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Thriller surnaturel terriblement efficace

Publié le par michelmonsay

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Pour son premier long-métrage, le réalisateur espagnol d’origine argentine, Andy Muschietti, vient de faire l’unanimité au festival international du film fantastique, non plus d’Avoriaz mais de Gérardmer depuis 1994, où il a remporté le Grand Prix. Auteur de nombreuses publicités et courts-métrages remarqués, il a attiré l’attention de Guillermo Del Toro, l’une des plus belles références dans le domaine du fantastique, qui l’a pris sous sa coupe pour l’aider à élaborer ce film. Dès les premières images, nous sommes confrontés à un remarquable sens de la dramaturgie et du suspense, qui ne se démentira pas jusqu’au générique de fin. Le réalisateur manie à la perfection l’art de nous faire peur sans déployer toutes les ficelles récurrentes du genre, mais plutôt en suggérant et en montrant avec parcimonie la nature du danger. Tout contribue à ce que nous soyons totalement pris par ce thriller terrifiant, les cadrages, les mouvements de caméra, la lumière, les décors, et les comédiens qui ont su trouver la bonne mesure, à l’image de la talentueuse Jessica Chastain. Nous sommes en 2008 lorsque la crise financière commence à faire de gros dégâts. Le film démarre sur le visage apeuré d’une petite fille qui entend un coup de feu puis des pas lourds qui se dirigent vers sa chambre. Il s’agit de son père. Cet homme qui travaille à Wall-Street, est dans un état désemparé et frénétique. Il vient de tuer sa femme et s’apprête à emmener ses deux filles en voiture à vive allure sur des routes de campagne verglacées. Il perd le contrôle du véhicule et finit dans le fossé. Les voilà tous les trois dans le froid de la nuit au milieu d’une forêt. Après avoir un peu marché, ils tombent sur une maison abandonnée. Comme les enfants avec les contes, nous aimons avoir peur au cinéma, surtout lorsque l’histoire et sa mise en images ont du sens. Avec ce film, traversé paradoxalement d’humanité, nous goûtons comme rarement aux frissons de l’angoisse.

 

 Mama – Un film d’Andy Muschietti avec Jessica Chastain, Nicolaj Coster-Waldau, …

 

Publié dans Films

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De sa voix grave et chaleureuse …

Publié le par michelmonsay

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En ayant la meilleure audience du paysage radiophonique à 12h30 avec « Carnets de campagne » sur France Inter, Philippe Bertrand, ce bavard discret mais enthousiaste, passionné de culture et de ruralité, tend son micro aux porteurs d’initiatives locales qui font bouger la France. Que ce soit dans cette émission ou dans les précédentes qu’il a animées sur la même radio depuis 1996, il a toujours privilégié une parole authentique sur le ton de la connivence avec une indéfectible bienveillance.

 

Cela fait près de 7 ans que Philippe Bertrand présente « Carnets de campagne » tous les jours de la semaine à 12h30 sur France Inter, où après une introduction sur la région dont ses interlocuteurs sont issus, il donne la parole durant un quart d’heure à des personnes ayant des initiatives locales qui dynamisent la ruralité et les territoires périurbains. Le principe pour les trouver est de demander aux auditeurs de lui envoyer des informations sur des actions sociales, culturelles ou économiques, dont ils seraient témoins. Avec sa petite équipe, pour éviter la lassitude après plusieurs années, ils sont devenus plus exigeants sur le contenu et sont portés par un vent de colère devant des situations inacceptables : « Nous aimons mettre en avant par exemple les mouvements coopératifs, lorsque des salariés reprennent une entreprise pour la sauver, ou les solutions alternatives pour faire face à la déprise agricole. Ma motivation est toujours aussi forte notamment quand je vois ma région, le Nord de la Côte d’or, qui est aujourd’hui désœuvrée. Les exemples que l’on glane et valorise sont autant de respirations pour moi, et je me dis à chaque fois qu’il existe des solutions. » Deux raisons le confortent dans le bien-fondé de son émission, l’importance croissante de l’économie sociale et solidaire qu’il valorise depuis le début, et l’exode urbain que tous les observateurs s’accordent à reconnaître.

 

Une belle réussite

Avec 1 300 000 auditeurs en moyenne, il peut se targuer d’avoir la meilleure écoute de ce créneau horaire devant toutes les stations. Philippe Bertrand aime l’interactivité de la radio, et l’idée de solliciter les auditeurs pour recueillir des initiatives porteuses d’espoir a été un succès dès la première année avec 8000 propositions reçues, qui s’est confirmé depuis. D’autant que mettre en avant les gens qui font bouger la France, pour reprendre le titre de son livre, s’est avéré gratifiant pour l’animateur, qui reçoit régulièrement du courrier témoignant des conséquences positives en termes de création d’emplois ou de commandes fermes, pour de nombreux projets après le passage à l’antenne. « Ma vocation, dit-il, est de mettre en relation mes contemporains avec bienveillance, de transmettre et d’échanger, j’ai toujours été curieux. Les auditeurs apprécient ma proximité et le fait que je sois à contrecourant de l’information quotidienne. »

En plus de « Carnets de campagne » qui devrait entamer une 8ème saison à la rentrée, il anime chaque été au mois d’août une émission hebdomadaire. Cette année, ce sera une invitation à l’émerveillement que provoque la nature.

