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Thriller intense qui brise une omerta de l'Église catholique irlandaise

Publié le par Michel Monsay

Thriller intense qui brise une omerta de l'Église catholique irlandaise

Cette poignante minisérie s’empare du scandale des blanchisseries Madeleine, où des milliers de jeunes femmes irlandaises, jugées immorales par la société, ont travaillé comme des esclaves dans les blanchisseries de couvents catholiques entre 1922 et 1996, et se sont vues arracher leur bébé. Joe Murtagh aurait pu se contenter de la puissante dramaturgie de ces faits, qui ont inspiré en 2002 l'excellent film de Peter Mullan, The Magdalene Sisters, Lion d'or à Venise. Mais le créateur de The woman in the wall a choisi de rompre avec les codes classiques des séries historiques. En collant d’emblée à la peau et aux réminiscences du personnage central, Lorna, bouleversante héroïne à la frontière de la folie, il captive instantanément. Puis il déploie, épisode après épisode, le cauchemar éveillé de la jeune femme. En parallèle, il tisse une double intrigue, renvoyant en miroir la trajectoire personnelle de l'inspecteur chargé d’élucider la mort d’un prêtre, à celle de Lorna. La réalisation stylisée, avec des accents gothiques, voire horrifiques par moments, sert de luxueux écrin à Ruth Wilson, intense et émouvante, que l'on avait déjà appréciée dans The Affair ou Luther, et à la finesse d'interprétation de Daryl McCormack qui joue l'inspecteur, dans cette troublante minisérie en six épisodes.

The woman in the wall est à voir ici pour 7,99 €, un mois d'abonnement sans engagement à Paramount +.

La bande-annonce ci-dessous est en anglais avec sous-titres anglais mais en regardant la minisérie sur Paramount + les sous-titres sont en français.

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Entre chaos et humour

Publié le par Michel Monsay

Entre chaos et humour

George Miller reprend du service pour la cinquième fois à la tête de la saga Mad Max, qu'il a inaugurée en 1979, avec une fraîcheur et une énergie de jeune homme, à 79 ans. Furiosa comporte son lot d'actions, de poursuites et d'idées de mise en scène, mais c'est aussi un film plus féminin que les précédents où Max est totalement absent. Ce qui n'empêche pas une orgie de pirates de l’asphalte et un carnaval punk de cuir et de prothèses… George Miller se jette joyeusement dans la roue du grand guignol, s’autorisant même davantage d’humour avec le personnage de despote complètement secoué interprété par Chris Hemsworth, une sorte de leader populiste, cabotin en diable. Les cascades défient encore plus les lois de la pesanteur, Anya Taylor-Joy, en amazone mutique mais flamboyante, assure un bon nombre d'entre elles avec une belle énergie et face à elle, Chris Hemsworth s'en donne à cœur joie en salaud de fin du monde. À travers la Terre verte, le jardin d’Éden disparu que l'on voit au début du film, le metteur en scène nous offre ensuite une projection du reflet de notre planète ou de ce que nous en avons fait. Sa saga sculpte une humanité rendue sauvage par la raréfaction des ressources. On s'étripe pour du pétrole, on s'éviscère pour de l'eau potable. Le commerce n'existe plus, tout échange n'est que piraterie. Sur la Terre cramée, la démocratie est morte avec l'environnement. Des despotes ont embrigadé les plus désespérés, transformés en kamikazes à grand renfort de discours grandioses et de promesses illusoires. Du côté de la réalisation, les impressionnantes scènes d’action sont très découpées mais restent toujours lisibles, loin du hachis de la grande majorité des blockbusters. Ancien médecin, le cinéaste sait mieux que personne conjuguer avec maestria mécanique et organique, ce qui rend Furiosa bien plus vivant qu’un Marvel.

