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L'enfer, c'est les autres

Publié le par Michel Monsay

L'enfer, c'est les autres

D'emblée, on est happé par cette histoire de citadins venus à la campagne, chercher un nouveau départ et dont l'enthousiasme tourne court, avec l'arrivée de voisins aussi envahissants que grossiers dans la maison mitoyenne. Sur quel terreau prospère la violence de classe ? Entre mépris impossible à contenir des uns et agressivité latente des autres, la cohabitation fait ici l’objet d’une observation minutieuse, doublée d’un thriller nuancé. Sandrine Veysset refait parler d'elle près de 30 ans après le très beau Y aura-t-il de la neige à Noël,  César du meilleur premier film, en mettant en scène avec finesse, la singularité des êtres sous le masque social, et, avec l’aide de Virginie Despentes à l’écriture, elle passe habilement entre les mailles du cliché. Lentement, la tension monte et maintient jusqu’au bout un suspense psychologique où le pire semble toujours sur le point d’être évité. Les comédiens participent à la réussite de ce thriller rural, notamment Jonathan Zaccaï et surtout Yannick Choirat, plus vrai que nature en beauf railleur voire malveillant.

Les malvenus est voir ici ou sur le replay de France Tv.

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Une bête de scène charismatique inventeur du rock’n’roll

Publié le par Michel Monsay

Une bête de scène charismatique inventeur du rock’n’roll

Noir, homosexuel, extraverti, Little Richard connut un succès précoce mais une reconnaissance tardive dans l’Amérique de la ségrégation, du refus de la différence, du poids du religieux. Dans une approche chronologique, cet émouvant documentaire privilégie l’étude de la personnalité du chanteur, pianiste et auteur-compositeur aux nombreux succès à la fin des années 1950 (Tutti Frutti, Long Tall Sally, Rip It Up, Lucille, Good Golly Miss Molly, Jenny Jenny…), à travers de courts extraits de concerts, d’émissions de télévision, et de témoignages d’artistes ou de proches, de journalistes et musicologues. Qui se cache derrière ce personnage excessif, flamboyant, précurseur, tout droit sorti d’un cartoon dynamité à la cocaïne ? Né le 5 décembre 1932, à Macon, dans l’état de Géorgie, Richard Wayne Penniman, dit Little Richard, est élevé dans une famille de douze enfants. Son père, maçon et pasteur rigoriste, qui ne voit pas de problèmes à tenir un night-club et à vendre de l’alcool de contrebande, le chasse quand il s’aperçoit que l’adolescent aime se travestir, se maquiller. Son homosexualité, Little Richard va tour à tour la revendiquer puis la rejeter. Enfant noir, il subit le racisme. Artiste noir, il laisse passer, entre des blagues, la peine et la colère de n’avoir été reconnu que trop tardivement comme l’un des grands créateurs du rock’n’roll, mettant cela sur le compte de la couleur de sa peau. Et même si la jeunesse, sans distinction, l’a fêté dans les années 1950, que de nombreux artistes blancs le révèrent et reconnaissent son influence (les Beatles, les Rolling Stones, Tom Jones, David Bowie…), il dira en recevant une récompense honorifique lors de la cérémonie des American Music Awards en 1997 : « Il en aura fallu du temps. » De la rock star, Little Richard a tout inventé. Le premier, il a occupé la scène entière, hurlé comme un animal, grimpé sur son piano et retiré sa chemise. Le premier, il s’est jeté dans la foule, lui a tout offert avec jubilation. Cela dès les années 1950, quand un seul mouvement de bassin du blanc Elvis Presley (qui d'ailleurs s’appropriera les chansons de Little Richard) suffisait à choquer la prude Amérique. Ce documentaire fait habilement dériver l’hagiographie rock vers l’histoire sociale. Par-delà ses tourments intimes, en s’ouvrant sur son homosexualité dans des shows télévisés où le sujet demeurait tabou, Little Richard a incarné un modèle androgyne pour de nombreux Afro-Américains homos ou queers. Il lui fallut pour cela faire preuve d’un immense courage dans une Amérique où puritanisme et domination masculine faisaient bon ménage. Sans faire l’impasse sur les contradictions de Little Richard, la réalisatrice américaine Lisa Cortes rend un bel hommage à ce pionnier du rock si extravagant, si attachant et si magnétique.

