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Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante

Publié le par Michel Monsay

Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante

L’exposition Paolo Roversi qui vient de se terminer au Palais Galliera a dévoilé 50 ans de photographies et révélé comment l’artiste s’est emparé de la mode pour créer une œuvre unique. Italien, Paolo Roversi s’installe à Paris en 1973 où il travaille pour des magazines prestigieux et collabore avec des grands créateurs. Dès ses années d’apprentissage, le choix du studio sans décor ni accessoires superflus, de la chambre grand format Polaroid, appareil à soufflet qui nécessite de travailler lentement, définit sa manière de concevoir ses photos et son esthétique. Sa signature est reconnaissable : tonalités douces et sépia des noir et blanc à la lumière du jour, ou densité et profondeur à la lumière d'une lampe torche. Pour cette rétrospective, la première pour cet artiste vivant, 140 clichés ont été réunis : portraits intenses ou évanescents en noir et blanc des fidèles comme Kate Moss, Kirsten Owen ou Natalia Vodianova, nus sublimes, clichés de mode mêlant flou et touches de couleur, qui témoignent du style du photographe aimant faire poser ses modèles en studio, jusqu'à faire naître l'émotion et créer des moments uniques. Dans son studio, le soleil n’entre pas directement, il se réverbère sur la façade blanche des immeubles en vis-à-vis, à deux pas du parc Montsouris, dans le 14e arrondissement. Cette lumière est une gaze étale dans laquelle l’Italien de Paris cisèle ses contrastes. Quand il commence à se faire un nom au panthéon de la mode parisienne, au tournant des flamboyantes années 1980, Paolo Roversi avance à contre-courant. Depuis les années 1960 de Frank Horvat, les photographes s’épanouissent en extérieur, emmènent leurs modèles dans la rue et donnent à leurs clichés des airs de documentaires sur l’époque. Dans son studio parisien, il s’invente un monde qui se défie du naturel. Les cadences infernales de la mode l’effleurent à peine, il prend le temps de l’inspiration, de la respiration, pour travailler à la chambre et étirer les temps de pose, qui parfois laissent la part belle aux flous ou aux dédoublements de silhouette. Face à la démultiplication des images, il fabrique des exemplaires uniques, singuliers, difficilement reproductibles. À 76 ans, il travaille moins aujourd’hui, en retrait toujours, très loin du tourbillon, mais avec la même curiosité et le même enthousiasme. Cette très belle exposition aura permis de mieux connaître le travail de ce grand portraitiste.

Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
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Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
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Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante
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Paolo Roversi, l'éternelle quête d'une beauté mystique fascinante

Publié dans Expos

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Derrière un bel humour décalé, une réflexion aiguisée sur le couple, le désir d’enfant et l’amour

Publié le par Michel Monsay

Derrière un bel humour décalé, une réflexion aiguisée sur le couple, le désir d’enfant et l’amour

Ann Sirot et Raphaël Balboni, cinéastes belges à qui l'ont doit Une vie démente, un premier long-métrage aussi touchant que drôle, signent ici une comédie farfelue sur un jeune couple prêt à tout pour avoir un enfant. Insolite et joyeusement incorrect. Un mystérieux syndrome, dit « des amours passées », bloque la fertilité. Pour le surmonter, une seule solution, extravagante et dangereuse : Rémy et Sandra doivent recoucher, une fois avec chacun de leurs ex. Il s’agit là de questionner la norme hétérosexuelle qui régit et limite la liberté des couples. Avec ce paradoxe cocasse : pour fonder une famille, aboutissement consensuel de l’amour conjugal et de l’exclusivité sexuelle, les deux tourtereaux devront aller voir ailleurs. Nous voilà bien loin de la fiction à la française où les amants se plaisent à refaire le récit amoureux dans d’interminables tirades. Fidèle à son esthétique minimaliste, le couple de réalisateurs multiplie les astuces de mise en scène pour dédramatiser les infidélités du couple. Les scènes d’amour sont filmées comme des scènes de danse burlesques où la nudité n’est jamais sexualisée mais symbolique. Les répercussions de cette expérience absurde ne manqueront pas de redistribuer les cartes du tendre et d’interroger tout le monde sur ses propres désirs, tabous et transgressions. La touchante Lucie Debay et Lazare Gousseau occupent le devant de l’écran avec une joie quasi contagieuse. Ils débordent de gaité, tout en évoquant avec une très grande subtilité des sujets plus sombres qui peuvent traverser le couple. Sans oublier des personnages secondaires épatants, interprétés notamment par Nora Hamzawi et Florence Loiret-Caille. Derrière ce conte cocasse et moins léger qu’il ne paraît, Ann Sirot et Raphaël Balboni confirment leur talent de conteur dans un style frais et inimitable.

Le syndrome des amours passées est à voir ici pour 4 € en location ou sur toute plateforme de VOD.

