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Quand la famille vole en éclats

Publié le par Michel Monsay

Quand la famille vole en éclats

A la fois d'une hilarité mordante parfois féroce et d'une profondeur satirique, "Tout le monde ne peut pas être orphelin" s'attaque à la cellule familiale en nous tendant un miroir où se reflètent des frustrations, des regrets, des rancœurs et des non-dits, que chacun reconnaîtra. Cette satire sociale délirante, qui dynamite les hypocrisies familiales avec des relents destructeurs et moqueurs, comme ces conversations creuses sur les problèmes de voisinage, le programme TV ou les itinéraires routiers, capte aussi dans un second temps le dévouement des enfants pour leurs aînés affaiblis. Passant de l’humour potache à des scènes scatologiques, d’épisodes déjantés à des moments plus poétiques, cette pièce jubilatoire, dont la mise en scène et le jeu des comédiens participent pleinement à cette impertinence politiquement incorrecte, électrocute nos existences comme rarement au théâtre.

A voir au Théâtre des Bouffes du Nord jusqu'au 4 juillet.

Publié dans Théâtre

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Rire pour oublier

Publié le par Michel Monsay

Rire pour oublier
Rire pour oublier

Publié dans Chroniques

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La touchante difficulté de communiquer entre un père et son fils

Publié le par Michel Monsay

La touchante difficulté de communiquer entre un père et son fils

Pour raconter cette histoire simple qui échappe à chaque instant au misérabilisme, une histoire que Samir Guesmi définit joliment comme « une déclaration d'amour sans effusion », le comédien devenu cinéaste joue à merveille de la suggestion et de l'épure. En 1 h 20 et sans un plan de trop, sur fond de décors parisiens ordinaires remarquablement filmés, il met en scène une petite merveille de sensibilité, où les silences et les regards se substituent aux dialogues redondants et aux laborieuses explications de texte. On appréciait beaucoup l'acteur Samir Guesmi, après ce premier film bouleversant, on est désormais en droit d'attendre beaucoup du cinéaste. "Ibrahim" est aussi un film profondément social, qui donne à voir les petites gens et le Paris populaire comme rarement dans le cinéma français. Il adopte une mise en scène toute en retenue, en pudeur et en délicatesse pour raconter ces deux hommes qui ont tant de mal à dire leurs sentiments. L’un s’est trop endurci, l’autre est encore trop fragile, et cette vulnérabilité d’Ibrahim, derrière sa carapace d’ado, le nouveau venu Abdel Bendaher la fait vibrer à merveille. Touche aussi dans ce film, la volonté de montrer, sans grandiloquence, ce qui compte dans l’existence. De regarder en face le dénuement d’un quotidien matériellement difficile pour parler du soutien qui permet de tenir le coup, de l’affection qui change tout. Des choses que le cinéma ne raconte pas souvent, et rarement aussi bien.

Publié dans Films

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Portrait à la fois dur et émouvant d'une mère

Publié le par Michel Monsay

Portrait à la fois dur et émouvant d'une mère

Il n'a que 28 ans, et Édouard Louis est déjà une figure importante de la littérature, ses trois premiers romans ont été traduits dans une trentaine de langues et ont fait l'objet d'adaptations théâtrales, cinématographiques et bientôt en série.  Pour composer ce nouveau texte, écrit à la première personne, il extrait des bribes, des éclats, des morceaux de la vie de cette femme qui est sa mère et, à la fin, ces fragments forment un tout troublant et touchant. Il retrace la descente aux enfers d’une jeune fille privée d’éducation, condamnée au mariage à 18 ans, à des maternités non choisies, à la pauvreté, à des hommes alcooliques et violents. Violence sociale, violence patriarcale qui empêchent cette femme d'être maîtresse de sa vie jusqu'à une métamorphose inattendue. Même Édouard Louis, qui ne se ménage pas dans son récit, avait honte de cette mère abîmée par la vie et au langage populaire. On peut voir cependant un parallèle entre les trajectoires de la mère et du fils, qui ont réussi à s'extraire des souffrances de leur condition de femme et d'homosexuel. En une petite centaine de pages, Édouard Louis réussit à dire violemment et lumineusement à la fois l’intime et le politique dans ce récit puissant et finalement assez tendre.

