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Le poids du passé et la douleur de l’absence

Publié le par michelmonsay

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Moins médiatique et moins connu en France que certains de ses collègues, à 64 ans Graham Swift est pourtant considéré Outre-manche comme l’un des tous meilleurs romanciers britanniques. Lauréat du prestigieux Booker Prize en 1996, l’écrivain continue de s’attacher à des personnages ordinaires, dont il explore le passé tel un orfèvre à la recherche des pensées les plus secrètes, des actes manqués, pour mieux cerner leur personnalité et comprendre les choix de leur vie. S’ajoute toujours en toile de fond des événements marquants de l’Histoire anglaise et une peinture minutieuse des paysages. Dans ce nouveau roman, il dissèque les conséquences désastreuses des crises sanitaires sur les éleveurs anglais, avec la disparition d’un monde où les fermes ont été transformées en maisons de campagne pour des citadins, et évoque également la guerre contre le terrorisme en Irak. Au-delà de ces arrière-plans assez présents, les deux principaux protagonistes de cette histoire où l’absence des êtres et les non-dits accumulés se font cruellement sentir, sont un homme et une femme mariés qui se connaissent depuis l’enfance, dont les pères étaient éleveurs de vaches laitières. Le livre démarre alors que Jack et Ellie viennent de se disputer et qu’elle est partie en claquant la porte de la villa qu’ils habitent sur l’île de Wight, où ils possèdent et gèrent un terrain de caravaning. La folie qui s’est emparée de leurs esprits renvoie Jack au souvenir douloureux de la crise de la vache folle, qui avait provoqué l’abattage de 65 bêtes et la faillite de la ferme familiale. Le romancier va ainsi replonger dans le passé récent et plus lointain de ses personnages, où peu à peu nous allons faire connaissance avec les différents membres de leur famille, et découvrir pourquoi ces deux natifs de la campagne du Devon sont venus vivre sur une île, et pourquoi Jack attend sa femme avec un fusil chargé qu’il a posé sur le lit.

 

J’aimerais tellement que tu sois là – Un roman de Graham Swift – Gallimard – 402 pages – 23,90 €.

Publié dans Livres

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Palais des Papes

Publié le par michelmonsay

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Route désertique

Publié le par michelmonsay

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Émouvants apôtres de la Renaissance espagnole

Publié le par michelmonsay

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Interview du Maire de Paris

Publié le par michelmonsay

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Après avoir été député de Paris puis sénateur, Bertrand Delanoë est depuis 2001 maire de la capitale, dont il a amélioré la qualité de vie et l’attractivité par des mesures courageuses qui n’ont pas entamé sa popularité. A près de 63 ans, alors qu’il a décidé de ne pas se représenter aux municipales de 2014, il nous parle de ces 12 années qui ont transformé Paris et de ce qu’il reste à faire, mais aussi de quelques sujets d’actualité.

 

Quel bilan tirez-vous de vos deux mandats et quelles sont les actions dont vous êtes le plus fier ?

Bertrand Delanoë : Être Maire de Paris est à la fois passionnant et exigeant. Pendant ces douze années au service des Parisiens, j’ai pu participer aux transformations d’une ville que j’aime et qui est entrée de plein pied dans le XXIe siècle. C'est de ce mouvement retrouvé de Paris dont je suis le plus fier. En premier lieu je pense au progrès qui a précédé et conditionné tous les autres : l'assainissement de la vie politique dans la capitale. C'est ensuite l'importance de ce que nous avons réalisé en termes de logement qui me vient à l'esprit. Les 70 000 logements sociaux que nous avons financés et les 30.000 logements intermédiaires que nous avons attribués, ont participé à préserver et entretenir de la diversité sociologique à Paris. Je n'oublie pas bien sûr la promotion d'un art de bien vivre en ville, dont les 70.000 mètres carrés d'espaces verts, la restitution des berges aux Parisiens et aux amoureux de Paris, vélib', autolib' sont des exemples emblématiques. C’est à ce mouvement retrouvé que Paris doit sa vitalité démographique : selon l’INSEE, notre ville a gagné plus de 110.000 habitants entre 2002 et 2012 ce qui représente 15.000 familles en plus, après avoir perdu le quart de sa population pendant quatre décennies ! Pour résumer, je dirai que je suis fier d'avoir fait progresser dans le même temps l'attractivité et la solidarité d'une capitale dont la vocation passe par le dynamisme et la générosité.

