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Kingdom reprend à son compte la figure du zombie pour en faire une image du peuple affamé par une caste de puissants

Publié le par Michel Monsay

Kingdom reprend à son compte la figure du zombie pour en faire une image du peuple affamé par une caste de puissants
Kingdom reprend à son compte la figure du zombie pour en faire une image du peuple affamé par une caste de puissants

Cette minisérie mêle habilement drame en costume médiéval sud-coréen et horreur. Malin et joyeusement terrifiant, loin des lourdeurs de la moribonde The Walking Dead, le scénario de Kingdom donne un petit côté social au combat du prince héritier, figure idéalisée, à la fois noble et proche du peuple, opposé à des dirigeants machiavéliques ou pleutres, qui méprisent les pauvres. Malgré son sous-texte grave et quelques scènes redoutables, Kingdom garde un joli sens de l’humour, porté par les gesticulations de certains personnages et la sidération des victimes de zombies. Le cinéaste Kim Seong-hun a le sens du rythme et multiplie les bonnes idées visuelles. Les six épisodes de cette courte première saison, apparemment une deuxième est déjà tournée, trépidante et attachante, s’enchaînent à toute vitesse. On apprécie une série apocalyptique qui ne soit pas un enchaînement de réflexions existentielles redondantes noyées sous une violence vaine. C'est aussi un spectacle de pourpre et de soie, avec des splendides pavillons et temples de bois sublimés par l'incandescence des frondaisons automnales ou éteints par la grisaille austère de campagnes désargentées, dans une impressionnante reconstitution historique. Kingdom refuse la surenchère de Game of thrones (amours consanguins, dragons domestiques, arbres prophètes, etc.) et intéresse parce qu'il se focalise moins sur des destins extraordinaires et ce satané besoin d'homme providentiel qu'au sous-texte que représentent ses créatures. La série construit ses monstres en suivant une opposition simple entre aristocrates vautrés et peuple affamé. Aux riches les mets exquis et les délices de palais, aux pauvres les restes, la soupe à l'eau. Loin des fantasmagories fantasy, l'histoire de Kingdom se contente de rejouer celle de l'accaparement des richesses par une caste de privilégiés prête à tout pour défendre ses intérêts, quitte à laisser les gueux pourrir entre eux, vieillards, femmes et enfants compris. La série prend un malin plaisir à multiplier les portraits d'aristocrates ridicules de veulerie et de couardise devant le monstre qu'ils ont participé à créer. Décidément la Corée du Sud, qui est depuis plusieurs années un grand pays de cinéma, n'a rien à envier aux plus grands en matière de série, en témoigne Juvenile justice, Deserter pursuit, ou Kingdom, qui excelle à mélanger les genres avec subtilité et ingéniosité.

Kingdom est à voir ici sur Netflix pour 5,99 € avec pub et 13,49 € sans pub, un mois d'abonnement sans engagement.

Publié dans replay

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Une épopée sentimentale et fromagère à la fois brute et lumineuse

Publié le par Michel Monsay

Une épopée sentimentale et fromagère à la fois brute et lumineuse

Louise Courvoisier filme son Jura natal pour nous conter une épopée agricole dotée d’un charme fou. Vingt Dieux est un triple récit de première fois, pour sa réalisatrice, ses comédiens qui sont tous non-professionnels, et son personnage principal. Moderne et rustique, local et universel, elle réussit son affinage avec une sincérité très touchante. Quelle que soit la qualité des films français, semaine après semaine, une petite constellation de comédiens se partage les rôles. 2024 aura brillé de belles exceptions comme L'histoire de Souleymane, Le Royaume, ou Madame Hofmann et maintenant Vingt Dieux, qui rejoint cette veine de films d'une grande puissance, tombés d'horizons différents et interprétés avec une rare authenticité. Ne cherchant jamais à rajouter de la misère à la tristesse, la réalisatrice tire en permanence son film vers la lumière. En ça, Vingt Dieux a un air de La part des anges de Ken Loach au petit goût d’AOP et de produits laitiers. Mais surtout, ce premier long-métrage épate dans sa manière de portraiturer une jeunesse résiliente, débrouillarde et bienveillante, ce qui n'est pas gagné au début du film tant les jeunes garçons sont exaspérants. Sans imposer un quelconque discours hasardeux et sans fantasmer la vie paysanne façon Épinal, Louise Courvoisier nous entraîne dans ce récit d’apprentissage émouvant, idéalement incarné par des acteurs non professionnels, dont Clément Faveau et Maïwène Barthélemy, tous deux épatants, qui jouent le drame sans sensiblerie, l’humour sans truculence et la tendresse sans joliesse. Elle souhaitait raconter son histoire au sein d’un univers réaliste. Jurassienne, fille de deux musiciens reconvertis dans l’agriculture, elle porte sur ses personnages un regard d’une infinie douceur et on comprend mieux d’où vient tout l’amour qui circule dans ce film tendre, sincère, et drôle tout en réussissant à montrer la dureté de la vie rurale et des situations traversées par les personnages. La jeune cinéaste de 30 ans parvient à réaliser un très beau film, jouissif et libérateur, sur fond de détresse sociale du personnage principal, sans tomber dans le pathos ni dans la vulgarité.

