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Un thriller social intense sur le mal-logement

Publié le par Michel Monsay

Un thriller social intense sur le mal-logement

Le réalisateur Nicolas Silhol, déjà préoccupé par le harcèlement au travail dans Corporate en 2017, observe ici la fausse bonne idée de la protection par l’occupation pour lutter contre le squat. On retrouve un personnage de femme, prise à nouveau entre le marteau et l’enclume, qui a une responsabilité très délicate et affronte des enjeux moraux. En optant pour une mise en scène clinique, ancrée dans un décorum blanc, froid, vitré, envahi par une nature sauvage qui reprend ses droits, ce polar à peine futuriste, la loi Élan a été votée à titre expérimental en 2018 et pérennisée en 2023 par la loi Anti-squat, engagé, passionnant, mais inconfortable, permet à Louise Bourgoin d'imposer un jeu alternant à l'envi l'inquiétude, la douceur et la fermeté. Elle s'y montre parfaitement à son aise. Ce film glaçant, au plus près d’une héroïne ordinaire, raconte quelques unes des dérives de notre époque. Inès, l'héroïne, est en quelque sorte la petite sœur d’Émilie, la responsable des ressources humaines incarnée par Céline Sallette dans Corporate, le premier long métrage de Nicolas Silhol. Les deux jeunes femmes se révèlent les exécutantes plus ou moins zélées d’un système néolibéral qui prospère sur la misère et sur l’exploitation des précaires par moins précaires qu’eux. Deux salariées dont la réussite professionnelle dépend de leur capacité à refouler leurs scrupules, en d’autres termes, à être inhumaines, y compris quand des collègues ou des résidents sont dans la détresse. Entre les murs d’un immeuble de bureaux déserts, quelque part en banlieue parisienne, Nicolas Silhol opère avec minutie, sans colère, sans misérabilisme et sans désespérance. Il filme la réalité brute de la pauvreté et la déshumanisation, dans une forme de polar social qui secoue.

Anti-squat est à voir ici pour 4€ en location ou sur toute plateforme de VOD.

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Une série qui cultive le trouble plutôt que le spectaculaire en mettant en lumière les choix qui nous définissent

Publié le par Michel Monsay

Une série qui cultive le trouble plutôt que le spectaculaire en mettant en lumière les choix qui nous définissent

Le concept de mondes parallèles, c’est-à-dire de la possible existence de multiples réalités coexistant dans une autre dimension que celles que nous percevons, avant de devenir une recette fatiguée aux mains de Marvel, a, en plus d’intriguer les scientifiques les plus sérieux, donné lieu à une multitude de romans et de nouvelles de science-fiction. L’idée centrale de Dark Matter suffit à rendre intrigant son suspense, où il y est question de nos existences possibles, des choix que l’on a faits ou pas. C'est le propre de l'homme d'être curieux et de s'interroger sur tous les chemins que nous aurions pu emprunter. Jusqu'à quel point peut-on être différent de ce qu'on est ? À contrario, quels sont les traits de caractère qui constituent un socle inamovible ? Autour de ces réflexions philosophiques, la série effectue un double mouvement, élargissant sans cesse son univers tout en resserrant sa tension sur le personnage central. Il y a dans Dark Matter au moins trois films : un thriller de science-fiction, un pur délire de fantasy où l'on visite des mondes parallèles, plus ou moins éloignés du nôtre et avec parfois des paysage désolés, hostiles, miroir de nos écoanxiétés, et un drame familial. Pour incarner cette énigmatique, sombre et haletante série, qui pour une fois nous entraîne dans des réalités alternatives de la vie quotidienne et non pas pas chez des super héros, trois comédiens impeccables : Joel Edgerton, Jennifer Connelly et Alice Braga.

Dark Matter est à voir ici sur Apple Tv+ pour 9,99 € un mois sans engagement ou en profitant de l'essai gratuit.

La bande-annonce ci-dessous est en vo, mais en regardant la série sur Apple Tv+ vous aurez les sous-titres en français.

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Derrière un bel humour décalé, une réflexion aiguisée sur le couple, le désir d’enfant et l’amour

Publié le par Michel Monsay

Derrière un bel humour décalé, une réflexion aiguisée sur le couple, le désir d’enfant et l’amour

