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Dans l’intimité d’un artiste pas comme les autres

Publié le par Michel Monsay

Dans l’intimité d’un artiste pas comme les autres

Tellement de choses ont été dites ou écrites sur Peter Doherty, que l’on oublie parfois qu’il y a derrière l’image d’enfant terrible du rock anglais un talent d’auteur compositeur tout à fait remarquable. A 37 ans, il semble s’être sorti de l’enfer de la drogue et de tous les démons qui le poursuivent et ont failli l’anéantir comme son amie Amy Winehouse, à qui il rend hommage dans deux chansons. Avec ce deuxième album solo enregistré à Hambourg où il a séjourné plusieurs mois, sept ans après l’excellent Grace/Wastelands, Peter Doherty poursuit une carrière multiple. Dans une veine rock avec ses différents groupes, The Libertines ou Babyshambles, et plus contrastée lorsqu’il est seul comme ici, où son romantisme peut s’exprimer à travers une pop-folk d’une douce mélancolie. Sa voix si reconnaissable d’où émane un charisme participant à l’attrait que suscite celui qui n’a jamais supporté d’être considéré comme une star, et par moments des instruments plus acoustiques qu’à l’accoutumée font de cette nouvelle collection de onze chansons, un fascinant voyage intime qui nous permet de mieux connaître Peter Doherty. Cet album est assurément l’une des belles surprises de cette fin d’année, regorgeant de touchantes mélodies et de quelques incursions rock dont l’artiste a le secret.

 

Peter Doherty – Hamburg demonstrations – BMG – 1 CD : 15,99 €.

Publié dans Disques

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Emouvant hommage à travers une quête de la vérité d’une vie

Publié le par Michel Monsay

Emouvant hommage à travers une quête de la vérité d’une vie

En remportant le Prix des prix littéraires, qui récompense depuis 2011 le meilleur livre parmi les huit grands prix littéraires attribués à l’automne, « Laëtitia ou la fin des hommes » confirme qu’il est bien l’une des plus belles réussites de 2016. Egalement lauréat du Prix Médicis et du Prix littéraire Le Monde, Ivan Jablonka, écrivain et historien de 43 ans, a écrit un livre hybride entre roman, récit et essai qui démontre parfaitement ce que la littérature peut apporter au réel tout en lui étant d’une fidélité scrupuleuse. L’auteur a mené une enquête auprès des proches de Laëtitia Perrais, cette jeune fille de 18 ans sauvagement assassinée en janvier 2011 près de Pornic, mais aussi auprès des magistrats, avocats, journalistes, gendarmes et autres personnes ayant été mêlées à cette affaire. Il a aussi dépouillé les archives concernant la victime et a assisté au procès de son meurtrier. Le résultat est sidérant autant pour la reconstitution glaçante de la vie et la mort de Laëtitia, que pour la radiographie implacable d’une certaine société française à la périphérie des villes, faite d’inégalités et de pauvreté. Le constat se fait à plusieurs niveaux, celui de l’environnement de Laëtitia, qui a passé sa courte vie dans une insécurité quasi permanente entre alcoolisme, violence, inceste, et qui malgré tout tentait de s’en sortir. Celui de l’Etat avec un Président qui s’empare avec populisme de la vive émotion d’un fait divers pour incriminer la justice. Mais aussi d’un point de vue social, où les hommes continuent à faire tant de mal aux femmes voire aux enfants. Admirablement construit, ce livre essentiel redonne vie à Laëtitia pour la faire exister au-delà de ce crime abject dont elle a été victime et du meurtrier qui l’a commis. Pour une fois qu’un écrivain n’est pas fasciné par le prédateur mais s’emploie à restituer sa dignité à l’absente, on ne peut que remercier Ivan Jablonka, qui a rendu Laëtitia inoubliable.

 

 

Laëtitia ou la fin des hommes – d’Ivan Jablonka – Editions du Seuil – 366 pages – 21 €.

Publié dans Livres

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Les limites du pardon

Publié le par Michel Monsay

Les limites du pardon

Pour son deuxième film, le premier qui sort en France, ce jeune cinéaste singapourien de 33 ans aborde un thème on ne peut plus délicat, la peine de mort, et rarement traité sous cet angle, celui du bourreau. Sobriété et précision sont les maîtres-mots qu’il adopte pour nous plonger sans détours dans une prison de haute sécurité, avec un remarquable sens du cadrage et de nombreuses scènes dans un fascinant clair-obscur. A Singapour, pays ultra-sécuritaire, où un trafiquant de drogue peut être sans état d’âme condamné à mort par pendaison, le réalisateur avance sur des œufs et si l’on sent son opposition à la peine capitale, ce n’est jamais de manière appuyée. En préambule, le film démarre auprès d’un gardien de prison ayant la charge de bourreau, cinq minutes avant la mise à mort d’un condamné. Puis très vite, un retour en arrière nous ramène au moment où il intègre cette prison de haute sécurité, répondant à un questionnaire sur ses éventuels antécédents politiques ou psychiatriques et les motivations de sa vocation. Comme il veut aider ceux qui sont prêts à changer pour les rendre meilleurs, il est affecté à la réinsertion. Ce thriller psychologique, qui propose une vision plus réaliste d’un bourreau que celle souvent caricaturale à laquelle on est habitué, se révèle bien plus complexe qu’il n’y paraît et questionne magistralement la notion de rédemption, les limites du bien et du mal, et la difficulté de la société à pardonner quelle que soit la faute.

