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Un trait de génie

Publié le par Michel Monsay

Un trait de génie

Le Musée de l’Homme, temple dédié à l’humanité et à son évolution, a accueilli Enki Bilal pour une attirante carte blanche. Cet artiste pluridisciplinaire, à la fois peintre, dessinateur, auteur, réalisateur, joue avec les frontières et les supports, et brouille les pistes pour nous livrer un art aussi large que possible, en marge de toute classification. Dans son œuvre, l’humain, souvent tourmenté, mutilé et en quête d’ailleurs, tient une place prépondérante. Évoluant dans un chaos permanent, il porte en lui la notion de frontière. Une frontière multiple, qui effraie autant qu’elle fascine. Une frontière qu’il est essentiel de traverser pour évoluer. Cette exposition nous proposait une immersion dans l’atmosphère des albums d'Enki Bilal, d’une beauté glaçante mais aussi d’une force fascinante et non dénué d’une forme d’humour. S'il dessine un monde assez noir où les hommes et les femmes se perdent dans les bras des machines, il demeure une part d'humanité dans ses esquisses du futur. Cette petite exposition d'une trentaine d’œuvres a permi d'admirer dessins originaux, tableaux inédits, reproductions grand format et extraits de films, qui témoignent des préoccupations de l’artiste quant au devenir de notre espèce, et surtout qui rappellent l'immense talent de celui qui a marqué à jamais de son l'histoire du neuvième art.

Si l’exposition est terminée, on peut retrouver le génie d'Enki Bilal dans ses BD.

Un trait de génie
Un trait de génie
Un trait de génie
Un trait de génie

Publié dans Expos

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La vibrante et envoûtante pop-folk de Sharon Van Etten

Publié le par Michel Monsay

La vibrante et envoûtante pop-folk de Sharon Van Etten

Le sixième album, de l'une des plus belles voix du rock indépendant américain, concrétise un certain équilibre entre le folk-rock habité des premiers disques et un désir d’émancipation pop. Sharon Van Etten ne chante plus ses relations toxiques, la colère a cédé au doute et à une certaine mélancolie. Loin de faire fausse route, comme le suggère le titre de l’album, "We’ve Been Going About This All Wrong", Sharon Van Etten s’affirme comme une figure essentielle du rock introspectif, par la grâce des mélodies et des arrangements, et l’intensité d’un chant entre majesté et sobriété. L’Américaine de 41 ans a toujours conservé par ailleurs une saine distance avec les futilités qui viennent avec la célébrité. Écrit et réalisé dans son tout nouveau studio d’enregistrement construit sur mesure dans sa demeure californienne, cet album pose une question existentielle : comment préserver nos valeurs de ces énergies dévastatrices, indépendantes de notre détermination, qui s’acharnent sur nous ? Les textes, de sa plume exquise et incisive, traitent des épreuves de l’existence, des malheurs qui peuvent être aussi terrifiants que transformateurs. On sent une femme blessée face à une planète qui s’obstine à se saborder, face à l’assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump, par la pandémie de Covid-19 et par l’invasion russe de l’Ukraine, mais aussi de manière plus personnelle, par les fantômes du passé (violence, désamour, abandon) qui rôdent toujours. Cet album est une pépite sombre aux mélodies frémissantes, que Sharon Van Etten nous offre de sa magnifique voix légèrement grave d'une profonde sensibilité.

L'album s'appelle "We’ve Been Going About This All Wrong". 

Sharon Van Etten sera en concert à la Cigale à Paris mercredi prochain.

Publié dans Disques

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Trouvailles du Net

Publié le par Michel Monsay

Renversante Linda Evangelista

Trouvailles du Net

Histoire de cailloux

Trouvailles du Net

Publié dans Chroniques

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Superbe hommage à David Bowie

Publié le par Michel Monsay

Superbe hommage à David Bowie

La sublime Gail Ann Dorsey, qui a accompagné Bowie sur scène durant tant d'années, reprend "Space oddity" avec Matthieu Chédid à la guitare, et c'est magnifique.

