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Un thriller mafieux au pays des yakuzas

Publié le par Michel Monsay

Un thriller mafieux au pays des yakuzas

Adaptation de l’enquête du journaliste américain Jake Adelstein, reporter pour le grand quotidien japonais Yomiuri Shimbun (15 millions d'exemplaires vendus par jour) durant les années 1990, cette minisérie nous plonge dans les arcanes criminelles de la capitale japonaise. Un monde intrigant et inquiétant, où se côtoient une presse minée par l’autocensure, une pègre avec pignon sur rue et une police souvent contrainte de regarder ailleurs. La série est auréolée de la présence du trop rare Michael Mann à la réalisation du premier des huit épisodes, mais il est par ailleurs producteur exécutif de l'ensemble, et de ce fait on y retrouve l’esprit des fresques héroïques de gangsters qui ont fait sa réputation, scènes nocturnes, longues confrontations dialoguées, gros plans sur les visages, et ces moments intercalaires qui montrent un personnage au travail ou dans l’intimité. Le bilinguisme assumé de la série est d’ailleurs l’un de ses points forts. Les personnages passent avec fluidité et naturel de l’anglais au japonais, ce qui n’est pas le moindre des efforts à l’heure où les coproductions internationales en font souvent le minimum à ce sujet. Coup de chapeau à l'ensemble de la distribution pour cette performance mais aussi leur qualité d'interprétation des personnages, notamment Ansel Elgort, le Tony du West Side Story de Spielberg, mais aussi Ken Watanabe ou Rachel Keller. Un autre point fort est d’avoir accordé un soin particulier à des personnages féminins, qui auraient pu être réduits à des archétypes dans ce genre d'histoire. Récit initiatique autant que polar moite, cette série est aussi une fascinante plongée dans la société japonaise des années 1990.

Tokyo vice est à voir ici en s'abonnant à 6,99 € pour un mois sans engagement à Canal+ Séries.

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Une mini-série poignante sur un crime d'Etat

Publié le par Michel Monsay

 Une mini-série poignante sur un crime d'Etat

Avec cette mini-série en quatre épisodes, le réalisateur Antoine Chevrollier s’attaque à la mort de Malik Oussekine, cet étudiant mort en 1986 à Paris, sous les coups d'une violence incroyable de policiers, alors qu'il ne participait même pas aux manifestations et n'avait absolument rien à voir avec les casseurs. Il aborde le drame avec justesse sous le prisme de la tragédie familiale et de son combat pour obtenir justice. En étant dans l’intime, à mille lieues du sensationnalisme et du sordide, travers fréquents des séries inspirées de faits divers, le réalisateur de multiples volets du Bureau des légendes et de Baron noir livre une reconstitution sobre et minutieuse de la mort de l’étudiant franco-algérien, sous les coups de policiers voltigeurs, alors que Charles Pasqua était ministre de l’intérieur et Robert Pandraud, celui de la sécurité, tous deux de sinistre mémoire. Sur ce sujet sensible et très douloureux, Oussekine semble touché par la grâce tant dans la mise en scène que dans le montage, qui joue habilement des cadres et des plans de coupes, mais aussi dans la distribution où les comédiens, totalement impliqués quel que soit le rôle, sont aussi touchants pour certains qu'insupportables pour d'autres. L'affaire Oussekine incarnera à jamais l'une des blessures les plus profondes de la fin du siècle dernier, une plaie qui peine encore à se refermer. Le crime de ces deux policiers voltigeurs, les mensonges du Gouvernement, la justice qui n'est pas à la hauteur, plus qu'un fait divers, ce drame français continue, depuis une trentaine d'années, de résonner avec gravité dans l'imaginaire collectif, comme celui du massacre d'octobre 1961, où des manifestants algériens sont jetés dans la Seine par des policiers, en restant le reflet de maux dont la France n’a toujours pas trouvé la cure, notamment ces bavures policières racistes ignobles et souvent impunies. Oussekine est le parfait exemple de série d’intérêt général, pédagogique, émouvante, documentée et engagée, qu’on attendrait sur une chaîne du service public, et pourtant c'est Disney+ qui la propose !

Pour voir Oussekine, cliquez ici pour vous abonner à Disney+ pour un mois sans engagement à 8,99€.

