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Une impressionnante batteuse japonaise de 12 ans

Publié le par Michel Monsay

Une impressionnante batteuse japonaise de 12 ans

Après la jeune anglaise Nandi Bushell dont j'ai dit tout le bien que j'en pensais il y a près d'un an, voici une concurrente japonaise quasiment du même âge qui est proprement époustouflante. La facilité avec laquelle elle joue à 12 ans deux morceaux, qui sont deux merveilles du rock des années 70 n'ayant pas pris une ride, laisse rêveur. Accompagnée par d'excellents musiciens japonais, un guitariste, un bassiste, un claviériste, un chanteur et une choriste, ils livrent à eux six deux magnifiques versions d'un morceau de Deep Purple et d'un autre de Grand Funk Railroad.

Publié dans Chroniques

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La triste réalité en dessins

Publié le par Michel Monsay

La triste réalité en dessins

Par leurs dessins, Soulcié et Chappatte appuient une fois de plus là où ça fait mal. Dans celui de Soulcié, on rigole de cette valse des opportunistes. Dans celui de Chappatte, on rit beaucoup moins!

Publié dans Chroniques

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Un roman grisant qui donne tout autant envie de partir que de rester

Publié le par Michel Monsay

Un roman grisant qui donne tout autant envie de partir que de rester

Prix Femina 2019, "Par les routes" est un superbe roman impressionniste sur le temps qui passe, l'altérité, l'amour, c'est aussi une ode à la liberté narrée d’une écriture sans fioriture, simple et légère. Cette écriture de Sylvain Prudhomme est à l’image de ce voyage : calme, attentive, respectueuse. Elle capte les sensations dans leur fugacité, sans regretter leur disparition, forte de la prémonition que d’autres surviendront, comme les images défilant derrière la vitre d’une voiture à pleine vitesse, puis soudain surgissent des moments suspendus que le romancier décrit avec une grâce infinie. Ce roman incarne de belle manière la possibilité d’une littérature lumineuse, qui élève avec générosité ses lecteurs sans occulter les conflits, sans simplifier les tiraillements, voire les profondes remises en question, que l’aspiration à la liberté et au bonheur ne manque pas de susciter. En opposant deux modes de vie, l’un enraciné où le personnage qui l'incarne préfère rester auprès de ceux qu'il aime, et l’autre constamment en mouvement pour vivre au plus près de l’instant présent, "Par les routes" est une belle réflexion sur l’amitié, le désir insatiable d’aller toujours voir ailleurs, le roman donne d'ailleurs le vertige devant la multitude des existences possibles croisées par l’autostoppeur, l'un des trois personnages centraux. C’est aussi une belle déclaration d’amour à la France et à ces villes et villages dont le simple nom donne envie de voyager. L’auto-stop est envisagé ici, autant du côté de l’auto-stoppeur que celui des conducteurs, comme une jolie métaphore de celui qui s'abandonne au hasard, mais aussi de l’ouverture aux autres et des vertus de l’hospitalité, dont le roman explore toutes les facettes. Le charme romanesque et poétique irradie ce livre à la beauté mélancolique qui procure un plaisir délicieux.

Publié dans Livres

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Magnifique et douloureux éveil des sens d'un enfant de 10 ans

Publié le par Michel Monsay

Magnifique et douloureux éveil des sens d'un enfant de 10 ans

Caméra d'or en 2014 pour "Party girl" qu'il avait coréalisé, Samuel Theis revient cette fois pour son premier film en solo, "Petite nature", un récit d’apprentissage bouleversant, porté par un gamin qui crève l'écran. En grande partie autobiographique, ce récit qui a pour cadre la Lorraine, région natale du cinéaste, et en particulier Forbach, explore l'éveil affectif, intellectuel et sexuel d'un enfant de dix ans. Rien n’est lourd ni malaisant dans ce portrait vivifiant, bien au contraire. Le pouls bat fort dans chaque seconde de l’aventure, de la captation de l’intériorité des êtres à la révolte enfantine. Samuel Theis filme avec humanité un drame social pétri de vérité dans l’évocation des petites gens, mais aussi dans le réalisme de ses images et l’interprétation de ses trois comédiens principaux, deux non-professionnels impressionnants de justesse, Aliocha Reinert avec sa bouille d'angelot à la longue chevelure blonde, ses yeux bleus, et son allure androgyne, et Mélissa Olexa, un mélange de féminité et de virilité, quant à Antoine Reinartz, il nous touche à chaque nouvelle prestation depuis "120 battements par minute". Le cinéaste capte le contexte social au plus prés dans des décors de banlieue filmés en écran large, et des appartements modestes, il s'inscrit dans les traces des frères Dardenne ou de certains films de Maurice Pialat. Envisagé à hauteur d'enfant, ce très beau film aborde avec beaucoup d'intelligence et de sensibilité la question de la honte sociale et celle du désir d'émancipation chez un jeune garçon qui veut de toutes ses forces s'arracher à son milieu.

