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Maison carrée à Nîmes

Publié le par Michel Monsay

Maison carrée à Nîmes

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Grâce à Dieu

Publié le par Michel Monsay

Grâce à Dieu

A 51 ans, François Ozon est aujourd'hui un des plus grands cinéastes français, il suffit de se pencher sur son exceptionnelle filmographie pour s'en rendre compte. Son audace, son talent sans cesse renouvelé pour nous conter remarquablement des histoires, sa capacité de passer d'un genre à l'autre en parvenant chaque fois à nous étonner, qu'il soit subversif, sarcastique, mystérieux, drôle, dramatique, son cinéma ne ressemble à aucun autre, et c'est toujours un bonheur de découvrir le nouveau film de ce cinéaste prolifique. Avant même qu'elle ne sorte sur les écrans, sa dernière œuvre avait fait parler d'elle par le Grand prix du festival de Berlin qu'elle vient de remporter et par les deux actions judiciaires qui laissaient planer un doute sur sa sortie. Heureusement, la justice a tranché en faveur de la liberté d'expression et de la protection des droits à la création, d'autant que le film reprend uniquement les faits qui ont déjà été portés à la connaissance du public. Dans un contexte inhabituel pour lui, tous ses films sont des pures fictions, François Ozon construit magistralement le déroulé de cette histoire si délicate avec sans doute plus de mesure que par le passé, mais avec un minutie et une efficacité redoutables. Tous les comédiens sans exception sont totalement investis dans leur personnage, y compris Bernard Verley dans le rôle du prêtre pédophile, et leur performance est impressionnante comme souvent devant la caméra d'Ozon. Ce film indispensable met en lumière le courage des victimes à libérer leur parole, le silence honteux et coupable de l’Église devant ces actes odieux, et nous bouleverse autant par ses qualités cinématographiques que par la puissance et la justesse de son propos.

Publié dans Films

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Green book

Publié le par Michel Monsay

Green book

Auréolé d'un impressionnant bouche à oreille et de nombreuses récompenses, notamment pour Mahershala Ali, prodigieux dans le rôle d'un pianiste noir d'une classe folle confronté au Sud ségrégationniste des États-Unis du début des années 1960, ce film évite tous les pièges du politiquement correct et du cinéma consensuel, en réussissant le pari de la comédie subtile et émouvante qui pourrait faire penser aux films de Franck Capra. Le cinéaste Peter Farrelly, qui réalisait jusqu'à présent en binôme avec son frère des comédies régressives comme "Dumb et dumber" ou "Mary à tout prix", change de registre en conservant le sens de l'humour mais en surprenant son monde avec ce film qui mixe les genres en allant du burlesque à la mélancolie en passant par la tragédie du racisme, qui malheureusement a toujours un écho dans l'Amérique de Trump où des Noirs se font tuer par la police. Les comédiens sont tous remarquables, avec une mention toute particulière à Viggo Mortensen, qui livre tout comme Mahershala Ali une performance de haute volée. Si ce film, à ne manquer sous aucun prétexte, véhicule des bons sentiments, ce n'est jamais dégoulinant de mièvrerie, il affronte simplement l'ignorance et la bêtise dans lesquels se nourrit le racisme pour construire intelligemment au fil de l'intrigue un hymne à la tolérance.

Publié dans Films

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Bâteau dans l'herbe

Publié le par Michel Monsay

Bâteau dans l'herbe

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Vice

Publié le par Michel Monsay

Vice

Drôle et effrayant, ce film décortique la dérive ultraconservatrice et autoritaire qu'un homme grossier, limité et opportuniste a fait prendre aux Etats-Unis, profitant du chaos du 11 septembre 2001 et de l’incompétence du président Bush. Cet homme, le vice-président Dick Cheney, que le grand public connaît peu vu qu'il est resté dans l'ombre la plupart du temps, est certainement responsable à long terme de l'avènement de Trump mais au moment de son règne en sous-main, de milliers de morts et d'avoir orienté son pays vers ce qu'il a de plus laid. Loin du biopic traditionnel, le cinéaste Adam McKay propose un film à charge à la fois documenté et sarcastique, qui bouscule les codes de l'exercice pour nous faire découvrir comment cet arriviste dangereux, avec sa femme qui ne l'était pas moins, a réussi à s'emparer du pouvoir en toute légalité. Le résultat fait froid dans le dos. Les comédiens sont tous remarquables de justesse et contribuent au-delà de leur performance à l'impact du film, un réquisitoire implacable qui donne la nausée, notamment grâce aux performances impressionnantes de Christian Bale et Amy Adams. Monté sur un rythme effréné, "Vice" démontre que Hollywood est encore capable de produire des films politiques digne de ce nom, avec un humour au vitriol qui dénonce avec force la manipulation et le mensonge dont cet homme s'est servi, mais aussi une Amérique qui fait peur. A méditer.