Publié dans Films

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Yves Saint Laurent, la mode à fleur de peau

Publié le par Michel Monsay

Yves Saint Laurent, la mode à fleur de peau

Le musée Yves Saint Laurent présente entre ses murs parisiens la puissance suggestive de la transparence, à travers une belle petite exposition de 40 modèles, d'accessoires, de patrons sur calque et de dessins, mais aussi de photos et d'une très belle peinture de Picabia. Parmi les lignes de style qu'Yves Saint Laurent a écrites, il y a celles sur la transparence, qui est surtout une question de mesure, de proportions, puisque lorsqu’une partie du corps se dévoile, une autre se cache. Séduit par cette contradiction, le créateur de mode s’empare, dès les années 1960, des matières capables d'épouser ses envies nouvelles : la mousseline, la dentelle, l'organza ou encore le tulle. Avec fierté, il réconcilie alors les antagonismes et permet aux femmes d’affirmer leur silhouette avec puissance. Dans ses créations, jamais de vulgarité, mais plutôt une pointe d’insolence bienvenue à l'époque. Sa première blouse seins-nus est associée à un bermuda et une veste, et sa robe d’hiver en crêpe de laine à l’allure sage sur le devant révèle un dos au décolleté vertigineux, le tout en dentelle de Chantilly. Le couturier a accompagné l’émancipation féminine depuis les années 1960 et a créé l’image de femmes qui s’assument et ne passent jamais inaperçues. Le parcours d'une exposition au musée Yves Saint Laurent passe toujours dans le bureau du couturier, conservé intact. Lieu central de cette maison pendant près de trente ans, le studio est la pièce la plus émouvante. Si elle frappe par sa simplicité et contraste avec la somptuosité des salons de l'époque, elle s'accorde à l'atmosphère de travail dont Yves Saint Laurent avait besoin. Dans le miroir au fond, il examinait le reflet du mannequin pour apprécier le vêtement. Ses objets fétiches sont réunis, ses souvenirs et ses pots à crayons de couleurs. Sur le rebord de sa chaise, sa blouse blanche, et dans la bibliothèque, des ouvrages, principales sources d'inspiration du couturier. Avec le temps qui passe, le musée Yves-Saint-Laurent ne raconte plus seulement la mode, mais aussi l’histoire d’une époque. Celle d’une fin de XXe siècle où l’on parlait de libération sexuelle et où le corps se voulait plus libre qu’avant, et cette belle exposition en témoigne à travers le talent de ce grand artiste.

Yves Saint Laurent : Transparences, le pouvoir des matières est à voir au Musée Yves Saint Laurent jusqu'au 25 août.

Yves Saint Laurent, la mode à fleur de peau
Yves Saint Laurent, la mode à fleur de peau
Yves Saint Laurent, la mode à fleur de peau
Yves Saint Laurent, la mode à fleur de peau
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Yves Saint Laurent, la mode à fleur de peau
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Yves Saint Laurent, la mode à fleur de peau

Publié dans Expos

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Puissant roman de paix plus que jamais indispensable

Publié le par Michel Monsay

Puissant roman de paix plus que jamais indispensable

Après avoir, entre autres, sondé la psyché de Rudolf Noureev dans Danseur en 2003 ou raconté la douloureuse errance du peuple gitan dans Zoli en 2006, Colum McCann place le fil encore plus haut en consacrant ce roman paru en 2020 au conflit israélo-palestinien. Alors que les deux parties semblent aujourd'hui plus que jamais irréconciliables, l'écrivain irlandais installé à New York distille dans Apeirogon un message de paix limpide et galvanisant. Pour cela, il se raccroche au combat humaniste mené par deux héros de la résilience : Rami Elhanan, juif israélien, et Bassam Aramin, palestinien musulman, qui ont tous deux perdu leur fille à une décennie d'intervalle : la première, Smadar, 13 ans, a été tuée dans l'attentat de kamikazes palestiniens, la seconde, Abir, 10 ans, a été abattu par un garde-frontière israélien. Les deux amis endeuillés parcourent sans relâche la planète pour prêcher la fin des hostilités entre les deux peuples. Plutôt qu'une narration classique, l'écrivain nous propose un récit éclaté qui embrasse l'histoire et la géographie, alterne les anecdotes, les digressions, transcende les frontières. Au milieu du livre, Colum McCann donne la parole à ces deux combattants de la paix, et la force du témoignage de Bassam qui raconte sa prise de conscience de l'horreur de la Shoah, et celui de Rami affirmant qu'il ne peut y avoir d'occupation humaine, sont d'une rare puissance. Colum McCann raconte très bien Israël, il en dresse un portrait accablant, désolant, plus que jamais d'actualité. Il faut dire que l'écrivain était bien placé, lui, l’Irlandais au pays longtemps déchiré, pour essayer de comprendre cette folie d’une paix introuvable. Reste l'humanité des deux héros de ce roman, et cette phrase qui résume parfaitement leur état d'esprit : "La seule vengeance consiste à faire la paix." Malheureusement aujourd'hui on en est très loin.