 

Apprentice - Un film de Boo Junfeng avec Fir Rahman, Wan Hanafi Su, … - Condor Entertainment – 1 DVD : 19, 99 €.

Publié dans DVD

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Redoutable film catastrophe lourd de sens

Publié le par Michel Monsay

Redoutable film catastrophe lourd de sens

Le cinéma sud-coréen n’en finit pas de nous étonner en nous offrant régulièrement des petites pépites, et en se révélant au niveau asiatique le réservoir le plus prolifique de cinéastes de grand talent. Après trois films d’animation à l’univers et au propos assez sombre, ce réalisateur de 38 ans que l’on découvre pour la première fois sur nos écrans s’attaque à un film réel avec des comédiens. Pour un coup d’essai il s’agit d’un coup de maître. Yeon Sang-ho réussit la triple équation de nous tenir en haleine, voire de nous effrayer tout au long de ce film catastrophe suffocant où l’on perçoit un zeste d’humour, de délivrer un message politique très lucide sur l’état de notre société, de nos comportements et en particulier du capitalisme sauvage sud-coréen, et enfin de brosser un tableau très touchant sur la relation entre un père trader égoïste en passe de divorcer et sa fille délaissée qui souffre en silence. Un éleveur de porcs arrive avec sa camionnette dans une zone mise en quarantaine à cause d’une fuite toxique provenant d’une usine biochimique. En voulant répondre à son téléphone, il percute et tue un chevreuil. Au bout de quelques secondes, l’animal se relève comme si de rien n’était mais ses yeux sont vitreux. Changement de décor, dans une société financière, des traders spéculent en vendant toutes les actions de l’entreprise biochimique incriminée pour faire chuter le cours et la sauver. Remarquablement filmé et débordant d’idées de mise en scène, ce long-métrage est bien plus efficace, rythmé et inventif que nombre de blockbusters américains.

 

Dernier train pour Busan- Un film de Yeon Sang-ho avec Gong Yoo, Yumi Jung,… - ARP sélection – 1 DVD : 19,99 €.

Publié dans DVD

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Une merveille de jazz afro-cubain

Publié le par Michel Monsay

Une merveille de jazz afro-cubain

Dès les premières notes, le piano répond aux percussions puis les cuivres entrent dans le jeu et on est transporté directement au cœur de Cuba. C’est bien de cela dont il s’agit dans ce disque intitulé Abuc, le palindrome de Cuba. À 41 ans, le génial pianiste cubain Roberto Fonseca revisite la musique de son pays dans toute sa diversité. Avec des parents musiciens, il a commencé très tôt  son apprentissage par les percussions, cela s’entend constamment dans sa musique, avant de choisir le piano et devenir un jazzman de grande envergure et de renommée internationale. Passé par le Buena Vista Social Club où il a accompagné les plus grands chanteurs et musiciens cubains, il a aujourd’hui son propre groupe avec lequel il peut laisser libre cours à sa technique, son sens du rythme, et se montrer aussi inspiré dans les morceaux à l’incroyable swing que dans des passages plus intimistes. Son piano, qu’il soit au premier plan ou qu’il se fonde avec les autres instruments, nous éblouit  tout au long des 14 morceaux. La batterie, les percussions, la contrebasse et toutes sortes de cuivres ne sont pas en reste, de même que les voix cubaines invitées, comme celle de la maman de Roberto Fonseca qui chante un émouvant boléro. Talentueux compositeur, il conjugue la musique cubaine à tous les temps, aussi bien en ressuscitant l’ambiance des dancings de la Havane au son d’un grand orchestre, que dans des ambiances plus modernes, et quel que soit le temps employé, ses compositions nous touchent profondément. Ce superbe album, qui mêle les genres avec un étonnant naturel, est tout à la fois débordant d’énergie, de générosité et parsemé de moments de grâce au parfum nostalgique.

                                                                                                                      

Roberto Fonseca – Abuc – Impulse ! / Universal – 1 CD : 15,99 €.

Publié dans Disques

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Eau gaspillée

Publié le par Michel Monsay

Eau gaspillée

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Apprendre la précision du geste

Publié le par Michel Monsay

Apprendre la précision du geste

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Vendeur de paréos sur plage désertée

Publié le par Michel Monsay

Vendeur de paréos sur plage désertée

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Moutons du Cotentin

Publié le par Michel Monsay

Moutons du Cotentin

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Portrait de campagne

Publié le par Michel Monsay

Portrait de campagne

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