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Rivage

Publié le par Michel Monsay

Rivage

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Tout comprendre sur ce scandale sanitaire et environnemental

Publié le par Michel Monsay

Tout comprendre sur ce scandale sanitaire et environnemental

Parue en 2019, cette bande-dessinée retrace en bulles et en images l'enquête passionnante de la journaliste Inès Léraud sur les marées vertes bretonnes, qu'elle a menée durant trois ans en allant s'installer en Bretagne. Une enquête nourrie de témoignages, d’archives et d’avis scientifiques au fil de laquelle on découvre non seulement la dangerosité réelle de ces algues, et du gaz qui s’en échappe, mais aussi à quel point le sujet est sensible en Bretagne. Ce que nous raconte l’album, c’est aussi l’histoire de la révolution agricole qui transforma la région dans les années 60, les conséquences néfastes de l’élevage intensif, sans oublier les intérêts financiers et politiques qui en découlent. Bref, une affaire complexe qui n’a pas empêché l’album de connaitre un véritable succès auprès du public. Plus de 100 000 exemplaires écoulés en moins de deux ans et des ventes qui ne faiblissent pas. Le dessin de Pierre Van Hove, par le style et la mise en scène, permet de faire passer quelque chose de plus que la simple présentation d’un ensemble de faits et d’informations. Tout ce qu’on peut lire dans cette BD est vrai. Les témoignages, les documents scientifiques, les coupures de presse, les lettres, les mails… avec parfois, dans les bulles, une pointe d’ironie. On est abasourdi par la disparition des échantillons dans les laboratoires, les corps enterrés avant d’être autopsiés, les mensonges des autorités, la mise à l’écart d’experts, les pressions exercées par les lobbies de l’agro-industrie, le silence pesant des agences sanitaires, la défaillance de la justice, la lutte inlassable des lanceurs d’alerte, l'infame pollution de toutes ces rivières et la destruction de la biodiversité… Ce mal prend sa source dans l'ère industrielle post-Seconde Guerre mondiale, celle de la production de masse, de la politique du chiffre et des pesticides à outrance. Avec des agriculteurs embrigadés dans un système bien huilé prêt à tout pour préserver le tourisme, les emplois et les profits. Cette BD indispensable dissèque scrupuleusement ce déni qui dure depuis 50 ans, date de la première marée verte, et ce malgré plusieurs condamnations de la justice européenne. Le constat est effarant.

Publié dans Livres

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Camarguaises en costume traditionnel

Publié le par Michel Monsay

Camarguaises en costume traditionnel

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Un très beau film sensuel et engagé

Publié le par Michel Monsay

Un très beau film sensuel et engagé

Caméra d'or au Festival de Cannes 2021, qui récompense la meilleure première œuvre toutes compétitions confondues, Murina envoûte par sa beauté et son ambiguïté. C'est le premier long-métrage d'Antoneta Alamat Kusijanovic, une réalisatrice croate de 36 ans vivant à New-York. Le film, qui fut présenté à la Quinzaine des réalisateurs, élabore un récit où le paradis et l’enfer s’affrontent dans la splendeur infertile des îles Kornati en Croatie. A la fois éden et prison pour la jeune héroïne qui, depuis sa naissance, n’a jamais quitté ces terres ceintes par l’Adriatique, et y a grandi sous le joug despotique de son père. A travers un subtil récit d'émancipation contre le machisme ambiant et la toxicité de ce géniteur tyrannique et rétrograde, ce premier film captive avec son intrigue tendue, ses virées sous-marines, sa photographie lumineuse de la française Hélène Louvart, et ses personnages bien dessinés, chargés de regards et de non-dits qui trahissent des émotions à vif. Désir, frustration, embarras, amour, colère... Le voyage est intense. Dès lors, ce n'est plus seulement l'adolescente qui nage en apnée dans ces eaux troubles, c'est le spectateur, accroché par le suspense. Coproduit par Martin Scorsese, ce très beau film signe des débuts fracassants pour Antoneta Alamat Kusijanovic, et impose une personnalité artistique qui rappelle déjà celle de Jane Campion, qui, comme elle, plébiscite la nature sauvage, une mise en scène physique et sensuelle, et une héroïne en guerre. On pense aussi au Mustang de Deniz Gamze Ergüven, et la lutte contre ce patriarcat archaïque que l'on aimerait voir disparaître à jamais.

