l’amour et du temps qui passe avec une drôlerie et une tendresse irrésistibles. La métamorphose, chaque soir, dure une heure et demie. Il faut enfiler la robe verte, patiemment maquiller son visage, ajuster la perruque, enfiler les longs gants roses qui montent jusqu'au coude. « C'est du boulot d'être une femme », sourit Marc Fraize. Il y a du Jack Lemmon de "Certains l'aiment chaud" dans l'apparence de ce personnage, qui par petites touches nous parle d'amour, de bonheur, de vie commune, de quotidien, et crée une bulle poétique, parenthèse de douceur, de drôlerie et de joie dans un monde fatigué, cerné de nouvelles plombantes.

A voir jusqu'au 17 octobre au Théâtre du Rond-Point

Publié dans Théâtre

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