Magnifique album de l'éternel prince de la pop française

Publié le par Michel Monsay

Magnifique album de l'éternel prince de la pop française

Pour son nouveau chapitre discographique, le douzième depuis l’inaugural “Mythomane” en 1981, Étienne Daho signe un album plus immédiat que Blitz, aussi orchestral qu’Eden et mélodique que Corps et Armes, tout en replongeant dans l’inspiration malouine de La Notte, La Notte. Du Daho à la fois neuf et historique, imparable et profond. L'artiste navigue entre sa soif de nouveauté qui, à 67 ans, ne l’a pas quitté, et sa fidélité. Ainsi sur ce nouvel album, on retrouve aux crédits l’incontournable complice Jean-Louis Piérot, avec d’autres collaborateurs historiques, et des nouveaux venus comme le trio de Unloved ou Yan Wagner. Étienne Daho joue sur les deux tableaux quand il convoque sa filleule Calypso Valois aux chœurs, jeune chanteuse de la scène pop et fille de son amie Elli Medeiros. Il y a tout l'univers de l'artiste dans ce disque, écrit et enregistré dans ses trois villes de cœur : Saint-Malo, Londres et Paris. Trois villes qui l’ont toujours inspiré et fasciné. De Saint-Malo, le Breton aime l’austérité et le mystère. Il l’évoque directement dans plusieurs titres, et l’ambiance marine infuse l’album dans lequel il est aussi beaucoup question d'amour pour cet éternel amoureux, tour à tour sensuel ou tourmenté. Entre les studios d’Abbey Road, à Londres, et ceux de Motorbass à Paris, Étienne Daho continue de rester maître d’une pop ciselée entre samples électro et violons, claviers subtils et rythmes jungle, et il envoûte plus que jamais avec cette voix devenue si profonde avec le temps. Plus de quarante ans après ses débuts, Étienne Daho nous embarque pour une formidable échappée fiévreuse aux inflexions sixties, convoquant comme à son habitude beaucoup d’images cinématographiques. Derrière le vocabulaire subtil du désir et des non-dits qui hantent ses chansons, Daho repasse aussi le film de sa vie, de Saint-Malo, dont on entend les mouettes en ouverture, comme on en ressent la pluie, aux nuits agitées de Paris ou Londres, quand la pulsation jungle ou disco, toujours présente dans ses disques, se fait plus pressante. Dans les titres plus symphoniques, les cordes frémissantes et les basses onctueuses font ce pont entre l’Angleterre des Beatles, de Syd Barrett ou de Procol Harum et la France des égéries de Gainsbourg, dont il est toujours, à 67 ans, l’enfant le plus brillant.

En voici trois superbes exemples :

Publié dans Disques

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