Ann Sirot et Raphaël Balboni, cinéastes belges à qui l'ont doit Une vie démente, un premier long-métrage aussi touchant que drôle, signent ici une comédie farfelue sur un jeune couple prêt à tout pour avoir un enfant. Insolite et joyeusement incorrect. Un mystérieux syndrome, dit « des amours passées », bloque la fertilité. Pour le surmonter, une seule solution, extravagante et dangereuse : Rémy et Sandra doivent recoucher, une fois avec chacun de leurs ex. Il s’agit là de questionner la norme hétérosexuelle qui régit et limite la liberté des couples. Avec ce paradoxe cocasse : pour fonder une famille, aboutissement consensuel de l’amour conjugal et de l’exclusivité sexuelle, les deux tourtereaux devront aller voir ailleurs. Nous voilà bien loin de la fiction à la française où les amants se plaisent à refaire le récit amoureux dans d’interminables tirades. Fidèle à son esthétique minimaliste, le couple de réalisateurs multiplie les astuces de mise en scène pour dédramatiser les infidélités du couple. Les scènes d’amour sont filmées comme des scènes de danse burlesques où la nudité n’est jamais sexualisée mais symbolique. Les répercussions de cette expérience absurde ne manqueront pas de redistribuer les cartes du tendre et d’interroger tout le monde sur ses propres désirs, tabous et transgressions. La touchante Lucie Debay et Lazare Gousseau occupent le devant de l’écran avec une joie quasi contagieuse. Ils débordent de gaité, tout en évoquant avec une très grande subtilité des sujets plus sombres qui peuvent traverser le couple. Sans oublier des personnages secondaires épatants, interprétés notamment par Nora Hamzawi et Florence Loiret-Caille. Derrière ce conte cocasse et moins léger qu’il ne paraît, Ann Sirot et Raphaël Balboni confirment leur talent de conteur dans un style frais et inimitable.

Le syndrome des amours passées est à voir ici pour 4 € en location ou sur toute plateforme de VOD.

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Un thriller historique et politique très agréable

Publié le par Michel Monsay

Un thriller historique et politique très agréable

Casting impeccable avec d'excellents comédiens français comme Thibault de Montalembert, Olivier Rabourdin, Jeanne Balibar,... et avec un très bon Michael Douglas, reconstitution réaliste, réalisation soignée… cette minisérie éclaire la dimension politique de la vie de Benjamin Franklin, l’un des pères fondateurs des États-Unis, en se concentrant sur l’alliance franco-américaine. Narrateurs passionnés de l’histoire américaine, les scénaristes livrent avec Franklin une exploration d'une des figures humanistes majeures à l’origine de la démocratie américaine. Ils embrassent le biopic autant qu’ils se méfient du portrait idolâtre dans lequel le genre peut déraper. Pour contourner cet écueil, leurs épisodes, richement documentés, prennent leur temps et s’installent dans une narration lente qui permet d’éclairer avec précision les contours de la mission de Benjamin Franklin à Paris. Un parti pris servi par la superbe réalisation de Tim Van Patten, l'un des meilleurs réalisateurs de série de ces 20 dernières années, qui s’est plongé dans de nombreux ouvrages consacrés à la vie à Paris sous Louis XVI et offre une reconstitution aussi luxueuse que soignée dans son réalisme.

Franklin est à voir ici sur Apple Tv+ pour 9,99 € un mois sans engagement ou en profitant de l'essai gratuit.

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Une critique efficace de l'armée sud-coréenne

Publié le par Michel Monsay

Une critique efficace de l'armée sud-coréenne
Une critique efficace de l'armée sud-coréenne

Un jeune appelé intègre une branche de la police militaire chargée de traquer les déserteurs, qui refusent de faire leur service obligatoire ou qui n'en peuvent plus des maltraitances ou harcèlements subis durant les dix-huit mois. Cette puissante diatribe antimilitariste, qui a fait grand bruit en Corée du Sud, flingue à bout portant l’hypocrisie perverse du système archaïque, et brutal, de l’armée coréenne. Un brûlot tragi-comique qui cavale sans retenue sur un fil tendu entre gravité des situations, sévices physiques ou mentaux, vies brisées, et humour appuyé contre l’idiotie de la hiérarchie. Le tout servi par des comédiens investis qui contribuent à la réussite de cette série en deux saisons.

Deserter pursuit est à voir ici sur Netflix pour 5,99 € avec pub et 13,49 € sans pub, un mois d'abonnement sans engagement.

Pour voir la bande-annonce ci-dessous, cliquez sur sous-titres en bas, le rectangle en bas de la vidéo.

