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Un très grand Marivaux

Publié le par Michel Monsay

Un très grand Marivaux

Certainement le chef-d’œuvre du dramaturge, "Le jeu de l'amour et du hasard" est un régal de légèreté avec un soupçon de drame social où les personnages ne tombent finalement amoureux que de leurs semblables même lorsqu'ils sont déguisés. Le jeu de dupes parfaitement mis en scène par Catherine Hiegel, de la Comédie française, est servi par une distribution enthousiasmante qui nous entraîne avec talent au XVIIIe siècle, et on les suit avec bonheur. Clotilde Hesme est remarquable dans son jeu qui va de l'émotion pure à l'indignation avec une élégance, un charme et une justesse qui nous font craquer. Laure Calamy et Vincent Dedienne jouent sur tous les registres, de l'effronterie à la malice et donne chair à la verve comique de Marivaux. Sans oublier Alain Pralon de la Comédie française et Emmanuel Noblet, le prétendant romantique qui a remplacé avantageusement Nicolas Maury, qui faisait partie de la première distribution et n'était apparemment pas à sa place malgré le talent qu'il peut avoir par ailleurs. En humanisant et en rendant très accessible le très beau texte de Marivaux, Catherine Hiegel et sa troupe nous enchante avec cette comédie sociale où le cynisme de classe laisse un petit goût amer aux valets.

A voir ici

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Bernard Blier, quel grand comédien

Publié le par Michel Monsay

Bernard Blier, quel grand comédien

Cet excellent documentaire coécrit par un spécialiste de Bernard Blier, Jean-Philippe Guerand à qui l'on doit déjà un livre sur l'immense acteur, qui pouvait tout jouer de la comédie au drame avec le même talent, nous permet de survoler 50 ans de carrière de Hôtel du Nord à Buffet froid pour ne citer qu'eux, et se délecter d'anecdotes croustillantes qui ont jalonné son parcours. D'abord avec son maître Louis Jouvet, qui lui a tout appris, puis avec ses nombreux partenaires de Jean Gabin à Lino Ventura, mais aussi Simone Signoret, Pierre Richard, et bien évidemment Michel Audiard dont les succulents dialogues ont accompagnés Bernard Blier dans 20 films durant les années 60 et 70. Outre les nombreux extraits de films, les archives bien choisies, il y a les interviews savoureuses de Bernard Blier et les témoignages précieux de son fils Bertrand Blier et de Fabrice Luchini. Il savait comme nul autre jouer le français moyen, la crapule, le mari cocu, le flic, et bien d'autres personnages comme nous le rappelle ce documentaire, tout en soulignant que sa carrière fut partagée entre le cinéma en France et en Italie et le théâtre. Entre émotion, tendresse et rigolade, passer une heure avec Bernard Blier nous procure un grand bonheur.

A voir ici

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Un peu d'évasion avec la panthère du Serengeti

Publié le par Michel Monsay

Un peu d'évasion avec la panthère du Serengeti

Ce remarquable documentaire nous emmène dans les plaines du Serengeti entre Tanzanie et Kenya sur les traces d'une panthère femelle, que le réalisateur allemand Reinhard Radke a suivi pendant deux ans. Grand spécialiste de cette région d'Afrique de l'Est, le documentariste a déjà filmé des singes et des guépards entre autre dans cet immense parc national, et une fois de plus il nous offre de superbes images en nous faisant découvrir au plus près la vie de ce fascinant félin. La savane qui l'entoure ainsi que toutes sortes d'animaux (antilopes, gazelles, hyènes, zèbres, girafes, éléphants, singes, oiseaux, crocodiles et parfois de redoutables lionnes) peuplent ce film que le réalisateur et son équipe ont façonné comme une aventure passionnante bien supérieure au documentaire animalier classique. En prenant le temps nécessaire ainsi qu'en faisant preuve de la patience indispensable pour capter les moments précieux qui jalonnent ce documentaire, notamment avec les petits ou durant les stratagèmes que doit déployer la mère pour ne pas revenir bredouille de sa chasse, le réalisateur nous permet de comprendre et mieux connaître les pérégrinations de la panthère dans des paysages d'une grande beauté, qui nous donnent à rêver en ces temps sinistres.

