Thriller intense qui brise une omerta de l'Église catholique irlandaise
Cette poignante minisérie s’empare du scandale des blanchisseries Madeleine, où des milliers de jeunes femmes irlandaises, jugées immorales par la société, ont travaillé comme des esclaves dans les blanchisseries de couvents catholiques entre 1922 et 1996, et se sont vues arracher leur bébé. Joe Murtagh aurait pu se contenter de la puissante dramaturgie de ces faits, qui ont inspiré en 2002 l'excellent film de Peter Mullan, The Magdalene Sisters, Lion d'or à Venise. Mais le créateur de The woman in the wall a choisi de rompre avec les codes classiques des séries historiques. En collant d’emblée à la peau et aux réminiscences du personnage central, Lorna, bouleversante héroïne à la frontière de la folie, il captive instantanément. Puis il déploie, épisode après épisode, le cauchemar éveillé de la jeune femme. En parallèle, il tisse une double intrigue, renvoyant en miroir la trajectoire personnelle de l'inspecteur chargé d’élucider la mort d’un prêtre, à celle de Lorna. La réalisation stylisée, avec des accents gothiques, voire horrifiques par moments, sert de luxueux écrin à Ruth Wilson, intense et émouvante, que l'on avait déjà appréciée dans The Affair ou Luther, et à la finesse d'interprétation de Daryl McCormack qui joue l'inspecteur, dans cette troublante minisérie en six épisodes.
The woman in the wall est à voir ici pour 7,99 €, un mois d'abonnement sans engagement à Paramount +.
La bande-annonce ci-dessous est en anglais avec sous-titres anglais mais en regardant la minisérie sur Paramount + les sous-titres sont en français.