Publié dans Livres

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Reportage renouvellement de rails de chemin de fer

Publié le par Michel Monsay

Reportage renouvellement de rails de chemin de fer
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Reportage renouvellement de rails de chemin de fer
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Reportage renouvellement de rails de chemin de fer

Publié dans Photos

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Une réinvention flamboyante de l’univers de Dickens

Publié le par Michel Monsay

Une réinvention flamboyante de l’univers de Dickens

Dans le classique de Charles Dickens Oliver Twist, Jack Dawkins était l'apprenti pickpocket le plus doué de la bande d'enfants voleurs du redoutable Fagin. Jusqu'à ce qu'il tombe aux mains de la police pour une modeste tabatière. Après avoir livré un vibrant réquisitoire contre une justice de classe, le gamin des rues du Londres victorien était expédié dans une colonie pénitentiaire en Australie, et le roman n'en faisait plus mention. Un vide dans lequel s'engouffre avec malice cette série qui imagine les péripéties du filou à l'âge adulte. Après être passé par la marine, Jack Dawkins est désormais un chirurgien très doué qui ampute, recoud, remet en place les fractures dans un XIXe siècle qui ne connaît ni l'asepsie ni l'anesthésie. Il excelle dans l’exercice grâce à ses mains habiles, aussi utiles équipées d’un scalpel que pour détrousser les passants dans sa jeunesse. Ni noble, ni lucrative, la chirurgie est loin de bénéficier de la considération dont elle dispose aujourd’hui. Au point de contraindre le héros à mener une double vie pour boucler ses fins de mois, d'autant qu'il a gardé un vice pour le jeu et se retrouve endetté après quelques parties de cartes. L'une des réussites de la série en huit épisodes est le personnage de la fille du gouverneur, rebelle et avant-gardiste, passionnée par la science, qui ambitionne d'être chirurgienne mais sa condition de femme l'en empêche. En filigrane émerge un état des lieux édifiant de la pratique de la médecine en 1850. Spectacle comme un autre : les curieux payent pour assister à une intervention sanglante. Les paris sur l'issue et la rapidité de la procédure sont ouverts. Le Renard, prince des voleurs, dont le titre n'est pas très heureux et surtout pas en cohérence avec le contenu de la série, rappelle aussi le statut de bagne à ciel ouvert de l'Australie, terre d'exil des criminels et des damnés britanniques. Elle permet également de faire un sort à l’image misérabiliste trop souvent associée à Charles Dickens, en rappelant combien son œuvre sociale est aussi traversée par un humour redoutable. Cette série australienne s’empare des motifs de l'auteur britannique, comme son horreur pour les injustices de la société victorienne, en empruntant un virage pop réjouissant. Rythmée, vive, dialoguée avec esprit et composée avec fantaisie, elle offre un terrain de jeu merveilleux à une troupe de comédiens qui se démène avec un bonheur manifeste et communicatif.

Le renard : prince des voleurs est à voir ici sur Disney + pour 5,99 € avec pub ou 8,99 € sans pub, un mois sans engagement.

Ci-dessous la bande-annonce en anglais, mais sur Disney + on peut voir la série en VO sous-titrée.