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Entre chronique sociale impitoyable et comédie musicale

Publié le par Michel Monsay

Entre chronique sociale impitoyable et comédie musicale

Mood est l’adaptation d’un seule-en-scène créé en 2018 par Nicôle Lecky et joué notamment au Royal Court Theatre de Londres. Le spectacle a tapé dans l’œil de la BBC, en quête pour une future mini-série d’une nouvelle voix féminine originale après Phoebe Waller-Bridge (Fleabag) et Michaela Coel (I May Destroy You), elles aussi venues du théâtre. Le personnage central de Mood, dépressive, aveuglée par les fausses promesses du monde des influenceurs, va voir ses fantasmes se transformer en cauchemars. Souvent très dure, Mood ne sombre pas pour autant dans le glauque, grâce aux mélodies R’n’B de Nicôle Lecky, qu’elle partage avec nous dans des séquences chantées et dansées, où elle pose son timbre chaud et émouvant, qui nous font pénétrer dans l’esprit à vif, combatif, de son personnage. D’une trajectoire qui aurait pu être caricaturale, elle tire une série poignante, aussi profonde que rafraîchissante, qui est aussi une peinture très fine de la relation entre l’existence et la création, et une analyse féministe du commerce des corps. Aussi sordides ou terrifiantes que soient les aventures de Sasha, l'héroïne, c’est une sensation de vitalité irrépressible qui s’impose au final de cette mini-série qui explore avec justesse les dérives des réseaux sociaux.

Mood est à voir ici en vous abonnant à Canal+ Séries pour 6,99 € pour un mois sans engagement.

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Beau, tragique et émouvant, à la manière des plus grands mélos de Douglas Sirk

Publié le par Michel Monsay

Beau, tragique et émouvant, à la manière des plus grands mélos de Douglas Sirk

Loin du Paradis de Todd Haynes, sorti en 2003, apparaît tout d’abord comme une gracieuse résurrection du mélodrame classique hollywoodien, notamment dans les couleurs flamboyantes du Technicolor que Todd Haynes et son chef opérateur rendent ici sublimes, par des éclairages et des lumières naturelles qui ne le sont pas moins. Amour homosexuel ou interracial, le génial Todd Haynes n’y va pas de main morte pour faire des accrocs au rêve américain du couple central de ce film. Rien de caricatural, pourtant, dans cet assaut de déviances, qui ne font que resserrer le piège feutré de la normalisation autour des personnages. Comme eux, Loin du paradis respecte un goût précis, qui n’autorise aucun écart. Tout y est dicté par les conventions du cinéma qui servait de vitrine à l’Amérique des années 50 : des mélos somptueux et un peu kitsch. Todd Haynes rouvre ce royaume des apparences pour mieux les dénoncer. En revisitant l’Amérique et le cinéma d’hier, il propose un discours très critique sur la violence du conformisme. Flamboyant mélo d'une intelligence et d'une sensibilité rares, Loin du paradis atteint le sommet d'un genre qu'il réinvente en se réappropriant ses codes et en allant au-delà de ce qui n'était alors que pudiquement suggéré. Grâce soit rendue à Todd Haynes, dont le travail à la mise en scène et à l'écriture témoigne d'une maîtrise et d'une finesse remarquables, tout comme à ses interprètes, les deux Dennis (Quaid et Haysbert) et bien sûr Julianne Moore. Son visage est le miroir idéal des sourds tourments qui hantent son personnage. Tour à tour glamour et bouleversante, elle se fond, avec évidence, dans l’atmosphère surannée du mélo. Sa voix, parfaitement modulée au début du film, se brise progressivement pour finir dans un sanglot. Un film magnifique aussi stylé qu’engagé, unique en son genre.

A voir ou revoir pour le plaisir ici ou sur le replay d'Arte jusqu'à jeudi.

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Une mini-série policière qui parvient à renouveler un genre archi rabattu

Publié le par Michel Monsay

Une mini-série policière qui parvient à renouveler un genre archi rabattu

Des polars, il y en a beaucoup. Trop sans doute. Une avalanche de procedurals, cet anglicisme qui désigne les séries policières dont le récit est balisé par chaque étape de l’enquête. Scène de crime, autopsie, interrogatoires, fausses pistes… Des fictions qu’on voit souvent sans les regarder, comme on avale un plat prêt à consommer. Parfois, pourtant, l’une d’entre elles s’amuse avec la recette et casse la routine. Vise le cœur est de celles-ci. En tissant le présent du meurtre à d’autres temporalités, qui nous entraînent dans l’enfance et l’adolescence de ses deux flics, les âmes sœurs contrariées Julia (Claire Keim) et Novak (Lannick Gautry), tous deux très bien de même que les rôles secondaires, cette série repousse les murs et redonne au genre ses lettres de noblesse. À la clé, une fiction qui procure la satisfaction immédiate des intrigues bien ficelées et le souffle nostalgique d’une love story perdue. De la violence des pères dont il faut s’affranchir à la société qui conditionne les rapports hommes-femmes, Vise le cœur explore aussi, dans une forme accessible, des thèmes profonds. Cette mini-série en 6 épisodes est une nouvelle création ambitieuse de TF1, après Syndrome [E] on se pince pour y croire.

