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Un monde nouveau mais pas forcément meilleur

Publié le par Michel Monsay

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Portrait

Publié le par Michel Monsay

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Déjeuner d'affaires

Publié le par Michel Monsay

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Bassines d'emprésurage

Publié le par Michel Monsay

Bassines d'emprésurage

Étape de solidification du lait dans la fabrication d'un fromage de Langres. On coule le lait dans des bassines et on y ajoute une petite quantité de présure (enzyme naturelle extraite de la caillette du veau). Elle réagit avec les acides lactiques et favorise la coagulation du lait. Cela permet d’obtenir du lait caillé. Ce caillé repose ensuite pendant plusieurs heures dans les bassines, avant d'être tranché, moulé, égoutté, salé puis affiné.

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Portrait aux chapeaux

Publié le par Michel Monsay

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Rivage

Publié le par Michel Monsay

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Camarguaises en costume traditionnel

Publié le par Michel Monsay

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Regarder la vie qui passe

Publié le par Michel Monsay

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Le roi est mort

Publié le par Michel Monsay

Le roi est mort

Nous venons de perdre l'un des plus grands comédiens de tous les temps. Que ce soit au théâtre ou au cinéma, Michel Bouquet a marqué l'Histoire de son talent exceptionnel. J'avais eu la chance de le rencontrer en tête à tête en juillet 2007 pour écrire son portrait, le voici :

L'orfèvre du jeu

Le terme de monstre sacré pour Michel Bouquet n'est pas galvaudé, tant il fait l'unanimité au théâtre comme au cinéma, avec notamment 2 Molières et 2 Césars. A travers plus de 60 ans de carrière, ce travailleur acharné a porté l'art de l'interprétation à son sommet, avec une incroyable humilité et un amour inconditionné des auteurs.

C'est au bar du Terrass hôtel, tout près de chez lui dans le quartier de Montmartre à Paris, où il donne régulièrement ses rendez-vous, que l'on retrouve un Michel Bouquet fatigué, d'avoir joué  durant plusieurs mois "L'avare" au théâtre de la porte Saint-Martin, et par une bronchite contractée à Angers lors d'une représentation sous la pluie devant 1500 personnes. A 81 ans, la performance est proprement exceptionnelle quand on connaît l'énergie que demande un tel rôle. Cette impression de lassitude se dissipe très vite lorsque le grand comédien commence à parler des auteurs et de leurs textes, son œil redevient pétillant et l'on sent une certaine délectation à travers ses propos : "Les grandes œuvres se transforment avec le temps, au fur et à mesure des mouvements de la société, elles prennent un autre aspect, car en fait elles contiennent tout ce que l'humain peut penser. La question que je me pose chaque fois que j'aborde un texte, est pourquoi l'auteur l'a t'il écrit ? Pour L'avare, qui est l'une des pièces de Molière à la fois les plus drôles et les plus amères, où l'argent en est le personnage principal qui domine tout, l'auteur mélange les genres avec une étonnante modernité pour nous montrer que les hommes sont victimes de leur attachement à ces objets de fatalité que sont l'argent, la jalousie et le désir". Après avoir joué 250 fois cette pièce à la fin des années 80, Michel Bouquet pensait en avoir fait le tour mais en la relisant, il perçoit une insolence et une moquerie autour de cet argent tant vénéré aujourd'hui, il décide alors de la remonter : "Molière est un des exemples les plus provocants de l'écriture dramatique, j'aime son sens de la révolte".