Little Richard - I am everything est à voir ici ou sur le replay d'Arte.

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Touchante chronique d’un amour au temps de la pandémie

Publié le par Michel Monsay

Touchante chronique d’un amour au temps de la pandémie

Cinéaste de la délicatesse, Jérôme Bonnell, à qui l'on doit déjà de très beaux films comme Le temps de l'aventure ou À trois on y va ou la minisérie Les hautes herbes, signe un huis clos amoureux, vibrant d'émotions, de sensibilité et de charme, une comédie délicate, à la fois légère et dramatique, drôle et troublante. Il filme avec la précision et la finesse qu’on lui connaît cette romance à huis clos, sensuelle et singulière, à l’issue pleine de surprises. Une variation emballante sur la fragilité du sentiment amoureux et la magie de l’imprévu, portée par un tandem de comédiens en état de grâce, la lumineuse révélation Amel Charif et Marco Pauly, qui nous avait épaté dans Patients. Jérôme Bonnell a commencé à écrire son scénario dans l'état de sidération du premier confinement. De là, sans doute, la justesse de l'arrière-plan, son aspect aberrant, surréaliste même : la gestion de la crise par les politiques, son rendu anxiogène par les médias, les masques, les files d'attente devant les magasins et les pénuries de différents produits, les applaudissements le soir à 20h pour le personnel de santé dont tout le monde se fout aujoud'hui, à commencer par le gouvernement, la notion du temps qui disparaît… toutes ces situations improbables que l'on a tous vécues. La grâce des visages et des corps de ces amants de la pandémie de Covid-19, l’élégance de la mise en scène font d’À la joie un moment intense et doux, qui regarde en face aussi bien le désir que la douleur.

À la joie est à voir ici ou en allant sur le replay d'Arte.

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Passionnante minisérie policière, existentielle et poétique

Publié le par Michel Monsay

Passionnante minisérie policière, existentielle et poétique

Brit Marling et Zal Batmanglij, scénaristes, réalisateurs et même actrice pour la première, se saisissent de leur anxiété face au monde avec une énergie poétique. Des étendues glacées où délire un mégalo des algorithmes à la poussière chaude de l’Ouest américain où sévit un tueur de femmes, capitalisme et patriarcat sont dans le viseur. Pourtant aucun reste de didactisme ne survit à l’imaginaire grand ouvert des deux scénaristes, qui laisse leurs visions offertes à l’interprétation et les questions sans réponse univoque. Comment protéger nos enfants ? Faut-il se déconnecter ? L’IA est-elle un danger ou une solution ? Si la série s’empare de ces sujets brûlants avec acuité, c’est sans se départir d’une grâce rêveuse, reliant chaque idée à sa pelote d’émotions versatiles, qui l’empêche de se figer dans le marbre. Cette fluidité circule aussi entre les deux principaux protagonistes, touchant binôme égalitaire, où chacun porte sa part mouvante de masculin et de féminin. Cette passionnante minisérie s'interroge également sur l'emprise, les violences faites aux femmes, l'écoanxiété, l'innocence perdue des premiers combats militants, notre dépendance à la technologie qui isole autant qu'elle ouvre des milliers d'horizons. Sur le papier, Un meurtre au bout du monde ressemble à une histoire telle qu’Agatha Christie l’a théorisée au fil de ses romans, mais les scénaristes en ont fait une œuvre bien plus complexe qui s'intéresse autant à l'enquête que mène l'héroïne qu'à tous les sujets abordés. D'autant que tout au long des sept épisodes, deux récits s’enchevêtrent, l'un s'étant déroulé quelques années avant l'autre, soulignant l’opposition entre deux types d'approche de la technologie : celle des hackers, collaborative, qui permet de réparer le passé, et celle des milliardaires égocentriques à la Elon Musk, dont la mégalomanie n’a d’égale que l’absence de vision. Ce sont deux perceptions du monde qui s’affrontent et entre les deux, la série choisit sans sourciller le camp de l’humanisme.

