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Le roi est mort

Publié le par Michel Monsay

Le roi est mort
Le roi est mort

Pour une fois que Neymar dit quelque chose d'intéressant : « Avant Pelé, "10" était juste un numéro. J'ai lu cette phrase quelque part, à un moment donné de ma vie. Mais cette phrase, belle, est incomplète. Je dirais qu'avant Pelé, le football était juste un sport. Pelé a tout changé. Il a transformé le football en art, en divertissement. Il a donné une voix aux pauvres, aux Noirs et surtout... il a donné de la visibilité au Brésil. Le football et le Brésil ont élevé leur statut grâce au Roi ! Il est parti, mais sa magie restera. Pelé est ÉTERNEL ! »

Le footballeur a construit sa propre encyclopédie d’inventions techniques, absolument incomparable. Il était le joueur complet par excellence avec une vision du jeu hors normes. Il pouvait aussi être un véritable tueur aussi bien du pied gauche que du pied droit ou de la tête, dribblant la défense pour pénétrer dans la surface adverse ou encore frappant de loin, évitant comme un serpent le choc avec ceux qui le marquaient ou les traînant derrière lui comme un tracteur. Il n'avait pas de point faible et la légende raconte qu'il était même un excellent gardien de but. Pour Alain Giresse, sa supériorité dans tous les domaines s'appuyait sur une particularité physique : des cuisses de taureau. "Elles lui permettaient de sauter très haut, d'encaisser les chocs et surtout d'avoir une accélération dévastatrice pour enchaîner les dribbles." Et d'ajouter sur l'intelligence du jeu de Pelé : "Il avait en lui en ordinateur qui lui permettait d'analyser sur quel pied se tenait son défenseur et qui lui dictait comment le déséquilibrer. Il avait dans le cerveau un drone avant l'heure." Il avait une rapidité de panthère noire, mais il pouvait aussi appuyer le pied sur le ballon pour que le jeu se déroule comme si la caméra soudain tournait au ralenti. C’est à cette plénitude technique presque inconcevable, héritage des entraînements exigeants auxquels il avait été soumis durant son enfance par son père, Dondinho, lui-même joueur, que Pelé évoluait. Il est et restera sans doute à jamais le seul joueur à avoir gagné trois Coupes du monde. Il était l'harmonie gestuelle parfaite.

Ci-dessous une très belle photo du bonheur de Pelé et une autre plus improbable :

Le roi est mort
Le roi est mort

Publié dans Chroniques

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Entraînement de la police de l'environnement

Publié le par Michel Monsay

Entraînement de la police de l'environnement

Publié dans Photos

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Un drame charnel qui évite l'écueil des bons sentiments

Publié le par Michel Monsay

Un drame charnel qui évite l'écueil des bons sentiments

Inspiré de faits réels et porté par Marina Foïs, ce premier film de l’acteur Jérémie Elkaïm raconte l’histoire d’amour vécue entre une sympathisante du Front national et un Iranien clandestin. C’est en effet Marina Foïs qui a porté le projet de l’adaptation du livre de Béatrice Huret, Calais mon amour, coécrit avec Catherine Siguret. C’est elle qui a trouvé des producteurs et les a orientés vers l’acteur Jérémie Elkaïm pour réaliser le film. C’est aussi tout naturellement elle qui interprète cette détonante héroïne. Frondeuse et sans fard, elle incarne remarquablement avec une sensibilité rugueuse une femme qui, en entrant dans la jungle de Calais, change de regard. La métamorphose, subtile et par petites étapes, sonne parfaitement juste. Pour ce premier long métrage, la caméra sensuelle de Jérémie Elkaïm donne à ressentir l’éveil des sentiments et des corps. Ils sont vivants a un côté rugueux, vivant, à fleur de peau, qui lui permet d'échapper aux écueils de la bluette et du manichéisme. Si le film met l’idéologie au cœur du quotidien de nombreux personnages, Ils sont vivants est avant tout un drame passionnel lumineux. Jérémie Elkaïm impressionne avec des séquences d’amour physique qu’il axe, dans un mélange rare d’audace et d’élégance, sur le plaisir féminin. En privilégiant l’énergie inquiète de ses héros, il met en scène cet humanisme qui, des mots aux actes, exige du courage et de l’abnégation.

