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Une femme tiraillée entre son ambition et ses valeurs

Publié le par Michel Monsay

Une femme tiraillée entre son ambition et ses valeurs
Une femme tiraillée entre son ambition et ses valeurs

Relancer une série culte au bout de presque dix ans, un pari risqué… et bien souvent décevant. Borgen fait fort heureusement exception, avec ses subtils jeux de pouvoir et ses captivants personnages, sur fond de crise liée au pétrole du Groenland. Ressusciter le plaisir de regarder la série danoise, dans un contexte profondément différent, voici le défi relevé par la saison 4. Sidse Babett Knudsen interprète toujours aussi brillamment Birgitte Nyborg, ex Première ministre danoise devenue ministre des Affaires étrangères, qui doit affronter une crise diplomatique et écologique déclenchée par la découverte d’un gisement de pétrole au Groenland. Adam Price, le créateur de Borgen, a très justement su adapter cette série au monde d’aujourd’hui et à ses enjeux géopolitiques, et les personnages sont toujours aussi attachants. Menée tambour battant, cette quatrième saison poursuit une réflexion de plus en plus désillusionnée sur l’exercice du pouvoir, et porte un regard étonnant d’acuité sur l’état du monde. Avec une indéniable qualité d'écriture, Borgen nous passionne une nouvelle fois sans négliger l'aspect humain de ses personnages, avec leurs paradoxes, leurs choix, et leurs erreurs.

La saison 4 de Borgen, "Le pouvoir et la gloire", est à voir sur Netflix ici.

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Un récit d'apprentissage tendre et optimiste

Publié le par Michel Monsay

Un récit d'apprentissage tendre et optimiste

Cette chronique touchante s’affranchit des représentations habituelles de la banlieue pour nous émouvoir avec la grâce d’une musique d’opéra. Pour traiter une situation familiale compliquée qui fait obstacle aux aspirations du jeune personnage principal pour le chant, le film choisit le ton léger de la comédie. Le parcours semé d’embûches du jeune homme avec sa passion comporte des péripéties cocasses. Rien n’est lourd ou appuyé. La galerie de personnages est dépeinte avec sincérité et bienveillance, et la prestation du jeune acteur Maël Rouin Berrandou, dans son premier rôle au cinéma, est d’une étonnante justesse : il parvient à endosser la part burlesque de son personnage sans perdre la détresse de la chronique sociale. La mise en scène de Yohan Manca, qui signe ici son premier long-métrage, est à hauteur d’enfant, elle capte sans effets clinquants la trajectoire du jeune Nour, se mettant totalement au service des enjeux humains. Une bonne humeur délicate, ainsi que la douceur de l’enfance, confèrent au film les allures d’un conte. Le personnage féminin, lumineuse Judith Chemla, est comme une fée qui va sauver le héros de son destin tout tracé. D’ailleurs, pour atteindre cette représentation féerique, le réalisateur a choisi de ne pas nommer le lieu de l’action, même si la chaleur de la lumière peut faire penser à une ville du Sud de la France. Il détourne ainsi les clichés sur les quartiers défavorisés avec humour et tendresse, sans oublier pour autant l’âpreté du réel, ce qui rappelle les comédies italiennes. Faire pénétrer l’opéra et le romanesque dans un cadre régi par la virilité et la violence, l’enjeu était de taille, mais le réalisateur y parvient sans angélisme grâce à un regard sensible et chaleureux sur la fratrie.

Mes frères et moi est à voir ici en location pour 2,99 €.

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Passionnant documentaire sur la fabrication d'un mythe