A voir ici

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CirkAfrika, un spectacle chaleureux et enthousiasmant

Publié le par Michel Monsay

CirkAfrika, un spectacle chaleureux et enthousiasmant
CirkAfrika, un spectacle chaleureux et enthousiasmant

Rien de tel pour clore et oublier cette année désastreuse que ce spectacle créé par le cirque Phénix. La troupe composée uniquement d'artistes africains, une cinquantaine au total, des acrobates, jongleurs, contorsionnistes, musiciens, danseurs, chanteurs, illuminent de leur talent 1h50 de numéros qui allient virtuosité et poésie. Créé en 2012, ce spectacle connait depuis un formidable succès à travers le monde, à la fois pour ses performances de cirque pur mais aussi pour ses chorégraphies et la musique omniprésente, par le biais d'un excellent orchestre de huit musiciens qui reprennent certains des grands standards africains (Miriam Makeba, Youssou N’Dour, Touré Kunda, Mory Kanté, ...) régulièrement accompagnés par un joueur de kora, ce formidable luth géant au son cristallin. Cirque sans animaux, comme la plupart des grands noms aujourd'hui, le cirque Phénix ne pouvait pas évoquer l'Afrique sans représenter sa faune sauvage, qu'à cela ne tienne il nous est offert une parade bon enfant d'animaux fabriqués en caoutchouc recyclé par un sculpteur tanzanien et articulés par des artistes montés sur échasses. Ce cocktail de couleurs et de rythmes mêlé aux étonnants numéros des circassiens donne un spectacle à la fois différent des autres cirques, mais où l'on retrouve certains classiques revus avec une touche africaine irrésistible. Couvre-feu oblige, n'hésitez pas à vous plonger au cœur de l'Afrique, vous en ressortirez plus léger et le sourire aux lèvres ...

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Si attachante Marie Laforêt, chanteuse malgré elle

Publié le par Michel Monsay

Si attachante Marie Laforêt, chanteuse malgré elle

Écrit et raconté par son ami Laurent Ruquier, ce documentaire uniquement constitué d'images d'archives d'interviews, de concerts, d'extraits de film, d'émissions de télé, révèle une Marie Laforêt très touchante d'une timidité maladive, farouche, secrète, complexe, et persuadée qu'elle ne méritait pas un tel succès. D'une beauté renversante, la fille aux yeux d'or, qui a vendu 35 millions de disques durant sa carrière et a interprété 35 rôles au cinéma, ne se prenait pas au sérieux, c'est le moins que l'on puisse dire, elle a mené sa carrière avec beaucoup de liberté et un certain dilettantisme. Pionnière de la world music en France, Marie Laforêt s'est souvent inspiré de différents folklores dans ses chansons, elle était également polyglotte et sa voix vibrante et lumineuse a enchanté les publics du monde entier. Ce documentaire tendre et émouvant donne à voir une artiste polymorphe modeste, qui après 15 années de succès, durant lesquelles elle enchaîne les tubes, décide en 1977 d'arrêter la scène, elle ne fît qu'un bref retour en 2005 sous l'impulsion de Laurent Ruquier. A voir pour ceux qui l'aiment déjà mais aussi pour ceux qui ne la connaissent pas bien, vous aurez une tout autre perception de Marie Laforêt après avoir goûté à son naturel désarmant et son humour corrosif.

