Françoise Pétrovitch réinterprète le romantisme dans une superbe exposition riche en couleurs

Publié le par Michel Monsay

Françoise Pétrovitch réinterprète le romantisme dans une superbe exposition riche en couleurs

Aimer. Rompre, le titre de la nouvelle exposition de Françoise Pétrovitch a le goût de l’ambivalence. Celui des sentiments contradictoires, instables, et le goût de l’entre-deux, qu’elle cultive depuis une vingtaine d’années, entre présence et absence, entre l’homme et l’animal, et ses figures adolescentes entre enfance et âge adulte. Quelques mois après la très belle exposition que la BNF lui avait consacrée, dont j'avais dit le plus grand bien dans ce blog, le musée de la Vie romantique invite Françoise Pétrovitch à investir l’ensemble de ses espaces avec une quarantaine d’œuvres puissantes et inédites, au lavis ou à la peinture, créées spécialement par l’artiste pour le musée. Certains peintres ont la grâce de venir vous chercher là où vous êtes, comme vous êtes, sans bagage culturel particulier. Comme sur ces tableaux d’adolescents, parfois cigarette aux lèvres ou en couples dont on ne sait si leur histoire commence ou se termine, et parfois les yeux clos, semblant montrer une sorte de repli sur un monde intérieur. Dans le très bel hôtel particulier du IXe arrondissement qui abrite le musée, les tableaux assez pop de Françoise Pétrovitch y font l’effet d’un sorbet acidulé, mais c’est une fausse piste, car si elle a un lien avec le romantisme, c’est l’inquiétude, cette intensité et cette incertitude. Les œuvres de Françoise Pétrovitch sont faites de contrastes, entre intimité et solitude, rapprochement et éloignement, et faisant la part belle à l’adolescence, belle et difficile période d'entre-deux où tout est encore possible, comme un trait d’union entre les époques, celle du romantisme du 19e, avec sa noirceur et sa profondeur et celle d’aujourd’hui avec ses couleurs tantôt pastel et tantôt presque fluo. Dans cette formidable exposition aux images empreintes de poésie et d'une beauté presque inquiétante, Françoise Pétrovitch offre un parfait contrepoint contemporain au romantisme : portraits à l’aquarelle de jeunes femmes à la chevelure flottante, aux côtés de paysages d’îles imaginaires toutes noyées de dilution et de lavis rêveur, ou peintures grand format d’adolescents entre fragilité et retrait solitaire, dont on ressort totalement conquis.

Françoise Pétrovitch Aimer. Rompre est à voir au Musée de la vie romantique jusqu'au 10 septembre.

Françoise Pétrovitch réinterprète le romantisme dans une superbe exposition riche en couleurs
Françoise Pétrovitch réinterprète le romantisme dans une superbe exposition riche en couleurs
Françoise Pétrovitch réinterprète le romantisme dans une superbe exposition riche en couleurs
Françoise Pétrovitch réinterprète le romantisme dans une superbe exposition riche en couleurs
Françoise Pétrovitch réinterprète le romantisme dans une superbe exposition riche en couleurs
Françoise Pétrovitch réinterprète le romantisme dans une superbe exposition riche en couleurs
Françoise Pétrovitch réinterprète le romantisme dans une superbe exposition riche en couleurs
Françoise Pétrovitch réinterprète le romantisme dans une superbe exposition riche en couleurs
Françoise Pétrovitch réinterprète le romantisme dans une superbe exposition riche en couleurs
Françoise Pétrovitch réinterprète le romantisme dans une superbe exposition riche en couleurs
Françoise Pétrovitch réinterprète le romantisme dans une superbe exposition riche en couleurs
Françoise Pétrovitch réinterprète le romantisme dans une superbe exposition riche en couleurs
Françoise Pétrovitch réinterprète le romantisme dans une superbe exposition riche en couleurs
Françoise Pétrovitch réinterprète le romantisme dans une superbe exposition riche en couleurs
Françoise Pétrovitch réinterprète le romantisme dans une superbe exposition riche en couleurs
Françoise Pétrovitch réinterprète le romantisme dans une superbe exposition riche en couleurs

Publié dans Expos

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article