Un meurtre au bout du monde est à voir ici sur Disney + pour 5,99 € avec pub un mois sans engagement ou 8,99 € sans pub.

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Savoureuse comédie au doux parfum de libertinage

Publié le par Michel Monsay

Savoureuse comédie au doux parfum de libertinage

Le deuxième long métrage de Michel Deville, qui date de 1962, est libre, inventif et joyeux. Tout le Deville des débuts, si proche de Marivaux, se retrouve ici : une gaieté naturelle alliée à une sensibilité discrète, une écriture élégante, aisée, subtile, une impeccable direction d'acteurs. Tout le film est construit autour des manigances d'une jolie demoiselle, sublime Marina Vlady, solaire, épanouie, sensuelle, qui pétille de vie, de charme et d'humour, dont le plus grand plaisir est de vivre en équilibre sur des échafaudages de mensonges. La mise en scène est parfaitement accordée au sujet, fluide, légère, fertile en inventions cocasses, en détails savoureux et d'une infaillible justesse de ton. Plus encore qu'à Marivaux, à qui il a souvent été comparé, Michel Deville fait penser ici au Musset des Caprices de Marianne par son mélange de frivolité et de relative gravité dans sa deuxième partie. Le film suit donc les aventures de Juliette, menteuse obsessionnelle, et de sa sœur Sophie (Macha Méril), fausse ingénue, qui, toutes deux, badinent trop avec l'amour. La caméra virevoltante papillonne avec grâce autour des deux sœurs. Tous les acteurs ont l'air de beaucoup s'amuser, et le spectateur avec. Coécrit avec Nina Companeez, Adorable menteuse est un bel exemple de film ludique, rafraîchissant, et de cinéma qui fait vivre une jeunesse un peu libertine, un peu cruelle, dont les manières affranchies laissent toute sa place au désir féminin.

Adorable menteuse est à voir ici pour 2,99 € en location.

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Admirable minisérie à la précision documentaire et à la grande inventivité narrative

Publié le par Michel Monsay

Admirable minisérie à la précision documentaire et à la grande inventivité narrative

L'excellent réalisateur Jean-Xavier de Lestrade, oscarisé pour le documentaire Un coupable idéal et à qui l'on doit plus récemment les remarquables séries de fiction Lætitia et Jeux d'influence, frappe une nouvelle fois un grand coup avec cette minisérie autour de l'affaire du "Violeur de la Sambre". Six épisodes, six points de vue sur 30 années pour raconter un fiasco policier à une époque où les agressions sexuelles n'étaient pas prises au sérieux. L'une des forces de Sambre est de raconter chaque épisode à une époque différente, du point de vue d’un personnage différent ayant un statut distinct des cinq autres. Grâce à la rigueur, à la conscience sociale, à l’empathie dont témoigne Jean-Xavier de Lestrade et Alice Géraud la coscénariste auteure du livre-enquête Sambre, le fait divers glauque devient fait de société, terrifiant mais éclairant. Sambre est aussi réparatrice : en filmant les victimes longuement, sans artifice, Jean-Xavier de Lestrade rend impossible de les ignorer. Cette fiction unique, en son genre, propose pour la première fois un regard glaçant sur la "culture" du viol en France sur trois décennies. Servie par une réalisation à la fois sobre et percutante, elle rend la parole et restitue leur dignité à ces femmes brisées qui en ont été tragiquement privées, tout en évitant l'écueil d'un discours manichéen. On découvre avec effarement la trompeuse banalité du plus grand violeur en série de France, gentil père de famille, entraîneur au club de foot, ouvrier apprécié de ses collègues. Sambre aiguise un sentiment de colère face aux négligences qui ont conduit à son impunité. Portée par la justesse et le talent de toute une distribution haut de gamme d'Alix Poisson à Olivier Gourmet, y compris les rôles secondaires, la mise en scène, pudique et sensible, rend justice aux victimes et aux lanceuses d’alerte qui ont tenté de dessiller le regard d’une société trop longtemps aveugle. Sambre choisit dès ses premières images de ne pas s’inscrire dans les codes de la série policière. Ici, aucun mystère, pas de crime à élucider, car le coupable est connu dès le début. Cette admirable minisérie tient soigneusement à distance le pathos et le voyeurisme trop souvent associés aux violences exercées contre les femmes. Plutôt que les actes, elle montre les conséquences. Les corps meurtris des victimes, leur visage sidéré, les traces que le viol imprime sur le quotidien, le couple, la famille. L’effroi, la honte, le silence. Jean-Xavier de Lestrade est définitivement l'un des tous meilleurs réalisateurs de série et de documentaire.