Publié dans Films

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Enfin des bonnes nouvelles !

Publié le par Michel Monsay

Enfin des bonnes nouvelles !
Enfin des bonnes nouvelles !
Enfin des bonnes nouvelles !
Enfin des bonnes nouvelles !
Enfin des bonnes nouvelles !
Enfin des bonnes nouvelles !
Enfin des bonnes nouvelles !

Tout d'abord, un grand respect pour Gisèle Pélicot qui a enduré ce procès après toutes les abominations dont elle a été victime. Évidemment la condamnation de son mari à 20 ans de réclusion, de même que ses complices tous reconnus coupables, est une excellente nouvelle. Par ailleurs la condamnation de Sarkozy, depuis le temps qu'il échappait à une condamnation avec toutes les casseroles qu'ils trainent, est également une excellente nouvelle.  Sur le front de l’écologie en l’espace de deux jours, permettez-nous de nous réjouir ! D’abord, ce lundi 16 décembre, la dépollution des calanques de Marseille. Le tribunal administratif a condamné l’État à décontaminer d’ici à 2028 le littoral entre Mont-Rose et Callelongue, vingt-neuf hectares souillés deux siècles durant par les activités industrielles, essentiellement des fonderies et des usines chimiques. La liste des polluants (amiante, mercure, cuivre, zinc, cadmium, arsenic, plomb, nickel…) contenus dans les sols et le milieu marin de la zone naturelle donne une idée de l’ampleur de la tâche à accomplir. « C’est la condamnation à charge de l’État la plus importante jamais rendue en France en matière de remise en état de l’environnement », s’est félicité maître Florent Tizot, avocat des associations de défense de l’environnement. Puis ce mardi 17 septembre, l’annonce de la libération de Paul Watson, emprisonné depuis cent quarante-neuf jours au Groenland et sous la menace d’une extradition au Japon. Lequel ne ménage pas ses efforts pour se débarrasser de cet empêcheur d’éperonner des baleines tranquillement. Toutes ces bonnes nouvelles font du bien dans le marasme ambiant avec deux guignols à la tête de notre pays !

Publié dans Chroniques

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Pitoyable avant même d'avoir commencé !

Publié le par Michel Monsay

Pitoyable avant même d'avoir commencé !
Pitoyable avant même d'avoir commencé !
Pitoyable avant même d'avoir commencé !
Pitoyable avant même d'avoir commencé !
Pitoyable avant même d'avoir commencé !

- Alors qui t'as choisi ?

- Fauchon

- Comment ça Fauchon ?

- Bah comme traiteur pour mes vœux à la Mairie de Pau je prends Fauchon

- Non mais je parle de tes ministre François concentre-toi un peu steuplé c'est pas facile là !

C’est définitif, devant sa prestation ce mardi à l'Asemblée nationale, Bayrou est encore plus lamentable et indigne de la fonction de premier ministre qu’on pensait.
Et pourtant, on partait déjà de très bas.
Qu’il démissionne, il salit la République.

Bayrou a cette phrase incroyable et lunaire de dire qu’il "n’est pas d’usage que le Président de la République et le Premier ministre quittent en même temps le territoire national", semblant ignorer que Mayotte est un département français ! Puis il se justifie en mélangeant les problèmes, parlant de la mairie du VIIe arrondissement de Paris ou de Neuilly ! Mais quel rapport, le sujet n'est pas là ! Il ne s'agit pas de comparer Paris et la Province en ce moment, mais d'être présent auprès des habitants de ce département français qui vit une catastrophe. Attendez… C’est lui, c’est vraiment lui qui a mis un coup de pression à Macron ?? Macron a fait le choix de nommer encore quelqu’un qui fait partie de son camp alors qu’il a perdu les élections législatives et a essuyé une censure de son gouvernement. On n'en peut plus de ces gens-là !

Publié dans Chroniques

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Le grand n'importe quoi continue !

Publié le par Michel Monsay

Le grand n'importe quoi continue !
Le grand n'importe quoi continue !

