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La vie invisible d'Euridice Gusmao

Publié le par Michel Monsay

La vie invisible d'Euridice Gusmao

Prix Un certain regard au Festival de Cannes, ce bouleversant mélodrame brésilien, dont l'action se situe principalement dans les années 1950 avec un épilogue de nos jours, nous raconte la vie sacrifiée de ces femmes invisibles victimes d'une société patriarcale, empêchées de s'émanciper, de choisir leur métier, leur mode de vie, et ne disposant même pas de leur corps. Ce film indispensable, qui vous donne honte d'être un homme, s'attache au destin de deux sœurs fusionnelles et joyeuses qu'un père arriéré va empêcher de se revoir après l'erreur de jeunesse de l'une d'elles. Cette domination masculine insupportable, que l'on espérait d'un autre temps trouve malheureusement un écho violent dans le Brésil d'aujourd'hui avec le régime réactionnaire de Bolsonaro. Pour donner corps à cette émouvante histoire de sororité dans cet univers machiste, étouffant, les deux actrices qui incarnent les sœurs apportent fougue et passion dans leur interprétation généreuse et habitée. La superbe photographie granuleuse de la française Hélène Louvart nous plonge dans un Rio d'une autre époque aux couleurs saturées, et contribue un peu plus à rendre ce film déchirant. Le cinéaste de 53 ans, Karim Aïnouz, n'élude aucun aspect de ce que subit une femme dans sa vie quotidienne qu'elle soit mariée ou fille mère obligée de travailler en usine et se prostituer, le réalisme de sa mise en scène participe à nous oppresser un peu plus. Son film est chargé de sensualité, de musique, de drame, de larmes, de sueur et de mascara, mais aussi  imprégné de cruauté, de violence et de sexe, tous ces ingrédients contribuant à en faire une œuvre intime et sociale puissamment féministe et profondément marquante.

Publié dans Films

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L'art de la joie

Publié le par Michel Monsay

L'art de la joie

Pour ceux qui n'ont pas eu l'immense bonheur de lire ce chef-d’œuvre de la littérature italienne sorti en France en 2005, stoppez tout séance tenante et procurez-vous ce magnifique roman, qui avant de paraître en 1998 à titre posthume, deux ans après la mort de Goliarda Sapienza à 72 ans, fut refusé par plusieurs maisons d'édition. Et pourtant que de qualités dans cette œuvre foisonnante, d'une réjouissante liberté à l'instar de son personnage principal, Modesta, une femme qui aura tout connu dans sa vie, la pauvreté et le viol dans son enfance, le couvent, le communisme, le fascisme, la bisexualité, la maternité, le meurtre, le statut de princesse sicilienne, la prison, qu'elle affronte toujours avec intelligence, charisme, énergie et détermination. L'écriture de Goliarda Sapienza est somptueuse et lumineuse, sa narration fluctue invariablement entre la première, la troisième personne et des dialogues tantôt passionnels, vivants, exaltés, tantôt philosophiques, ses phrases dans un fabuleux mélange de poésie, de sensualité, de perspicacité, de psychologie touchent profondément à leur lecture. Féministe, libertaire et politique, ce roman spirituel et charnel démarre au début du XXe siècle pour en suivre toutes ses transformations durant sa première partie, à travers une saga familiale pour le moins originale. C'est peu de dire que l'on se passionne à suivre les aventures amoureuses, familiales, idéologiques de Modesta, dans ce portrait de femme inoubliable entourée de nombreux personnages attachants que l'on quitte à grand regret.

Publié dans Livres

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Olé ... et le taureau ressort vivant !

Publié le par Michel Monsay

Olé ... et le taureau ressort vivant !

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Magnifique sanctuaire en pleine nature

Publié le par Michel Monsay

Magnifique sanctuaire en pleine nature

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Un professeur d'histoire de l'art à la belle allure

Publié le par Michel Monsay

Un professeur d'histoire de l'art à la belle allure

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Le Concorde sous bulle

Publié le par Michel Monsay

Le Concorde sous bulle

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J'accuse

Publié le par Michel Monsay

J'accuse

Adapté de l'excellent roman, "D.", de Robert Harris, duquel Roman Polanski avait déjà porté à l'écran, le non-moins excellent "The ghost writer", ce film passionnant sur le scandale de l'affaire Dreyfus dissèque dans les moindres détails les dessous de cette mascarade de justice et de cette vindicte populaire irriguées par un antisémitisme nauséabond, notamment au sein de l'armée. Magistralement reconstituée et mise en scène, cette affaire qui a marqué la fin du XIXe siècle se vit ici entre aventure historique et récit d'espionnage dans une ambiance glaciale qui contribue au malaise de cette odieuse injustice. En suivant le colonel Picquart, antisémite déclaré, qui après avoir été nommé à la tête du Renseignement découvre que les preuves contre Deryfus ont été fabriquées, Polanski et Harris nous font redécouvrir le rôle essentiel de ce colonel dans la réhabilitation de Dreyfus, avec un sens remarquable du suspense tout en collant strictement à la réalité. Les comédiens sont tous grandioses, autant Jean Dujardin que face à lui tous ces grands noms du théâtre, le cinéaste s'entourant d'un casting impressionnant pour donner encore plus d'impact à cette machination d’État. Dès la première séquence, le ton est donné lors de l'abominable dégradation publique du capitaine Dreyfus devant 4000 soldats et une foule hurlant à la mort du traitre juif, ce climat étouffant, anxiogène et paranoïaque sera présent jusqu'au dernier plan. Grand Prix du jury à la Mostra de Venise, "J'accuse" vient combler le vide sidérant dans le cinéma français, mis à part Georges Méliès, où aucun réalisateur ne s'était emparer du sujet. Polanski, tout en rigueur et en classicisme du meilleur effet, signe le film référence sur cet événement traumatisant de notre histoire, et dépeint avec une redoutable efficacité une société rongée par l'antisémitisme, qui malheureusement trouve encore des échos plus de cent ans après et malgré l'horreur de la Shoah.

Publié dans Films

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Alignés avant le tir

Publié le par Michel Monsay

Alignés avant le tir

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Et au milieu fleurit une station-service ...

Publié le par Michel Monsay

Et au milieu fleurit une station-service ...

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Intemporel

Publié le par Michel Monsay

Intemporel

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