photos
Claire Heitzler ou l'art de la succulente légèreté
Cette excellente chef pâtissière de 42 ans originaire d'Alsace, après avoir exercé ses talents créatifs chez Troisgros, Ducasse à Tokyo, au Park Hyatt de Dubaï, au Ritz, chez Lasserre et chez Ladurée, a créé en 2018 sa propre société où elle continue de créer tout en apportant son expertise en conseil et en formation. Elue à plusieurs reprises chef pâtissier de l'année par différentes entités, notamment par ses pairs en 2012 et le Gault et Millau en 2013, Claire Heitzler, que j'avais photographiée fin 2012, même si elle fait beaucoup moins parler d'elle que certains de ses collègues masculins, a toujours réalisé tout au long de son parcours où elle s'est frottée à d'autres cultures, des remarquable desserts mêlant habilement classicisme et modernité.
Voici deux de ses créations récentes :
Au coeur des vignobles d'Aloxe Corton
Lumière du soir sur ce domaine viticole millénaire au cœur de la Bourgogne qui produit deux grands crus : Corton et Corton-Charlemagne. Ce dernier, seul Grand Cru bourguignon qui soit tourné vers l'ouest, dispose de la particularité de regarder vers le soleil couchant et de profiter des rayons du soleil toute la journée. Les vignes, situées à environ 300 mètres d'altitude, échappent aux brouillards traînants. De plus, des courants d'air descendent des combes et assurent une ventilation permanente. Ainsi positionnés au carrefour d'influences variées et bienfaitrices, les raisins, produits de lumière plus que de chaleur, atteignent la maturité optimale, indispensable pour livrer de grands vins. De cette union entre la lumière, les vents et la terre, naissent des vins aux caractères et à l'aptitude à la garde hors du commun. Pour la petite histoire, c'est Charlemagne qui fit planter des vignes sur cette colline particulièrement lumineuse et en fit don en 775 à l'abbaye de Saulieu, les moines bénédictins étant les plus à la pointe des techniques viticoles de l'époque, les plus aptes à faire rayonner les vins du royaume. Un choix perspicace que les siècles suivants ne viendront pas contredire.
Pas le moment de rater son saut !
Rien à voir avec une corrida, pas de mise à mort du taureau ici. Les participants à cette course camarguaise, appelés raseteurs, sont des sportifs de haut niveau qui défient le taureau pour essayer d’attraper des cocardes et autres ficelles sur les cornes de l'animal à l'aide d'un crochet. A l'inverse de la corrida, c'est plus l'homme qui risque la blessure voire la mort s'il n'est pas assez vigilant ou prend trop de risques. La photo le montre bien.