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Un portrait de famille bouleversant et drôle

Publié le par Michel Monsay

Un portrait de famille bouleversant et drôle
Un portrait de famille bouleversant et drôle
Un portrait de famille bouleversant et drôle
Un portrait de famille bouleversant et drôle

On connaît Christophe Honoré en tant que cinéaste, dont on avait adoré "Plaire, aimer et courir vite" et "Chambre 212" notamment, on connaît moins le dramaturge et l'écrivain mais aussi le metteur en scène de théâtre et d'opéra. Ce génial artiste touche à tout nous offre ici une pièce qu'il a écrite et mise en scène où il convoque les fantômes de sa famille dans un précipité d'émotions entre rire et larmes. C’est un moment comme Christophe Honoré sait en offrir, porté par une grâce, un art du romanesque et une légèreté magnifiques. Rien ne pèse ni ne plombe sous ce Ciel de Nantes pourtant chargé de tragédies familiales et sociales. Il y raconte l’histoire de sa famille maternelle avec le sens subtil d’un Proust d’aujourd’hui, pour qui le cinéma et le théâtre, en dialogue constant, joueraient le rôle occupé par la littérature chez l’auteur de la Recherche. L’enjeu n’est pas tant pour le metteur en scène de raconter son histoire, que de tirer avec sensibilité et humour les fils de ce passé, de voir comment ils se sont tressés, emmêlés, cassés et raccommodés, pour arriver jusqu’à lui et à sa vocation d’artiste. Et tout fonctionne, parce que tout est juste et aérien, merveilleusement bien joué par sept comédiens intenses, dont Chiara Mastroianni pour sa première très réussie au théâtre, parce que Christophe Honoré est aussi un enfant de Jacques Demy et que la fantaisie est au rendez-vous, et qu’il donne à ses personnages une vitalité irrésistible, une lumière. Parallèlement, Le Ciel de Nantes évoque des moments clés de l'histoire du XXe siècle de notre pays, la seconde Guerre mondiale, la guerre d'Algérie, l'évolution de la place des femmes dans la société, l'immigration et la montée de l'extrême droite. Fidèle à son habitude, Christophe Honoré mélange les genres, il y a des passages chantés, d'autres dansés, il invite également la vidéo sur scène à plusieurs reprises. Un spectacle vibrant entre violence, mélancolie, tendresse et un sens avéré de l'humour, dont on ressort conquis.

Le ciel de Nantes est à voir au Théâtre de l'Odéon jusqu'au 3 avril.

Publié dans Théâtre

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Coup de cœur pour une jeune londonienne

Publié le par Michel Monsay

Coup de cœur pour une jeune londonienne

Nilüfer Yanya, jeune artiste anglaise de 26 ans, d'origine turque par son père et irlandaise et barbadienne par sa mère, sort un deuxième album très convaincant intitulé "Painless" où se mêlent pop, rock, trip-hop voire jazz. Dans le morceau "Stabilise", à voir et écouter ci-dessous, sa voix grave légèrement éraillée et la rythmique irrésistible font merveille.

Publié dans Chroniques

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L'humour vache de Pierre-Emmanuel Barré

Publié le par Michel Monsay

L'humour vache de Pierre-Emmanuel Barré

L'humoriste incontrôlable lance ses piques déjantées contre une société qui le désespère et en particulier ici contre les candidats à l'élection présidentielle. Fidèle à sa réputation, le trentenaire breton, derrière sa gueule sympathique, multiplie les provocations à la hauteur de ses colères. Féroce, outrancier, parfois injurieux, son humour est aussi noir que l’avenir qui se dessine. En voilà un qui n'est pas dans le politiquement correct et la bienséance, mais ses propos corrosifs sont lucides sur la réalité des choses, souvent drôles et on en redemande.

Publié dans Chroniques

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Deux dessins valent plus qu'un long discours

Publié le par Michel Monsay

Deux dessins valent plus qu'un long discours
Deux dessins valent plus qu'un long discours

Coco et Chappatte, toujours aussi pertinents, résument en deux dessins la tragédie de l'Ukraine et la folie meurtrière d'un criminel.

