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Conseil Musical

Publié le par Michel Monsay

Conseil Musical

Quel bonheur d'être allé écouter hier soir l'immense pianiste de jazz Steve Kuhn au Sunside, il se produit également ce soir et je conseille très vivement à ceux qui sont à Paris de réserver leur soirée. Comme il l'a toujours fait tout au long de sa longue carrière il joue en formation trio, avec un très bon contrebassiste, Aidan O'Donnell, et un batteur de génie, Billy Drummond, dont les solos époustouflants et les accompagnements toujours différents à chaque morceau et d'une virtuosité sans égal élèvent cet instrument à son plus haut niveau. A 80 ans, Steve Kuhn garde un toucher, un swing, une musicalité qui forcent l'admiration, et l'on sent que cet homme discret s'épanouit pleinement lorsqu'il s'assied à son piano pour laisser ses doigts enchanter le clavier. Pour ceux qui n'auront pas la chance d'assister au concert, l'album Wisteria paru en 2012 donne toute l'étendue du talent de cet artiste new-yorkais qui a joué avec les plus grandes légendes du jazz et qui s'inscrit magistralement dans la veine de Bill Evans.

Publié dans Disques

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Conseil cinéma

Publié le par Michel Monsay

Conseil cinéma

Présenté hors compétition au festival de Cannes, ce film a beaucoup fait parlé de lui tant par la surprise qu'il a provoquée que par les éclats de rire à sa vision et le regard tendre et caustique que Gilles Lellouche, pour sa première réalisation en solo, porte sur ces hommes en maillot de bain et bonnet en latex cabossés par la vie. Ne boudons pas notre plaisir, la comédie étant un genre si difficile, il suffit de voir toutes les niaiseries sur nos écrans, qu'il faut se réjouir lorsque l'on en trouve une bien écrite, se moquant avec bonheur de notre époque individualiste à l'esprit compétitif en mettant en valeur le partage, la bienveillance, le collectif. Les comédiens participent à cette belle surprise, dans des rôles inhabituels pour certains, en étant tour à tour drôles, agaçants et touchants. Ce film, qui va certainement conquérir un large public, prouve qu'avec une bonne idée, un scénario mêlant habilement la comédie avec le social, des dialogues percutants, des acteurs talentueux, un montage et une réalisation dynamiques, il est possible de proposer un cinéma populaire de qualité.

Publié dans Films

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Dominique Bona, Jean d'Ormesson et Jean-Marie Rouart

Publié le par Michel Monsay

Dominique Bona, Jean d'Ormesson et Jean-Marie Rouart

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Publié le par Michel Monsay

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Conseil cinéma

Publié le par Michel Monsay

Conseil cinéma

Après avoir réalisé deux chefs-d'oeuvre pour ses deux premiers films, Whiplash et La la land, le cinéaste américain d'origine française Damien Chazelle a suscité une immense attente pour son troisième. Celui qui a été l'an dernier à 32 ans le plus jeune réalisateur de l'histoire du cinéma à obtenir l'Oscar du meilleur réalisateur, nous éblouit une nouvelle fois par son immense talent que l'on ressent à chaque plan, de la saisissante première séquence à la touchante et délicate dernière. Toujours à la recherche d'une authenticité maximale, il nous fait vivre viscéralement la conquête spatiale en nous embarquant au plus près des astronautes, en particulier Neil Armstrong, autant dans leur capsule que dans leur intimité familiale, mais aussi sans éluder les souffrances, les morts, les accidents, la précarité des engins et les polémiques. La caméra virtuose de Damien Chazelle capte avec une intensité suffocante les séquences dans l'espace, et explore finement l'aspect humain de cette prodigieuse aventure, avec un Ryan Gosling toujours aussi impressionnant dans son jeu minimaliste qu'il maîtrise à la perfection. Loin du film de super héros, cette oeuvre troublante souligne la fragilité de ces missions spatiales des années 1960 et dessine un magnifique portrait d'astronaute que l'on n'est pas prêt d'oublier.