Vise le cœur est à voir ici sur Salto pour 6,99€ pour un mois sans engagement (sachant qu'il y a un mois d'essai offert, donc potentiellement vous pouvez le voir gratuitement !)

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Un chef-d'œuvre d'animation bouleversant

Publié le par Michel Monsay

Un chef-d'œuvre d'animation bouleversant

Ce magnifique film d'animation est un tableau vibrant et émouvant, un fleuve de couleurs d’une richesse et d’une beauté sidérantes, comme si le peintre Marc Chagall ou Henri Matisse racontait le destin de deux enfants migrants. Peintre, plasticienne et réalisatrice, Florence Miailhe  utilise sa technique d’animation très particulière, la peinture sur plaque de verre, pour un premier long métrage en tous points exceptionnel. Coécrite avec la romancière Marie Depleschin, cette somptueuse odyssée s’inspire de l’histoire familiale de la cinéaste. Ses arrière-grands-parents, juifs ukrainiens, fuirent les pogroms au début du XXe siècle, puis sa mère et son oncle prirent les routes vers la zone libre, pour échapper aux nazis. Mais les héros de La Traversée pourraient être afghans, syriens ou maliens : le film embrasse, avec toute la puissance du conte, l’éternelle errance des réfugiés. Il aura fallu treize ans à la réalisatrice pour venir à bout de ce projet magique, double hommage à la mémoire familiale et à sa mère peintre. Ses dessins reconstitués ici servent de fil narratif à une épopée initiatique pour ses deux jeunes héros fuyant leur village détruit par des miliciens. Le film s’approprie les codes des contes et des mythes pour écrire une histoire ô combien contemporaine des migrations et du déracinement, entre camps de rétention et périls de la rue. Accessible aux plus jeunes comme aux plus cyniques, ce saisissant long-métrage d’animation artisanal est une merveille d’humanité et d'une puissance artistique inouie.

La traversée est à voir ici sur OCS pour 10,99€, un mois d'abonnement sans engagement.

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Une enquête glaçante à la frontière entre le polar et le fantastique

Publié le par Michel Monsay

Une enquête glaçante à la frontière entre le polar et le fantastique

Si TF1 se met à faire des séries de qualité, mais où va-t-on ...? On a suffisamment critiqué cette chaîne pour la médiocrité de ses programmes, qu'il est juste de reconnaître lorsqu'elle élève son niveau d'exigence. En effet, elle n'a pas eu peur d'aller au bout de la noirceur du roman dont la série est l'adaptation. Avec des partis pris esthétiques forts, une réalisation nerveuse et élégante, une intrigue à la mécanique précise, d'une redoutable efficacité. L'ensemble de la distribution participe à la réussite de la série, notamment Jennifer Decker, pensionnaire de la Comédie-Française, qui crève l’écran, à la fois indestructible et sidérée, rieuse et enragée, elle redessine les contours d’un personnage de policière, lui offrant un vertige inédit, un mélange subtil entre introspection fragilisante et féminité ultramoderne.

Pour voir Syndrome [E] c'est ici pour 2,99€ en s'abonnant pour un mois sans engagement sur MyTF1 max.

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Fascinante série sur la prestigieuse compagnie

Publié le par Michel Monsay

Fascinante série sur la prestigieuse compagnie
Fascinante série sur la prestigieuse compagnie

La série L’Opéra, plongée fictive, mais inspirée de personnages existants, dans les coulisses du Ballet de l’Opéra national de Paris, renouvelle la vision du monde de la danse en montrant une entreprise sous tension, confrontée à des conflits et aux changements sociétaux. Les années de travail, les rivalités, les corps blessés, et, au final, le spectacle d’une troupe au diapason, où la grâce le dispute à la virtuosité, le Ballet de l’Opéra national de Paris fascine alors que son fonctionnement reste méconnu, voire secret. En nous plongeant non seulement dans l'envers du décor d'une troupe de danse mais également dans la complexité managériale d'une organisation pas comme les autres, en quête perpétuelle de l'excellence, cette série réussit à parler sans caricaturer de diversité, d'ascenseur social, de harcèlement et d'emprise tout en comblant nos sens grâce au cadre magnifique du Palais Garnier et des scènes de danse immersives d'une grande beauté captées à hauteur de danseur, au cœur de la chorégraphie. On a rarement filmé la danse et ses interprètes avec autant de naturel et de simplicité. Une vraie réussite grâce à une belle richesse dramaturgique, une écriture précise et documentée, des personnages complexes admirablement interprétés par une distribution parfaite, des rôles principaux aux secondaires, sur les deux saisons de cette passionnante série, sans flics, sans médecins, sans avocats, profitons-en c'est tellement rare.