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Une série atypique et un bel hommage aux films noirs d'Hollywood

Publié le par Michel Monsay

Une série atypique et un bel hommage aux films noirs d'Hollywood

Voix off à la manière des détectives privés dans les films des années 50, disparition sordide, références cinéphiles et trésors de mise en scène signés en grande partie par Fernando Meireilles, le cinéaste d'origine brésilienne à qui l'ont doit The constant gardener, La cité de Dieu ou plus récemment Les deux Papes : cette série au style rétro assumé est un pur plaisir, qui réserve bien des surprises. L’acteur irlandais Colin Farrell, que l'on avait adoré récemment dans Les Banshees d'Inisherin, s’y fond merveilleusement comme un sucre dans un café noir. Il y campe un privé mélancolique à l'ancienne et grand cinéphile, à tel point que les huit épisodes de la série sont émaillés d'extraits de classiques du film noir de la grande époque dans un montage impeccable. Sous ses airs de lettres d’amour au cinéma américain des années 50, Sugar se veut aussi une critique acerbe, mais subtile, du système hollywoodien, de son petit entre-soi, et bien entendu, de ses nombreux abus. Contrairement à de nombreuses séries, Sugar prend le temps de dérouler son intrigue un épisode à la fois. Alors pas question de précipiter le mystère à grands coups de trames narratives ou d’effets sensationnalistes. Le rythme est lancinant. Une langueur qui pousse à la pleine appréciation de cet élégant polar et de sa nostalgie assumée.

Sugar est à voir ici sur Apple Tv pour 9,99 € un mois sans engagement ou en profitant de l'essai gratuit de 7 jours.

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Cette passionnante minisérie est le miroir grossissant, effrayant, de notre société

Publié le par Michel Monsay

Cette passionnante minisérie est le miroir grossissant, effrayant, de notre société

La Fièvre est une passionnante plongée dans le monde d’aujourd’hui, sans fioriture, où une brindille peut enflammer la société. Eric Benzekri, le scénariste, avait déjà touché juste avec Baron noir, qui parlait de la France d'aujourd'hui en essayant d'ausculter le milieu politique. Dans cette nouvelle série, c'est un peu le contrechamp de Baron noir, en déplaçant la caméra pour filmer la société, et notamment la description des manipulations possibles sur les réseaux sociaux. En six épisodes captivants et à l’écriture ciselée, cette fiction, très réaliste, imagine comment la peur et l’enfermement communautaire, exacerbés par les réseaux sociaux, peuvent, par une simple étincelle, conduire à l’embrasement. Jamais série hexagonale n’aura battu si fort à l’unisson avec nos inquiétudes. La fièvre nous entraîne dans la fabrique de l’opinion, sur les pas de deux héroïnes : l'excellente Nina Meurisse, toute en densité qui nous touche autant par ses fulgurances que par sa fragilité, spécialiste en communication de crise, engage toute son intelligence à contrer les ambitions délétères d'Ana Girardot, spectaculaire, humoriste réac surmédiatisée qui attise les luttes identitaires. Comment ne pas entendre l’écho criant de nos propres tourments, la réalité qui se dissout dans la spectacularisation de la politique, les institutions attaquées, le débat public qui s’extrême-droitise ? La série amplifie la tension jusqu’à un terrifiant point de bascule, un « et si ?  » qui offre au téléspectateur l’occasion rare de s’engager dans une authentique expérience de pensée politique. Ou quand les forces de la fiction exaltent la liberté intellectuelle et ravivent l’esprit de la démocratie. La réalisation très efficace est comme pour Baron noir, l'œuvre de Ziad Doueiri, à qui l'on doit aussi deux films marquants, L'insulte et L'attentat, et cette nouvelle minisérie fait froid dans le dos au regard de ce qui se passe actuellement dans notre pays. N'oubliez pas de voter demain pour le candidat ou la candidate du Nouveau Front populaire de votre circonscription pour éviter que notre pays bascule dans la haine.

La fièvre est à voir ici en vous abonnant à Canal + Séries ici pour 6,99 €, un mois sans engagement.

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Somptueuse plongée dans le Japon médiéval

Publié le par Michel Monsay

Somptueuse plongée dans le Japon médiéval
Somptueuse plongée dans le Japon médiéval
Somptueuse plongée dans le Japon médiéval

Shōgun est une série en 10 épisodes, qui est allée chercher l'authenticité d'un Japon ancestral dans les moindres détails. D'une ambition esthétique et visuelle de toute beauté, elle prend son temps pour plonger dans la psychologie des personnages, mais à la manière d’un Game of Thrones, peut soudain passer d’un calme olympien à une scène violente qui fait disparaître un personnage important. Cette fastueuse série a aussi le mérite de nous plonger dans les mœurs et coutumes japonaises, où l’honneur est primordial, les conventions sociales puissantes, qui peuvent conduire un homme, par deux simples mots, à se faire hara-kiri. Une série de magnifique facture, qui nous offre un voyage passionnant dans le Japon médiéval, et nous fait passer de surprise en surprise, dans un équilibre parfait entre politiques, romances, drames, action et même humour à certains moments. D’une ampleur impressionnante, la série de Rachel Kondo et Justin Marks, adaptée du roman de James Clavell, trouve le juste chemin entre la fresque historique et le récit d’aventures autour de John Blackthorne, marin anglais échoué sur les côtes du Japon au début du XVIIe siècle, alors que l’empire n’a ouvert ses frontières qu’aux seuls prêtres catholiques et marchands portugais. Au-delà de cette modernisation bienvenue, comparée à la version trop occidentale des années 80 avec Richard Chamberlain, Shōgun soigne un suspense qui s’inspire de faits historiques, riche en trahisons, conspirations et débats stratégiques. Par l'interprétation impeccable de l'ensemble des comédiens, mention spéciale à la lumineuse Anna Sawai et à Hiroyuki Sanada, elle rend attachants ses personnages héroïques et ses antagonistes aussi fiers que fourbes. Avec ses costumes splendides, ses décors époustouflants et sa réalisation luxueuse, la série s’impose comme un grand spectacle, qui ne sacrifie jamais la subtilité de sa réflexion de fond.