Publié dans Films

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L'opportuniste

Publié le par Michel Monsay

L'opportuniste

Mieux vaut en rire, Valls toujours prêt à retourner sa veste ...

L'opportuniste

Publié dans Chroniques

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Les pionnières de l'art moderne

Publié le par Michel Monsay

Les pionnières de l'art moderne

Elles se nomment Tamara de Lempicka, Germaine Dulac, Marie Laurencin, Jacqueline Marval ou encore Suzanne Valadon. Peintres, sculptrices, photographes, réalisatrices… elles ont choisi Paris, ville de la liberté, pour exercer leur art et vivre à l’égal des hommes. Au sortir de la Première Guerre mondiale, les femmes ont gagné en pouvoir, en visibilité et en pluridisciplinarité, et les années 1920 sont une période d’effervescence culturelle où elles peuvent s’exprimer sans entrave. Cette exposition nous replonge dans le Paris artistique de ces années folles où les avant-gardes se conjuguaient au féminin. Liberté artistique, individuelle, sexuelle… Même la mode s’en mêle, qui a raccourci les robes, décorseté les tailles et coupé les cheveux. Gabrielle Chanel lance sa célèbre petite robe noire, dont on peut admirer un modèle ici. À Paris, les artistes femmes ont accès aux ateliers de nu et peuvent représenter le corps avec un regard féminin, plus réaliste, éloigné du regard masculin désirant. Comme les superbes nus de Tamara de Lempicka, dont les corps sans fard restituent l’émotion d'une radicale modernité, ou sous le pinceau de Suzanne Valadon, l’odalisque façon Ingres n’est plus ce qu’elle était : un canon de beauté livré au regard des hommes par un artiste homme. Dans La Chambre bleue (1923), ladite odalisque, Valadon en personne, se représente paressant au lit en pyjama masculin, la clope au bec et des bouquins à côté. À travers une sélection de 150 peintures, sculptures, photographies, films, œuvres textiles et littéraires, l’exposition convoque une quarantaine de ces esprits libres à venir témoigner de leur rôle fondamental joué dans le développement des grands mouvements artistiques de la modernité, du fauvisme à l’abstraction, en passant par le cubisme et le surréalisme. Un bel hommage à ces pionnières, sulfureuses, émancipées et provocantes, mondialement connues ou totalement oubliées, qui retrouvent ainsi leur place dans l’histoire de l’art.

Pionnières est à voir au Musée du Luxembourg jusqu'au 10 juillet.

Les pionnières de l'art moderne
Les pionnières de l'art moderne
Les pionnières de l'art moderne
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Publié dans Expos

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Beau portrait d'une actrice libre qui n'a cessé de se réinventer