Le documentaire est à voir ici

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Excellent documentaire sur les Rolling Stones

Publié le par Michel Monsay

Excellent documentaire sur les Rolling Stones

Disponible jusqu'à jeudi 31, je vous conseille vivement de voir ce documentaire réalisé en 2012 pour les 50 ans de carrière du plus grand groupe de l'histoire du rock, par sa longévité au plus haut niveau, la révolution musicale que leurs compositions ont générée, le charisme de Mick Jagger, la réputation sulfureuse de leurs débuts, les icônes qu'ils sont rapidement devenus pour plusieurs générations, les morceaux inoubliables écrits par le tandem Jagger/Richards et le son inimitable de leur musique. L'une des très bonnes idées de ce film est que les Stones de 2012 témoignent en voix off sur les innombrables images d'archives, parfois inédites malgré les nombreux films qui existent déjà sur leur parcours, cela évite le côté ancien combattant que l'on retrouve dans beaucoup de documentaires. On se délecte des extraits de concerts mémorables, d'interviews d'époque, de films qui les suivent en coulisses, en studio et un peu partout d'ailleurs, et on revoit avec stupeur l'hystérie que ces anti Beatles provoquaient dans les années 1960. Les problèmes de drogue ne sont pas occultés, notamment ceux de Keith Richards, la mort de Brian Jones en 1969, le concert d'Altamont avec un spectateur tué par les Hells angels censés assurer la sécurité de cet événement qui avait rassemblé 300 000 personnes. Se concentrant principalement sur leurs vingt premières années d'existence, ce documentaire nous replonge dans le tourbillon émotionnel qu'ont provoqués les Rolling Stones à chaque concert qu'ils ont donné, notre plaisir est infini d'y goûter à nouveau et le pouvoir de fascination de leur musique et du phénomène Mick Jagger est intact.

C'est à voir ici

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Pixel de Mourad Merzouki, un spectacle féérique

Publié le par Michel Monsay

Pixel de Mourad Merzouki, un spectacle féérique

En cette période de fêtes, ce merveilleux ballet est à déguster sans modération. Créé en 2014, il a connu un succès mondial par le choc émotionnel qu'il provoque, un bonheur visuel enfantin entre illusion et réalité. Tout d'abord, les milliers de pixels qui sont projetés dessinent un décor sans cesse en mouvement avec lequel les danseurs composent et dialoguent dans une somptueuse chorégraphie. La musique d'Armand Amar ajoute à l'émerveillement, à la poésie de ce spectacle unique, quant aux onze danseurs et artistes de cirque qui l'interprètent, ils sont tout simplement éblouissants. Mourad Merzouki, danseur, chorégraphe et directeur du centre chorégraphique national de Créteil s'est associé avec les deux artistes numériques Adrien Mondot et Claire Bardainne pour créer "Pixel", et la rencontre de la danse hip hop et de ces projections numériques permet d'entrer dans une nouvelle dimension qui n'a rien à voir avec ce que l'on connaît de cet univers que Mourad Merzouki fait sans cesse évoluer. Qu'ils soient en roller, sur une roue Cyr, contorsionniste ou simplement danseurs, les onze artistes s'expriment dans un langage corporel d'une incroyable grâce. Les lumières et la très belle captation du spectacle sous des angles toujours pertinents participe à cet enchantement.

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Romain Gary, le roman du double

Publié le par Michel Monsay

Romain Gary, le roman du double

Excellent documentaire sur ce romancier virtuose et mystérieux, le seul à avoir remporté deux prix Goncourt, pour "Les racines du ciel" en 1956 en tant que Romain Gary et pour "La vie devant soi" en 1975 sous le pseudonyme d'Emile Ajar. Menteur magnifique, l'écrivain s'est ingénié toute sa vie à brouiller les pistes, immigré juif russe, aviateur, compagnon de la Libération, écrivain polyglotte, diplomate, époux de Jean Seberg, fils prétendu du plus grand acteur russe de son époque, il s'est aussi inventé plusieurs identités en dehors du fameux Emile Ajar. Géant aux pieds d'argile qui en est venu à se suicider à l'âge de 66 ans, Roman Kacew de son nom de naissance avait choisi comme principaux pseudonymes Gary et Ajar, respectivement Brûle et Braises en russe. Le documentariste Philippe Kohly, à qui l'on doit déjà de très beaux portraits de Brel, Brando, Vian, Callas, tente de percer le mystère de cet homme au visage fascinant qui aura tout connu durant sa vie. Ce film passionnant nous conte par la voix émouvante d'Anouk Grinberg la vie de l'écrivain, à travers de très belles archives, des dessins et de nombreux témoignages précieux pour essayer de comprendre les failles et le destin d'exception de Romain Gary.