Publié dans replay

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Viva España

Publié le par Michel Monsay

Viva España
Viva España
Viva España

Les meilleurs ont gagné ! Le prodige Carlos Alacaraz remporte son quatrième tournoi du Grand Chelem à 21 ans, et réalise le doublé Roland-Garros et Wimbledon avec une qualité de jeu exceptionnelle. L'équipe de football espagnole remporte l'Euro pour la quatrième fois, un record, en ayant montré tout au long de la compétition le football le plus enthousiasmant et en ayant remporté les sept matchs disputés. Journée historique pour le sport espagnol.

Publié dans Chroniques

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Un thriller historique et politique très agréable

Publié le par Michel Monsay

Un thriller historique et politique très agréable

Casting impeccable avec d'excellents comédiens français comme Thibault de Montalembert, Olivier Rabourdin, Jeanne Balibar,... et avec un très bon Michael Douglas, reconstitution réaliste, réalisation soignée… cette minisérie éclaire la dimension politique de la vie de Benjamin Franklin, l’un des pères fondateurs des États-Unis, en se concentrant sur l’alliance franco-américaine. Narrateurs passionnés de l’histoire américaine, les scénaristes livrent avec Franklin une exploration d'une des figures humanistes majeures à l’origine de la démocratie américaine. Ils embrassent le biopic autant qu’ils se méfient du portrait idolâtre dans lequel le genre peut déraper. Pour contourner cet écueil, leurs épisodes, richement documentés, prennent leur temps et s’installent dans une narration lente qui permet d’éclairer avec précision les contours de la mission de Benjamin Franklin à Paris. Un parti pris servi par la superbe réalisation de Tim Van Patten, l'un des meilleurs réalisateurs de série de ces 20 dernières années, qui s’est plongé dans de nombreux ouvrages consacrés à la vie à Paris sous Louis XVI et offre une reconstitution aussi luxueuse que soignée dans son réalisme.

Franklin est à voir ici sur Apple Tv+ pour 9,99 € un mois sans engagement ou en profitant de l'essai gratuit.

Publié dans replay

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Une critique efficace de l'armée sud-coréenne

Publié le par Michel Monsay

Une critique efficace de l'armée sud-coréenne
Une critique efficace de l'armée sud-coréenne

Un jeune appelé intègre une branche de la police militaire chargée de traquer les déserteurs, qui refusent de faire leur service obligatoire ou qui n'en peuvent plus des maltraitances ou harcèlements subis durant les dix-huit mois. Cette puissante diatribe antimilitariste, qui a fait grand bruit en Corée du Sud, flingue à bout portant l’hypocrisie perverse du système archaïque, et brutal, de l’armée coréenne. Un brûlot tragi-comique qui cavale sans retenue sur un fil tendu entre gravité des situations, sévices physiques ou mentaux, vies brisées, et humour appuyé contre l’idiotie de la hiérarchie. Le tout servi par des comédiens investis qui contribuent à la réussite de cette série en deux saisons.

Deserter pursuit est à voir ici sur Netflix pour 5,99 € avec pub et 13,49 € sans pub, un mois d'abonnement sans engagement.

Pour voir la bande-annonce ci-dessous, cliquez sur sous-titres en bas, le rectangle en bas de la vidéo.

Publié dans replay

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Envoûtant thriller sensoriel sur la traque des criminels de guerre syriens

Publié le par Michel Monsay

Envoûtant thriller sensoriel sur la traque des criminels de guerre syriens

Depuis au moins Le criminel d’Orson Welles et Marathon man de John Schlesinger, on sait que la traque des criminels de guerre fait un sujet de cinéma hautement romanesque. Avec Les fantômes, Jonathan Millet investit ce sujet avec une maîtrise formelle et narrative qui impressionne pour un premier long-métrage, son récit parvenant à emprunter avec autant d’assurance les chemins du thriller que ceux de l’errance psychologique. Ce film inspiré de faits réels est l'œuvre d'un documentariste, qui signe ici sa première fiction. L’expérience documentaire de Jonathan Millet, tout comme sa connaissance de l’étranger, notamment la Syrie, puisqu’il y a vécu et filmé des heures d’images et plusieurs courts-métrages, nourrissent sa vision. En s’autorisant le cinéma de genre, il apporte une véracité au contexte et à son geste de cinéaste, en privilégiant une forme d’épure. Le coup de force se fait par sa capacité d’embrasser l’espace mental de son protagoniste, pour mieux le transfigurer à l’écran, dans une filature animale, où l’observation, l’ouïe, le souffle et l’odorat sont aux aguets. Adam Bessa, qui nous avait déjà impressionné dans Harka, est ici extraordinaire d'intensité et d’intériorité sombre, quasi douloureuse, qui donnent la mesure de l’enjeu. Homme de l’ombre, solitaire et hanté, le personnage central accapare tout le film, qui, suspendu à son souffle, aux bruits qu’il écoute, aux indices qu’il recoupe, diffuse une angoisse sourde et grandissante à laquelle les choix de réalisation, cadre serré, sons amplifiés, approche sensorielle, nous immergent totalement dans cette traque. Un documentaire sur le même sujet se serait nourri de témoignages, ici la fiction sculpte une terreur invisible, qui ne fait qu’envahir, plan après plan, l’imaginaire du spectateur. Ce premier film atypique surprend au coeur de chaque scène avec la subtilité de son scénario qui évite le didactisme et avec la précision de sa mise en scène hypnotique. Une mise en scène qui, au gré d'une longue filature, excelle à créer une tension dramatique en ne cédant jamais aux facilités d'un genre, le film d'espionnage, que Jonathan Millet investit d'une façon absolument originale.