A voir sur OCS en s'abonnant pour un mois sans engagement (10,99€) ici

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Léger et grave, solaire et douloureux, fragile et fort

Publié le par Michel Monsay

Léger et grave, solaire et douloureux, fragile et fort

Le premier long métrage écrit et réalisé par Sandrine Kiberlain est d’une grande beauté. Un hymne fervent, en un temps de menace et de mort, à la vie, la jeunesse et l’amour du théâtre. D’une grâce infinie, le film suggère l’époque plus qu’il ne la montre, et, centré sur la figure d’Irène, sa soif de bonheur, son désir de tout embrasser, il fait ressentir à mesure qu’il avance comment le terrible danger a pu être occulté trop longtemps, rester au second plan. Malgré les signes, malgré la conscience des plus âgés que l’ennemi est là. Précision de l’écriture, justesse du regard, et, dans cet écrin parfait, des acteurs regardés, magnifiés. André Marcon, Anthony Bajon, India Hair et Françoise Widhoff sont le chœur qui entoure et cajole cette Irène merveilleuse à laquelle Rebecca Marder, pensionnaire de la Comédie française, vive et radieuse, confère une présence impressionnante. Le film est un combat constant entre la forme, légère, le fond, extrêmement sombre, avec le spectateur, pris entre ces deux feux. Une jeune fille qui va bien installe par ce procédé un suspense tenace et terriblement douloureux. Détenteur d'une information capitale mais inconnue des personnages, le spectateur ne peut plus être passif, ne peut plus savourer les scènes légères, il sait de quoi il retourne, il ne veut pas avoir raison, mais il n'a pas le choix. Avec un goût très sûr, Sandrine Kiberlain s’est affranchie des lourdeurs de la reconstitution historique. Dans la vivacité, dans l’air du temps, elle saisit ce miracle en mouvement : Irène. Elle est la lumière, la joie, le charme, la fantaisie, le jeu, l’envie de rôles, l’ouverture au monde. Elle est tous les possibles. Mais dans l’air de 1942, il y a aussi un crime contre l’humanité, un génocide toujours plus menaçant pour ceux qui portent l’étoile jaune. En orchestrant comme un crescendo la confrontation entre l’élan de la vie et l’arrêt de mort programmé par l’idéologie nazie, le film redonne à cette période une vérité saisissante. Tourné vers la jeunesse d’hier, il la célèbre en parlant à celle d’aujourd’hui du courage d’être soi-même et de s’ouvrir à la vie, quoi qu’il advienne. La dernière image de ce film grave et lumineux, délicat et puissant, bouleverse et nous poursuit très longtemps.

A voir ici pour 4,99 €.

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Un geste de cinéma esthétique et politique qui nous transperce

Publié le par Michel Monsay

Un geste de cinéma esthétique et politique qui nous transperce

Lion d'or à la Mostra de Venise 2021, une récompense amplement méritée à l'inverse de la Palme d'or de cette année, L'Événement est une œuvre qui affronte une douloureuse réalité avec un sens aiguisé du cinéma. En adaptant le roman autobiographique d’Annie Ernaux, Audrey Diwan signe un film percutant, sensible et engagé, avec en son centre la remarquable comédienne, Anamaria Vartolomei. La réalisatrice nous embarque dans une plongée à pic au cœur d’un conflit intime d’une violence inouïe, qu’une loi inepte a fait vivre à de nombreuses femmes françaises jusqu’en 1975, et que d’autres endurent encore aujourd’hui ailleurs dans le monde. Tout dans la facture de ce film tend à la sobriété, des décors à la lumière en passant par les couleurs, les costumes, maquillages et coiffures. En optant pour le format ramassé 4/3, qui focalise le regard, en plaçant sa caméra toujours à juste distance, et souvent au plus près du visage, de la peau, de la nuque de son actrice ; en structurant son récit tel un compte à rebours, Audrey Diwan réalise un tour de force : rendre organique, concret, palpable ce que représente le fait de mettre fin à une grossesse non désirée, et nous faire éprouver de l'intérieur ce que vit le personnage central de cette histoire poignante. La réalisatrice réussit un mélange rare de cinéma à la fois naturaliste et profondément sensoriel, quasi sensuel même, mais aussi politique dans cette France profondément patriarcale et régressive des années 60. Par le fil ténu de la pulsion de survie de son héroïne, le film, qui impressionne par sa maîtrise et sa puissance, emporte tout, au-delà des époques, et devient profondément universel.

A voir sur Canal + VOD pour 2,99€ ici ou sur Canal à la demande (pour ceux qui l'ont).

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