Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sa voix et son charisme étaient exceptionnels

Publié le par Michel Monsay

Sa voix et son charisme étaient exceptionnels

Déjà quatre ans que la plus grande star de la chanson française est partie dans un immense hommage populaire. En 1998, sous la pluie du Stade de France, il y avait cette très belle cession acoustique qui donnait toute la dimension de cet artiste irremplaçable.

Publié dans Chroniques

Partager cet article
Repost0

Le génie de Marivaux dépouillé de marivaudage

Publié le par Michel Monsay

Le génie de Marivaux dépouillé de marivaudage

Il est étonnant que la dernière rencontre entre Alain Françon et Marivaux remonte à quarante ans. Du célèbre dramaturge, le grand metteur en scène, lauréat notamment de 3 Molières, n’avait jusqu’alors monté qu’une seule et unique pièce, La Double Inconstance, en 1981. Pourtant, les deux artistes semblent, peut-être encore davantage que d’autres, faits l’un pour l’autre, mus à la fois par un perfectionnisme de la tirade et par un même amour, une même obsession, une même foi en la langue, capable, sous leur houlette, d’ouvrir tous les possibles, de déplacer des montagnes intérieures et d’engendrer toutes les beautés. On peut difficilement trouver plus grand observateur, peut-être expert, de l’amour que Marivaux, et il livre ici un chef-d’œuvre de nuances, de cruautés et de retournements, sur l'amour mais aussi sur l'amitié, l'orgueil, les faux rapports, la condition des femmes et celle des domestiques, avec finesse, intelligence et une incroyable virtuosité ironique. Comme toujours chez Marivaux, le couple aristocratique est doublé par un autre, celui des serviteurs : Lisette, suivante de la marquise, et Lubin, valet du chevalier. Dans cette Seconde Surprise de l'amour, ce sont eux qui tirent les ficelles. Lisette et Lubin se plaisent, la chose pour eux est entendue. Mais pour pouvoir se marier, il faut qu’ils vivent dans la même maison. Ils vont donc manipuler la marquise et le chevalier, qui jurent avoir renoncé à jamais à l’amour, pour qu’ils tombent amoureux. Et ils vont y réussir, avec une intelligence imparable de ce qu’est la comédie de l’amour et de ses mécanismes, actionnant la jalousie, le dépit, la mauvaise foi, l’amour-propre, la solitude et le désir d’être aimés de leurs maîtres. Point de mièvrerie ici, de maniérisme, de mignardise, de préciosité, de marivaudage abscons, dans un décor à l'épure élégante, cette comédie existentielle de Marivaux empreinte de fraîcheur et de sincérité, met en lumière le génie du langage de l'auteur, la puissance absolue de la parole qui métamorphose les êtres.

A voir en tournée à Villeurbanne, Toulon, Caen, Versailles, Dijon, Colmar, Strasbourg, Aix en Provence, Saint-Étienne, Beauvais.

Publié dans Théâtre

Partager cet article
Repost0

Une sublime polyphonie sur Cuba impressionnante de maîtrise et d’ampleur

Publié le par Michel Monsay

Une sublime polyphonie sur Cuba impressionnante de maîtrise et d’ampleur

Avec ce treizième roman, Leonardo Padura, l’écrivain cubain le plus lu dans le monde, nous offre une magnifique œuvre chorale traversée de mélancolie tropicale et bercé par la mélodie déchirante de l’exil. Un roman social et intime, qui court sur 26 ans et dessine avec nuance le portrait d’une génération romantique et sacrifiée, victime morale de la faillite de la révolution. Ici, ceux qui ont quitté l’île transportent souvent un manque impossible à combler, bien caché derrière leur réussite matérielle. Le romancier aborde sans détour la « Période spéciale », un euphémisme castriste qui a servi à désigner la terrible crise économique qui a suivi l’effondrement de l’Empire soviétique, le régime cubain ayant été livré à lui-même, privé de l’aide financière de Moscou. Des années de chaos, de coupures de courant endémiques, de mises à pied, de pénurie de nourriture et de biens essentiels. Des années de faim et de débrouille pendant lesquelles ceux qui le pouvaient sont souvent partis. Pour parler juste des raisons multiples qui poussent au départ ou au choix de rester, l'écrivain s’est glissé dans la peau et la tête de huit personnages, tous assez différents, mais composant un « Clan » depuis leur jeunesse. Tous ces protagonistes sont superbement incarnés : magnifiques, subtils, attachants. Chacun d’eux est sculpté avec soin pour en faire ressurgir la profondeur et l’humanité. Leonardo Padura construit de façon magistrale ce récit sur le déracinement, mais aussi sur l’amitié, l’amour et le désamour, la jalousie, la mort, l’adaptation à d’autres cultures, coutumes et langues. Ce roman virtuose concentre tous les talents de l'écrivain cubain : le génie narratif, l’efficacité du journaliste, l’œil du scénariste et l’art du suspense propre à l’auteur de polar. Pleine de sensualité et d’humour, de drames et d’histoire politique, cette fresque est centrée autour de trois personnages féminins très forts, qui sont à la fois envoûtants et dignes, et resteront d’inoubliables héroïnes. Assurément l'un des plus beaux romans de l'année.