Publié le par Michel Monsay

Passionnant documentaire sur la fabrication d'un mythe

Il fut l’une des stars les plus fascinantes et intemporelles d'Hollywood. Travaillant avec les réalisateurs les plus talentueux de son époque, celui qui s’appelait Archibald Leach a joué dans soixante-douze films, dont plusieurs chefs-d'œuvre, de Blonde Venus ou Sylvia Scarlett dans les années 30 jusqu'à Charade en 1963.  Durant une trentaine d'années, il alterne rôles comiques révolutionnaires (La Dame du vendredi pour Howard Hawks, Arsenic et vieilles dentelles pour Frank Capra, Cette sacrée vérité pour Leo McCarey,…) et classiques inoxydables comme L’Impossible monsieur bébé (Howard Hawks) ou Indiscrétions (George Cukor), sans parler des personnages plus sombres et inoubliables d'Alfred Hitchcock (Soupçons, Les enchaînés, La Mort aux trousses, La Main au collet). L’angle de ce documentaire a le mérite de l’originalité, quitte à frustrer ceux qui, depuis des décennies, spéculent sur la vie privée de Cary Grant. Sans négliger sa biographie, Sebastian Perez Pezzani préfère se livrer, et il a mille fois raison, à la stimulante étude actorale d’un des grands mythes cinématographiques. Ou comment Archie Leach, petit prolétaire anglais, privé d’une mère que son père a fait interner en lui faisant croire qu’elle était morte, s’est créé une identité rêvée à Hollywood, sous le nom de Cary Grant. D’abord substitut à Gary Cooper, il s’affranchit assez vite du modèle imposé en quittant la Paramount et en prenant son indépendance. Ambitieux et intelligent, le playboy amidonné devient véritablement acteur sous la direction de George Cukor, avant que Leo McCarey l’aide à trouver son personnage et fasse émerger son talent comique, en 1937, dans Cette sacrée vérité. Si Howard Hawks révèle son exceptionnel sens du timing, il revient à Alfred Hitchcock d’exploiter la face sombre de l'acteur, son rôle d’espion des Enchaînés, qui puise dans sa propre expérience d’agent du MI6, ira même jusqu’à inspirer Ian Fleming pour sa création de James Bond. Avec, toujours dans l’esprit de Cary Grant, ce conseil donné par Mae West et qui le rendait irrésistible : « Tu dois être celui qui est désiré. Pas celui qui désire. » Ce portrait analyse finement la manière dont la star est parvenue à définir une masculinité moderne, virile sans agressivité.

Cary Grant, l'homme qu'il rêvait d'être est à voir ici en vous abonnant à OCS pour 10,99 € sans engagement et profiter ainsi d'un large choix de films et séries.

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Une mini-série danoise troublante qui refuse tout spectaculaire

Publié le par Michel Monsay

Une mini-série danoise troublante qui refuse tout spectaculaire

Tobias Lindholm, à qui l'on doit récemment le très bon film Meurtres sans ordonnances, chroniqué dans ces colonnes et visible sur Netflix, signe une mini-série sombre mais profondément humaine. Inspirée d'une histoire vraie qui avait fait la une des journaux il y a cinq ans, L’affaire Kim Wall retrace pas à pas une enquête policière hors du commun avec rigueur et retenue. On aura sans doute rarement pu voir exposé dans une série de fiction, en détail, avec autant de réalisme et même avec une certaine pédagogie, ce qu’est le travail des enquêteurs :  les hypothèses, les preuves irréfutables qui restent introuvables, les journées sans résultat, la lenteur des avancées, les fausses pistes, le découragement, l’horreur, la révolte, la persévérance… Mais aussi ce que sont les exigences de la vérité et du droit : établir des faits, le doute profitant à l’accusé. Cette affaire aura pris des proportions totalement inédites, mobilisant, outre la police criminelle, des plongeurs, des marins, des experts, des océanographes, des maîtres-chiens,... Cela n’en fait que mieux apparaître qu’à la folie meurtrière d’un homme s’oppose l’opiniâtreté d’un collectif, d’un groupe d’hommes et de femmes armés de conviction, de foi en la justice, de professionnalisme et d’humanité. Le scénariste et réalisateur Tobias Lindholm, refusant le risque que le meurtrier envahisse l’écran aux dépens de l’intrigue de la série mais aussi de sa victime, comme il avait envahi et saturé les pages des tabloïds en 2017, a pris la géniale décision de ne pas le représenter et même de ne jamais prononcer son nom, comme pour mieux signifier que seul importe ici et que rien ne doit nous détourner de l’établissement de la vérité sur la mort atroce d’une femme. Servie par de très bons comédiens, cette mini-série renouvelle le "true crime", ce genre de fictions inspirées de faits criminels réels, et tous les choix faits par l'excellent Tobias Lindholm prennent leurs distances avec les faiblesses de ces séries, consistant à exploiter des morts de femmes à des fins de divertissement. Il réalise L'affaire Kim Wall avec tact et intelligence, avec aussi une ambition tant morale que narrative, en se livrant à une très belle description, à la fois réservée et objective, de la quête de sens et de justice menée par l’être humain.

