Un voyage musical euphorisant

Publié le par Michel Monsay

Un voyage musical euphorisant

Ce groupe britannique qui existe depuis 23 ans sort un magnifique huitième album, sur lequel il est impossible de ne pas ressentir l’envie irrésistible de bouger aux rythmes envoûtants de leur musique. Trois musiciens de Dreadzone sont issus du groupe Big Audio Dynamite créé en 1984 par l’ancien guitariste des Clash. Autrement dit, ils cumulent des influences et une expérience qui contribuent pleinement à la richesse de ce disque, sans compter le talent des trois autres membres du groupe. Parmi eux le chanteur jamaïcain Earl Sixteen, dont la superbe voix, digne des plus grands chanteurs reggae, ondule sur la plupart des 12 morceaux imparables de cet album. Il est relayé sur certaines chansons par un autre chanteur ou quelques invités qui s’intègrent parfaitement à l’ensemble. Les compositions sont faites d’un somptueux mélange de reggae, dub, musique électronique, dance, techno, soul, avec des pointes celtiques voire orientales. Si le rythme est roi dans cette musique hybride avec des basses et des percussions bien présentes, ainsi qu’un mix de trouvailles du meilleur effet, l’aspect mélodieux n’est pas en reste, il fait de cet album un sommet de cette mouvance musicale. De même pour les textes, qui sont socialement et émotionnellement engagés, où il y est question de racisme, d’injustice, et de différents maux de nos sociétés et de nos vies. Tout est réuni pour faire de ce disque un moment inoubliable, tant l’équilibre parfait trouvé par le groupe est, chose assez rare, autant une invitation à danser qu’un plaisir à écouter en boucle ses chansons, qui prouvent une nouvelle fois que le mélange des genres non seulement permet à la musique de constamment évoluer mais le plus souvent donne des petites merveilles.

 

Dreadzone - Dread times - Modulor music - 1 CD : 20 €.

Publié dans Disques

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article