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Conservateurs ou arriérés ?

Publié le par Michel Monsay

Conservateurs ou arriérés ?

Publié dans Chroniques

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Hymne à la famille burlesque, mélancolique et déchirant

Publié le par Michel Monsay

Hymne à la famille burlesque, mélancolique et déchirant

Panah Panahi, le fils de Jafar Panahi à qui l'on doit les très beaux "Trois visages", "Taxi Téhéran" ou "Le ballon blanc, livre un premier film débordant d’humanité, de tendresse et de poésie en adoptant le format de la tragi-comédie. "Hit the road" est un road-movie qui réjouit autant qu'il bouleverse par l’intelligence et l’originalité avec lesquelles il traite le sujet douloureux de l’exil. Comme son père, Panah Panahi utilise la voiture et ses passagers en guise de microcosme de la société iranienne. Un lieu d’échanges pour suggérer plutôt que montrer les ravages d’un régime autoritaire. Il a certes hérité d'un sens aigu de la composition du cadre, une expertise dans l’euphémisme et le non-dit, et une maîtrise de la direction d’acteurs, il n'y a qu'à voir ce qu'il arrive à obtenir du jeune garçon (insupportable et hilarant) et de la mère (bouleversante), mais le ton burlesque, le dialogue pétaradant, l’intrusion d’un onirisme débridé et le goût pour les intermèdes musicaux font preuve d’une liberté de création rafraîchissante. A travers les beaux paysages du Nord de l'Iran, le film évoque l’exil forcé de nombreux jeunes iraniens qui préfèrent se tourner vers l'Occident pour une vie meilleure, mais doivent accepter l'arrachement à leur pays, à leur famille, à leur langue. Constamment surprenant, bourré d'astuces visuelles et de beaux plans soigneusement composés, « Hit the Road » slalome sans cesse entre légèreté et tristesse pour composer un premier film singulier et touchant.

Publié dans Films

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Mieux vaut en rire

Publié le par Michel Monsay

Mieux vaut en rire

Publié dans Chroniques

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Magnifique album d'une grande dame de la musique africaine

Publié le par Michel Monsay

Magnifique album d'une grande dame de la musique africaine

À 54 ans, la diva malienne Oumou Sangaré revient avec Timbuktu, un album couleur blues, enregistré à Baltimore. Un disque magnétique qui élargit ses horizons et confirme la puissance de ses engagements et la magie de sa voix. Salif Keita dit qu’elle est « la Tina Turner du Mali », elle compte parmi ses fans Beyoncé, Alicia Keys ou encore Aya Nakamura. Voilà pourquoi la sortie d’un nouvel album d’Oumou Sangaré est un événement dans le monde de la musique, au Mali et bien au-delà. Écrit et composé avec le luthiste malien Mamadou Sidibé et Pascal Danaë, leader de l'excellent groupe de blues-rock créole Delgres, ce disque d'Oumou Sangaré mêle judicieusement la musique de sa région natale et le blues afro-américain. Ainsi, aux cordes du luth africain, s’adjoignent des riffs plaintifs de guitares slide, et des sons lancinants de dobro. Des couleurs du Mississippi, mêlées à la terre rouge du Mali, et aux chants de chasseurs du Wassoulou accompagnent la voix lancinante d'Oumou Sangaré, bordée d’intonations cuivrées, capable de vous envoyer une décharge d’émotion en une envolée fuselée. C'est certainement le disque le plus abouti d’une artiste engagée, qui appelle les Maliens à se ressaisir face à la guerre qui ravage le pays et aux exactions sur les civils. Sur ce nouvel opus au blues électrifié, Oumou Sangare, encourage à nouveau les femmes dans leurs combats, elle qui a été une des premières à oser dénoncer la polygamie, le mariage forcé et l’excision. Elle étend ici ses encouragements à toutes les mères du monde qui voir leur enfants désœuvrés et miséreux se perdre dans l’errance et la violence. Tombouctou, ville sainte amputée de ses fameux mausolées par les islamistes, a donné son nom à ce splendide album porteur d'espoir.

Pour avoir un aperçu de sa musique, voir le très beau clip ci-dessous :

Publié dans Disques

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Rivage

Publié le par Michel Monsay

Rivage

Publié dans Photos

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Tout comprendre sur ce scandale sanitaire et environnemental

Publié le par Michel Monsay

Tout comprendre sur ce scandale sanitaire et environnemental

Parue en 2019, cette bande-dessinée retrace en bulles et en images l'enquête passionnante de la journaliste Inès Léraud sur les marées vertes bretonnes, qu'elle a menée durant trois ans en allant s'installer en Bretagne. Une enquête nourrie de témoignages, d’archives et d’avis scientifiques au fil de laquelle on découvre non seulement la dangerosité réelle de ces algues, et du gaz qui s’en échappe, mais aussi à quel point le sujet est sensible en Bretagne. Ce que nous raconte l’album, c’est aussi l’histoire de la révolution agricole qui transforma la région dans les années 60, les conséquences néfastes de l’élevage intensif, sans oublier les intérêts financiers et politiques qui en découlent. Bref, une affaire complexe qui n’a pas empêché l’album de connaitre un véritable succès auprès du public. Plus de 100 000 exemplaires écoulés en moins de deux ans et des ventes qui ne faiblissent pas. Le dessin de Pierre Van Hove, par le style et la mise en scène, permet de faire passer quelque chose de plus que la simple présentation d’un ensemble de faits et d’informations. Tout ce qu’on peut lire dans cette BD est vrai. Les témoignages, les documents scientifiques, les coupures de presse, les lettres, les mails… avec parfois, dans les bulles, une pointe d’ironie. On est abasourdi par la disparition des échantillons dans les laboratoires, les corps enterrés avant d’être autopsiés, les mensonges des autorités, la mise à l’écart d’experts, les pressions exercées par les lobbies de l’agro-industrie, le silence pesant des agences sanitaires, la défaillance de la justice, la lutte inlassable des lanceurs d’alerte, l'infame pollution de toutes ces rivières et la destruction de la biodiversité… Ce mal prend sa source dans l'ère industrielle post-Seconde Guerre mondiale, celle de la production de masse, de la politique du chiffre et des pesticides à outrance. Avec des agriculteurs embrigadés dans un système bien huilé prêt à tout pour préserver le tourisme, les emplois et les profits. Cette BD indispensable dissèque scrupuleusement ce déni qui dure depuis 50 ans, date de la première marée verte, et ce malgré plusieurs condamnations de la justice européenne. Le constat est effarant.

