Acteur de père en fils
Mon père avait raison, pièce de Sacha Guitry, est toute indiquée à la fois pour rendre hommage au talent de Claude Brasseur et pour illustrer la dynastie d'acteurs qui perdure avec son fils Alexandre. Récemment disparu à l'âge de 84 ans, le fils de Pierre Brasseur a mené durant toute sa vie une carrière à la fois au théâtre, au cinéma et à la télévision. Pour cette dernière, il a donné corps notamment à Vidocq pour 13 aventures, et Sganarelle dans le Don Juan avec Michel Piccoli réalisé par le grand Marcel Bluwal. Au cinéma il a remporté deux Césars, un pour le célébrissime "Un éléphant ça trompe énormément", et l'autre pour "La guerre des polices", son premier duo-duel avec Claude Rich avant de le retrouver 13 ans plus tard dans "Le souper" au théâtre et au cinéma. On peut citer également le très beau "Une histoire simple" de Claude Sautet avec Romy Schneider, et en tout une centaine de films dont les très populaires "La boum" et "Camping". Au théâtre, outre "Le souper" où il incarne Fouché, il y a notamment "A torts et à raisons" où il joue le commandant américain qui interroge le chef d'orchestre Wilhelm Furtwängler, interprété par Michel Bouquet, ou "La colère du tigre"dans laquelle il est Georges Clémenceau face à Michel Aumont jouant Claude Monet. Pour en revenir à "Mon père avait raison", au-delà de la misogynie outrancière et décomplexée de Sacha Guitry, qui avait écrit cette pièce en 1920 pour la jouer avec son propre père Lucien Guitry, le face à face tendre et complice de Claude et Alexandre Brasseur emporte l'adhésion. A la fois drôle et mélancolique, cette pièce enregistrée en 2008 au Théâtre Édouard VII nous offre un Claude Brasseur des grands soirs, son fils Alexandre et la piquante Chloé Lambert lui donnant une belle réplique.
Mon père avait raison est à voir ici
Claude Brasseur que l'on aperçoit à côté d'un Jean-Pierre Bacri irrésistible interviewé en 1986 par Pierre Tchernia. Immense tristesse à la suite de la nouvelle du décès de Jean-Pierre Bacri, on l'aimait tant et plus ! J'y reviendrai bien évidemment.