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Magnifique voyage de Rio à Bamako via Paris

Publié le par michelmonsay

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Ce premier album est une sorte de petit miracle qui est né de la rencontre de trois artistes confirmés ayant déjà bourlingué chacun de leur côté, et qui ont manifesté simultanément un désir d’Afrique. D’abord un chanteur brésilien réputé, puis un guitariste français d’origine guadeloupéenne ayant joué avec des pointures internationales, et un bassiste programmateur français magicien du son ayant travaillé avec Bashung, Noir Désir, Salif Keita et bien d’autres. Dès leur première rencontre à Paris, les trois compères trouvent instantanément l’inspiration, chacun amenant son univers tout en créant une harmonie musicale et une superbe cohérence. Pour que l’alchimie soit parfaite, ils partent à Bamako enrichir leurs créations avec de grands chanteurs et musiciens maliens qui viennent poser leur voix et instruments si émouvants sur les compositions du trio. Ce croisement de cultures et musiques qui se complètent et s’enchevêtrent à merveille donnent des compositions lumineuses allant d’une douceur exquise à des rythmes plus ou moins enlevés et souvent hypnotiques. A la suavité du chant brésilien répond l’intensité de celui de griots maliens sur une musique qui oscille entre folk, blues, sonorités africaines avec une pincée de rock ou d’électronique par moments. Cet album enchante par sa fraîcheur, sa spontanéité mais aussi l’émotion et la sérénité qui s’en dégagent sur les 14 morceaux, où guitare électrique et acoustique, basse, claviers, batterie convoquent une kora ou une calebasse dans un délicieux métissage. Au-delà de cette brillante idée de confronter des univers différents réunis autour d’un même amour pur de la musique, il y a surtout un somptueux résultat qui apparemment devrait avoir une suite sur d’autres lointains rivages.                                                                                                                                                              

 Rivière Noire – Atmosphériques – 1 CD : 15,99 €.

Publié dans Disques

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Formidable duo d’acteurs

Publié le par michelmonsay

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Etonnant de prime abord de retrouver le réalisateur français Arnaud Desplechin dans cette aventure américaine, mais il suffit de voir le film pour comprendre qu’il poursuit le même chemin, mais sous des formes différentes. A 53 ans, le cinéaste trop rare d’ « Un conte de Noël » et de « Rois & reine », se sert cette fois d’une histoire vraie pour continuer à sonder les blessures de l’âme, et il le fait ici avec une humanité bouleversante. En arrière-plan de ce très beau film, on entrevoit les traumatismes laissés par la seconde guerre mondiale chez les soldats américains, ainsi que le massacre du peuple indien et les conséquences sur les survivants et les générations qui ont suivi. Les deux principaux protagonistes de cette histoire sont à priori très différents, un indien massif et un petit psychanalyste anthropologue français d’origine juive roumaine. Tous deux sont marginaux d’une société qui ne les comprend pas, et leur rencontre va s’avérer très positive pour les deux. Ces personnages sont admirablement interprétés par deux comédiens aussi dissemblables que complémentaires. La présence et le jeu magnétiques de Benicio Del Toro, mélange de puissance et de fragilité, ont un réel pouvoir de fascination. Mathieu Amalric quant à lui est à la fois drôle, touchant, exubérant. L’histoire démarre dans le Montana en 1948, un homme travaille dans le ranch de sa sœur et son beau-frère après avoir perdu son travail au retour de la guerre. Blessé au crane durant les combats, il est régulièrement sujet à de violents maux de tête, des troubles de la vue et de l’ouïe qui lui gâchent la vie. Sa sœur l’accompagne dans un hôpital militaire psychiatrique au Kansas pour trouver une solution à ses problèmes. Ce film subtil, romanesque, sensible, qui n’est pas dénué d’humour et où l’on pense parfois à François Truffaut, se révèle passionnant tant dans le fond que dans sa forme.

 

Jimmy P. – Un film d’Arnaud Desplechin avec Benicio Del Toro, Mathieu Amalric, … - France TV distribution – 1 DVD : 19,99 €.

Publié dans DVD

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« On a trop tendance à penser que le monde doit être à l’image de la France »

Publié le par michelmonsay

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Fondateur en 1991 et directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), Pascal Boniface, également enseignant à l’Université Paris 8 et passionné de sport, intervient régulièrement dans les médias et publie des ouvrages pour nous éclairer sur les enjeux stratégiques européens et mondiaux.

 

Pouvez-vous nous présenter l’Iris ?

Pascal Boniface - L’Iris est un centre de recherches qui intervient à la fois dans le débat public et en tant que conseil pour des décideurs économiques ou politiques, dans le domaine des relations internationales et de la géopolitique. Nous réalisons des études pour les gouvernements, les entreprises et les organismes internationaux. Parallèlement, nous organisons des séminaires et des colloques, publions une revue trimestrielle, proposons une formation tant professionnelle qu’initiale pour près de 300 étudiants. Nous avons un budget annuel de 2,8 millions d’euros, une trentaine de permanents répartis dans les différentes activités de l’Iris, et une quarantaine de chercheurs extérieurs qui collaborent régulièrement avec nous. Notre conseil d’administration est composé de personnalités politiques de gauche et de droite, de dirigeants économiques et de hauts fonctionnaires. L’Iris a contribué depuis plus de 20 ans à faire admettre que les questions géopolitiques ne sont pas réservées à une élite, mais qu’elles concernent tout le monde. Nos travaux servent à nourrir la réflexion qui précède la décision politique.