Publié dans Chroniques

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Une fiction âpre et salutaire sur un sujet tabou

Publié le par Michel Monsay

Une fiction âpre et salutaire sur un sujet tabou

Avec ce personnage enfermé dans son armure de virilité, ce téléfilm s’empare ambitieusement d’une situation douloureuse et taboue. Du viol à la violence du déni, de la honte sociale à la souffrance intime, le parcours de l’homme abîmé est accompagné par une mise en scène attentive du réalisateur Philippe Triboit, une référence de la fiction télé, et trouve une résonance impressionnante dans l’interprétation de Yannick Choirat. À chaque étape, c’est aussi l’identité masculine qui est questionnée, de façon très vivante, à travers les relations du personnage principal avec sa femme, sa fille, son fils, son propre père. À travers aussi une histoire émouvante, celle d'une mue forcée mais nécessaire d’un battant en victime, revendiquant le droit de dénoncer son agresseur. Les enjeux ne manquent pas dans cette confrontation entre le Mâle, institution vieillissante, et les bouleversements d’une société en mouvement. Ce téléfilm, récompensé dans plusieurs festivals de fictions télé, traite de manière subtile un sujet délicat et difficilement audible dans le contexte #metoo des violences sexuelles faites aux femmes. Ce qui explique probablement sa première diffusion environ quatre ans après son tournage. La notion de virilité est clairement remise en question dans cette fiction autant touchante que dérangeante, et il serait temps que les hommes évacuent tous les comportements toxiques qui vont avec.

Un homme abîmé est à voir ici ou sur le replay de France 2 ou l'application France.Tv

Publié dans replay

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Un somptueux film noir aux couleurs profondes

Publié le par Michel Monsay

Un somptueux film noir aux couleurs profondes

Après avoir obtenu quatre Oscars en 2018 pour le sublime "La forme de l'eau", dont celui de meilleur film et meilleur réalisateur, ainsi que le Lion d'or à Venise, Guillermo Del Toro revient avec un onzième long-métrage, qui pour la première fois dans sa carrière ne recèle aucune note fantastique, genre dans lequel le cinéaste fait des merveilles depuis 25 ans. Il s'attaque cette fois au film noir, autre genre cinématographique très marqué, avec ses codes incontournables, dont le cinéaste se saisit avec toute la créativité qu'on lui connait. Les cadrages, la lumière, les décors avec une profusion de détails inouïe, contribuent à créer une atmosphère envoûtante dont Guillermo Del Toro a le secret, si l'on y ajoute une ampleur narrative avec une double lecture qui porte un regard cynique sur le genre humain, et une distribution de grande classe avec des comédiens à la puissance évocatrice impressionnante, on tient là une production de prestige comme on les aime, étonnante par sa cruauté et sa noirceur. Point de monstres ici à l'inverse de nombreux films de Guillermo Del Toro, la monstruosité se révèle dans la nature des principaux protagonistes, hormis le personnage interprété par la touchante Rooney Mara. Ils sont incarnés par Bradley Cooper, Cate Blanchett, Willem Dafoe ou Richard Jenkins, tous excellents dans cette redoutable fable sur la crédulité et la cupidité.