Le théâtre en étendard

Rien n'est plus beau pour Michel Bouquet qu'une grande pièce de théâtre, c'est à son avis ce qu'il y a de plus difficile à écrire. Avec L'avare qu'il joue notamment avec son épouse Juliette Carré, il est comblé comme il l'a été tout au long de sa carrière sur les planches, en interprétant les plus grands auteurs. Il fut le comédien fétiche de deux grands dramaturges du XXe siècle dont il a créé bon nombre de pièces, six de Jean Anouilh et quatre de Harold Pinter, mais jouer des contemporains peut se révéler périlleux, comme Ionesco où les salles se vidaient tant son "Rhinocéros" déroutait. Il déplore d'ailleurs que les œuvres de cet immense écrivain à ses yeux, dont il a joué en 2005 "Le roi se meurt", qui lui a valu le Molière du meilleur comédien, ne soient pas davantage montées. Habité par le théâtre, Michel Bouquet est intarissable à propos des chefs-d'œuvre du répertoire : "Il est très difficile d'arriver à les respecter, un travail préalable mélangeant réflexion, curiosité, et intuition, peut permettre de trouver le sentiment qui retranscrit le propos de l'auteur. S'il est pratiqué honnêtement, ce jeu habité par la chair fait des merveilles dans la conscience des gens qui regardent, il apporte des justifications morales de vivre". Dès qu'on lui parle de son génie, Michel Bouquet se cache derrière tous ces dramaturges sans lesquels il ne serait rien, et cette relation fusionnelle, il la cultive depuis ses débuts en se remettant en permanence en question, pour être le plus juste possible. Tous les éloges autour de sa personne le rassurent et l'obligent  à la fois.

Quel parcours !

Sa carrière commence en 1944 alors qu'il n'a que 18 ans, le succès arrive très tôt, puisque trois ans plus tard, il joue 680 fois les rôles des jumeaux dans "L'invitation au château" d'Anouilh, où l'un sortait par une porte et l'autre entrait aussitôt, il garde un souvenir merveilleux de cet exercice de style. Puis avec Suzanne Flon, ils jouent "L'alouette" du même auteur près de 900 fois notamment en Amérique du Nord, du Sud et dans les pays de l'Est. Durant 63 ans, il ne quitte pour ainsi dire jamais les planches, ce qui ne l'empêche pas d'être parfois critiqué, mais il le prend avec philosophie : "Une mauvaise critique apporte énormément, il faut les bénir car dans une méchanceté, il y a toujours une part de vérité extraordinaire". Aujourd'hui, Michel Bouquet se trouve en décalage par rapport à notre époque : "Je représente quelque chose d'un monde qui va disparaître, lorsque l'on a bien fait son travail, il est temps que ça finisse et que d'autres prennent la place et imposent de la nouveauté". Pourtant personne n'a envie de voir cet immense comédien s'arrêter, surtout lorsqu'il livre une prestation comme celle du film "Le promeneur du champs de Mars" il y a deux ans, César du meilleur acteur. Il a abordé le rôle de François Mitterrand, d'abord avec le respect que la fonction impose à ses yeux, et en accord avec le réalisateur Robert Guédiguian, comme le portrait d'un monarque. Même s'il n'aimait pas beaucoup le personnage, il en admire la sincérité de la vocation, et comprend le cheminement qu'il a dû avoir dans ce monde de serpents pour arriver au poste suprême. C'est en saisissant le personnage qui se cachait en filigrane que Michel Bouquet va trouver cette incroyable justesse : " L'homme des Charente qui aimait son pays par-dessus tout, avec des traits de caractère que j'appréciais beaucoup chez lui, son courage, sa frivolité, sa grande intelligence, son charme et sa manière de s'accaparer les gens".

Cet art de l'invisible

Lorsque l'on essaie d'expliquer l'art d'un comédien, il faut prendre en compte tout ce qui n'est pas écrit dans le texte, ces gestes ou postures qui font la différence et peuvent rendre une interprétation magistrale, Michel Bouquet maître en la matière, répète une fois encore qu'il n'y ait pour rien : "C'est ce que le personnage fait de moi, je ne l'invente surtout pas, c'est lui qui me dit, ne mets pas ta main comme ça, ce n'est pas juste. Cette rencontre avec le personnage est toujours très émouvante, elle est l'intérêt même du jeu. Un comédien n'est pas dans le rationnel comme un médecin, au contraire, l'important est dans ce qui échappe, il lui faut par une part de naïveté". En jouant Harpagon soir après soir, Michel Bouquet ne sait jamais comment sera exactement son personnage, il y a toujours une part d'improvisation au dernier moment sur un terrain très balisé en amont. Ce travail préalable est encore plus important au cinéma afin de pouvoir être prêt le jour du tournage, mais il peut être réduit à néant par un réalisateur : "Si l'on à faire à un imbécile, on aura l'air d'un imbécile même si on a travaillé comme un fou avant, ça ne dépend pas de nous, alors qu'en scène le temps appartient à l'acteur, qui peut enrichir son jeu d'une représentation à l'autre". Dans la soixantaine de rôles qu'il a joué pour le grand écran, on pense tout de suite à Claude Chabrol qui l'a dirigé à sept reprises, notamment dans "La femme infidèle" et "Juste avant la nuit", mais aussi à ses très belles performances dans "Comment j'ai tué mon père" d'Anne Fontaine, qui lui vaut le César du meilleur acteur, et dans "Toto le héros" de Jaco Van Dormael.