Publié dans Livres

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Camarguaises en costume traditionnel

Publié le par Michel Monsay

Camarguaises en costume traditionnel

Publié dans Photos

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Un très beau film sensuel et engagé

Publié le par Michel Monsay

Un très beau film sensuel et engagé

Caméra d'or au Festival de Cannes 2021, qui récompense la meilleure première œuvre toutes compétitions confondues, Murina envoûte par sa beauté et son ambiguïté. C'est le premier long-métrage d'Antoneta Alamat Kusijanovic, une réalisatrice croate de 36 ans vivant à New-York. Le film, qui fut présenté à la Quinzaine des réalisateurs, élabore un récit où le paradis et l’enfer s’affrontent dans la splendeur infertile des îles Kornati en Croatie. A la fois éden et prison pour la jeune héroïne qui, depuis sa naissance, n’a jamais quitté ces terres ceintes par l’Adriatique, et y a grandi sous le joug despotique de son père. A travers un subtil récit d'émancipation contre le machisme ambiant et la toxicité de ce géniteur tyrannique et rétrograde, ce premier film captive avec son intrigue tendue, ses virées sous-marines, sa photographie lumineuse de la française Hélène Louvart, et ses personnages bien dessinés, chargés de regards et de non-dits qui trahissent des émotions à vif. Désir, frustration, embarras, amour, colère... Le voyage est intense. Dès lors, ce n'est plus seulement l'adolescente qui nage en apnée dans ces eaux troubles, c'est le spectateur, accroché par le suspense. Coproduit par Martin Scorsese, ce très beau film signe des débuts fracassants pour Antoneta Alamat Kusijanovic, et impose une personnalité artistique qui rappelle déjà celle de Jane Campion, qui, comme elle, plébiscite la nature sauvage, une mise en scène physique et sensuelle, et une héroïne en guerre. On pense aussi au Mustang de Deniz Gamze Ergüven, et la lutte contre ce patriarcat archaïque que l'on aimerait voir disparaître à jamais.

Publié dans Films

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L'opportuniste

Publié le par Michel Monsay

L'opportuniste

Mieux vaut en rire, Valls toujours prêt à retourner sa veste ...

L'opportuniste

Publié dans Chroniques

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Les pionnières de l'art moderne

Publié le par Michel Monsay

Les pionnières de l'art moderne

Elles se nomment Tamara de Lempicka, Germaine Dulac, Marie Laurencin, Jacqueline Marval ou encore Suzanne Valadon. Peintres, sculptrices, photographes, réalisatrices… elles ont choisi Paris, ville de la liberté, pour exercer leur art et vivre à l’égal des hommes. Au sortir de la Première Guerre mondiale, les femmes ont gagné en pouvoir, en visibilité et en pluridisciplinarité, et les années 1920 sont une période d’effervescence culturelle où elles peuvent s’exprimer sans entrave. Cette exposition nous replonge dans le Paris artistique de ces années folles où les avant-gardes se conjuguaient au féminin. Liberté artistique, individuelle, sexuelle… Même la mode s’en mêle, qui a raccourci les robes, décorseté les tailles et coupé les cheveux. Gabrielle Chanel lance sa célèbre petite robe noire, dont on peut admirer un modèle ici. À Paris, les artistes femmes ont accès aux ateliers de nu et peuvent représenter le corps avec un regard féminin, plus réaliste, éloigné du regard masculin désirant. Comme les superbes nus de Tamara de Lempicka, dont les corps sans fard restituent l’émotion d'une radicale modernité, ou sous le pinceau de Suzanne Valadon, l’odalisque façon Ingres n’est plus ce qu’elle était : un canon de beauté livré au regard des hommes par un artiste homme. Dans La Chambre bleue (1923), ladite odalisque, Valadon en personne, se représente paressant au lit en pyjama masculin, la clope au bec et des bouquins à côté. À travers une sélection de 150 peintures, sculptures, photographies, films, œuvres textiles et littéraires, l’exposition convoque une quarantaine de ces esprits libres à venir témoigner de leur rôle fondamental joué dans le développement des grands mouvements artistiques de la modernité, du fauvisme à l’abstraction, en passant par le cubisme et le surréalisme. Un bel hommage à ces pionnières, sulfureuses, émancipées et provocantes, mondialement connues ou totalement oubliées, qui retrouvent ainsi leur place dans l’histoire de l’art.

Pionnières est à voir au Musée du Luxembourg jusqu'au 10 juillet.

Les pionnières de l'art moderne
Les pionnières de l'art moderne
Les pionnières de l'art moderne
Les pionnières de l'art moderne
Les pionnières de l'art moderne
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Les pionnières de l'art moderne
Les pionnières de l'art moderne
Les pionnières de l'art moderne
Les pionnières de l'art moderne

Publié dans Expos

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