Publié dans Films

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Baselitz, un peintre majeur

Publié le par Michel Monsay

Baselitz, un peintre majeur

Considéré comme l'un des plus grands artistes contemporains, Georg Baselitz, qui vient d'entrer à l’Académie des Beaux-Arts, est célébré depuis le mois d'octobre au Centre Pompidou à travers la plus vaste rétrospective jamais organisée dans le monde. Le peintre et sculpteur allemand de 84 ans a connu les Nazis durant son enfance, les terribles bombardement de Dresde, sa ville de naissance, et le communisme de la RDA. Par son style brutal, ses couleurs vives, sa radicalité, il a restitué cette violence tout au long de son œuvre. Cette exposition est un remarquable condensé de 60 ans de création que l'on découvre dans une suite de tableaux marquée par les influences, les recherches, les obsessions ; une suite forcément changeante au gré du temps, des événements politiques et sociaux, des rencontres ; une suite ponctuée de ruptures liées à des prises de conscience, à des découvertes, à des réactions. Baselitz a toujours cherché à dépasser les limites formelles et idéologiques. Inclassable, oscillant entre figuration, abstraction et approche conceptuelle, il peint des images qui n’ont pas encore existé, et exhume ce qui a été rejeté dans le passé. Intimement liée au vécu et à l’imaginaire de l’artiste, son œuvre puissante révèle son interrogation concernant les possibilités de la représentation de ses souvenirs, et les variations des formes esthétiques établies en peinture. Cette représentation de la réalité éclate, se décale, se morcelle et finalement, à partir de 1969, se renverse. Ce fameux renversement, que l'on retrouve dans une grande partie de ses tableaux, est la méthode qu'a trouvé l'artiste pour affirmer sa liberté artistique et vider ce qu'il peint de son contenu, où dès lors aucune interprétation littérale n'est possible. Éternel provocateur, Georg Baselitz se démarque radicalement des formalismes dictés par les différents régimes politiques des 20e et 21e siècles. Son œuvre, aux techniques sans cesse renouvelées, démontre la complexité d’être un artiste peintre dans l’Allemagne d’après-guerre. Foisonnant de références à l’histoire de l’art et d’éléments autobiographiques, ses peintures et sculptures nous parlent de notre condition humaine avec une puissance visuelle et émotionnelle, qui nous happent tout au long de cette exposition marquante.

A voir jusqu'au 7 mars au Centre Pompidou.

Baselitz, un peintre majeur
Baselitz, un peintre majeur
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Baselitz, un peintre majeur
Baselitz, un peintre majeur
Baselitz, un peintre majeur
Baselitz, un peintre majeur

Publié dans Expos

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Un big band au swing euphorisant

Publié le par Michel Monsay

Un big band au swing euphorisant

Fondé en 2011, Umlaut Big Band est un orchestre de 14 musiciens virtuoses français presque tous issus de l’exigeant Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et dirigés par le saxophoniste Pierre-Antoine Badaroux. Avec aujourd’hui plus de 200 morceaux à son répertoire, l’ensemble retrace l’histoire des Big Band des années 1920-40. À chaque concert, le Umlaut Big Band concocte un programme sur mesure, où des œuvres rares et oubliées côtoient les grands noms de ces années-là, pour rendre cette musique dans toute sa dimension festive, dansante et euphorique. Le choix privilégié de jouer le plus souvent entièrement en acoustique, sans aucune amplification, favorise une proximité avec le public et propose une expérience directe et chaleureuse que peu d’orchestres savent impulser. Le concert qu'ils ont donné samedi soir au New Morning s'intitulait une brève histoire de swing, où ils ont pu régaler le public avec ce fabuleux jazz de Duke Ellington, Count Basie, Benny Carter ou Mary Lou Williams, qui donne une envie irrépressible de battre la mesure ou de danser. C'est une musique très exigeante à jouer, avec beaucoup de difficultés techniques, et si l'on tend l'oreille, le swing déborde d'inventivité et de dynamisme, ses arrangements sont parfois très complexes, avec une grande richesse de timbres. Le Umlaut Big Band restitue le modernisme de ce jazz hors d'âge sans le trahir et nous enchante.

Publié dans Spectacles

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Un peu de beauté dans ce monde médiocre

Publié le par Michel Monsay

Un peu de beauté dans ce monde médiocre
Un peu de beauté dans ce monde médiocre

Sublime peinture du grand Chagall intitulée "Les amoureux" de 1916, et une estampe chinoise ou japonaise d'un artiste inconnu mais dont la beauté m'a touché.

Publié dans Chroniques

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