Tamino

Publié le par Michel Monsay

Tamino

D'une beauté envoûtante, le premier album de ce jeune belge d'origine égyptienne de 22 ans qui chante en anglais est sans nul doute l'une des plus belles découvertes de 2018. Issu d'une famille de musiciens, Tamino, son prénom lui vient de La flûte enchantée que sa mère écoutait durant sa grossesse, multi-instrumentiste surdoué joue sur ce disque, piano, guitare, synthétiseur, basse, oud pour interpréter les 12 magnifiques morceaux qu'il a écrits et composés. Ses influences et sources d'inspiration sont multiples, de Jeff Buckley à Radiohead en passant par Leonard Cohen, Nick Cave, sans oublier la musique arabe dont Tamino parsème délicieusement ses compositions. Ce mélange d'acoustique, d'électro et d'oriental aboutit à une pop romantique, mélancolique, que l'on écoute les yeux fermés en se laissant transporter par la magie des mélodies plus belles les unes que les autres. Pour ce faire, il est accompagné sur la moitié des chansons par un orchestre de musiciens belges classiques et de syriens et irakiens sur des instruments orientaux, mais également sur l'ensemble du disque par un batteur et trois autres musiciens. Outre l'enchantement musical, il en est un autre qui domine l’œuvre de Tamino, il s'agit de la sublime voix de cet artiste protéiforme, qu'il module avec une aisance qui laisse pantois. Sa voix bouleverse autant dans les graves que dans les aigus et se pose tel un diamant aux mille facettes dans son bel écrin avec une parfaite harmonie. En dehors des modes, l'album de cet auteur compositeur interprète est à découvrir d'urgence, si ce n'est déjà fait, pour ne pas passer à côté d'un moment de pur bonheur comme la musique sait nous offrir lorsqu'elle est incarnée ainsi.

Publié dans Disques

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