Le documentaire est à voir ici

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Infirmier.e.s, une mini-série documentaire édifiante

Publié le par Michel Monsay

Infirmier.e.s, une mini-série documentaire édifiante

En six épisodes de 10 à 15 minutes, la documentariste Olivia Barlier, à qui l'on doit une série sur les avocates commises d'office, suit le quotidien de trois infirmières et un infirmier qui ont de 22 à 24 ans dans les différents services d'un hôpital de Lyon. Ce qu'elle en retire vaut bien mieux que tous les discours pour comprendre ce que représente ce métier, de par sa difficulté d'exercice, en temps normal sans parler de Covid, tant physique que psychologique. Filmés de janvier 2020 à septembre, les jeunes soignants sont confrontés à des conditions de travail très compliquées, notamment à cause du manque de moyens et de matériel avant même le début de l'épidémie, qui forcément lorsqu'elle arrive ajoute une pression supplémentaire. L'une des forces de cette série est son humanité, ce n'est pas un reportage au cœur des urgences avec des images chocs, mais plutôt la réalité crue d'un métier avec les tâches que doivent exécuter les infirmières, les échanges avec les patients, les décès à gérer émotionnellement, le travail d'équipe, les attentes et les peurs de ces quatre jeunes, qu'a formidablement bien captés la réalisatrice. Pas de voix-off, un montage assez rythmé, cette série documentaire n'obéit pas aux codes classiques du genre, le résultat est probant et rend un hommage puissant et nécessaire à ces jeunes soignants.

C'est à voir ci-dessous, l'épisode suivant étant proposé à la fin de celui en cours.

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Petite fille, un documentaire bouleversant

Publié le par Michel Monsay

Petite fille, un documentaire bouleversant

Sébastien Lifshitz, cinéaste de 52 ans à qui l'on doit quelques fictions est devenu depuis quelques années l'un de nos tous meilleurs documentaristes. Il a été couronné en 2013 par un César pour "Les invisibles", ces femmes et hommes homosexuels qui ont traversé le XXe siècle en bravant famille, religion, qu’en-dira-t-on, tradition et imbécillité. Si son dernier film sorti en salles il y a trois mois, "Adolescentes", a reçu un excellent accueil critique, que dire de "Petite fille", merveille de documentaire qui vient de réaliser un score incroyable lors de sa diffusion sur Arte avec 1 375 000 téléspectateurs. Enfin une bonne nouvelle en ces temps déprimants, l'histoire de cette fillette transgenre de 7 ans prénommée Sasha a touché un large public, mission que s'était fixé Sébastien Lifshitz en la filmant de sa caméra délicate qui a le goût des autres, avec l'espoir de changer le regard sur les enfants trans. Chaque geste de la petite fille nous touche, chacune de ses larmes silencieuses nous déchire. Le cinéaste laisse hors-champ les réactions malveillantes, notamment le cadre scolaire et la direction de l'école ou le cours de danse, dont l’intolérance voire l’hostilité sont proprement écœurantes, heureusement Sasha a changé d'établissement depuis la fin du tournage. Le réalisateur préfère centrer son film sur le courage de Sasha et le combat de son admirable mère, qu’une rencontre avec une pédopsychiatre libérera d’une grande part de culpabilité et de doutes en nommant précisément la particularité de son enfant : dysphorie de genre. Sébastien Lifshitz s'est rendu régulièrement durant un an dans l'Aisne pour filmer le quotidien de Sasha entourée de sa famille aimante, avec des scènes de bonheur, des questionnements, puis des scènes très émouvantes avec la pédopsychiatre à l'hôpital Robert Debré à Paris. Ce film inoubliable est, à l'image des autres documentaires du cinéaste, un hymne à la liberté d'être soi, et lorsqu'on quitte la petite fille, on ne peut que lui souhaiter le meilleur tant elle nous a profondément touchés.

Pour voir Petite fille, c'est soit ci-dessous soit sur le site d'Arte.tv ou l'application d'Arte de votre télévision.

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