Publié dans Chroniques

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Admirable documentaire d'animation

Publié le par Michel Monsay

Admirable documentaire d'animation

En choisissant l’image animée pour mettre en scène le récit d’Amin, parti enfant d’Afghanistan, arrivé adolescent au Danemark, le réalisateur danois Jonas Poher Rasmussen a ouvert un espace poétique à cette histoire d’exil, de perte et de reconstruction. S’échapper d’un pays tombé aux mains des talibans, subir la cruauté des passeurs, la brutalité des policiers, l’indifférence des populations, la peur, l’attente, l’incertitude, les séparations. Loin de n’être que la figure symbolique d’une juste cause ou d’un problème de société, Amin est à la fois personne et personnage, un homme blessé dans l’intimité duquel on s’avance, sur les traces du cinéaste. Le récit d’Amin est authentique, mais se pare des couleurs et des traits sensibles d’un beau film d’animation, à la fois poignant et pudique, dur et lumineux. Le filtre du dessin agit ici tout en délicatesse, protégeant l’anonymat du narrateur, tout en travaillant la matière subjective de la mémoire. Construit en équilibre entre flash-back et séances quasi thérapeutiques avec le réalisateur, Flee joue avec différentes formes d’animation, de la plus chatoyante à la plus inquiétante, et s’appuie aussi sur des images d’actualité. Le film est en couleurs, mais les événements les plus traumatiques sont racontés en noir et blanc, dans des superbes scènes dessinées au fusain, sobres et puissantes. Ce récit d’exil résonne, évidemment, avec des milliers d’autres. L’intime et le politique sont entremêlés. Flee est un grand film, bouleversant et pudique, tragique et lumineux. C’est l’histoire d’un homme qui décide d’affronter son passé pour mieux embrasser l’avenir.

A voir ici ou sur l'application Arte de votre télé ou ordinateur.

Publié dans replay

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Quel champion !

Publié le par Michel Monsay

Quel champion !

En remportant son quatorzième titre à Roland Garros et son vingt-deuxième tournoi du Grand chelem, Rafael Nadal atteint des sommets inimaginables, laissant loin derrière des champions que l'on croyait déjà exceptionnels, comme Borg, McEnroe, Connors, Sampras, ... et se détache inexorablement de celui que l'on considérait comme le plus grand, Federer, et prend de l'avance sur son éternel rival Djokovic, avec lequel ils ont une nouvelle fois livré le plus beau match du tournoi 2022.

Publié dans Chroniques

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Une satire politique subtile, attachante et drôle

Publié le par Michel Monsay

Une satire politique subtile, attachante et drôle

Cette série imaginée par Noé Debré, jeune scénariste talentueux à qui l'on doit « Dheepan », de Jacques Audiard, est une comédie politique drôle et moderne, rythmée et instructive. La série, coécrite avec deux eurocrates, raconte avec légèreté sur la forme et rigueur sur le fond les tribulations d'un jeune assistant parlementaire qui découvre les rouages complexes et la comédie humaine qui régentent les institutions européennes, de Bruxelles à Strasbourg, sur fond de Brexit. Les dialogues, efficaces, sont mis au service d'un comique de situation servi sur un plateau par un protocole déroutant et les différences de cultures entre les membres de cette fourmilière. Loin de l'image d'une technocratie grisonnante, la série met en lumière de jeunes assistants français, allemands, anglais, scandinaves… L’idée n’est pas de porter aux nues ou de descendre en flèche l’Union européenne mais de montrer comment elle fonctionne, comment des gens venus d’une trentaine de pays essaient tous les jours de donner vie à une idée abstraite. C’est cette possibilité de montrer à l’écran leur mission et leur quotidien qui a convaincu l'administration bruxelloise d’autoriser le tournage dans leurs locaux. Le problème de l’Europe, d'après Noé Debré, ce n’est pas seulement un déficit d’amour, c’est aussi un déficit de présence et de visibilité. La série réussit un tour de force : nous faire rire avec l'Europe. Le fonctionnement improbable des institutions est moquée sans complaisance dans cette farce qui ne mâche pas ses mots et joue à fond la carte de l'humour grinçant. Drôle, cinglante, mais aussi attachante, grâce à une galerie de personnages improbables, venus des quatre coins du Continent. Les comédiens participent pleinement à cette réussite, avec une mention particulière pour l'extraordinaire William Nadylam. Deux saisons sont disponibles et la seconde est encore meilleure que la première, plus nuancée et avec un nouveau personnage pétillant et ambitieux superbement interprété par la grande actrice de théâtre Georgia Scalliet, ancienne sociétaire de la Comédie française. "Parlement" est à coup sûr l'une des toutes meilleures séries françaises de ces dernières années.

A voir ici ou sur l'application France Tv de votre télé ou ordianteur.

Publié dans replay

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