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Portrait solaire et sensuel d'un duo passionné

Publié le par Michel Monsay

Portrait solaire et sensuel d'un duo passionné

Après Séraphine, César du meilleur film 2009, Martin Provost revient à la peinture avec Pierre Bonnard, rare artiste à avoir vécu de son art, et sa muse, Marthe de Méligny. Le premier souvenir que laisse Bonnard, Pierre et Marthe est sa lumière. Partagé entre Paris, la Normandie et la Côte-d'Azur, le film se déroule pour beaucoup au Cannet où la lumière y est changeante, avec une impression solaire dominante. Martin Provost ne pensait pas revenir à un sujet ayant trait à la peinture après Séraphine, c’est la proximité de sa maison durant le confinement avec celle où le peintre et sa muse habitaient qui l'a poussé à creuser le sujet. Le réalisateur capte avec bonheur son sujet, grâce notamment à une lumineuse Cécile de France au diapason de Marthe de Méligny, de son vrai nom Maria Boursin, en quête de reconnaissance avec cette particule inventée. Entre Pierre et Marthe, c’est cette dernière qui intéresse Martin Provost, plus que le peintre. Leur relation tumultueuse aussi, où s'invite une maîtresse intrusive et s'affirme la forte personnalité de Marthe. Le cinéaste filme une femme indépendante et libérée qui trouve dans l’amour de Bonnard cette reconnaissance désirée qui l’élève dans la société, mais aussi personnellement, dans la passion qui les unira pendant cinquante ans. Solaire, la mise en scène devient sensuelle, le sexe étant cardinal dans leur relation. Un érotisme raffiné parcourt le film, reflet des nus prédominants chez Bonnard en 1893. Traversé par des interrogations très actuelles sur la condition féminine, cette chronique attentive d’une union célèbre l’art sans l’idéaliser. Celui qu’on appelle d’une manière un peu simplificatrice « le peintre du bonheur » est un solitaire dont le génie coloriste se double d’une exigence inlassable, inflexible. L’art implique des sacrifices : avec les Bonnard, Martin Provost nous parle d’une vie à deux où la peinture a pu prendre toute la place, un ménage à trois avec la création, offrant l’émerveillement en retour. Une histoire d’amour donnée à partager comme une éternelle source d’inspiration.

Bonnard, Pierre et Marthe est à voir ici pour 2,99 € en location ou sur toute plateforme de VOD.

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Ce n'est plus le pays de Mickey mais de Donald ... Au secours !

Publié le par Michel Monsay

Ce n'est plus le pays de Mickey mais de Donald ... Au secours !
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Ce n'est plus le pays de Mickey mais de Donald ... Au secours !

Publié dans Chroniques

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Fascinante comédie romantique intense, folle et imprévisible

Publié le par Michel Monsay

Fascinante comédie romantique intense, folle et imprévisible

Avec Anora, Palme d’or au Festival de Cannes, Sean Baker nous entraîne dans une odyssée sentimentale à travers les marges étincelantes de l’Amérique, où se mêlent l’amour et la fureur, les éclats de rire et les larmes. Sean Baker, cinéaste américain de 53 ans, s’intéresse depuis le début des années 2000 aux marginaux, dépeignant avec tendresse les personnages de la face cachée de l’Amérique. La beauté de ces œuvres réside dans le traitement humaniste de ses protagonistes, qu’ils soient migrants échoués, pauvres en galère, transsexuels, toxicomanes ou prostituées, et ce, loin de tout misérabilisme. En adoptant leur point de vue, Sean Baker aborde avant tout des déceptions sentimentales et des rêves de contes de fées, tout en explorant les enjeux de déclassement social. Visuellement, il équilibre les éléments sordides et scintillants, mettant face à face deux facettes de la société américaine. Dans Anora, il pousse encore plus loin les curseurs. La comédie est hilarante, la romance bouleversante, et le parcours de l'héroïne fascine. Il ne juge personne et favorise immédiatement l’empathie, respectant la complexité des personnages et creusant les clichés pour révéler leur humanité. Cette approche authentique passe par un juste équilibre entre l’humour et le drame, offrant de véritables moments de comédie. Inattendue, émouvante, qui survient par pointillés, cette comédie romantique déconstruit magistralement le rêve américain. Drôle et féroce, et c’est la prouesse du film, Sean Baker n’en oublie pas la violence, la tristesse de ces corps épuisés, sommés de se vendre pour s’acheter une place dans ce monde. Le film est porté par l’énergie d’un casting brillant qui donne tout, avec à sa tête une révélation, Mikey Madison, prodigieuse dans le costume d'Anora, révélant une créativité stupéfiante pour la facétie qui n'a d'égale que l'émotion qu'elle peut dégager dans les scènes les plus dramatiques. Citons aussi Mark Eydelshteyn, sorte de Timothée Chalamet burlesque et Yuri Borisov, droopy hilarant, que l'on avait beaucoup aimé dans Compartiment n°6. Anora donne un coup de projecteur bienvenu sur le cinéma indépendant américain qui connaît actuellement quelques difficultés. Ce conte de fées des temps modernes tout en énergie survoltée, entre Scorsese et les frères Coen, mâtiné de thriller et de comédie, est aussi une satire puissante du capitalisme.