Publié dans Films

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Divine surprise, il va falloir maintenant être à la hauteur

Publié le par Michel Monsay

Divine surprise, il va falloir maintenant être à la hauteur
Divine surprise, il va falloir maintenant être à la hauteur

Publié dans Chroniques

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Les conséquences seraient dramatiques dans tous les domaines, pas l'ombre d'une hésitation

Publié le par Michel Monsay

Les conséquences seraient dramatiques dans tous les domaines, pas l'ombre d'une hésitation
Les conséquences seraient dramatiques dans tous les domaines, pas l'ombre d'une hésitation
Les conséquences seraient dramatiques dans tous les domaines, pas l'ombre d'une hésitation

Publié dans Chroniques

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Un sourire en ces temps de tension extrême

Publié le par Michel Monsay

Un sourire en ces temps de tension extrême
Un sourire en ces temps de tension extrême
Un sourire en ces temps de tension extrême

Pour ceux qui n'auraient pas suivi l'Euro de football, la France en quatre matchs n'a marqué que trois buts, un pénalty et deux bus contre leur camp de défenseurs adverses !

Publié dans Chroniques

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Fascinant film de bande, bien plus sensible qu'il n'y paraît

Publié le par Michel Monsay

Fascinant film de bande, bien plus sensible qu'il n'y paraît

Voilà maintenant huit ans que l’on attendait le retour de Jeff Nichols. Depuis Loving, en 2016, aucun de ses scénarios n’avait pu voir le jour, la faute à un système de production américain de plus en plus étroit et affaibli par le monopole de Disney. Aux antipodes du formatage imposant ses lois à Hollywood avec ses superproductions de superhéros interchangeables, le cinéma américain compte encore heureusement dans ses rangs des metteurs en scène hors norme qui, sans esbroufe, revisitent l'histoire et les mythologies de leur pays. Le passionnant Jeff Nichols (Take Shelter, Mud, Midnight special, Loving) est l'un d'entre eux et sa nouvelle fiction confirme une nouvelle fois son talent. De nombreux points communs se retrouvent dans ses films, même si chacun d'entre eux ne ressemble qu'à lui-même, on peut citer néanmoins : les tournages en décors réels et sur pellicule, ou la retenue et la justesse des émotions. Au centre de The Bikeriders, il y a un magnifique trio composé du très demandé Austin Butler au charisme foudroyant, de Jodie Comer, épatante dans un rôle très différent de la série qui l'a révélée, Killing Eve, et de Tom Hardy impressionnant d'intériorité et d’humanité. Avec son sixième film, comme dans les précédents, Jeff Nichols continue à explorer ses marginaux indésirables subissant une société qui préfère les repousser plutôt que les accepter tels qu’ils sont. Dans une succession de flashbacks, The Bikeriders raconte ainsi l’évolution des Vandals, un groupe de motards des années 60. Sans bascule marquée, avec une grande maîtrise invisible, au fil de l'intrigue le ton change, se fait plus sombre, plus triste, sa violence plus âpre. L’envers du décor de toute une mythologie américaine se révèle, plus mélancolique, incapable d’être à la hauteur de son romantisme idéalisé. Jeff Nichols capture la fin d’une époque, la mort d’une illusion, un paradis fichu, une perte d’identité. Avec une vraie intelligence narrative, The Bikeriders n’oublie en effet jamais d’ausculter cette décadence croissante en parallèle de l’effondrement global de l’Amérique, avec notamment les conséquences post-guerre du Vietnam en ligne de mire. D’une fluidité dont il a le secret, la mise en scène de Jeff Nichols parvient avec un naturel impressionnant à nous transporter au plus profond de cette époque, à creuser son groupe, à sonder son ambiguïté dans un geste à la fois mélancolique et violent, nostalgique et brutal. Ne reste plus qu’à espérer qu’on ne doive pas attendre encore huit ans pour que Jeff Nichols nous fasse autant vibrer.

Publié dans Films

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