Emily Jane White, une très belle voix feutrée et pénétrante sur une pop-folk sombre
Depuis son premier album paru en 2008, Emily Jane White n'a de cesse de faire évoluer les orchestrations de sa musique folk ténébreuse, support élégant à une poésie toujours plus engagée au fil des productions. En 2019, la chanteuse et musicienne californienne analysait ainsi notre rapport distancié à une nature en péril avec l'album Immanent Fire. Sur son nouveau projet qui vient de paraître, Alluvion, l'artiste aborde de sa voix grave, magnétique et envoûtante, la notion de deuil dans nos sociétés occidentales, de ces pertes résultant de l'injustice sociale et écologique, dans un bain de pop électro mélancolique. Elle était en concert à la Boule noire à Paris samedi dernier, accompagnée d'un guitariste bassiste et d'un batteur, elle-même jouant à la guitare et aux claviers, et sera en tournée dans de nombreuses villes françaises tout le mois d'avril. La retenue, la pudeur d’Emily Jane White sur scène, qui ne manipule pas son public et ne porte pas les émotions au paroxysme comme certains, font de cette femme, au-delà de son talent, une artiste à la sincérité touchante et rare.
Pour la voir en concert, voici un lien avec les dates françaises en avril.
Ci-dessous quelques photos prises à la Boule noire et son dernier clip qui donne un aperçu de sa voix et sa musique ensorcelantes.