Bravo les filles
Déjà championne olympique à Tokyo en 2021, l’équipe de France de handball féminine s’est imposée face à la Norvège (31-28), dimanche, au Danemark. Les joueuses d’Olivier Krumbholz ont pris leur revanche sur les tenantes du titre, qui les avaient battues en finale des championnats du monde 2021. Elles sortent invaincues du tournoi avec neuf victoires en autant de matchs, et ont un peu plus assis leur domination internationale, en obtenant leur troisième sacre mondial après 2003 et 2017. Cerise sur le gâteau : ce succès est acquis face à la Norvège, référence mondiale depuis plus de vingt ans. La France a montré de la ressource avec la capitaine Estelle Nze Minko ou Orlane Kanor mais aussi un vivier incroyable. Ainsi la novice Léna Grandveau (20 ans) a continué sur sa lancée du Mondial en osant, encore et toujours, provoquer la défense norvégienne : la jeune demi-centre a claqué cinq buts au total dont trois en cinq minutes à la fin du match. Et le dernier d'un tir de loin pour porter l'avance des Bleues à trois buts (31-28), qui sera le score définitif. Cette finale a montré les progrès express réalisés par l'équipe en l’espace en une année, avec des enclenchements rodés, un rôle pour chacune, et une partition collective quasiment sans fausse note. Les statistiques ne mentent d’ailleurs pas. Les handballeuses françaises n’ont pas perdu un match lors de ce Mondial, ni un seul sur l’année avec 18 succès en autant de rencontres. Le choix du coach de se passer de deux joueuses historiques (Béatrice Edwige et Allison Pineau) s’avère au final payant. Car ce groupe a été très largement au niveau, et l’alchimie entre anciennes (Zaadi, Nze Minko, Flippes) et nouvelles (Bouktit, Grandveau) a été démontré tout au long de la compétition. Prochain défi pour ces filles aux airs d’ogresses : conserver leur titre olympique dans huit mois, à Paris.
Voir ci-dessous le résumé du sacre des françaises :