Publié dans Films

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Conseil musical

Publié le par Michel Monsay

Conseil musical

Pour ceux qui n'ont pas eu le plaisir d'aller écouter Sophie Hunger à la Cigale lundi dernier, il vous reste deux solutions : Prendre le TGV pour aller la voir à Lille dimanche ou acheter son excellent dernier album. A 35 ans, l'artiste suisse qui vit désormais à Berlin nous étonne une nouvelle fois en intégrant de la musique électronique dans son univers déjà riche en composantes, entre la pop, le rock, le jazz et le folk qu'elle mêle très judicieusement. Cette mue est une vraie réussite tant cette auteure-compositeur-interprète a su apprivoiser les synthétiseurs et autres boites à rythme sur des tempos rapides ou plus vaporeux, pour nous offrir une superbe collection de chansons qui nous envoûte autant que ses albums "1983" paru en 2010 ou "The danger of light" en 2012. Elle confirme un talent assez rare dans la musique actuelle, qui est plutôt cloisonnée, en s'aventurant régulièrement dans de nouvelles directions. On retrouve avec bonheur sa superbe voix, si reconnaissable, expressive, fragile puis assurée, qu'elle pousse vers les aigus ou dont elle module la puissance pour aller vers plus de sensibilité. Chanté principalement en anglais, cet album à la fois personnel, politique et féministe, est une merveille dont il serait dommage de se priver.

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Conseil cinéma

Publié le par Michel Monsay

Conseil cinéma

Pour son deuxième long-métrage, ce réalisateur franco-belge de 40 ans nous offre une touchante chronique familiale et sociale d'une impressionnante justesse. Sa méthode de travail  privilégie une part d'improvisation des comédiens, auxquels il ne donne pas en amont les dialogues pour obtenir une fibre naturaliste, une spontanéité où les personnages cherchent parfois leurs mots ou s'entrecoupent, comme dans la vraie vie. Romain Duris et Laetitia Dosch, très à l'aise avec cette méthode, montrent une nouvelle fois l'étendue de leur talent, et l'ensemble de la distribution y compris les enfants sont au diapason de cette retranscription très fine des rapports humains. Au-delà de sa méthode, la mise en scène réaliste de Guillaume Senez et sa manière de filmer, avec sensibilité et empathie ses personnages, apportent une émotion brute comme rarement au cinéma. Autant dans la sphère intime que dans celle très dure de l'entreprise, ce film puissant et humain dissèque magistralement la charge mentale que fait peser sur chacun de nous la société d'aujourd'hui. 

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Conseil cinéma

Publié le par Michel Monsay

Conseil cinéma

Caméra d'or au festival de Cannes, ce magnifique premier film d'un réalisateur belge de 27 ans impressionne par l'intelligence, la justesse, la sensibilité et la pudeur avec lesquelles le jeune cinéaste aborde frontalement un sujet délicat comme celui du changement de sexe sans aucune fausse note. Le jeune comédien qui incarne à fleur de peau cette adolescente de 15 ans née dans un corps de garçon est prodigieux de grâce, de retenue, de souffrance intériorisée, et sa performance physique de danseuse est toute aussi bluffante. Il a d'ailleurs obtenu le Prix d'interprétation de la section Un certain Regard à Cannes. La caméra le suit au plus près sans voyeurisme mais sans non plus de pudibonderie, épousant ses moindres mouvements, notamment dans toutes les séquences de danse qui sont admirablement filmées. Le regard du réalisateur et scénariste sur l'adolescence est saisissant de vérité, et le personnage du père, véritable ange-gardien de son enfant en le soutenant totalement, est écrit avec beaucoup de finesse. Cette Lara qui éclot sous nos yeux, avec toute les souffrances que ces choix lui infligent, restera à jamais dans notre mémoire de cinéphile. Il ne faut en aucun cas passer à côté de cette rencontre si émouvante.

Publié dans Films

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Je fume, je bois ou je regarde ...

Publié le par Michel Monsay

Je fume, je bois ou je regarde ...

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Conseil de lecture

Publié le par Michel Monsay

Conseil de lecture

Paru en 2009, ce magnifique roman de Jean-Philippe Toussaint, qui a obtenu le Prix Décembre, est une composition principalement nocturne entre amour et catastrophes. D'une sublime sensualité, il possède une puissance d'évocation envoûtante autant dans la description rêvée ou fantasmée de la vie de Marie que dans celles haletantes d'une soudaine crise cardiaque de l'amant de celle-ci, de la cavalcade d'un pur-sang dans la nuit pluvieuse de l'aéroport de Tokyo ou d'un incendie qui ravage l'île d'Elbe. L'écriture du romancier belge, qui est d'une précision remarquable pour évoquer aussi bien le désir que la panique, est visuelle, teintée d'humour, d'une belle énergie et d'une impressionnante tension narrative. Ce roman, qui peut se lire tout à fait indépendamment des trois autres, le tout formant quatre saisons de la vie de Marie et du couple formé avec le narrateur se séparant sans y arriver vraiment, procure un bonheur de lecture dont il serait dommage de se priver.

Publié dans Livres

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