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La puissance inégalée du grand écran

Publié le par Michel Monsay

La puissance inégalée du grand écran

On n’avait pas ressenti cela depuis un moment : l’excitation éprouvée devant le spectacle d’une grande machinerie qui se met en route, le petit vertige suscité par la mise en orbite d’un blockbuster inspiré et inspirant. Le film évite le piège du simple coup de peinture censé rafraîchir une façade intacte, bien au contraire, il donne un sacré coup de vieux au "Top Gun" original, avec ses effets de style tenant du clip vidéo dont l’impact sur leur époque n’a d’égal que leur ringardise, une certaine idée de la masculinité toxique, et plus généralement une vision très macho d’une Amérique triomphante. Même si le scénario de "Top Gun : Maverick" n'est pas révolutionnaire, l'arrogance du personnage central a disparu et il y a même un peu d'autodérision et d'ironie par-ci par-là, et surtout le film transpire cette envie de ressusciter les films d’action où les effets spéciaux n'étaient pas la règle. Point d'image de synthèse ici, afin de livrer l’expérience la plus authentique possible, les acteurs, grâce à un entraînement intensif de cinq mois, se sont habitués aux principes fondamentaux du vol et de la force G, et ont tourné eux-mêmes leurs séquences dans de vrais F-14 en plein vol, pilotés par des militaires. Plus de 800 heures de rushs ont été emmagasinés afin d'offrir un résultat ébouriffant qui nous colle littéralement à notre siège. Dans la continuité de ses cascades folles sur les derniers Mission : Impossible, Tom Cruise redéfinit avec "Top Gun : Maverick" la notion de grand spectacle, portée ici par un vrai point de vue de mise en scène à l’intérieur de cockpits d’avions lancés à pleine vitesse, et non sur l’expansion toujours plus grande des effets spéciaux. Voilà un message clair adressé à Hollywood par l’une des ultimes stars d’action à l’ancienne : remballez vos fonds verts et vos doublures numériques. A bientôt 60 ans, Tom Cruise continue de repousser ses limites physiques, le temps ne semble pas avoir de prise sur lui. Que l'on aime ou pas l'acteur, force est de constater qu'il n'a pas de rival pour les films de pure action avec de vraies cascades, comme Belmondo à son époque.

Publié dans Films

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On n'a pas fini d'en parler

Publié le par Michel Monsay

On n'a pas fini d'en parler

Du haut de ses 20 ans, Léon Marchand est en train d'écrire l'une des plus belles pages de l'histoire de la natation française. Déjà champion du monde du 400 mètres 4 nages il y a 4 jours, il est devenu vice-champion du monde du 200 mètres papillon hier, et s'annonce comme le favori aujourd'hui de la finale du 200 mètres 4 nages ( à voir à 19h15 sur France 4). De quoi redonner le sourire à la délégation après la seule médaille d'argent de Florent Manaudou l'an dernier aux JO de Tokyo. Retenez bien son nom, Léon Marchand, tous les spécialistes s'accordent pour reconnaître les qualités hors normes de ce jeune nageur. A 20 ans seulement, il ne cesse d'impressionner.

Publié dans Chroniques

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Le courage d'une femme lumineuse

Publié le par Michel Monsay

Le courage d'une femme lumineuse

En plus d'être le rayon de soleil de ces tristes élections législatives, Rachel Keke en incarne l'espoir. Cette mère de cinq enfants n’a pas toujours vécu en région parisienne. Née à Abidjan, en Côte d’Ivoire, elle est arrivée en France à 26 ans, en 2000, après le coup d’État militaire qui a renversé Henri Konan Bédié. Elle a d’abord été coiffeuse, femme de chambre, puis gouvernante, avant d’être naturalisée en 2015. Rachel Keke a longtemps été une « invisible », comme tous ces travailleurs qui triment à l’ombre des bureaux. Durant son conflit avec son employeur, le groupe Accor et son sous-traitant de nettoyage STN, qui a duré vingt-deux mois et s'est soldé par la victoire des 20 femmes de chambre de l'hôtel Ibis Batignolles, elle a dénoncé les heures supplémentaires non payées, les cadences infernales, et la violence de la sous-traitance qui revient, pour elle, à de la « maltraitance ». Cette femme de 48 ans n’était pas connue du grand public, et, pourtant, elle vient de battre l’ex-ministre Roxana Maracineanu dans la 7ème circonscription du Val de Marne, et devient ainsi la première femme de chambre à siéger à l'Assemblée nationale.