Sambre est à voir ici ou sur le replay de France Tv.

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Une drôle de série policière qui ne laisse pas de glace

Publié le par Michel Monsay

Une drôle de série policière qui ne laisse pas de glace

Douze ans après le film Poupoupidou, Jean-Paul Rouve retrouve son rôle d'écrivain de polar à Mouthe en Franche-Comté, la commune la plus froide de France, ainsi que le réalisateur Gérald Hustache-Mathieu, dans cette minisérie polar esthétique et décalée, dans laquelle un assassin met de l'art dans ses meurtres. Cette fiction rebat les cartes du polar et en détourne les motifs habituels en y injectant une dose d’humour et de folie douce. Ludique et bourré d’idées, ce jeu de piste très cinématographique comporte de nombreuses références, dans les images et dans le ton, à la fois à Twin Peaks de David Lynch et Fargo des frères Coen. Polar Park trouve son propre souffle grâce à une intrigue efficace et des personnages drôles et mélancoliques. Jean-Paul Rouve, lunaire mais grave, et Guillaume Gouix, psychorigide mais sensible, forment un duo savoureux, entouré de très bons seconds rôles, comme Olivier Rabourdin ou Soliane Moisset. Mention particulière à India Hair, cette comédienne aux yeux d’un bleu profond et au visage poupon, ponctué par deux fossettes et un sourire timide, qui prête à son personnage tragi-comique une énergie incomparable, mélange d’une authenticité touchante et d’une cocasserie. La délicatesse des dialogues et la fantaisie des situations finissent de faire de Polar Park un bel exemple de polar télé capable de sortir des clous, et de nous surprendre agréablement dans l'avalanche de séries policières souvent médiocres dont toutes les chaînes et plateformes nous abreuvent.

Polar park est à voir ici ou sur le replay d'Arte.

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Le poison de la corruption en Iran

Publié le par Michel Monsay

Le poison de la corruption en Iran

Mohammad Rasoulof est un cinéaste courageux, après avoir été emprisonné puis assigné à résidence dans son pays depuis octobre 2017 et la sortie d'Un homme intègre, il continue à tourner en Iran des films qui sont des charges implacables contre le régime. Ce sixième long-métrage de fiction est un terrible constat de la terreur sourde que fait peser l’état iranien à tous les échelons de la hiérarchie. Le cinéaste entretient, par sa mise en scène chirurgicale, une tension permanente. Le film devient vite un cauchemar éveillé pour son personnage principal, où dès qu'il pense avoir résolu un problème, il doit faire face à une nouvelle catastrophe, plus dramatique encore. Tourné sans l’aval des autorités, puis interdit en Iran, Un homme intègre ne laisse entrer que peu de lumière, que ce soit à l’image ou dans la vie de son protagoniste, dont le désir de vivre s’oppose à un système qui n’est pas tant fait pour la préservation de l’ordre religieux que pour celle d’une hiérarchie sociale rigide. Insensiblement d’abord, puis avec une énergie de plus en plus évidente, Mohammad Rasoulof accélère le rythme de son film pour amener le héros au bord d’un choix aussi inévitable que cruel : restera-t-il un homme intègre, affrontera-t-il ses ennemis sur leur terrain ? Dans la forme, la réponse qu’apporte le scénario est d’une ­grande habileté. Sur le fond, elle n’incite guère à l’optimisme. Avec ce film, on a affaire à un crime parfait concernant le contournement de la censure. En présentant un scénario édulcoré aux autorités, en tournant loin dans la campagne au nord de Téhéran, en rassemblant un financement totalement indépendant, Mohammad Rassoulof réussit un film très politique qui dénonce la corruption, la persécution de minorités religieuses, la censure des enseignants, sans rien retrancher à l’ambition cinématographique.