Publié le par Michel Monsay

Beau portrait d'une actrice libre qui n'a cessé de se réinventer

Après avoir dressé le portrait de Brigitte Bardot et Jeanne Moreau, la documentariste Virginie Linhart fait l’ascension d’un autre Everest de la profession avec Deneuve, la Reine Catherine. Et il faut y aller au piolet, tant celle qui prit le nom de sa mère pour mieux se distinguer de sa sœur, l’actrice Françoise Dorléac, semble prise dans la glace d’un épais mystère, dont elle dit qu’il est « un terrain très extensible ». Dans la lumière depuis soixante années, Catherine Deneuve a le sens de l’esquive. Elle maîtrise l’art majeur de brouiller les pistes et de parler librement : cinéma, rôles, enfants, amours, famille, argent… mais sans tout révéler. Au fil d’une carrière sans éclipse depuis ses premiers rôles, après avoir tourné plus de cent trente longs métrages, la star internationale a répondu à des centaines d’interviews. Une somme de sources et de documents filmés, de confidences radiophoniques et écrites dans laquelle Virginie Linhart a plongé pour réaliser ce portrait tout en archives de la comédienne, qui frôle l’intime, révèle le fond, au détour d’une phrase ou d’une réplique. « Je suis quelqu’un d’assez secret mais il se trouve que je parle quand même beaucoup », reconnaît par ailleurs Catherine Deneuve. L’hypothèse se vérifie dans ce récit chronologique où tout démarre sur un coup du hasard, un enchaînement de rencontres, pour cette fille de comédiens. Puis sur les chapeaux de roue avec deux films de Jacques Demy, Les Parapluies de Cherbourg d'abord et ensuite Les Demoiselles de Rochefort tournées avec Françoise Dorléac, sa sœur adorée qui disparait tragiquement en 1967. Carrière hors norme marquée par Luis Buñuel, François Truffaut, André Téchiné et tant d’autres durant laquelle la comédienne a tout joué avec quel que soit le rôle un talent remarquable. Ce documentaire raconte une émancipation féminine et une indépendance d’esprit dont l'actrice a toujours fait preuve. Deneuve la flamboyante, Deneuve l’insoumise n’attend pas Mai-68. Elle s’affranchit des codes d’emblée en devenant fille-mère à l’âge de 20 ans, en refusant d’épouser Roger Vadim : « Il se conformait à ce que la société attendait de lui. On ne se marie pas pour obéir » ; en signant dès 1971, « le Manifeste des 343 » Françaises qui revendiquaient avoir avorté clandestinement, en se séparant de Marcello Mastroianni quand sa fille Chiara avait 2 ans et en opérant des choix de cinéma en phase avec les mœurs de l’époque. L’actrice se dévoile au fil des interviews, réaffirmant sa liberté, sans renier son statut d’icône ni son extrême popularité. Un portrait tout en fluidité, et paradoxes, où elle se livre, sans jamais renier Catherine la privée ni Deneuve la publique. Ni choisir entre la vie et le cinéma.

A voir ici ou sur l'application France Tv de votre télé ou ordinateur.

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Très beau documentaire sur ce géant de la chanson française

Publié le par Michel Monsay

Très beau documentaire sur ce géant de la chanson française

Poète de jazz, boxeur de mots et swingueur de la langue, Claude Nougaro fut un artiste total à l’inspiration puissamment romanesque. De son enfance solitaire, passée à attendre le retour de tournée de ses parents devant un poste de radio, à ses désespoirs d’adulte, de la fibre réaliste de ses chansons-films à ses poèmes épiques et autres rêves d’Afrique, ce documentaire décrypte quarante ans de carrière à l’aune d’un imaginaire foisonnant. Dans un va-et-vient intimiste entre différents entretiens du chanteur et ses grands succès, on assiste ainsi à la mue d’un être timide et complexé qui, en proie au doute, s’est laissé guider par ses passions amoureuses et ses fantasmes d’acteur, se rêvant en héros de série B, en chanteur noir de Harlem, en boxeur, en taureau occitan, en père parfait, en don Juan, tout en faisant fi des modes et des pressions. Claude Nougaro a raconté sa vie dans ses chansons : celle qu’il a vécue et celle qu’il a rêvée. Ce portrait s’approche au plus près de ce qu’il fut : un être lumineux et séducteur tout autant qu’angoissé, parfois jusqu’au désespoir, un homme bouillonnant, perpétuellement en quête de reconnaissance et d'amour, qui n'a jamais cessé de se renouveler, assoiffé de musique et d’émotions, animé par la fougue, la rage et la souffrance. Précurseur, embrassant toutes les musiques du monde, il est l'inventeur d'une chanson ouverte et métissée, inscrite à jamais dans notre patrimoine. Toulouse et sa mélancolie joyeuse, Armstrong devenu hymne antiraciste et hommage enamouré à l’immense trompettiste et chanteur américain, son amour pour le septième art avec Le cinéma et l’écran noir de mes nuits blanches, Bidonville, fraternel et puissant, Paris Mai qui fixe le souvenir de Mai 68, Tu verras, écrit comme une malédiction amoureuse, Nougayork à l’incroyable énergie, Cécile, ma fille, vibrante romance d’amour paternel… et tellement d'autres merveilles. On avait presque oublié l’ampleur du legs inestimable de cet artiste de génie, libre, insatiable, intranquille et flamboyant qui possédait l'une des plus belles voix de l'histoire de la chanson française. Quel bonheur de le revoir.