Ecoutez-la :

Publié dans Chroniques

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La beauté d'une estampe japonaise pour oublier ces 89 sièges

Publié le par Michel Monsay

La beauté d'une estampe japonaise pour oublier ces 89 sièges

Publié dans Chroniques

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Coup de chapeau au jeune Marchand

Publié le par Michel Monsay

Coup de chapeau au jeune Marchand
Coup de chapeau au jeune Marchand

Champion du monde à 20 ans dans une discipline très exigeante, le 400 mètres 4 nages, Léon Marchand a en plus frôlé le record du monde de l'immense Michael Phelps. Avec ce jeune nageur très prometteur, la natation française s'est trouvé un nouveau leader. Il devient seulement le huitième champion du monde de l'histoire de la natation française, on ne peut que se réjouir d'un tel exploit.

Publié dans Chroniques

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Un charme, une voix et un talent incomparables

Publié le par Michel Monsay

Un charme, une voix et un talent incomparables

Publié dans Chroniques

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Il nous manque tant !

Publié le par Michel Monsay

Il nous manque tant !

Ce livre de Cabu qui paraît le 23 juin reprend des dessins réalisés en 1967 pour accompagner un ouvrage sur la rafle du Vel d'hiv. Rien que la couverture du livre donne toute la mesure du talent du dessinateur, notamment un aspect que l'on connaît moins derrière ses irrésistibles provocation : son humanisme bouleversant. Cabu est mort le 7 janvier 2015 sous les balles de l’islamisme, dans les locaux de Charlie Hebdo à Paris. Il a dessiné ici le pire du XXe siècle et a été lui-même la victime du pire du XXIe siècle. Ce destin confère à ses dessins une charge émotionnelle qui nous rend encore plus triste.

Publié dans Chroniques

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Bouleversante épopée dont on ne ressort pas indemne

Publié le par Michel Monsay

Bouleversante épopée dont on ne ressort pas indemne

Dès la première page, l’Américaine Jeanine Cummins sait attraper son lecteur, le tenir en haleine, lui insuffler son rythme et sa peur. C’est tout un monde sauvage et misérable que l'écrivaine nous ouvre. Celui des filles violées par les hommes des cartels et les flics des frontières. Celui des adolescents qui meurent dans le désert. Celui des familles qui se font voler leurs derniers dollars et renvoyer derrière les grilles et les murs mexicains. La romancière sait à la fois décrire des situations politiques, historiques, sociales, et se pencher sur des cas individuels en leur donnant de la chair et de l’émotion. Son talent de conteuse et son long travail de documentation lui ont permis d'écrire ce roman d'une puissance rare, qui a suscité l’appétit de neuf maisons d’édition alors que ses trois premiers ouvrages avaient eu un succès modeste. Au terme des enchères, Jeanine Cummins a signé un contrat à sept chiffres. Son livre s’est écoulé à 1 million d’exemplaires en vingt-deux semaines, et a été encensé par Stephen King comme par Don Winslow, qui a vu en lui « Les Raisins de la colère de notre époque ». American Dirt plonge au cœur d’un voyage de tous les dangers, pour rendre compte de la détermination des exilés qui n’ont plus rien à perdre. D’une écriture fiévreuse mais qui ne tremble pas devant l’horreur de certaines histoires individuelles, Jeanine Cummins décrit précisément les risques encourus par les infortunés voyageurs, comme les mécanismes de solidarité qui se mettent en place, notamment entre les femmes, les plus vulnérables du périple. La romancière déploie ce qu’il faut de pudeur et de colère pour brosser le portrait en creux d’une Amérique qui refuse de regarder en face la détresse de ses voisins, et tenter d'éveiller les consciences.

Publié dans Livres

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La collection somptueuse d'Hubert de Givenchy

Publié le par Michel Monsay

La collection somptueuse d'Hubert de Givenchy
La collection somptueuse d'Hubert de Givenchy

Jamais Christie's Paris ne s'était lancé dans une telle reconstitution des intérieurs d'un collectionneur au sein de ses locaux de l'avenue Matignon. Il faut dire que le collectionneur s'appelle Hubert de Givenchy et sa collection riche de plus de 1200 pièces, provenant de son hôtel particulier rue de Grenelle et de son manoir dans l'Eure et Loir, est à la mesure de la passion du grand couturier pour l'art sous toutes ses formes. Esthète passionné, profondément enraciné dans la culture française, le couturier considérait sa passion pour l’art, la décoration et les jardins comme une extension de son travail de couturier avec le vert, l'or, le blanc et le noir comme couleurs de prédilection. Estimée à 50 millions d'euros, sa collection contient quelque 200 tableaux de maîtres anciens et modernes, une centaine de sculptures, des meubles français et européens et de nombreux objets décoratifs. Cette superbe collection a été exposée du 10 au 14 juin pour le plus grand bonheur des amateurs d'art, et la vente aux enchères a démarré ce mardi 14 au théâtre Marigny par les chefs-d’œuvre de la collection, dont "La femme qui marche" d'Alberto Giacometti (voir la photo ci-dessus) qui a été vendue à 27 millions d'euros. La vente qui va durer jusqu'au 23 juin, dont une partie se fera chez Christie's et une autre sur Internet pour les lots de moindre importance, devrait largement dépasser les 50 millions, vu que la plupart des œuvres vendues le 14 ont largement dépassé les estimations, et sera l'une des plus importantes de l'année. Cette exposition impressionnante aura permis de mesurer le goût éclectique et sûr d'un homme qui représentait l'élégance incarnée, le grand couturier Hubert de Givenchy, qui habilla entre autre son amie Audrey Hepburn, Jackie Kennedy, la princesse Grace de Monaco, ... et qui s'en est allé en 2018 à l'âge de 91 ans, laissant toutes ces merveilles.