 

Dans la continuité de votre action pour diminuer le nombre de voitures, faut-il rendre le centre de Paris payant ou limiter les diesels ?

B.D. - J'ai toujours considéré qu'il serait injuste de rendre le centre de Paris payant parce que cette mesure pèserait sur les Parisiens et les Franciliens les plus modestes. Nous avons opté depuis 2001 pour un meilleur partage de l'espace public entre tous ceux qui l'utilisent : voitures, piétons et cyclistes. Cela passe par le développement des transports les plus doux et les moins polluants comme vélib' et autolib', mais également par un soutien très fort aux transports en commun. Tous ces efforts ont porté leurs fruits. La pollution de l’air a considérablement baissé à Paris, comme en attestent la disparition de plusieurs polluants particulièrement néfastes comme le soufre et le plomb, la forte diminution des oxydes et dioxydes d'azote, et la baisse de 9% des gaz à effet de serre. J'ajoute que contrairement aux idées reçues, ce qui a été gagné en partage de l’espace public et en qualité de l’air n’a pas été perdu en fluidité. Alors qu’entre 2001 et 2010 le nombre de voitures circulant à Paris a diminué de 25%, la vitesse de circulation est restée stable autour de 16 km/h. Qu’on prenne sa voiture, qu’on marche, qu’on utilise les transports en commun ou qu’on fasse du vélo, on circule donc aujourd’hui à Paris dans des conditions normales pour une grande métropole. Ces bons résultats ne nous dispensent pas de poursuivre la lutte contre la pollution. La problématique des particules fines, qui est une conséquence de la diésélisation du parc automobile français depuis dix ans, nous impose de trouver de nouvelles solutions. C'est ce que nous faisons avec pragmatisme mais détermination, en répondant à un seul impératif : celui de la santé des Parisiens et des Franciliens.

 

Que pourriez-vous faire pour que les prix des loyers à Paris redeviennent abordables ?

B.D. - Depuis 12 ans nous agissons pour diversifier le logement parisien. Mais comme je l’ai dit grâce à son dynamisme, son rayonnement, sa générosité, Paris attire. C'est la raison principale pour laquelle le nombre de demandeurs de logement a considérablement augmenté, passant de 100 000 à 135 000 entre 2001 et 2013, 30% d'entre eux n’habitant pas encore Paris ! J’ai milité très tôt pour l’encadrement des loyers dans le parc privé. Cette mesure d'intérêt général rejetée par Nicolas Sarkozy pendant cinq ans a  fait l’objet d’un décret en août 2012. Elle devrait être transcrite dans la loi en juin prochain. Elle était nécessaire mais ne sera sans doute pas suffisante pour endiguer la hausse des prix du marché. Il reviendra au prochain maire de Paris d'amplifier ce qui a été fait pendant 13 ans et d'inventer de nouvelles solutions.

 

Quels sont les atouts de Paris par rapport à d’autres grandes villes ?

B.D. – Avec sa qualité de vie, son engagement pour le développement durable, ses 600 entreprises créées chaque semaine, ses nombreux équipements de proximité, son statut de capitale européenne de l'innovation, son taux de chômage très inférieur à la moyenne nationale, sa fiscalité raisonnable, Paris figure dans le peloton de tête de tous les grands classements internationaux. Ce qui est difficile à Paris, c’est de trouver des espaces où construire. Lorsque le Maire de Berlin me dit qu’il envie la santé financière de Paris et son attractivité, je lui réponds que j’envie l’abondance de terrains disponibles dans sa ville !