L'affaire Kim Wall est à voir ici ou sur le replay de France 2.

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Un puissant réquisitoire contre la privatisation de la santé aux États-Unis

Publié le par Michel Monsay

Un puissant réquisitoire contre la privatisation de la santé aux États-Unis

Jusqu’à maintenant, Tobias Lindholm était surtout connu comme coscénariste, notamment de Drunk, ou de la série Borgen, même s'il avait déjà réalisé trois films dont Hijacking et A War, mais en nous racontant l’histoire vraie de Charles Cullen, un infirmier qui a commis des dizaines, voire des centaines de meurtres, le cinéaste danois livre un récit glaçant, qui en dit long sur le système de santé américain. Le sensationnalisme n'a pas sa place ici, et c'est tout à l'honneur du réalisateur que de redonner via la fiction une perspective humaine à cette histoire sordide. Pour interpréter ce tueur en série, il a fait appel à Eddie Redmayne, Oscar du meilleur acteur en 2015 pour son incarnation de Stephen Hawking dans Une merveilleuse histoire du temps, l'acteur britannique ajoute un nouveau rôle à sa filmographie déjà très dense, dont la froideur inquiétante risque de rester longtemps dans les mémoires des spectateurs. À ses côtés, une autre actrice oscarisée, la toujours excellente Jessica Chastain. Plus que le portrait de ce criminel en gants de soignant, ce thriller américain passionne par sa mise à nu du système hospitalier américain : Plutôt couvrir un meurtrier que passer pour un établissement à bavures et à problèmes qui va perdre du crédit. Le virer discrètement, mais faire opposition à toute possible enquête policière. Pas vu, pas pris. Pas de vagues. Mourir n’est rien par rapport à un système de notations qui pourrait partir à la baisse. Si le profit n’était pas mêlé à ce point à la santé aux États-Unis, Charles Cullen aurait été arrêté plus tôt. Ce thriller sombre et ambitieux, qui fait partie du catalogue cinéma de Netflix, est un argument de choc pour s'abonner à la plateforme, au même titre que The power of the dog ou The lost daughter.

Meurtres sans ordonnances (The good nurse) est à voir sur Netflix.

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Un thriller mafieux au pays des yakuzas

Publié le par Michel Monsay

Un thriller mafieux au pays des yakuzas

Adaptation de l’enquête du journaliste américain Jake Adelstein, reporter pour le grand quotidien japonais Yomiuri Shimbun (15 millions d'exemplaires vendus par jour) durant les années 1990, cette minisérie nous plonge dans les arcanes criminelles de la capitale japonaise. Un monde intrigant et inquiétant, où se côtoient une presse minée par l’autocensure, une pègre avec pignon sur rue et une police souvent contrainte de regarder ailleurs. La série est auréolée de la présence du trop rare Michael Mann à la réalisation du premier des huit épisodes, mais il est par ailleurs producteur exécutif de l'ensemble, et de ce fait on y retrouve l’esprit des fresques héroïques de gangsters qui ont fait sa réputation, scènes nocturnes, longues confrontations dialoguées, gros plans sur les visages, et ces moments intercalaires qui montrent un personnage au travail ou dans l’intimité. Le bilinguisme assumé de la série est d’ailleurs l’un de ses points forts. Les personnages passent avec fluidité et naturel de l’anglais au japonais, ce qui n’est pas le moindre des efforts à l’heure où les coproductions internationales en font souvent le minimum à ce sujet. Coup de chapeau à l'ensemble de la distribution pour cette performance mais aussi leur qualité d'interprétation des personnages, notamment Ansel Elgort, le Tony du West Side Story de Spielberg, mais aussi Ken Watanabe ou Rachel Keller. Un autre point fort est d’avoir accordé un soin particulier à des personnages féminins, qui auraient pu être réduits à des archétypes dans ce genre d'histoire. Récit initiatique autant que polar moite, cette série est aussi une fascinante plongée dans la société japonaise des années 1990.