En voici quelques unes :

Vous pouvez suivre la vente sur le site de Christie's ici en cliquant sur join auction, puis view sale

 

La collection somptueuse d'Hubert de Givenchy
La collection somptueuse d'Hubert de Givenchy
La collection somptueuse d'Hubert de Givenchy
La collection somptueuse d'Hubert de Givenchy
La collection somptueuse d'Hubert de Givenchy
La collection somptueuse d'Hubert de Givenchy
La collection somptueuse d'Hubert de Givenchy
La collection somptueuse d'Hubert de Givenchy
La collection somptueuse d'Hubert de Givenchy
La collection somptueuse d'Hubert de Givenchy
La collection somptueuse d'Hubert de Givenchy

Publié dans Expos

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Une Phèdre charnelle et incandescente

Publié le par Michel Monsay

Une Phèdre charnelle et incandescente

Le décor, sobre et élégant, les beaux costumes moirés et les subtiles lumières en clair-obscur ne laissent pas présager l'incendie qui a embrasé le plateau de l'Espace Cardin du Théâtre de la Ville. Grande spécialiste de Corneille, Brigitte Jaques-Wajeman a voulu visiblement marquer les esprits avec sa deuxième mise en scène d'une tragédie de Racine. Sa « Phèdre » est d'une intensité presque sauvage, replongeant la pièce classique dans la rugosité du théâtre antique. Pas de demi-mesure : la reine, tombée dingue amoureuse de son beau-fils Hippolyte, alors que son mari le roi Thésée est parti en campagne, se montre d'emblée littéralement malade de désir. Par ricochet, tous les protagonistes sont gagnés par une forme d'hystérie. Le pari est audacieux. Sur scène, on parle haut et fort, on se tord, on se torture jusqu'à l'épuisement. Pour Raphaèle Bouchard, qui incarne superbement la tragique héroïne, c'est un défi constant : ses alexandrins sont des flammes, ses gestes désordonnés un ballet dément qui frise la transe. La pudeur n'a plus cours, sa passion déborde deux heures durant, elle est au bord de l'explosion. Rien ne résiste à la passion de cette Phèdre sans filtre : le pouvoir des rois, des héros et des dieux est consumé par le feu dévorant qu'elle répand autour d'elle. Outre l'interprétation charnelle de Raphaèle Bouchard, Bertrand Pazos en Thésée est remarquable et impressionnant de solidité brutale. Brigitte Jaques-Wajeman rend toute leur sensualité aux vers dangereux de Racine. Poussant l'auteur dans ses retranchements, elle met un point d'honneur à éclairer plein feu cet obscur objet du désir qui rend la tragédie si déchirante et sulfureuse. Phèdre gagne en vérité et en humanité ce qu'elle perd en dignité et en mystère. Sa passion incestueuse est un pied de nez au monde, qui trouve son apogée dans la mort. Une mort lente, provoquée par un poison, qu'elle subit comme un orgasme. Racine dépeint avec science les ravages sur nos âmes, nos êtres, des désirs proscrits par la société, la famille, le pouvoir. Il les enserre dans des alexandrins sorciers où tout, à tout instant peut exploser. Le sexe comme la mort. Dans sa mise en scène et sa directions d'acteurs, Brigitte Jaques-Wajeman scrute sans relâche à travers la puissance du verbe et son embrasement, les tourments de la passion, littéralement assiégés entre empêchement et exaltation. Elle s'attache à libérer l'interprétation des personnages de la rhétorique. C'est un travail extrêmement physique qu'elle demande à ses interprètes, à la fois pour respirer l'alexandrin et exprimer dans chaque scène ces sourds élans des sens par leurs corps en entier. Créé en 2020, ce sommet de la tragédie a été repris pour six représentations à l’Espace Cardin.

Une Phèdre charnelle et incandescente

Publié dans Théâtre

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