A voir ici ou sur l'application France Tv de votre télé ou ordinateur.

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La magie de Feu! Chatterton sur scène

Publié le par Michel Monsay

La magie de Feu! Chatterton sur scène

Jeudi dernier, ils étaient en concert au Zénith de Paris à l'occasion de la tournée "Palais d'argile", et ils ont ébloui le public de leur talent et leur générosité. Des paroles poétiques, de la musique qui secoue ou qui transporte, une forte présence sur scène, Feu! Chatterton est aujourd'hui le groupe phare du rock français. Palais d’Argile, leur magnifique troisième album produit avec le compositeur électro Arnaud Rebotini, chante notre époque avec vitalité et romantisme. Entre poésie romanesque et rock progressif, le groupe déchaîne les foules grâce à leurs sonorités uniques et surtout avec cette fougue qui les a toujours habités. De sa voix singulière et profonde qui fascine instantanément, Arthur Teboul chanteur charismatique et auteur des textes de Feu! Chatterton a dès les débuts du groupe marqué les esprits avec son allure de dandy décalé, entre zazou ironique et conteur possédé avec une étonnante capacité d’incarnation. Les quatre musiciens du groupe ne sont pas en reste et participent pleinement à l'euphorie que leur musique procure sur scène, très dansante par moments et lyrique par d'autres, accompagnant magnifiquement les paroles à la puissance littéraire et politique dont Arthur Teboul a le secret. Indéniablement, il faut les avoir vu au moins une fois en concert pour mesurer la magie Feu! Chatterton.

Pour les voir en concert en France, voici les dates ici

Publié dans Spectacles

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Le désir et la passion filmés avec une intelligence rare

Publié le par Michel Monsay

Le désir et la passion filmés avec une intelligence rare

Depuis 2015, le cinéaste japonais Ryusuke Hamaguchi a pris une dimension impressionnante avec "Senses", "Asako" et récemment "Drive my car", qui vient d'obtenir l'Oscar du meilleur film étranger. Son nouveau film "Contes du hasard et autres fantaisies", dont la sortie a été retardée à cause du Covid, avait obtenu le Grand Prix du jury au Festival de Berlin 2021. Œuvre d'apparence plus légère que "Drive my car", ces Contes du hasard infusent aussi plus lentement. Passé une première saveur un peu frivole, ils se déploient dans toute leur majesté en une œuvre riche, sensuelle et attachante. En deux heures, Hamaguchi tresse trois histoires autour de personnages féminins dans une mise en scène merveilleusement harmonieuse, une direction d'actrices et d'acteurs impeccable, et une fluidité qui se glisse dans des dialogues brillants, violents ou troublants. Un art de la parole qui culmine dans la longue lecture d'un texte érotique, jeu de balle verbal entre une élève et un prof figé comme une pierre volcanique. Si la parenté avec Eric Rohmer est évidente, le cinéaste japonais est décidément un virtuose du portrait féminin. Ceux qu'il dresse dans ce nouveau film sont des femmes complexes, modernes, libres, et s'ancrent dans des variations sur le thème du hasard et de la séduction, les sentiments amoureux sont ainsi passés au crible. Paré de longs plans-séquences, filmant les visages comme des paysages, le film est aussi une ode aux mots échangés, qui apaisent ou réveillent, revigorent les âmes et font avancer les corps. C'est une douce enquête sur nos tumultes intérieurs que le cinéaste peint avec une mélancolique et cruelle délicatesse. Entre joie et tristesse, tout le film, d’une profondeur vertigineuse, d’un climat et d’une tonalité sans cesse changeants, est nourri de ces paradoxes, et confirme une nouvelle fois la beauté du regard de Ryusuke Hamaguchi.

Publié dans Films

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