Publié dans Films

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Essayez de l'écouter plutôt que le rejeter sans même savoir ce qu'il propose

Publié le par Michel Monsay

Essayez de l'écouter plutôt que le rejeter sans même savoir ce qu'il propose

Avant de pouvoir juger quelqu'un, il est indispensable de connaître ses propositions. Voilà pourquoi je vous propose de voir et écouter l'intervention de Jean-Luc Mélenchon dans l'émission d'hier soir, afin d'avoir une idée précise de ce qu'il propose et non pas une caricature. Il est le seul aujourd'hui à pouvoir éviter un duel entre Macron et l'extrême droite au second tour, et si l'on écoute bien ce qu'il nous dit, on se rend compte que ses propositions vont dans le bon sens pour un monde meilleur. Il faut juste oublier ses à priori !

Publié dans Chroniques

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Pourquoi le rapport sur le niveau de vie des photographes a-t-il disparu des radars ?

Publié le par Michel Monsay

Le 25 mars 2021, Roselyne Bachelot-Narquin adresse une lettre de mission à la conseillère d’État Laurence Franceschini. Elle lui demande de trouver des solutions à un constat alarmant, mais malheureusement connu, sur l’état de la photographie en France : le marché a beau être en pleine croissance, il ne profite pas aux créateurs, fragilisés entre autres par Facebook, Instagram, Google…, qui utilisent leurs images sans leur verser de droits d’auteur, et plus récemment par la crise sanitaire. Prenant acte de l’urgence de la situation, la ministre de la Culture a donc donné pour mission à Laurence Franceschini de mener une réflexion « ambitieuse et réaliste » sur « le financement de la production et de la diffusion d’œuvres photographiques ». Son rapport a été remis cet automne Rue de Valois. Depuis ? Rien n’a été publié alors qu’il serait urgent de le rendre public pour avancer sur la question. Surtout que, dans quelques jours débute la « période de réserve », voulant que les ministres limitent toute action gouvernementale les semaines précédant l’élection présidentielle afin qu’elle ne soit pas considérée comme de la propagande ou du clientélisme. Faire traîner la publication de ce rapport ne serait-il pas, alors, une manière de lui offrir un enterrement de première classe ? Si la photographie prospère en France – pays où elle est née, en 1839 –, elle y a longtemps été ignorée des pouvoirs publics, jusqu’à la création, en 2010, d’une « mission pour la photographie » par Frédéric Mitterrand, alors ministre de la Culture. Cette dernière est ensuite transformée, en 2017 par Françoise Nyssen, en « délégation » – ce qui lui donne un poids politique symbolique. Mais le 31 décembre 2020, un arrêté provoque un tollé dans le milieu en rétrogradant la photographie au rang de « bureau », noyé dans une délégation aux arts visuels qui inclut aussi bien les arts plastiques que le design, la mode et les métiers d’art. Mais de quoi souffrent les photographes français ? Mal protégée, la profession ne dispose d’aucun organisme pour défendre ses droits, la soutenir ou redistribuer des aides, comme c’est le rôle des puissants Centre national du livre (CNL) ou Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC). La diversité de la profession fait qu’il est difficile de parler au nom d’une seule catégorie, “les photographes”. La plupart sont solitaires et ne connaissent même pas leurs collègues issus de la même génération, ils sont trop occupés à tenter de survivre. Déprécariser les photographes est une urgence absolue. Leur donner accès à un régime protecteur et à un statut similaire à celui d’intermittent leur permettrait d’obtenir une forme de reconnaissance et donc une fierté, une force.

Publié dans Chroniques

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Un constat révoltant sur les ravages du capitalisme

Publié le par Michel Monsay

Un constat révoltant sur les ravages du capitalisme

Stéphane Brizé est une valeur sûre du cinéma français depuis plusieurs années, on pense aux sublimes "Mademoiselle Chambon" et "Quelques heures de printemps", tous deux avec Vincent Lindon, son acteur de prédilection. Ce tandem, fait de travail, de pudeur et d’une même sensibilité aux violences sociales, a tourné cinq fois ensemble, notamment la trilogie au cœur du monde du travail composée de "La loi du marché", "En guerre" et "Un autre monde". Le cinéaste a tour à tour adopté le point de vue d’un chômeur longue durée, d’un responsable syndical puis d’un dirigeant, tous victimes d’un système qui les broie. Cette trilogie démontre que le problème n’est pas humain mais systémique, et que pour enrichir une poignée de gens, on sacrifie des vies sans état d'âme. "Un autre monde" brosse avec une force dévastatrice le portrait d’un cadre loyal soudain défié par les barrières morales avec lesquelles il composait jusqu’alors. Le voilà soudain tenté par le mensonge, confronté à la trahison, condamné à la solitude. Avec un naturalisme assuré, maître dans l’art du réel et du détail, Vincent Lindon qui fut un chômeur révolté puis un syndicaliste devient avec la même indiscutable authenticité un cadre en costume-cravate. Le comédien continue de nous éblouir de film en film par sa force d'incarnation, il retrouve ici une émouvante Sandrine Kiberlain, citons également le jeune Anthony Bajon qui n'arrête plus de tourner depuis "La prière" et impressionne une fois de plus par sa justesse, mais aussi une étonnante Marie Drucker qui fait des débuts très remarqués devant la caméra, tout comme des acteurs non-professionnels auxquels Stéphane Brizé fait une nouvelle fois appel et qu'il dirige merveilleusement. En alternant caméra portée, plans plus soignés à plusieurs caméras et en multipliant les angles, le cinéaste traduit magistralement l'étouffement du personnage, sa suffocation, sa sensation d'être pris dans un étau. Souvent proche du documentaire, même si dans ce film la part de fiction est plus présente, avec des dialogues d'une remarquable précision, le cinéma de Stéphane Brizé est irrigué d'une puissance sociale et émotionnelle qui nous renverse à chaque fois.