Publié dans Chroniques

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Vertigineux récit jouant en permanence avec les ambiguïtés morales

Publié le par Michel Monsay

Vertigineux récit jouant en permanence avec les ambiguïtés morales

Dans le sillage de la beauté classique et la force tranquille de La Mule et Le Cas Richard Jewell, avec une désarmante aisance, Clint Eastwood livre à 94 ans un grand thriller juridique, tout en cernant la complexité psychologique de chacun de ses personnages. Aucun rôle n'est abandonné à la caricature, même les troisièmes couteaux, tandis qu'à travers les conflits intimes de ses débatteurs, le cinéaste donne à voir la fragilité du système judiciaire américain lorsque les opinions préconcues et le délit de profil l'emportent sur les preuves concrètes, parfois même avec la sincère conviction de faire le bien. En ces temps de binarité mortifère nourrie par les réseaux sociaux, parasitant toute nuance et vérité dans le rendu de la justice, la démonstration paisible mais ferme de Juré n°2 fait un bien fou. Après avoir fait connaissance avec le personnage central et sa femme, le film présente judicieusement, dans une séquence forte en significations, l’un des aspects fondamentaux du système judiciaire américain : la sélection très rigoureuse et non dénuée de préjugés raciaux et sociaux des douze membres d’un jury criminel, puis sur le fonctionnement au caractère très intime de celui-ci. Avec la même maestria que Sidney Lumet dans son célébrissime Douze Hommes en colère (1957), Clint Eastwood scrute en profondeur les convictions, puis les doutes des jurés, confrontés, les uns après les autres, à des éléments troubles, soulevés par une analyse plus approfondie du déroulement des faits. Si le film joue à ce point avec le revirement intime de personnages vis-à-vis de leur rôle dans le procès, ce n’est que pour appuyer toujours mieux la stratégie humaniste de son auteur, tissée au travers de choix scénaristiques. Finalement, Juré n°2 est moins un film de procès qu'une peinture d’individus écartelés entre leurs principes et leurs ambitions, entre leur mission et leurs compromissions. Au terme d’une carrière à la cohérence ahurissante et garnie de nombreux chefs-d'œuvre, il y en a encore quelques uns qui ne voient en Clint Eastwood qu’un artiste réactionnaire tourné vers le passé, alors que son humanisme passe son temps à s’interroger sur une modernité freinée dans ses élans. En tout cas, Juré n°2 est un objet bien moderne dans ses problématiques, confirmant plus que jamais la pertinence de ce grand cinéaste, et le poids de son propre héritage cinématographique, construit depuis ses débuts autour de dilemmes moraux et sociétaux.

Publié dans Films

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Dessin très émouvant

Publié le par Michel Monsay

Publié dans Chroniques

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Martial Solal, un immense pianiste s'en est allé

Publié le par Michel Monsay

Martial Solal, un immense pianiste s'en est allé
Martial Solal, un immense pianiste s'en est allé

Le pianiste de jazz français Martial Solal, roi de l'improvisation à la renommée mondiale, est décédé jeudi, à l'âge de 97 ans. Compositeur, arrangeur, chef d'orchestre, Martial Solal s'est révélé aussi à l'aise dans la relecture d’œuvres classiques que dans une confrontation avec la musique la plus contemporaine. On lui doit de nombreuses bandes originales de films, notamment celle du manifeste de la Nouvelle Vague, A bout de souffle de Jean-Luc Godard, et il a enregistré plus d'une centaine de disques, en solo, duo, trio ou encore en big band. Né le 23 août 1927 à Alger dans une famille juive, Martial Solal apprend les rudiments du piano avec sa mère, qui chante de l'opéra, avant de prendre ses premières leçons vers l'âge de six ans. Débarquant à Paris en 1950, en plein hiver, il connaît des débuts difficiles avant d'être engagé dans un club de Pigalle. Sa notoriété grandit, il devient le pianiste attitré du Club Saint-Germain, véritable temple du jazz, et du Blue Note. Il accompagne tous les grands solistes de passage, de Dizzy Gillespie à Sonny Rollins en passant par Sidney Bechet. Sa carrière le mène partout dans le monde. En 1963, il est invité, outre-Atlantique, à jouer au Festival de Newport, consécration pour un musicien de jazz. «Je n'écoutais jamais de disques, je ne voulais ressembler à personne, pas même à ceux que j'admirais», racontait-il dans son autobiographie Mon siècle de jazz, publiée en 2024. Lauréat de nombreux prix, Martial Solal reçoit en 1999, consécration suprême, le Jazzpar Prize, considéré comme le Nobel du jazz, et le Grand Prix de l'Académie du jazz en 2021. Une légende du piano s'est éteinte.

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Portraits de femmes

Publié le par Michel Monsay

Portraits de femmes
Portraits de femmes
Portraits de femmes
Portraits de femmes
Portraits de femmes
Portraits de femmes

Publié dans Photos

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Toute mon admiration pour les skippers du Vendée Globe

Publié le par Michel Monsay

Toute mon admiration pour les skippers du Vendée Globe
Toute mon admiration pour les skippers du Vendée Globe

Et en particulier pour le grand navigateur Charlie Dalin, qui comme il y a quatre ans est en tête de cette course autour du monde, affrontant comme tous les concurrents dépression sur dépression sur une mer déchainée. Regardez les petites vidéos ci-dessous, vous aurez un aperçu de ce que vivent ces merveilleux aventuriers des temps modernes.

Publié dans Chroniques

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