 

Aventure télévisuelle peu épanouissante

De son expérience à la télé sur France 3 de 1998 à 2001, Philippe Bertrand en garde un souvenir mitigé : « La télé est un outil de création fabuleux mais il y a une sorte de théâtralisation des propos où l’on perd le caractère authentique des choses, et aussi cette sempiternelle loi d’audience au jour le jour qui est infernale. En plus, à part quelques exceptions, la télé est une machine à mouliner le vide et vu l’argent que cela coûte, cela devrait être interdit. Le service public audiovisuel doit avoir des comptes à rendre à son Ministère de tutelle et au public quant à la cohérence de sa programmation. » Il a néanmoins présenté une émission de débat d’une heure en direct tous les 15 jours sur une péniche, « Tapage »,  où à la manière de « Droit de réponse » de Michel Polac, cela partait dans tous les sens. Puis surtout, un magazine littéraire durant deux ans intitulé « Texto », où les livres étaient présentés différemment, avec des comédiens et des auteurs filmés dans des lieux en rapport avec l’ambiance du roman en question.

 

France Inter comme une évidence

« Tapage » a été un peu inspiré de sa première émission sur France Inter en 1996, « Zinzin », débat loufoque, inédit, surprenant et interactif entre deux invités et les auditeurs, qu’il a animé avec succès pendant 3 ans, avant d’enchainer avec un magazine culturel « Trafic d’influences ». Ensuite avec « Dépaysage », il partait à la découverte de pays par la littérature et des récits de voyages, et dans « Quand j’serai grand » l’animateur interrogeait des personnalités sur leur parcours et leur vocation. Cette fidélité à France Inter et au service public est naturelle pour lui, qui dès son adolescence écoutait déjà les différentes stations de Radio-France, et a choisi d’y faire carrière : « C’est un secteur non-marchand au contraire des autres radios, « Les grosses têtes » par exemple ne me font pas rire. Ce que j’aime à la radio au contraire de la télé où tout est beaucoup plus apprêté, c’est que l’on parle comme dans la vie, en tout cas dans la plupart des émissions. On ne vous voit pas, mais on sent beaucoup de choses par la voix. » Il est évident que ce support convient parfaitement à cet animateur qui se définit comme étant plutôt réservé, timide et naïf.

 

La ruralité ancrée au plus profond

Très attaché à son village bourguignon de 335 habitants, Aignay-le-Duc, où il adorait faire du vélo entre les bouses de vaches et où il a passé une enfance merveilleuse qui a fondé son amour de la ruralité, Philippe Bertrand envisage d’y revenir, même s’il y a toujours une maison familiale, de manière plus régulière pour éventuellement un engagement local : « Je suis très heureux d’être porteur d’informations positives, de créer des passerelles mais il me manque la concrétisation par moi-même sur le terrain et si possible chez moi, de toutes ces initiatives que je relaie à l’antenne. Localement, l’action politique me semble vraiment intéressante. Ma région aurait besoin d’une prise en main dynamique avec un vrai programme, pour sortir de l’inertie alarmante dans laquelle elle est plongée. »

Fasciné par Paris lorsqu’il n’y habitait pas ou aujourd’hui en prenant du recul, il a beaucoup plus de mal à y vivre au quotidien, se sentant au fond de lui profondément rural même s’il admet ne pas être sûr de pouvoir se passer de la capitale.

 

De la philo à la radio

Largement influencé par son frère de huit ans plus âgé et sa bande d’amis, c’est en étant toujours fourré dans leurs pattes qu’il s’est ouvert précocement à la culture sous toutes ses formes, que l’on retrouvera plus ou moins directement tout au long de son parcours. Il aurait rêvé de faire de la musique, mais la qualité des cours dispensés par son prof de philo en terminale et l’attirance qu’il éprouve à l’époque pour le mouvement des nouveaux philosophes, lui font choisir des études de philosophie qu’il suivra jusqu’au DEA à Dijon, pendant lesquelles il découvre le micro à l’antenne d’une radio associative. Il enseigne ensuite durant 3 ans en remplacement dans des lycées privés, puis postule lors du développement de la radio locale Radio-France Bourgogne à Dijon. Comme beaucoup d’animateurs locaux de l’époque, il apprend le métier sur le tas, et après 3 ans il part pour Radio-France Provence à Aix en Provence où il y restera 8 ans. Au bout de quelques temps, il monte à Paris l’été pour participer à des émissions sur France Inter et à des ateliers de création radiophonique où il se fait remarquer. Puis à l’automne 1996 alors qu’il a 38 ans, on lui propose d’avoir son émission sur l’antenne de France Inter, ce sera « Zinzin » tous les soirs de la semaine à 20h.

 

Une cohérence même hors antenne

Lorsqu’il pose son micro, Philippe Bertrand joue régulièrement du piano pour son plaisir, alimente son blog qui est un complément de son émission « Mes carnets de campagne » et continue de se passionner pour la ruralité en lisant sur le sujet, en ayant des projets locaux ou en participant à des colloques. Idéalement, il aimerait avoir un pied à Paris et un autre dans sa campagne. A 54 ans, son émission le passionne toujours et il n’envisage pas de l’arrêter, même s’il aimerait bien que d’autres médias prennent le relais pour mettre en avant cette France associative et coopérative qui essaie de trouver des solutions. Il a reçu plusieurs propositions de la télé dans ce sens, mais rien de très original. Pour l’avenir, une émission musicale le tenterait bien, et peut-être un jour, même s’il le dit aujourd’hui sur le ton de la boutade, devenir maire de son village.

 

Publié dans Portraits

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Renversant !

Publié le par michelmonsay

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Décor de conte

Publié le par michelmonsay

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Il s'en lave les mains

Publié le par michelmonsay

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Un petit café en clair obscur

Publié le par michelmonsay

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Typiquement Fuerteventura

Publié le par michelmonsay

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