Dans l’intimité d’un artiste pas comme les autres
Tellement de choses ont été dites ou écrites sur Peter Doherty, que l’on oublie parfois qu’il y a derrière l’image d’enfant terrible du rock anglais un talent d’auteur compositeur tout à fait remarquable. A 37 ans, il semble s’être sorti de l’enfer de la drogue et de tous les démons qui le poursuivent et ont failli l’anéantir comme son amie Amy Winehouse, à qui il rend hommage dans deux chansons. Avec ce deuxième album solo enregistré à Hambourg où il a séjourné plusieurs mois, sept ans après l’excellent Grace/Wastelands, Peter Doherty poursuit une carrière multiple. Dans une veine rock avec ses différents groupes, The Libertines ou Babyshambles, et plus contrastée lorsqu’il est seul comme ici, où son romantisme peut s’exprimer à travers une pop-folk d’une douce mélancolie. Sa voix si reconnaissable d’où émane un charisme participant à l’attrait que suscite celui qui n’a jamais supporté d’être considéré comme une star, et par moments des instruments plus acoustiques qu’à l’accoutumée font de cette nouvelle collection de onze chansons, un fascinant voyage intime qui nous permet de mieux connaître Peter Doherty. Cet album est assurément l’une des belles surprises de cette fin d’année, regorgeant de touchantes mélodies et de quelques incursions rock dont l’artiste a le secret.
Peter Doherty – Hamburg demonstrations – BMG – 1 CD : 15,99 €.