Tokyo vice est à voir ici en s'abonnant à 6,99 € pour un mois sans engagement à Canal+ Séries.

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Une mini-série poignante sur un crime d'Etat

Publié le par Michel Monsay

 Une mini-série poignante sur un crime d'Etat

Avec cette mini-série en quatre épisodes, le réalisateur Antoine Chevrollier s’attaque à la mort de Malik Oussekine, cet étudiant mort en 1986 à Paris, sous les coups d'une violence incroyable de policiers, alors qu'il ne participait même pas aux manifestations et n'avait absolument rien à voir avec les casseurs. Il aborde le drame avec justesse sous le prisme de la tragédie familiale et de son combat pour obtenir justice. En étant dans l’intime, à mille lieues du sensationnalisme et du sordide, travers fréquents des séries inspirées de faits divers, le réalisateur de multiples volets du Bureau des légendes et de Baron noir livre une reconstitution sobre et minutieuse de la mort de l’étudiant franco-algérien, sous les coups de policiers voltigeurs, alors que Charles Pasqua était ministre de l’intérieur et Robert Pandraud, celui de la sécurité, tous deux de sinistre mémoire. Sur ce sujet sensible et très douloureux, Oussekine semble touché par la grâce tant dans la mise en scène que dans le montage, qui joue habilement des cadres et des plans de coupes, mais aussi dans la distribution où les comédiens, totalement impliqués quel que soit le rôle, sont aussi touchants pour certains qu'insupportables pour d'autres. L'affaire Oussekine incarnera à jamais l'une des blessures les plus profondes de la fin du siècle dernier, une plaie qui peine encore à se refermer. Le crime de ces deux policiers voltigeurs, les mensonges du Gouvernement, la justice qui n'est pas à la hauteur, plus qu'un fait divers, ce drame français continue, depuis une trentaine d'années, de résonner avec gravité dans l'imaginaire collectif, comme celui du massacre d'octobre 1961, où des manifestants algériens sont jetés dans la Seine par des policiers, en restant le reflet de maux dont la France n’a toujours pas trouvé la cure, notamment ces bavures policières racistes ignobles et souvent impunies. Oussekine est le parfait exemple de série d’intérêt général, pédagogique, émouvante, documentée et engagée, qu’on attendrait sur une chaîne du service public, et pourtant c'est Disney+ qui la propose !

Pour voir Oussekine, cliquez ici pour vous abonner à Disney+ pour un mois sans engagement à 8,99€.

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Entre chronique sociale impitoyable et comédie musicale

Publié le par Michel Monsay

Entre chronique sociale impitoyable et comédie musicale

Mood est l’adaptation d’un seule-en-scène créé en 2018 par Nicôle Lecky et joué notamment au Royal Court Theatre de Londres. Le spectacle a tapé dans l’œil de la BBC, en quête pour une future mini-série d’une nouvelle voix féminine originale après Phoebe Waller-Bridge (Fleabag) et Michaela Coel (I May Destroy You), elles aussi venues du théâtre. Le personnage central de Mood, dépressive, aveuglée par les fausses promesses du monde des influenceurs, va voir ses fantasmes se transformer en cauchemars. Souvent très dure, Mood ne sombre pas pour autant dans le glauque, grâce aux mélodies R’n’B de Nicôle Lecky, qu’elle partage avec nous dans des séquences chantées et dansées, où elle pose son timbre chaud et émouvant, qui nous font pénétrer dans l’esprit à vif, combatif, de son personnage. D’une trajectoire qui aurait pu être caricaturale, elle tire une série poignante, aussi profonde que rafraîchissante, qui est aussi une peinture très fine de la relation entre l’existence et la création, et une analyse féministe du commerce des corps. Aussi sordides ou terrifiantes que soient les aventures de Sasha, l'héroïne, c’est une sensation de vitalité irrépressible qui s’impose au final de cette mini-série qui explore avec justesse les dérives des réseaux sociaux.

