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Fascinantes coulisses d’un effondrement

Publié le par michelmonsay

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Pour son 20ème film, Benoit Jacquot réalisateur de 65 ans s’est attaqué à l’ambitieux projet d’adapter le roman de Chantal Thomas, prix Femina 2002, qui nous plonge au cœur de Versailles et sa cour durant les 4 jours de juillet 1789 où toutes les certitudes de ce monde se sont effondrées. En faisant l’ouverture du prestigieux festival de Berlin, ce superbe film est d’ores et déjà l’un des événements de l’année tant ses nombreuses qualités le placent dans la catégorie des œuvres majeures. Jamais la cour de Versailles n’aura été aussi bien filmée, le réalisateur promène sa caméra au plus près des serviteurs, des nobles, en nous montrant l’envers du décor, ce petit monde qui vivait en vase clos dans des conditions d’insalubrité et de manque de place. Benoit Jacquot avec une frémissante sensualité confirme ici que peu de réalisateurs savent aussi bien filmer les femmes que lui. D’autant que la lumière est somptueuse, et les comédiennes à la fois très belles et complètement investies dans leur personnage, avec une mention spéciale pour Léa Seydoux et Diane Kruger. On entre dès le début pleinement dans cette histoire qui démarre le 14 juillet 1789 à 6 heurs du matin, dans la petite chambre exigüe de la lectrice de Marie-Antoinette. On la suit jusqu’aux appartements de la reine où elle va s’acquitter avec bonheur de sa tâche. La vie coule paisiblement à la cour durant cette journée, jusqu’au lendemain matin où une incroyable rumeur va enfler dans les couloirs de Versailles. Ce film d’une très grande richesse explore avec finesse les rapports humains, mêle audacieusement la petite histoire avec la grande à travers le regard de cette jeune lectrice, et nous passionne de bout en bout.                                                                                                                      

 

Les adieux à la reine – Un film de Benoit Jacquot avec Léa Seydoux, Diane Kruger, Virginie Ledoyen, Michel Robin, …

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Naître israélien ou palestinien

Publié le par michelmonsay

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A la fois auteur de scénarios et de pièces de théâtre, metteur en scène et réalisatrice, la sœur de l’écrivain Marc Lévy, après deux premiers films passés inaperçus, devrait cette fois se faire un prénom avec cette très belle œuvre toute en émotion contenue. En élaborant son histoire dans un contexte particulièrement douloureux, en Israël et en Cisjordanie, Lorraine Lévy lui donne une dimension symbolique très forte, tout en ayant la finesse et la justesse nécessaires pour ne pas tomber dans les clichés et la caricature. Pour cela, une réalisation sensible au plus près des êtres, avec des comédiens français, palestiniens, israéliens qui donnent tous un joli relief à leur personnage. Derrière cette intrigue familiale, la caméra capte le contraste saisissant des conditions de vie si différentes des israéliens et palestiniens sur cette terre tantôt accueillante tantôt dépouillée où ils cohabitent. Un jeune garçon de 18 ans au moment d’incorporer l’armée israélienne pour effectuer son service militaire, par le biais d’une prise de sang se révèle ne pas être le fils biologique de ses parents juifs israéliens. La confusion due aux bombardements sur la maternité où il est né en 1991, a provoqué une interversion avec un autre bébé né au même moment d’une famille palestinienne, mis tout comme lui en couveuse. Le film avance délicatement d’un personnage à l’autre qui reçoit ce choc chacun à sa manière, et si le propos ne s’éloigne jamais de la réalité israélo-palestinienne, il en ressort un certain optimisme et un message d’ouverture auxquels on a envie de croire.                                                                                                                    

 

Le fils de l’autre - Un film de Lorraine Lévy avec Emmanuelle Devos, Pascal Elbé, Jules Sitruk, Mehdi Dehbi, …

 

Publié dans Films

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Un thriller psychologique époustouflant

Publié le par michelmonsay

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A la fois grand prix du festival du cinéma américain de Deauville et de la semaine de la critique au festival de Cannes, ce film est l’un de ces petits bijoux que le cinéma indépendant nous offre ponctuellement. Pour son 2ème long-métrage, Jeff Nichols, réalisateur américain de 33 ans, confirme tout le bien que la profession pense de lui en nous offrant une œuvre d’une totale maîtrise. Tant au niveau de la mise en scène, du cadrage, de la manière de revisiter le thriller, de l’impeccable direction d’acteurs, ce film qui bouscule les genres est autant bouleversant qu’angoissant. Le cinéaste qui filme magnifiquement aussi bien les visages que les paysages, nous donne à voir une image très réaliste de la ruralité américaine, du monde ouvrier, tout en nous embarquant dans une histoire imprégnée de paranoïa. Un homme qui mène une vie paisible avec sa femme et sa fille, se réveille un matin après avoir fait un violent cauchemar où il était menacé par une tornade. Il reprend le cours normal de sa vie entre travail et famille tout en commençant à se poser des questions, d’autant que la nuit suivante survient de nouveau un horrible cauchemar. Le film mêle habilement une tension qui va crescendo à des scènes intimistes superbement interprétées par les deux comédiens principaux. Assez peu de musique angoissante ni autres subterfuges liés à ce genre de cinéma, et pourtant on est complètement pris par ce remarquable film sur la peur.

 

Take shelter – Un film de Jeff Nichols avec Michael Shannon, Jessica Chastain, …

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