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Une ambiance moyennâgeuse

Publié le par Michel Monsay

Une ambiance moyennâgeuse

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Tamino

Publié le par Michel Monsay

Tamino

D'une beauté envoûtante, le premier album de ce jeune belge d'origine égyptienne de 22 ans qui chante en anglais est sans nul doute l'une des plus belles découvertes de 2018. Issu d'une famille de musiciens, Tamino, son prénom lui vient de La flûte enchantée que sa mère écoutait durant sa grossesse, multi-instrumentiste surdoué joue sur ce disque, piano, guitare, synthétiseur, basse, oud pour interpréter les 12 magnifiques morceaux qu'il a écrits et composés. Ses influences et sources d'inspiration sont multiples, de Jeff Buckley à Radiohead en passant par Leonard Cohen, Nick Cave, sans oublier la musique arabe dont Tamino parsème délicieusement ses compositions. Ce mélange d'acoustique, d'électro et d'oriental aboutit à une pop romantique, mélancolique, que l'on écoute les yeux fermés en se laissant transporter par la magie des mélodies plus belles les unes que les autres. Pour ce faire, il est accompagné sur la moitié des chansons par un orchestre de musiciens belges classiques et de syriens et irakiens sur des instruments orientaux, mais également sur l'ensemble du disque par un batteur et trois autres musiciens. Outre l'enchantement musical, il en est un autre qui domine l’œuvre de Tamino, il s'agit de la sublime voix de cet artiste protéiforme, qu'il module avec une aisance qui laisse pantois. Sa voix bouleverse autant dans les graves que dans les aigus et se pose tel un diamant aux mille facettes dans son bel écrin avec une parfaite harmonie. En dehors des modes, l'album de cet auteur compositeur interprète est à découvrir d'urgence, si ce n'est déjà fait, pour ne pas passer à côté d'un moment de pur bonheur comme la musique sait nous offrir lorsqu'elle est incarnée ainsi.

Publié dans Disques

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Vitrail aux Baux de Provence

Publié le par Michel Monsay

Vitrail aux Baux de Provence

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Pyramide à Paris sous un ciel rougeoyant

Publié le par Michel Monsay

Pyramide à Paris sous un ciel rougeoyant

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La mule

Publié le par Michel Monsay

La mule

L'impressionnante filmographie de Clint Eastwood n'a pas fini de nous étonner, même si parfois il y a quelques ratés, le dernier en date est une très belle réussite, d'autant qu'à 88 ans l'acteur cinéaste est remarquable devant et derrière la caméra. Très loin de l'image de justicier qu'il a pu avoir, de héros ou d'antihéros dans des films crépusculaires, il apparaît ici un peu gauche, dépassé, voûté, mari et père repentant de ne pas avoir été à la hauteur, même si derrière cette vieillesse qu'il montre sans fard pointe une malice et une certaine ressource. Il joue aussi avec l'image réactionnaire qu'on lui a souvent prêtée, et on peut certainement trouver une part d'autoportrait dans le personnage qu'il interprète, un vieil homme égoïste qui n'a vécu que pour sa passion. Si l'émotion affleure par moments dans cette histoire en demi-teinte, c'est avant tout l'humour et la fantaisie qui en ressortent comme étant le fil conducteur, le cinéaste trouvant le parfait dosage pour réussir un film à la fois drôle et poignant. On sent qu'il a pris beaucoup de plaisir à camper ce personnage d'une douce amoralité, allergique au politiquement correct et portant sur son pays un regard amusé voire caustique. Ce grand acteur cinéaste, dans un registre inhabituel, surprend son monde dès les premières images et au fil de l'intrigue, malgré les défauts et les erreurs que cet homme a commises, nous touche profondément.

Publié dans Films

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