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Suite de la palpitante série dans les arcanes de la mafia japonaise

Publié le par Michel Monsay

Suite de la palpitante série dans les arcanes de la mafia japonaise

La deuxième saison, qui prolonge et achève le récit de la première dans le Tokyo interlope des années 1990, sur les pas d’un reporter américain travaillant pour un grand quotidien japonais, confirme son geste et cette narration en balancier peu commune entre ceux qui enquêtent (les journalistes, les policiers) et ceux qui guerroient, les yakuzas eux-mêmes. Avec en ligne rouge l’ascension d’un oyabun (chef de gang) particulièrement puissant et infiltré dans les sphères financières et politiques, Tokyo Vice voit large en enroulant à la trame principale une matière énorme sur la société japonaise de cette époque qui sourd derrière le voile, des rituels des bars à hôtesse jusqu’aux formes très particulières de corruption qui la minent. Portée par un casting d’autant plus remarquable que cette deuxième saison lui permet d’approfondir et affiner ses incarnations (Ansel Elgort, Ken Watanabe, Rachel Keller, Rinko Kikuchi,...), Tokyo Vice se concentre davantage sur ses protagonistes, leurs doutes, leurs failles, leurs moteurs, y compris ses personnages secondaires. Tout au long des 10 épisodes, on entend plus souvent le japonais que l’anglais, notamment dans la bouche des étrangers, et l’une des qualités de la série est de rendre cet ancrage local extrêmement naturel, surtout pour les deux comédiens américains, Ansel Elgort et Rachel Keller. Cette cohérence témoigne d’une exigence au-dessus de la moyenne, qui se confirme dans tous les aspects de cette passionnante série.

Tokyo Vice saison 2 est à voir ici pour 6,99 € en s'abonnant à Canal + Séries, un mois sans engagement.

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Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu

Publié le par Michel Monsay

Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu

Singulier parcours que celui de Jean Hélion, peintre abstrait géométrique dans ses premières années, qui à rebours de ses contemporains glissa par étapes vers une superbe figuration crânement assumée. Cette solitude héroïque contribua à sa grandeur, qui éclate dans la très belle exposition que lui consacre le Musée d’art moderne de Paris. Jean Hélion (1904-1987) est l’un des artistes les plus déconcertants du XXe siècle. Il ne respecta jamais aucune contrainte et a payé cher son obstination à aller à contresens des courants dominants. De ce caractère absolument indépendant, sa vie donne une preuve qui aurait pu être mortelle. En 1939, il vit aux États-Unis, en Virginie, avec sa première épouse et leur fils, et sa notoriété croît à New York. Vient la guerre, le 3 septembre. Au lieu de chercher à esquiver la mobilisation, il rentre volontairement en France s’engager. Le 19 juin 1940, il est fait prisonnier et envoyé dans un stalag en Poméranie. Au lieu d’y attendre la fin de la guerre, il s’évade en février 1942, traverse en train Allemagne et Belgique et atteint Paris, où il est aidé par Mary Reynolds, alors la compagne de Marcel Duchamp. Puis il franchit clandestinement la ligne de démarcation, rejoint Marseille, où il retrouve d’ailleurs Duchamp, et réussit à s’embarquer pour Baltimore. Arrivé aux États-Unis, il publie le récit de son évasion sous un titre qui pourrait aussi être sa devise, Ils ne m’auront pas, best-seller qui fortifie l’antinazisme du public américain. Alors que son œuvre est abstraite jusqu'au début de la seconde guerre mondiale, il passe progressivement vers le figuratif mais ce n'est pas ce qui est attendu à l'époque, et malgré les magnifiques toiles qu'il peindra de 1939 jusqu'à la fin de sa carrière, il restera longtemps incompris. Riche de cent trois toiles et de cinquante dessins, cette passionnante rétrospective éclaire ainsi l’œuvre méconnue d’un artiste expérimental se réinventant sans cesse, indifférent à la critique, qui résume à lui seul tout l'art du XXᵉ siècle.

Jean Hélion, la prose du monde est à voir jusqu'au 18 août au Musée d'art moderne de Paris.

En cliquant sur la première photo et en les faisant défiler, vous pourrez voir les œuvres en grand.

Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
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Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
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Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
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Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
Les magnifiques peintures de Jean Hélion, artiste trop peu connu
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Quentin Dupieux se moque de ses stars dans une comédie insolente et drôle

Publié le par Michel Monsay

Quentin Dupieux se moque de ses stars dans une comédie insolente et drôle

Le Deuxième Acte est un film à double-fond, comme un miroir se mirant dans un miroir, en multipliant son image à l'infini. Des comédiens et comédiennes jouent un rôle dans un film qui s'arrête quand ils endossent celui d'acteurs, qu'ils sont dans la vraie vie, mais différents de ce qu'ils sont vraiment. Quentin Dupieux joue de ce labyrinthe mental vertigineux avec un humour constant qui emporte l'adhésion. Un film dans le film avec ses coulisses de tournage, dans lequel le réalisateur pointe du doigt avec humour les problèmes que traverse le 7ᵉ art : la désaffection des salles, l'arrivée de l'intelligence artificielle, l'ego surdimensionné des stars, la puissance de certains acteurs même en période post #MeToo, l'entre-soi, le rêve de Hollywood... Sous couvert d’une satire du monde du cinéma, un Dupieux souvent très drôle, parfois vertigineux, et comme toujours teinté d’inquiétude. Comme pour Yannick, le succès surprise de l'été 2023, Quentin Dupieux se sert d’un personnage de la marge pour jouer de la frontière entre le réel et la fiction. Dans Yannick, un spectateur anonyme prenait à partie et en otage les comédiens d’une exécrable pièce de boulevard. Dans Le Deuxième Acte, ce sont les acteurs eux-mêmes qui, sur le tournage d’un film d’auteur, le critiquent, se défilent et se défient à l’intérieur des scènes qu’ils jouent. Bien aidé par une distribution savoureuse, agile dans l’auto-dérision avec des dialogues aux petits oignons, Le Deuxième Acte prolonge dans l'œuvre très dense de Quentin Dupieux une interrogation, teintée d’effronterie et de neurasthénie, sur ce que l’art peut encore donner à voir, si ce n’est le spectacle souvent désolant d’un star-system imbu de lui-même, convaincu de sa désirabilité dans un monde qui ne sait plus quoi désirer. Présenté en ouverture du 77e Festival de Cannes, ce film, l'un des tous meilleurs de Quentin Dupieux, réalisateur on ne peut plus prolifique, nous plonge avec délice dans le vertige existentiel du métier d’acteur, à travers une mise en abyme virtuose et très bien vue.

Publié dans Films

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Entre jeu de dupe et jeu de massacre

Publié le par Michel Monsay

Entre jeu de dupe et jeu de massacre

Qui a peur ? est un précipité de réalité documentaire, un état des lieux des conflits politiques et intimes qui animent les artistes de théâtre aujourd’hui, mais où aussi le théâtre devient la scène métaphorique des dérives de notre société contemporaine et le lieu de tous les règlements de compte. De nombreux thèmes sont abordés comme la post-colonisation, le conflit de génération, le #metoo dans le monde de l’art, le politiquement correct, la discrimination positive, les relations de pouvoir sur les plateaux, et tout se dit frontalement, tout se joue pour pouvoir mieux s’en libérer, comme un exorcisme. Malgré tout, c’est aussi une déclaration d’amour à ceux qui inscrivent leur vie dans cet art. Le texte corrosif, retors, dérangeant et, pour toutes ces raisons, intrigant, est signé du dramaturge et romancier belge Tom Lanoye. Cet auteur de 65 ans est un explorateur des parts maudites de l’être humain, le monstrueux ne lui fait pas peur et il ne prend d’ailleurs pas de gants avec les héros de sa pièce. Tom Lanoye nous parle du milieu théâtral, mais aussi de crise sociale, d’absence de reconnaissance pour des vies dédiées à leur travail. La pièce s’attache à dire, par le jeu et le mensonge, la vérité sur le milieu artistique. Dans Qui a peur ?, une langue brutale et crue surgit, une langue qui creuse et fait apparaître la béance des failles des êtres. Il s’agit également d’un pastiche de la pièce Qui a peur de Virginia Woolf ? d’Edward Albee. Comme dans la pièce américaine, l’ambiance flotte entre hystérie et perversité, domination et humiliation, et les quatre comédiens, souvent très convaincants, s'en donnent à cœur joie dans ce registre. Qui a peur ? suscite le débat, pose des questions et nous épargne les réponses faciles, c'est tout à son honneur.

Qui a peur ? est à voir au Théâtre 14 jusqu'au 25 mai.

Publié dans Théâtre

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