Du bla-bla et rien ne change !
Quand les dirigeants du monde entier vont-il comprendre l'urgence climatique, eux qui continuent d'arriver à la COP 26 en jet privé ... et à prendre des engagements qu'ils ne tiendront pas ?
Dans un autre registre, une petite vidéo, histoire de rire un peu, à voir ici
Un petit hommage au grand Brassens
Pour le centenaire de cet immense Monsieur de la chanson française, voici un extrait du Grand échiquier de Lino Ventura, où il demande à son ami d’interpréter "Les passantes", fascinante chanson, ce qui n'était pas prévu au programme. Cela donne lieu à une séquence improvisée, émouvante, et un moment de télévision sensible et intelligent, comme il n'en existe malheureusement plus. Quarante ans après sa disparition, chaque mois sur la palteforme musiacle Spotify, plus de 500 000 personnes écoutent Georges Brassens.
La presse serait tellement fade sans l'humour de ses dessinateurs
Pour oublier cet abruti dont on nous rabat les oreilles, écoutez cette merveille de Sam Cooke. Influencé par l’écriture contestataire de Bob Dylan, Sam Cooke conçoit "A Change Is Gonna Come" en 1963 comme une dénonciation de la condition des Noirs aux États-Unis. Glissant sur des cordes célestes, le chanteur évoque avec la plus grande ferveur leur déracinement, le rejet dont ils sont victimes, leur angoisse métaphysique et la solitude infinie qui découle de tous ces maux. Seul espoir, allusion directe au mouvement des droits civiques, le changement, dont chaque fin de refrain affirme qu’il est en cours. Une lueur qui sera vite étouffée : quelques mois après avoir enregistré ce titre, Sam Cooke est abattu, à 33 ans, par une hôtelière à la gâchette facile. Le soulman avait-il péché par optimisme en croyant le changement amorcé ? Cette superbe chanson est devenu l'hymne soul de la lutte des Noirs américains, et a été repris de très nombreuses fois.
Pour le plaisir
Les deux plus grands acteurs danseurs de comédie musicale, Fred Astaire et Cyd Charisse, dans un extrait de "La belle de Moscou", à voir ici et ci-dessous :
Pour le plaisir aussi, la beauté de la nature à travers ces deux jeunes guépards et ce martin-pêcheur.
Le génie de Balzac merveilleusement adapté
Xavier Giannoli, dont on avait déjà apprécié "L'apparition", "Marguerite", "A l'origine" ou "Quand j'étais chanteur", réussit sans doute ici son meilleur film, tout à la fois féroce, romantique et traversé d'un souffle digne des grands cinéastes américains ou d'un Visconti. Il signe une éblouissante adaptation, aux accents contemporains, du roman-phare de La Comédie Humaine, le chef d’œuvre de Balzac, qui est adapté pour la première fois au cinéma. Une mise en scène brillantissime, une très belle photographie, une distribution éclatante, un rythme effréné pour traduire le cynisme de la Restauration et le ballet des ambitieux. C'est un film qui est constamment en mouvement, à la narration très fluide, extrêmement riche. C'est comme un miroir de notre époque qui traduit la tyrannie de l'information, du pouvoir néfaste de la rumeur, des banquiers qui achètent les journaux et où l'opinion publique se négocie, devient une marchandise. Tous les comédiens sont absolument merveilleux et les répliques sont cinglantes, c'est extrêmement bien écrit, le cinéaste s'étant adjoint les services de Jacques Fieschi, grand scénariste du cinéma français. Xavier Giannoli évite tout académisme dans son adaptation risquée d'un monument de la littérature, il échappe à tous les pièges, s'autorise quelques libertés, pour nous offrir une fresque historique ambitieuse et assez sombre, sidérante d'invention et de virtuosité, qui brille autant pour la stupéfiante reconstitution d'une époque que pour la mise en lumière des origines des fake news, du buzz et de la polémique qui polluent tant notre société contemporaine.