Publié dans Livres

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Un trait de génie

Publié le par Michel Monsay

Un trait de génie

Pour la première fois, la maison Dior ouvre ses archives et dévoile un trésor incommensurable devant l’œil de la caméra de l'excellent Loïc Prigent. De 1947 à 1957, Christian Dior a dicté la mode et complètement transformé la silhouette féminine. De cette époque, il reste bien sûr des pièces, mais surtout des dessins que les artisans de Dior consultent encore pour les créations d’aujourd’hui. Ces magnifiques croquis, certains connus et d'autres inédits, se retrouvent dans cet émouvant documentaire. Loïc Prigent, de sa voix si reconnaissable, retrace ici l’histoire du couturier au travers de ses esquisses, des premiers chapeaux qu’il a dessinés dans les années 1930 aux robes du New Look qui l’ont rendu si célèbre. Dans ces archives auxquelles le documentariste a eu accès, on trouve les dessins de chacune des deux collections de mode livrées chaque saison par le couturier, de 1947 à sa mort, mais aussi des esquisses et des projets qu’il croquait d’un trait sûr et inspiré sur le support qui lui tombait sous la main. Entreposés dans un bunker à une adresse tenue secrète, ces documents précieux sont montrés à des historiens de la mode, des journalistes, à l’une des biographes du couturier, aux archivistes de la maison et à quelques unes de ses collaboratrices comme Odile Kern, son mannequin fétiche, et la pétulante Anne-Marie Gossot, 93 ans, qui fut sa première d’atelier. Grâce à des anecdotes d’atelier, une analyse précise de chaque coup de crayon et des témoignages de ceux qui ont côtoyé l’artiste de près, nous nous rapprochons un peu plus du génie de Dior. 

A voir ici ou sur le replay d'Arte ou sur l'application d'Arte sur votre télé.

Publié dans replay

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Une mise au point bienvenue et salutaire

Publié le par Michel Monsay

Une mise au point bienvenue et salutaire

Laurent Delahousse, qui est souvent accusé de complaisance dans ses interviews, a eu un éclair de lucidité dimanche soir à la fois sur les médias et sur les politiques, coresponsables de cette abstention record. Pour une fois qu'un journaliste sort de sa neutralité et oublie la langue de bois qu'ils manient tous à foison, je ne parle pas des réactionnaires qui font le buzz sur les chaînes d'infos en continu, cela fait du bien ! Maintenant, il ne reste plus qu'à tirer les enseignements de ce constat, et à changer le contenu de vos émissions et articles afin d'informer avec intelligence, mesdames et messieurs les journalistes, mais aussi retrouver de la légitimité en modofiant votre approche de la politique et en mettant de côté votre égo surdimensionné mesdames et messieurs les politiciens.

Publié dans Chroniques

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Une merveille d'authenticité et d'humanisme

Publié le par Michel Monsay

Une merveille d'authenticité et d'humanisme

Après deux très beaux films, "Les chansons que mes frères m'ont apprises" et "The rider", la cinéaste d'origine chinoise qui vit aux États-Unis depuis de nombreuses années, Chloé Zhao, a littéralement tout raflé avec son troisième film, "Nomadland" : le Lion d'or à Venise, trois Oscars, meilleur film, meilleure réalisation (c'est seulement la deuxième fois qu'une femme remporte cet Oscar) et meilleure actrice pour l'excellente Frances McDormand, deux Golden globes, quatre Bafta anglais. Cette razzia est totalement méritée, tant ce film est remarquable à tout point de vue. Fidèle à sa méthode immersive, Chloé Zhao met une nouvelle fois en lumière les laissés pour compte de l'Amérique profonde avec une tendresse infinie, en filmant de vrais nomades et en obtenant d'eux une émotion réaliste souvent bouleversante. Proche du documentaire par moments, la cinéaste prend le temps de donner la parole à ces déclassés qui se sont inventés un mode de vie alternatif pour faire face à un deuil, la pauvreté ou la maladie. Qu'elle filme les petits détails de la vie de son héroïne ou les grands espaces américains, la réalisatrice est toujours juste dans le choix de ses cadres, de sa mise en scène entre lyrisme et cinéma vérité, elle nous touche profondément.

Publié dans Films

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Pas facile avec le masque

Publié le par Michel Monsay

Pas facile avec le masque

Publié dans Photos

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Radieuses

Publié le par Michel Monsay

Radieuses

Publié dans Photos

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Prendre la parole

Publié le par Michel Monsay

Prendre la parole

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