Un homme intègre est à voir ci-dessous ou sur le replay d'Arte.

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Étonnant film noir à redécouvrir

Publié le par Michel Monsay

Étonnant film noir à redécouvrir

Tout est osé pour l’époque dans ce polar dur et tendre qui s’ouvre sur le visage en sueur d’un batteur de jazz noir dont le solo enflamme un cabaret du 8ᵉ arrondissement. Gilles Grangier était particulièrement fier de cette histoire d’amour sans eau de rose, dans laquelle Jean Gabin est un flic fatigué qui tombe amoureux d’une toxico de la moitié de son âge. Ça va vite entre eux : à peine l’a-t-il rencontrée, pour l’interroger sur la mort de son ex-amant, qu’au mépris de toute éthique il la suit à l’hôtel et couche avec elle. « Vous l’embarquez ? » s’étonne le gérant du club, qui les voit partir ensemble. « C’est elle qui m’embarque », répond Gabin. On est loin du cinéma de papa, classique et puritain, même si Gilles Grangier a été méprisé par les jeunes insolents de la Nouvelle Vague… Qui dit toxicomanie dit dealer, et là c’est le pompon, car la morphine est fournie par une pharmacienne apparemment respectable, la grande Danielle Darrieux. Son affrontement final avec Gabin est une merveille d’acidité, dialoguée par Michel Audiard. Dans cette perle du film noir, dixit Bertrand Tavernier, les bourgeoises sont bien plus toxiques que les malfrats. Ce qui passionne Gilles Grangier, ici comme dans ses meilleurs films, c’est d’abord et avant tout l’observation d’un monde aujourd’hui disparu. En ce sens, Le Désordre et la nuit constitue pour nous un documentaire attendri sur les clubs, le milieu, ou le Paris des années 50, peuplé de gens que le cinéaste regarde avec empathie, à hauteur d’homme. On sent que Gilles Grangier a mis tout son solide métier (cadrages impeccables, travellings fluides, lisibilité constante) à créer une atmosphère, celle d’un Paris nocturne dévoyé. Ce beau film noir, mélange de cynisme et de tendresse, a un charme indéniable, et Jean Gabin, qui est très bien, sans rien du cabotin qu’il deviendra par la suite, sert de révélateur au milieu interlope qu’il traverse tout au long de l'intrigue.

Le désordre et la nuit est à voir ici pour 2,99 € en location ou sur toute plateforme de VOD.

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Une comédie romantique moderne

Publié le par Michel Monsay

Une comédie romantique moderne

Avec beaucoup d'humour et de finesse, cette piquante série israélienne raconte les déboires amoureux de Dana et Murray, deux trentenaires très attachantes. L'une est une brillante gynécologue, l'autre est une scénariste-enseignante au culot sans limites. Ce duo antinomique et pourtant inséparable, joué par la sublime Rotem Sela et Naomi Levov, toutes deux très justes, est le portrait de deux femmes résolument modernes, qui ont des difficultés à s'accomplir sur le terrain sentimental et ne cessent de s'interroger sur leurs vies, leurs célibats et leurs aspirations. Truffée d’idées et de situations bien senties au service d’un regard sensible et mélancolique, cette série s’inscrit dans la grande épidémie de solitude provoquée pardoxalement par l’application de rencontres Tinder et autres réseaux sociaux. La caméra, réaliste et modeste sert très bien l’humour tendre et corrosif de la série. Dana & Murray offre un miroir réjouissant des questionnements d’une génération.

Dana & Murray est à voir ici ou sur le replay d'Arte.

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