Ils sont vivants est à voir ici en location pour 2,99 €.

Publié dans replay

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Réjouissante comédie acide sur la famille

Publié le par Michel Monsay

Réjouissante comédie acide sur la famille

Emmanuel et Armelle Patron, frère et sœur dans la vie, ont écrit une pièce qui pulvérise la relation entre parents et enfants une fois que l’argent pénètre par effraction dans la chère famille. Tout le monde en prend pour son grade et, dans des scènes ubuesques, cocasses et renversantes, la comédie manque de se muer en tragédie. Cette farce jubilatoire démantèle le lien familial sans s’encombrer de tabous inutiles. D’une manière ou d’une autre, chaque spectateur se reconnaîtra dans les coups de griffe que s’échangent les personnages. Ce spectacle, malin, fin, intelligent et vif, convoque sur scène cinq comédiens dont le plaisir est communicatif et le talent au service de cette comédie à rebondissements incessants, et à la précision dramaturgique implacable. Pas un dialogue ne sonne faux. Pas un cliché qui ne vole en éclats.

Chers parents est à voir au Théâtre de Paris jusqu'au 2 avril.

Publié dans Théâtre

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Un coup de fatigue

Publié le par Michel Monsay

Un coup de fatigue

En prenant la direction de la RATP, Jean Castex va devoir se remonter les manches vu la somme de travail qui l'attend pour améliorer la qualité de service devenue médiocre depuis quelques mois. Métros bondés, temps d'attente interminables autant pour les métros que les bus.

Publié dans Chroniques

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Un chef-d'œuvre d'élégance et de cruauté

Publié le par Michel Monsay

Un chef-d'œuvre d'élégance et de cruauté

Sorti en 1948, Lettre d’une inconnue, adapté d'une nouvelle de Stefan Zweig, est le second film américain de Max Ophuls avant son retour en France peu après. Le film explore dans une mise en scène d'une finesse et d'un précision remarquables la passion dévorante et l’égoïsme aveugle. La photographie de l’Autrichien Franz Planer restitue parfaitement la poésie de Vienne. La direction d’acteurs, à double tranchant, est impeccable. Mais ce qui fait de ce film un chef-d’œuvre à voir et revoir, c’est l’immense mobilité de la caméra. Obsédé par le mouvement, vif comme un cœur qui bat, Max Ophuls est précurseur à de nombreux égards. Lettre d’une inconnue n’est pas un film d’amour mais un film sur l’amour, sur la folie qu’il inspire, sur l’absence d’amour et le vide abyssal qu’elle provoque. C’est aussi un film d’une vertigineuse beauté, habillée par une immense mélancolie musicale, qui n’annonce que danger et cruauté. Max Ophuls a eu le don, à travers sa carrière, d’explorer le monde à travers le regard des femmes, ce qui pour l'époque était aussi très rare. Joan Fontaine incarne avec une bouleversante intensité cette amoureuse au sourire fragile, au bonheur impossible, à la blessure secrète, et Louis Jourdan trouve ici son meilleur rôle.

Lettre d'une inconnue est à voir ici pour 3,99 € en location (choisir en HD plutôt qu'en SD).

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Un reggae magistral et ouvert

Publié le par Michel Monsay

Un reggae magistral et ouvert

Pour continuer de finir l'année en musique, il y a cette pépite d'un Normand grand voyageur devant l’Éternel. Cette ode à la sérénité, bijou de sensibilité rythmé par des claquements de doigts est l'œuvre de Naâman, prodige de la scène reggae française, qui se savait souffrant lors de l’enregistrement, tumeur au cerveau pour laquelle il s'est fait opérer depuis. Il y partage pourtant sa quiétude d’une voix apaisée sur le refrain, et s’affirme volontaire sur le couplet avant que le néo-calédonien Marcus Gad lui donne une tonique réplique. Soul Plan est une belle invitation au voyage, tant par son histoire, écrite en Inde et enregistrée en France, que par son clip tourné entre l'Inde et le Maroc. Des images fortes qui viennent sublimées le titre porté par une instrumentale vaporeuse sur laquelle les deux chanteurs passent d'un flow chanté au rap avec aisance et douceur. Quel plaisir de se laisser porter par cette basse ronde, ces cocottes de guitare et cette chaude mélodie qui nous rend zen !