Publié dans Livres

Partager cet article
Repost0

Un coup de poing indispensable

Publié le par Michel Monsay

Un coup de poing indispensable

Ce remarquable court métrage intitulé "Le Cri Défendu est issu de la série d'Arte : "H24, 24 heures dans la vie d’une femme”, inspirée de faits réels de violences faites aux femmes et scénarisée par 24 écrivaines. Dans cet épisode de 3 minutes, Déborah Lukumuena, César de la meilleure actrice dans un second rôle en 2017 pour Divines et que l'on a vu également dans "Les invisibles", narre avec force le texte poignant écrit par l’écrivaine Jo Güstin. Tout au long de l’épisode, elle interprète le rôle d’une employée d’un fastfood, baptisé “Burger Queen”, partant à la rescousse d’une femme victime d'agressions verbales et physiques de son mari. "Le cri défendu” est un appel à venir en aide aux victimes de violences conjugales, aussi puissant que primordial.

Publié dans Chroniques

Partager cet article
Repost0

On ne se lasse pas des unes de Libé !

Publié le par Michel Monsay

On ne se lasse pas des unes de Libé !

Je n'ai jamais été de droite, mais là c'est de pire en pire ! Cette surenchère sécuritaire et identitaire donne la nausée, la France est-elle devenue un pays d'extrême-droite ?

Partager cet article
Repost0

La triste vérité

Publié le par Michel Monsay

La triste vérité

Publié dans Chroniques

Partager cet article
Repost0

Une portraitiste surdouée

Publié le par Michel Monsay

Une portraitiste surdouée

En l’espace d’à peine dix ans, la française Claire Tabouret est devenue, à 40 ans, la nouvelle star de l’art contemporain. Ses peintures, fortes et inquiétantes, qui conjuguent étrangeté et nostalgie, couleurs aqueuses et tons mélancoliques, ont largement conquis les collectionneurs du monde entier, à commencer par François Pinault, qui la repère alors qu’elle est encore parfaitement inconnue. Plusieurs œuvres de Claire Tabouret sont d'ailleurs à la Fondation Pinault dans l'ancienne bourse du commerce, une de ces sculptures est exposée dans la cour du Musée Picasso, et deux galeries parisiennes la mettent également à l'honneur en ce moment. Le portrait et la figure en général constituent les thèmes de prédilection de l’artiste qui a fait ses classes aux Beaux-Arts de Paris et privilégie le figuratif. Elle s’est fait connaître avec des portraits de bébés barbouillés de purée et de grandes toiles de groupe tout aussi étranges par l’attitude figée, le visage inexpressif mais le regard scrutateur des protagonistes, souvent des enfants. Ils apparaissent toutefois curieusement maquillés, déguisés (The Last Day, 2016), vendue 743 000 euros chez Christie’s, armés de lances phosphorescentes (Les Veilleurs, 2014) ou habillés de longues camisoles et serrés les uns contre les autres (La Grande Camisole, 2014). Des œuvres fictionnelles, toujours très dessinées, aux couleurs fauves, parfois même acides, brossées à larges touches très fluides. Un langage des visages et des corps qui passionne l’artiste. Sa nouvelle série de toiles exposée chez Almine Rech, montre des autoportraits en plan serré, regard placide et des portraits de jeunes baigneuses. Autour, quelques sculptures, dont certaines sur le même thème du maillot de bain. Cette petite exposition donne un aperçu du talent de Claire Tabouret dont on n'a pas fini de parler, et c'est tant mieux.

Voici quelques œuvres exposées à la galerie Almine Rech jusqu'au 18 décembre.

Une portraitiste surdouée
Une portraitiste surdouée
Une portraitiste surdouée
Une portraitiste surdouée
Une portraitiste surdouée
Une portraitiste surdouée
Une portraitiste surdouée
Une portraitiste surdouée
Une portraitiste surdouée
Une portraitiste surdouée
Une portraitiste surdouée

Publié dans Expos

Partager cet article
Repost0

<< < 1 2 3