La boucle est bouclée

Durant dix ans dans les années 80, il enseigne l'art dramatique au Conservatoire national, période où il dit avoir beaucoup appris en regardant les jeunes, alors que l'on pourrait penser l'inverse : "On ne peut pas apprendre à quelqu'un à jouer la comédie, les cours servent à se confronter à la difficulté et à la déontologie de ce métier. J'étais le premier spectateur des élèves, je leur disais souvent : entre ces deux répliques c'est très juste, et après ça déraille je ne sais pas pourquoi, il faut que tu en trouves la raison". Jean Vilar avec lequel il a travaillé au TNP, donnait lui aussi très peu d'indications : "Il disait simplement, tu démarres à 10 à l'heure, puis tu montes à 30, à 60, là tu redescends à 12 et tout de suite après tu remontes à 80, et quand on le mettait en application, c'était exactement ça". Avec ses jeunes élèves passionnés, il a sans doute dû retrouver cette flamme qu'il avait ressentie lui aussi, une trentaine d'années auparavant dans le même établissement. Avant d'entrer au Conservatoire, le jeune Michel Bouquet a été pensionnaire de 7 à 14  ans, une période sans ses parents qu'il vit difficilement, d'autant qu'il n'est pas du tout scolaire mais plutôt habité par le rêve. Ensuite il devient mécanicien dentiste et mitron durant l'Occupation pour aider sa mère, son père étant prisonnier. Malgré une condition modeste, il découvre le théâtre en allant avec sa mère et son frère au poulailler de la Comédie Française. Un jour, en ayant assez des petits boulots, il frappe à la porte d'un grand comédien de cette prestigieuse maison, Maurice Escande, également professeur. A partir de là, tout va s'enchaîner incroyablement vite puisqu'au Conservatoire avec Gérard Philippe, ils sont remarqués par Albert Camus qui leur propose de créer Caligula en 1945.

Un citadin aux valeurs paysannes

Cet homme qui se sent profondément rural, n'aimant pas l'intellectualité de la ville, même s'il y a vécu tout au long de sa vie, a appris le goût de l'effort durant les moissons qu'il allait faire en Bourgogne dans la famille de sa mère, ou en Franche-Conté du coté de son père où il gardait des vaches. Durant sa carrière, et même encore aujourd'hui en tournée avec "L'avare" jusqu'en mars 2008, il a toujours aimé jouer en province : "Il n'y a pas de phénomène de mode et on y trouve l'idée de la permanence de la condition humaine. La France est un pays sublime, fait d'un assemblage complexe où tous les gens sont contraires à leurs voisins. J'ai davantage confiance dans le monde paysan, car le pouvoir de l'homme est contesté par la nature, le chemin est rude". Son parcours a été guidé par deux valeurs essentielles à ses yeux, le travail et le doute qui s'accordent très bien pour un comédien. Durant tout l'entretien, Michel Bouquet a fait preuve d'une humilité qui caractérise souvent les grands hommes, et même lorsqu'il ne joue pas, mais parle simplement de son métier, il le fait avec sa voix fascinante et des intonations qui sonnent toujours justes, comme pour un texte.

Publié dans Portraits, Photos

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Son sourire manque à l'Académie

Publié le par Michel Monsay

Son sourire manque à l'Académie

Une pensée pour Jean-Loup Dabadie, dont on connaîtra bientôt le successeur au Fauteuil 19 de l'Académie française.

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