Shōgun est à voir ici sur Disney + pour 5,99 € avec pub ou 8,99 € sans pub, un mois d'abonnement sans engagement.

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Un téléfilm bouleversant et glaçant

Publié le par Michel Monsay

Un téléfilm bouleversant et glaçant

Adaptée du livre-témoignage des parents d’un adolescent meurtrier, cette fiction saisissante questionne avec respect et subtilité l’amour filial confronté à l’impensable. Ce téléfilm sensible, intelligemment écrit et impeccablement interprété, notamment par Éric Caravaca et Natacha Lindinger, ausculte le quotidien déchirant d'un couple confronté à l'inacceptable : ils ont donné naissance à un criminel. Par son parti pris singulier en privilégiant le vécu du couple après le drame, Parents à perpétuité donne en effet à voir ce qui est rarement montré, à savoir l'infinie difficulté d'être les parents d'un meurtrier, entre amour inconditionnel et culpabilité. Sobrement réalisé par Safy Nebbou, cinéaste à qui l'on doit Dans les forêts de Sibérie, ou Celle que vous croyez, le téléfilm traite ce sujet grave sans manichéisme ou jugement mais avec subtilité et empathie, tout en proposant une réflexion sur les délicates questions de la récidive et de la prise en charge psychiatrique en matière criminelle. Il filme l’indicible avec délicatesse, prenant toujours soin de reléguer l’horreur hors-champ.

Parents à perpétuité est à voir ici ou sur le replay de France Tv.

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Une plongée exaltante dans les entrailles d’un restaurant de Chicago

Publié le par Michel Monsay

Une plongée exaltante dans les entrailles d’un restaurant de Chicago

La première saison de The Bear est en partie consacrée à l’assemblage des morceaux qui constituent la vie fracassée et brillante de Carmy, le personnage central. Mais d’entrée, ou presque, on apprend qu’il a dirigé la cuisine d'un très grand restaurant new-yorkais. Autour de lui, tout le monde se demande pourquoi il a tourné le dos à sa gloire naissante pour revenir faire des sandwiches. The Bear propose ainsi un tableau électrisant du quotidien d’un établissement bon marché de Chicago. Le coup de génie est ici d’étendre cette organisation qui régit la vie du restaurant à l’existence même des personnages. Mise en scène saisissante du travail, The Bear est aussi une étude sensible et cruelle de la crise de l’identité masculine. Avec son regard clair, son physique adolescent, l'excellent Jeremy Allen White, deux Gloden Globes et un Emmy award pour ce rôle, fait de Carmy un fils qui n’ose devenir père, qui reproduit malgré lui la cruauté dont il a été victime au long de sa carrière. Vidé de tout romantisme ou fantasme autour de la question de l’épuisement au travail comme matière inspirante, The Bear se rêve plutôt en une reconquête d’une discipline, déglinguée par des années de culture du chef-gourou, par le collectif, la mémoire et tout ce qui apporte du salé ou du sucré aux plats trop connus de l’existence. Filmé souvent caméra à l’épaule au plus près des acteurs, tous formidables, et au ras des casseroles, ce tourbillon quasi sans temps morts impressionne par sa virtuosité et sa puissance dramatique. Avec les mêmes qualités, la deuxième saison de The Bear, forte de ses audaces narratives et formelles, trouve un équilibre souverain qui la rend assez irrésistible. L’énervement et la colère qui baignaient la première saison ont fait place à un éloge du geste, de la patience et du soin, que l’on soigne le travail ou les autres. Cette série, multi récompensée aux Gloden Globes et aux Emmy awards, passionne par la finesse de son écriture, au style percutant de sa mise en scène et au talent de ses interprètes. En explosant son format d’origine, proche du huis clos, pour mieux développer l’humanité de ses personnages, elle confirme dans la saison 2 qu’elle est une des rares claques sérielles du moment. La saison 3 est annoncée dans un mois sur Disney +, on en salive.

The bear saison 1 et 2 sont à voir ici à 5,99 € avec pub ou 8,99 € sans pub sur Disney +, un mois d'abonnement sans engagement.

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