 

Pourquoi avoir été l’un des premiers à mettre en avant le rôle du sport dans les relations internationales ?

P.B. - Depuis plus de 15 ans, j’essaie de faire reconnaître le sport comme une réalité géopolitique, on me riait au nez à l’époque, aujourd’hui c’est reconnu. Les JO de Sotchi, la coupe du monde de football au Qatar et la nomination par Laurent Fabius d’un ambassadeur du sport en sont quelques preuves. Dans les relations internationales il y a le « hard power », le pouvoir de contrainte économique ou militaire, et le « soft power », le pouvoir d’influence, d’être attractif. Le sport est devenu un nouveau terrain d’affrontement symbolique entre les états, c’est une façon de rayonner. Tout le monde connaît Usain Bolt ou Cristiano Ronaldo alors que très peu de gens pourraient citer le nom du Premier Ministre jamaïquain ou portugais. Au moment où la mondialisation fait perdre les repères, où les identités nationales sont un peu remises en cause, le sport vient les susciter au travers de nations qui se réunissent autour de leur champion, au-delà des querelles idéologiques et culturelles.

 

Un coût exorbitant, de nombreux scandales, est-ce que les Jeux devaient avoir lieu à Sotchi ?

P.B. - Les grandes compétitions sportives internationales ne peuvent pas avoir lieu uniquement dans les pays occidentaux. Cependant, on ne peut être que partagé pour Sotchi. Il y a des dépenses somptuaires qui ont été faites, un non-respect des normes écologiques, des appropriations de terrains à la légalité douteuse, des malversations. C’est un triomphe pour Poutine, qui a réussi avec ces Jeux à mettre de nouveau la Russie au centre de la carte du monde, même s’il a dû faire quelques concessions et devra rendre des comptes à sa société civile. Cela dit, ce ne sont pas uniquement les Jeux de Poutine, les russes sont fiers d’accueillir cette grande fête du sport. On oublie trop souvent que ce peuple a été profondément humilié dans les années 1990, quand l’URSS, cette super puissance trop imposante, s’est transformée en pays trop faibles qui ont été méprisés par le monde entier. Il y a aujourd’hui une sorte de réflexe patriotique très fort chez les russes. Le boycott était impensable. Pourquoi le sport serait-il le seul domaine où l’on imposerait le boycott alors que l’on commerce avec la Russie dans tous les autres domaines, y compris intellectuel ? Maintenant, que certains chefs d’états n’aient pas voulu s’y rendre pour ne pas accorder un blanc-seing à Poutine, c’est autre chose.

 

Pourquoi vous intéresser dans votre dernier livre aux idées reçues sur l’état du monde, et comment va-t-il en 2014 ?

P.B. - On a trop tendance à penser que le monde doit être à l’image de la France. Alors que si les anglais, les japonais, les brésiliens ne pensent pas comme nous, ce n’est pas pour autant qu’ils sont idiots ou pervers mais ils n’ont pas la même histoire. Il faut toujours se mettre à la place de l’autre pour comprendre son point de vue, cela dynamiterait beaucoup d’idées reçues qui s’imposent à force d’être répétées et non pour leur bien-fondé. Sur l’état du monde, on assiste à deux changements fondamentaux : la fin de 5 siècles de monopole occidental sur la puissance, non pas à cause d’un déclin mais parce que les brésiliens, les sud-africains, les chinois progressent et n’entendent plus se laisser dicter leur conduite. Autre grande évolution, c’en est fini du monopole des gouvernements sur l’information, avec le développement des nouvelles technologies. Il y a toujours des différences entre démocratie et régime autoritaire, mais il n’y a plus de régime totalitaire, mis à part la Corée du Nord.

 

Comment peuvent évoluer les conflits ou situations délicates dans les mois à venir ?

P.B. - Le conflit syrien est le plus sanglant de ce début de siècle et l’on voit mal comment il pourrait prendre fin rapidement. Bachar el-Assad a réussi son pari de militariser une révolution pacifique pour la transformer en guerre civile et ethnique particulièrement cruelle et violente. La solution passe par le départ de Bachar el-Assad, et on ne pourra pas l’obtenir sans un changement d’attitude de la Russie et de l’Iran à son égard. Pour cela, ces deux pays doivent être sûrs que leurs intérêts seront préservés.

Il y a aussi des inquiétudes sur ce qui se passe au Sud Soudan et en Centrafrique, où cela peut dégénérer rapidement. Le grand motif d’espoir est l’Iran, où l’on a l’impression que le conflit larvé avec l’Occident qui dure depuis 34 ans est en train de prendre fin. Enfin, l’opposition entre la Chine et le Japon à propos d’ilots inhabités est apparemment contrôlée, mais si la situation dérapait entre ces deux géants asiatiques, cela aurait des conséquences mondiales.