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Une femme tiraillée entre son ambition et ses valeurs

Publié le par Michel Monsay

Une femme tiraillée entre son ambition et ses valeurs
Une femme tiraillée entre son ambition et ses valeurs

Relancer une série culte au bout de presque dix ans, un pari risqué… et bien souvent décevant. Borgen fait fort heureusement exception, avec ses subtils jeux de pouvoir et ses captivants personnages, sur fond de crise liée au pétrole du Groenland. Ressusciter le plaisir de regarder la série danoise, dans un contexte profondément différent, voici le défi relevé par la saison 4. Sidse Babett Knudsen interprète toujours aussi brillamment Birgitte Nyborg, ex Première ministre danoise devenue ministre des Affaires étrangères, qui doit affronter une crise diplomatique et écologique déclenchée par la découverte d’un gisement de pétrole au Groenland. Adam Price, le créateur de Borgen, a très justement su adapter cette série au monde d’aujourd’hui et à ses enjeux géopolitiques, et les personnages sont toujours aussi attachants. Menée tambour battant, cette quatrième saison poursuit une réflexion de plus en plus désillusionnée sur l’exercice du pouvoir, et porte un regard étonnant d’acuité sur l’état du monde. Avec une indéniable qualité d'écriture, Borgen nous passionne une nouvelle fois sans négliger l'aspect humain de ses personnages, avec leurs paradoxes, leurs choix, et leurs erreurs.

La saison 4 de Borgen, "Le pouvoir et la gloire", est à voir sur Netflix ici.

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Sucré et dansant

Publié le par Michel Monsay

Sucré et dansant

Plébiscité par Barack Obama, Rihanna ou Drake, le Nigérian Divine Ikubor, alias Rema, 22 ans, star montante des afrobeats, musique qui accorde le rap et la pop aux tempos africains, a sorti cette année son premier album avec cet excellent morceau, Calm down, débordant de bonne humeur. Avec sa voix de rossignol, sur fond d’une rythmique entre zouk et reggae, Rema fusionne les genres et nous enchante dans le charmant clip ci-dessous :

Publié dans Chroniques

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Malgré trois mois de contestation, la répression ne faiblit pas

Publié le par Michel Monsay

Malgré trois mois de contestation, la répression ne faiblit pas

La grande actrice iranienne Taraneh Alidoosti, que l'on avait adoré cette année dans Leïla et ses frères ou il y a six ans dans Le client d'Asghar Farhadi, Oscar du meilleur film étranger, vient d'être arrêtée à Téhéran par les forces répressives de la République islamique, pour sa solidarité avec le mouvement de contestation. Elle avait été l’une des premières personnalités à se dévoiler et à dénoncer l’exécution de manifestants, et avait publié notamment cette photo avec ses cheveux longs lâchés, tombant sur ses épaules et tenant une pancarte entre ses mains portant l'inscription « femme, vie, liberté », le slogan de cette contestation, en kurde, la langue de la communauté de Mahsa Amini, assassinée il y a trois mois par la police des mœurs de ce régime épouvantable. Depuis la mi-septembre, des centaines de personnes ont été tuées et des milliers arrêtées, entraînant des condamnations internationales, des sanctions et l’expulsion de l’Iran, mercredi, d’une commission de l’ONU sur les droits des femmes. Deux hommes de 23 ans ont en outre été pendus le 8 et le 12 décembre en lien avec les troubles. Une des causes de l'arrestation de Taraneh Alidoosti serait une photo partagée le 8 décembre, où elle exprimait sa solidarité à Mohsen Shekari, un des deux jeunes hommes exécuté par pendaison. « Toute organisation internationale qui regarde ce bain de sang sans réagir représente une honte pour l’humanité », a écrit la comédienne sur son compte Instagram, qui avait décidé de rester dans son pays, quitte à en payer le prix. Effectivement, la communauté internationale reste inaudible et c'est insupportable.

Publié dans Chroniques

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