A visage découvert
Voici un petit film que j'ai réalisé sur l'exposition "A visage découvert" qui se tient dans les galeries de la rue des Beaux-arts. Devant l'obligation de rester fermés, les galeristes de la rue des Beaux-arts ont eu l'idée d'organiser une exposition dans leur vitrine. J'ai filmé les œuvres présentées en recueillant le témoignage des galeristes et des curieux venus profiter de cette excellente initiative.
Comment ne pas être ému par la sincérité d'Edith Piaf ?
Cet extrait d'interview d’Édith Piaf réalisée par Pierre Desgraupes en 1960 montre tout à la fois la fragilité et la détermination de cette immense chanteuse, qui ne vit que pour la musique et la scène. Si l'on est tant bouleversé chaque fois que l'on voit la môme Piaf chanter, c'est qu'elle se donnait entièrement sur scène, il n'y avait pas de limites entre sa vie et ses chansons, ces dernières nous racontaient ses drames, ses douleurs, ses déceptions, qu'elle chantait de sa voix incomparable avec une vérité et une puissance qui venaient du plus profond de son être. Elle meurt trois ans après cette interview à 47 ans, usée par ses souffrances et ses excès, Edith Piaf ne connaissait pas le mot économie.
Extrait d’interview de 3 minutes à voir ici
Increvable Mick Jagger
A bientôt 78 ans, le leader des Rolling Stones est toujours au top, il s'offre une merveilleuse parenthèse avec Dave Grohl, l'ancien batteur de Nirvana et leader des Foo Fighters, en enregistrant un morceau explosif très rock'n'roll que l'on adore dès la première écoute. Mick Jagger au chant, qui n'a rien perdu de son efficacité, et à la guitare, et Dave Grohl à la batterie, guitare et basse, livrent un titre qui réveille la somnolence dans laquelle on est plongé depuis plus d'un an. Le leader des Stones a écrit les paroles et celui des Foo Fighters la musique, de ce titre qui se moque des complotistes en tous genres et de nos comportements depuis le début de cette crise sanitaire, mais se veut néanmoins optimiste sur la sortie de la pandémie.
Un rock congolais bouillonnant pour bien lancer le week-end
Jupiter Bokondji et son groupe Okwess, de retour à Kinshasa après trois ans de tournée mondiale, nous offre un titre de leur nouvel album enregistré à l'Institut français de la capitale congolaise. Celui que l'on appelle le général rebelle, à la présence charismatique, a concocté une musique dansante, joyeuse, d'une belle énergie mêlant habilement rock et sonorités africaines.
Exceptionnel Jacques Villeret
Pour le plaisir, revoyons une scène mémorable de ce grand acteur irrésistible qui manque tant au cinéma français. Au sommet de son art, Jacques Villeret atteint des sommets du comique et réinvente toutes les nuances de l'hébétude, il parvient à exprimer ce vide insondable de l’imbécillité satisfaite. Dans le registre gaffeur, tout à la fois roué et bonhomme, sa performance inoubliable dans "Le dîner de cons" lui a valu le César du meilleur acteur.
En voici un extrait ici
Emotion très forte
Ce petit film bouleversant est nommé pour l'Oscar du meilleur court-métrage documentaire et fait partie des œuvres que tout le monde devrait voir, à la fois pour un travail de mémoire collective mais aussi pour l'hommage poignant d'une résistante normande à son frère déporté, lui-même résistant, mort à 19 ans au camp de concentration de Dora. La force de ce film tient aussi à la rencontre très émouvante de Colette, cette femme de 90 ans au franc-parler impressionnant, et Lucie, une jeune étudiante en histoire, qui vont faire ensemble le voyage éprouvant à Dora. La tendresse qui s'instaure entre les deux femmes, notamment lorsqu'elles se soutiennent quand l'émotion est trop forte, nous prend à la gorge, d'autant que Colette n'est pas femme à laisser paraître quoique ce soit. Ce court-métrage français remarquable de 25 minutes n'est jamais sorti en France alors qu'il a connu un certain succès outre-atlantique, souhaitons lui de remporter l'Oscar dimanche prochain afin qu'il puisse être enfin diffusé chez nous et ailleurs dans le monde, le témoignage de cette femme à la personnalité exceptionnelle a une valeur universelle essentielle.
Colette et Lucie s'expriment en français mais les sous-titres et commentaires sont en anglais, vu que le film est visible sur le site de The Guardian.
Une peinture intimiste et mélancolique dans un pays déchiré et occupé
Une nouvelle fois Arte nous offre une très bonne série, qui nous emmène cette fois en 2003 dans l'Irak occupé par la coalition menée par les États-Unis et le Royaume-Uni après la chute de Saddam Hussein. Entre drame familial, politique et thriller, cette mini-série britannique de six épisodes est adapté d'un roman américain d'Elliot Colla, spécialiste du Moyen-Orient et dont la femme est irakienne. Cet épisode lamentable de l'histoire récente est pour la première fois vue du côté irakien, au travers de la famille du personnage central, un ancien inspecteur de police, mais aussi auprès des insurgés qui résistent à l'invasion américaine. Rivalités au sein des forces de la coalition, cupidité de certains et cynisme des autres, règlements de compte au sein de la population irakienne déchirée par des décennies de dictature, mais aussi portrait d'un pays qui ne s'appartient plus, il y a une tension permanente qui infuse "Baghdad central", dont la réalisation très convaincante d'Alice Troughton nous embarque dès les premières images. D'autant que les comédiens sont tous très justes, notamment Waleed Zuaiter, son interprétation poignante, de cet ancien policier qui se bat pour sauver ce qui lui reste de famille, crève l'écran.
Baghdad central est à voir ici ou sur l'application Arte de votre télé.
Incroyable performance
Dans cette vidéo de deux minutes, la gymnaste américaine Katelyn Ohashi exécute une prestation parfaite aux championnats universitaires américains de 2019 et obtient la note de 10. Quelques années auparavant, elle était en compétition avec Simone Biles au plus haut niveau, qui depuis est devenue championne olympique, et tout le monde prédisait à Katelyn Ohashi une carrière exceptionnelle. Malheureusement des fractures du dos et des épaules l'empêchent de devenir gymnaste professionnelle. De surcroit, on va même lui reprocher son poids : "On m'a dit que mon poids était devenu embarrassant, on me comparait à un oiseau qui ne pouvait pas voler. Je me détestais." confie-t-elle. Lorsque l'on voit sa performance d'il y a deux ans, qui a été visionné 160 millions de fois, et la joie sur son visage, quelle sacrée revanche. On ne peut qu'être admiratif devant le talent, la ténacité, le tempérament hors norme de cette athlète éblouissante.