 

Comment jugez-vous la politique internationale de François Hollande ?

P.B. - Lui qui n’était pas considéré comme un spécialiste des questions internationales, a réussi à calmer les relations avec le Mexique, la Turquie et le Japon, mais on attend encore un grand discours fondateur sur ce que doit être la France dans le monde. A son crédit, alors qu’il était accusé de procrastination, il y a l’intervention au Mali qui a eu un gros impact à l’étranger, notamment aux Etats-Unis. Pouvoir décider une intervention en 24 heures avec 3000 hommes a impressionné, d’autant qu’elle a été couronnée de succès. En ce qui concerne la Centrafrique, l’opération était nécessaire pour éviter un nouveau Rwanda, mais plus compliquée puisqu’il s’agit d’une guerre civile. Il faudrait que les autres pays européens et africains assument leur part de responsabilité.

 

Pourquoi le peuple ukrainien se bat pour intégrer l’Union Européenne, alors que les français s’en désintéressent complètement ?

P.B. - L’Ukraine a toujours été partagée entre l’option russe et l’option européenne. Alors que les russes aujourd’hui leur promettent une aide de 15 milliards de dollars, les ukrainiens préfèrent l’Europe qui pourtant n’est pas en mesure de leur apporter cette aide. Ce peuple fait preuve d’une grande maturité politique et démocratique en voyant son intérêt sur le long terme. Aller vers l’Europe signifie pour eux, la lutte contre la corruption et les oligarchies, une gouvernance différente. Il y a actuellement un rejet du régime de Ianoukovitch et de ses liens avec la Russie qui favorisent un immobilisme politique. Souhaitons la mise en place d’élections anticipées et le départ du président ukrainien pour éviter une guerre civile.

On s’aperçoit qu’il y a un désir d’Europe en dehors de l’Europe et une fatigue de l’Europe au sein de l’Union. Les français sont très facilement critiques vis-à-vis de l’Europe et on peut craindre aux élections européennes, un fort taux d’abstention et un important vote protestataire sur la politique nationale et non européenne. Les citoyens européens se détournent de plus en plus des élections alors que le Parlement européen n’a jamais eu autant de pouvoir. Même les partis politiques constituent leurs listes en recasant ceux qui ont été battu au suffrage universel. Il y a un paradoxe incompréhensible.

 

 

Repères biographiques

Docteur en droit international, à près de 58 ans Pascal Boniface enseigne les sciences-politiques spécialisées en relations internationales à l’université Paris 8, dirige l’Iris qu’il a fondé en 1991, et se déplace une semaine par mois à l’étranger. Il intervient régulièrement dans l’émission C dans l’air sur France 5 et dans d’autres médias. Il fait également partie du Conseil de l’éthique de la Fédération française de football.

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Journaliste devenu politique

Publié le par michelmonsay

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Tu as compris ce que je t'ai dit ...?

Publié le par michelmonsay

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beauté des arums

Publié le par michelmonsay

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Charmante présentation

Publié le par michelmonsay

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Elle est pas belle la vie ...?

Publié le par michelmonsay

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Un grand millésime

Publié le par michelmonsay

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Si l’on adore Woody Allen pour ses comédies, il n’en reste pas moins que tout au long d’une carrière exceptionnellement prolifique, le cinéaste nous a offert quelques pépites à la teneur plus contrastée voire carrément noire. A 78 ans, il ne faiblit pas la cadence et continue de tourner un film par an. Son dernier démarre sous l’apparence d’une comédie qui va rapidement se fissurer, pour laisser apparaître une satire bourgeoise assez cruelle. Qui d’autre que lui aujourd’hui peut passer du rire à l’émotion avec une telle maîtrise ? Le personnage central à la fois pathétique et bouleversant, admirablement interprété par Cate Blanchett, est l’instrument virtuose qu’utilise le réalisateur pour rendre sa comédie, dramatique. Ce nouveau superbe portrait de femme, dont Woody Allen est coutumier, est renforcé par une galerie de personnages hauts en couleurs. Le génial névrosé, pour écrire son histoire, s’est inspiré à la fois d’Un tramway nommé désir et de l’affaire Madoff, l’escroc financier, pour nous livrer une peinture au vitriol de notre société capitaliste. Cela démarre dans un avion venant de New-York et allant à San Francisco, où une femme d’une quarantaine d’années saoule de paroles sa voisine en lui déballant l’histoire de sa vie. D’apparence très chic, cette femme débarque chez sa sœur de condition plus modeste avec ses valises Vuitton, pour prendre un nouveau départ. En l’attendant, elle parle toute seule à voix haute en se remémorant sa vie passée, l’occasion d’un flashback où l’on découvre le luxe dans lequel elle vivait. Remarquablement construit, le film dévoile peu à peu les contours d’un désastre passé et à venir où son héroïne malgré tous ses efforts perd pied inéluctablement.

 

 Blue Jasmine – Un film de Woody Allen avec Cate Blanchett, Sally Hawkins, Alec Baldwin, … - France tv distribution – 1 DVD : 19,99 €.

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Mouillage fleuri !

Publié le par michelmonsay

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