 

Quelle est votre position sur le travail le dimanche et sur les rythmes scolaires ?

B.D. - Je crois qu’il est important que le citoyen dispose d’au moins une journée par semaine pour se recentrer sur l’essentiel en dehors de toute contrainte. Par ailleurs, la consultation des riverains et l’accord entre les entreprises et les syndicats doivent être des préalables à toute extension du travail dominical. Dans tous les cas, le travail le dimanche doit être rigoureusement encadré et constituer non la règle mais l’exception. Pour ce qui est de la réforme des rythmes scolaires, je suis heureux qu’elle ait été adoptée par le conseil de Paris, car elle constitue un réel progrès pour les petits Parisiens et pour l’école. La Ville met tout en œuvre pour que cette rentrée 2013 soit une belle réussite. 

 

N’est-ce pas un risque de changement de majorité et de vote sanction contre le gouvernement  de ne pas vous représenter aux municipales malgré votre popularité ?

B.D. - Je crois que les Parisiens sont contents d’avoir vu Paris changer ces douze dernières années, et qu’ils comprennent ma décision de ne pas cumuler les mandats dans le temps. En 2014, ils devront vraisemblablement faire le choix entre une candidate qui veut servir Paris et une autre qui veut s’en servir pour sa carrière. Dans ce contexte et avec l'exigence démocratique qui les caractérise, je crois qu'ils voteront pour élire un maire et non sanctionner un gouvernement.

 

Comment expliquez-vous le mécontentement des français à l’égard du Président, et dans ce contexte difficile était-ce le bon moment pour légiférer le mariage pour tous ?

Depuis 2008, la France est plongée dans une crise d’une extrême gravité. Il est normal que les Français s’impatientent et ce d’autant plus que l’élection de François Hollande a soulevé beaucoup d’espérance. Mais le changement pour lequel ils se sont prononcés ne peut s’inscrire que dans la durée. Dans ce contexte le gouvernement n'a qu'un chemin à emprunter : celui de l'unité, de l'humilité et du sérieux. En ce qui concerne le mariage pour tous, je suis heureux et fier d’appartenir à une famille politique qui a eu le courage de mener à son terme un progrès si fondamental. Et je ne vois pas en quoi les progrès sociétaux seraient contradictoires avec la lutte contre le chômage !

 

Pourquoi êtes-vous impliqué dans la journée de sensibilisation du 23 juin autour de l’élevage, organisée par la FNSEA à Paris ?

B.D. - La capitale sait tout ce qu’elle doit au monde agricole. Je soutiens donc totalement la démarche de la FNSEA pour promouvoir un élevage de qualité. C’est dans cet esprit que j’ai soutenu l’organisation de la Nuit verte en avril 2012 ainsi que celle du barbecue géant sur le parvis de l’Hôtel de Ville en avril dernier. Un des objectifs du Plan Climat adopté par la municipalité en 2007 est d’augmenter progressivement la part d’agriculture biologique dans la restauration collective. L’expérience d’éco-pâturage menée en avril dernier dans le XIXe arrondissement avec quatre brebis de la Ferme de Paris laisse entrevoir des rapports nouveaux entre Paris et l’élevage. J’ai bon espoir que les éleveurs puissent trouver des solutions avec le gouvernement pour faire face à l’augmentation permanente du prix des matières premières. Paris est au côté des éleveurs dans leur combat pour que vive leur beau métier.