Publié dans Films

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Bravo et merci à Libération pour ses Unes

Publié le par Michel Monsay

Bravo et merci à Libération pour ses Unes

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Libération fait sa Une tous les jours en pleine page sur cette tragédie avec des photos très fortes et des titres toujours bien sentis. Non seulement Libération est redevenu le meilleur quotidien, avec Le Monde, grâce à un travail journalistique exigeant et d'excellents reportages, mais en termes de Unes, Libération n'a pas de concurrent, et ce conflit en est la preuve. Ces Unes alertent tous les jours nos consciences, mettent en avant le travail essentiel des photographes, et suivent une vraie ligne éditoriale qui ne s’éparpille pas vers des sujets plus vendeurs. La presse et les journalistes sont suffisamment critiqués par ailleurs pour ne pas s'enthousiasmer lorsqu'elle fait parfaitement son travail.

Bravo et merci à Libération pour ses Unes
Bravo et merci à Libération pour ses Unes
Bravo et merci à Libération pour ses Unes
Bravo et merci à Libération pour ses Unes
Bravo et merci à Libération pour ses Unes
Bravo et merci à Libération pour ses Unes
Bravo et merci à Libération pour ses Unes
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Bravo et merci à Libération pour ses Unes
Bravo et merci à Libération pour ses Unes
Bravo et merci à Libération pour ses Unes

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Un portrait de famille bouleversant et drôle

Publié le par Michel Monsay

Un portrait de famille bouleversant et drôle
Un portrait de famille bouleversant et drôle
Un portrait de famille bouleversant et drôle
Un portrait de famille bouleversant et drôle

On connaît Christophe Honoré en tant que cinéaste, dont on avait adoré "Plaire, aimer et courir vite" et "Chambre 212" notamment, on connaît moins le dramaturge et l'écrivain mais aussi le metteur en scène de théâtre et d'opéra. Ce génial artiste touche à tout nous offre ici une pièce qu'il a écrite et mise en scène où il convoque les fantômes de sa famille dans un précipité d'émotions entre rire et larmes. C’est un moment comme Christophe Honoré sait en offrir, porté par une grâce, un art du romanesque et une légèreté magnifiques. Rien ne pèse ni ne plombe sous ce Ciel de Nantes pourtant chargé de tragédies familiales et sociales. Il y raconte l’histoire de sa famille maternelle avec le sens subtil d’un Proust d’aujourd’hui, pour qui le cinéma et le théâtre, en dialogue constant, joueraient le rôle occupé par la littérature chez l’auteur de la Recherche. L’enjeu n’est pas tant pour le metteur en scène de raconter son histoire, que de tirer avec sensibilité et humour les fils de ce passé, de voir comment ils se sont tressés, emmêlés, cassés et raccommodés, pour arriver jusqu’à lui et à sa vocation d’artiste. Et tout fonctionne, parce que tout est juste et aérien, merveilleusement bien joué par sept comédiens intenses, dont Chiara Mastroianni pour sa première très réussie au théâtre, parce que Christophe Honoré est aussi un enfant de Jacques Demy et que la fantaisie est au rendez-vous, et qu’il donne à ses personnages une vitalité irrésistible, une lumière. Parallèlement, Le Ciel de Nantes évoque des moments clés de l'histoire du XXe siècle de notre pays, la seconde Guerre mondiale, la guerre d'Algérie, l'évolution de la place des femmes dans la société, l'immigration et la montée de l'extrême droite. Fidèle à son habitude, Christophe Honoré mélange les genres, il y a des passages chantés, d'autres dansés, il invite également la vidéo sur scène à plusieurs reprises. Un spectacle vibrant entre violence, mélancolie, tendresse et un sens avéré de l'humour, dont on ressort conquis.

Le ciel de Nantes est à voir au Théâtre de l'Odéon jusqu'au 3 avril.

Publié dans Théâtre

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Coup de cœur pour une jeune londonienne

Publié le par Michel Monsay

Coup de cœur pour une jeune londonienne

Nilüfer Yanya, jeune artiste anglaise de 26 ans, d'origine turque par son père et irlandaise et barbadienne par sa mère, sort un deuxième album très convaincant intitulé "Painless" où se mêlent pop, rock, trip-hop voire jazz. Dans le morceau "Stabilise", à voir et écouter ci-dessous, sa voix grave légèrement éraillée et la rythmique irrésistible font merveille.

Publié dans Chroniques

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