Bon débarras M. le Préfet
Brutale, violente, martiale, autoritaire, c'était ça la méthode du Préfet Lallement, qui va enfin être démis de ses fonctions après plusieurs dérapages de policiers lors de différentes manifestations, lors de la finale de la ligue des champions au Stade de France, mais aussi l'affaire Michel Zecler, ou évidemment la crise des gilets jaunes avec de nombreux blessés, parfois graves, notamment par tirs de LBD, ou des déclarations publiques souvent déplacées. On pourrait continuer ... Adieu triste sire.
Bassines d'emprésurage
Étape de solidification du lait dans la fabrication d'un fromage de Langres. On coule le lait dans des bassines et on y ajoute une petite quantité de présure (enzyme naturelle extraite de la caillette du veau). Elle réagit avec les acides lactiques et favorise la coagulation du lait. Cela permet d’obtenir du lait caillé. Ce caillé repose ensuite pendant plusieurs heures dans les bassines, avant d'être tranché, moulé, égoutté, salé puis affiné.
Une merveille
Le fameux extrait du ballet "Le parc" d'Angelin Preljocaj, l'un des tous meilleurs chorégraphes de notre époque si ce n'est le meilleur, magnifiquement interprété par Alice Renavand et Mathieu Ganio. Un sommet de beauté, de sensualité, de technicité et d'expressivité.
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Tristesse
Tristesse de voir un si grand champion être obligé de déclarer forfait avant une demi-finale de Grand chelem, après avoir gagné les deux premiers tournois majeurs de 2022. On espérait un troisième d'affilée, mais une déchirure abdominale empêche l'immense Rafael Nadal de pouvoir défendre ses chances pour battre ce joueur insupportable qu'est l'australien Nick Kyrgios. Espérons qu'il sera totalement remis pour le prochain tournoi du Grand Chelem, l'US open fin août.
Autre tristesse, avec la disparition à 82 ans de James Caan, que l'on avait aimé dans "Le parrain", "Le flambeur", "Misery" ou "The yards"
Une pop orchestrale somptueuse
Depuis ses débuts, à l'aube des années 2000, Regina Spektor a démontré une forte originalité et une inépuisable créativité. Par son origine russe (elle a débarqué de Moscou à New-York dans le Bronx à 9 ans), sa culture judaïque, sa formation de pianiste classique, sa voix aux infinies possibilités. Sans oublier ce mélange de distance et de résilience qui nourrit une pop portant sur l’humanité un regard à la fois caustique et tendre. Car même aux tréfonds de la mélancolie, elle sait trouver de la joie dans la musique, avec les arrangements élégants ou les mélodies délicatement acrobatiques que lui autorise son chant élastique. Ce huitième album flirte avec la pop symphonique, sans ne jamais sombrer dans l'emphase. L'inattendu et le charme sont au bout de chaque chanson. Chaque note est méticuleuse, chaque envolée orchestrale magnifiquement travaillée. "Home before and after" est un album éblouissant où l'art mélodique enchanteur et la légèreté de Regina Spektor font merveille. L'artiste a laissé de côté la douce folie de ses œuvres de jeunesse pour ciseler au fil du temps une pop orchestrale sophistiquée, sublimée par sa voix et son goût pour les rythmiques rock et hip hop.
Un délice de raffinement et d'intelligence
Park Chan-wook s’est imposé depuis près de vingt ans comme l'un des plus passionnants représentant d’un cinéma sud-coréen à la fois exigeant et populaire, d'abord avec des films assez violents comme "Old boy", puis il a infléchi son style vers plus de douceur et de subtilité il y a six ans avec le magnifique "Mademoiselle". "Decision to Leave" prolonge brillamment le mouvement. En remportant le Prix de la mise en scène il y a un peu plus d'un mois au Festival de Cannes, amplement mérité aux dires de tous les observateurs, le cinéaste a été récompensé pour son niveau de maîtrise dramaturgique et esthétique, avec une inventivité visuelle qui saute aux yeux à chaque plan et dans une chorégraphie narrative vertigineuse. Il tord et réadapte en permanence les codes du polar, afin de donner à l'investigation au centre de l'intrigue un arrière-goût de sensualité, et à l'étrange romance, qui nait entre les deux personnages principaux, des airs suspicieux. Les sentiments sont d’une photogénie constante. L’intrigue serpente, avec ses pièges, ses impasses. C’est un dédale de suppositions, un océan de beauté bercé par la 5e Symphonie de Mahler, dans lequel on se perd avec enchantement. On pense au "Vertigo" (Sueurs froides) d’Alfred Hitchcock dans cette relecture du mythe de la femme fatale et dans un jeu de manipulations hitchcockien hautement ambivalent, propice à tous les renversements. Park Chan-wook poursuit ici le geste de cinéma qu’il avait déjà initié avec son chef-d’œuvre "Mademoiselle", en composant une toile de maître d’une extrême précision, où chaque rupture de ton fait sens dans une réalisation d'une élégance rare et une narration virtuose qui bouscule nos repères habituels. Il faut juste accepter de se laisser emporter corps et âme dans un mouvement lyrique fascinant, comme une lame de fond impétueuse, sur un amour impossible, celui de deux êtres qui ne peuvent se quitter.
Le tennis français n'est pas complètement mort
Outre l'exploit d'Alizé Cornet de battre la numéro un mondiale, Iga Swiatek qui restait sur 37 victoires d'affilée, Caroline Garcia et Harmony Tan se sont également qualifiées pour les huitièmes de finale de Wimbledon. Trois joueuses françaises à ce stade de la compétition dans un tournoi du Grand chelem, cela n'était pas arrivé depuis très longtemps, et l'on ne parle même pas des garçons qui sont quasi inexistants depuis des années. Voilà pourquoi ces performances sont à saluer, en espérant qu'elles appelleront une suite.