 

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La tendresse de Raymond Depardon

Publié le par michelmonsay

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Quand l’art de Benjamin Biolay fait éclore une nouvelle Vanessa

Publié le par michelmonsay

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Dès les premières paroles de son 6ème album, on est stupéfait par la dimension que Vanessa Paradis est en train de prendre avec cette collection de nouvelles chansons. Incontestablement son meilleur disque, sans rien enlever pour autant à ces précédents mentors et compositeurs qu’ont été Serge Gainsbourg, Lenny Kravitz et Mathieu Chédid. La chanteuse trouve à 40 ans un merveilleux écrin pour exprimer les différentes facettes de sa sensibilité avec une voix plus grave et émouvante. Projetée sur le devant de la scène dès l’âge de 14 ans, même si elle a essuyé des critiques notamment au début, Vanessa a su merveilleusement gérer sa carrière en s’attirant toujours de sacrées pointures musicales qui se sentaient inspirées par sa personnalité attachante, et parallèlement en ayant un public sans cesse croissant. Elle franchit aujourd’hui une nouvelle étape qui la consacre définitivement comme une artiste interprète de grande qualité. Le responsable de cette formidable réussite n’est autre que l’un des tous meilleurs auteurs-compositeurs actuels, Benjamin Biolay, qui a signé 7 des 20 titres de l’album qu’il a également réalisé et arrangé admirablement. En plus de lui apporter son univers musical d’une grande richesse où les cordes croisent toujours avec bonheur des instruments plus électriques, mais aussi des textes très bien sentis aux paroles ciselées et poétiques, on sent que Benjamin Biolay a également orienté son interprète dans sa manière de chanter, et il est clair que la voix de Vanessa n’a jamais été aussi belle. Plusieurs artistes talentueux ont écrit les autres morceaux de l’album, notamment Mathieu Boogaerts et l’anglais Carl Barât qui chante un superbe duo avec Vanessa. Ces 20 chansons d’amour qui naviguent d’une pop élégante à des ballades nostalgiques très touchantes en passant par quelques surprises chaloupées, seront assurément l’une des plus belles surprises de l’année à l’heure des bilans.

 

 Vanessa Paradis – Love songs – Barclay – 2 CD : 17,99 €.

 

Publié dans Disques

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Un réalisme captivant sans l’habituel politiquement correct américain

Publié le par michelmonsay

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Dans le domaine du thriller et du film de guerre, Kathryn Bigelow réalisatrice américaine de 61 ans, est une référence incontournable. Ses films d’une rare efficacité, particulièrement celui-ci, sans nous ensevelir sous une avalanche d’images survoltées, sont d’une maîtrise dans la construction, les partis pris de mise en scène, et d’une sobriété dans l’approche psychologique et factuelle des événements, dont ses collègues quasiment tous masculins d’Hollywood feraient bien de s’inspirer. S’attaquer à la guerre contre le terrorisme que livrent les Etats-Unis depuis une dizaine d’années, aurait pu donner un film de plus arborant un patriotisme à peine camouflé, mais grâce au talent de la cinéaste, au travail très documenté pour être au plus près de la vérité, à l’absence de manichéisme, nous avons une œuvre choc qui restera l’une des toutes meilleures en la matière. L’interprétation sans artifice des comédiens, notamment Jessica Chastain toute en retenue et totalement habitée par la détermination de son personnage, participe à la tension permanente qui règne tout au long de ce film déboussolant, aux si nombreuses qualités. Cela démarre avec un écran noir et juste le son de bribes de conversation angoissées provenant des avions et des tours du World Trade Center le 11 septembre 2001. Deux ans plus tard, quelque part au Pakistan des agents de la CIA qui ont capturé un djihadiste d’Al-Qaïda, pratiquent sur lui la torture pour obtenir des informations sur d’autres membres du réseau et sur les attentats à venir. Sans complaisance ni héros, la réalisatrice nous entraîne dans cette traque du mal avec une méticulosité de documentariste, tout en utilisant à bon escient les avantages de la fiction, du grand art.

 

 Zero dark thirty – Un film de Kathryn Bigelow avec Jessica Chastain, Jason Clarke, Kyle Chandler, … - Universal – 1 DVD : 15,99 €.        

 

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Dîner aux chandelles

Publié le par michelmonsay

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Les bottes oui, le parapluie ... faut pas exagérer !

Publié le par michelmonsay

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