Mood est à voir ici en vous abonnant à Canal+ Séries pour 6,99 € pour un mois sans engagement.

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Beau, tragique et émouvant, à la manière des plus grands mélos de Douglas Sirk

Publié le par Michel Monsay

Beau, tragique et émouvant, à la manière des plus grands mélos de Douglas Sirk

Loin du Paradis de Todd Haynes, sorti en 2003, apparaît tout d’abord comme une gracieuse résurrection du mélodrame classique hollywoodien, notamment dans les couleurs flamboyantes du Technicolor que Todd Haynes et son chef opérateur rendent ici sublimes, par des éclairages et des lumières naturelles qui ne le sont pas moins. Amour homosexuel ou interracial, le génial Todd Haynes n’y va pas de main morte pour faire des accrocs au rêve américain du couple central de ce film. Rien de caricatural, pourtant, dans cet assaut de déviances, qui ne font que resserrer le piège feutré de la normalisation autour des personnages. Comme eux, Loin du paradis respecte un goût précis, qui n’autorise aucun écart. Tout y est dicté par les conventions du cinéma qui servait de vitrine à l’Amérique des années 50 : des mélos somptueux et un peu kitsch. Todd Haynes rouvre ce royaume des apparences pour mieux les dénoncer. En revisitant l’Amérique et le cinéma d’hier, il propose un discours très critique sur la violence du conformisme. Flamboyant mélo d'une intelligence et d'une sensibilité rares, Loin du paradis atteint le sommet d'un genre qu'il réinvente en se réappropriant ses codes et en allant au-delà de ce qui n'était alors que pudiquement suggéré. Grâce soit rendue à Todd Haynes, dont le travail à la mise en scène et à l'écriture témoigne d'une maîtrise et d'une finesse remarquables, tout comme à ses interprètes, les deux Dennis (Quaid et Haysbert) et bien sûr Julianne Moore. Son visage est le miroir idéal des sourds tourments qui hantent son personnage. Tour à tour glamour et bouleversante, elle se fond, avec évidence, dans l’atmosphère surannée du mélo. Sa voix, parfaitement modulée au début du film, se brise progressivement pour finir dans un sanglot. Un film magnifique aussi stylé qu’engagé, unique en son genre.

A voir ou revoir pour le plaisir ici ou sur le replay d'Arte jusqu'à jeudi.

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Une mini-série policière qui parvient à renouveler un genre archi rabattu

Publié le par Michel Monsay

Une mini-série policière qui parvient à renouveler un genre archi rabattu

Des polars, il y en a beaucoup. Trop sans doute. Une avalanche de procedurals, cet anglicisme qui désigne les séries policières dont le récit est balisé par chaque étape de l’enquête. Scène de crime, autopsie, interrogatoires, fausses pistes… Des fictions qu’on voit souvent sans les regarder, comme on avale un plat prêt à consommer. Parfois, pourtant, l’une d’entre elles s’amuse avec la recette et casse la routine. Vise le cœur est de celles-ci. En tissant le présent du meurtre à d’autres temporalités, qui nous entraînent dans l’enfance et l’adolescence de ses deux flics, les âmes sœurs contrariées Julia (Claire Keim) et Novak (Lannick Gautry), tous deux très bien de même que les rôles secondaires, cette série repousse les murs et redonne au genre ses lettres de noblesse. À la clé, une fiction qui procure la satisfaction immédiate des intrigues bien ficelées et le souffle nostalgique d’une love story perdue. De la violence des pères dont il faut s’affranchir à la société qui conditionne les rapports hommes-femmes, Vise le cœur explore aussi, dans une forme accessible, des thèmes profonds. Cette mini-série en 6 épisodes est une nouvelle création ambitieuse de TF1, après Syndrome [E] on se pince pour y croire.

Vise le cœur est à voir ici sur Salto pour 6,99€ pour un mois sans engagement (sachant qu'il y a un mois d'essai offert, donc potentiellement vous pouvez le voir gratuitement !)

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