Publié dans Films

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Le courage d'une étudiante iranienne

Publié le par Michel Monsay

Le courage d'une étudiante iranienne
Le courage d'une étudiante iranienne
Le courage d'une étudiante iranienne
Le courage d'une étudiante iranienne
Le courage d'une étudiante iranienne
Le courage d'une étudiante iranienne
Le courage d'une étudiante iranienne

Après que des agents de sécurité l’ont harcelée au sujet de son foulard, une étudiante de Téhéran s’est déshabillée en signe de protestation avant de marcher en culotte et en soutien-gorge dans le campus. Une image de résistance qui secoue le pays et suscite l'admiration des femmes iraniennes. La jeune étudiante a été arrêtée. Que ce soit en Iran ou en Afghanistan, l'oppression contre les femmes ne faiblit pas.

Publié dans Chroniques

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Le beau langage viscéral et aquatique de la chorégraphe Blanca Li

Publié le par Michel Monsay

Le beau langage viscéral et aquatique de la chorégraphe Blanca Li

En 2023, Blanca Li mettait en scène Didon et Énée que le chef d’orchestre William Christie dirigeait avec son ensemble des Arts Florissants. Nommée cette année à la présidence de la Villette, la chorégraphe espagnole, qui a aussi bien travaillé avec Pedro Almodovar ou Daft Punk que Jean-Paul Gaultier et Beyoncé, a décidé de créer un an plus tard, une chorégraphie inspirée de cet opéra. Après Dijon, Arcachon, plusieurs villes espagnoles, Didon et Énée poursuit sa route après s'être arrêté quelques jours à l'espace chapiteaux de La Villette à Paris. Un corps à corps magnifique avec la musique et les émotions qu’elle dégage et qui irradie le corps des danseurs sur un plateau noir aquatique. Didon et Énée est une des œuvres les plus poignantes du répertoire baroque, racontant l'amour sincère mais tragique entre Didon, reine de Carthage, et Énée, futur fondateur de Rome. Blanca Li réinvente ce récit en créant un spectacle qui transcende les époques et mêle les styles entre classique, contemporain, hip-hop, ou poses fluides héritées de Pina Bausch. À l’ouverture, les dix danseurs se tiennent côte à côte dans un rectangle de lumière. Ils semblent jouer de la musique, instruments invisibles, mains qui tirent l’archet ou tiennent la flûte et c’est ainsi, musiquant en silence, que la spirale de Purcell prend leurs corps. Elle va les habiter d’un bout à l’autre de la pièce, et la matière de leurs dix corps différemment utilisés, va modeler et donner à voir tout l’univers de ce drame. Blanca Li semble s’être donné pour règle que la danse respire la musique : les corps se vrillent, s’élancent, se spiralent pris par cette rythmique particulière à Purcell, et la chorégraphe les assemble en ligne, en cercles, en diagonales. Quelques lignes de danseurs joliment arrangés en frise grecque donnent, ici et là, la note antique. D’autres, assemblés en étranges et monstrueuses pyramides, donnent corps aux sorcières. Didon, on le sait, est reine de Carthage, aux rivages baignés par les flots. Son amant Énée la quittera par la mer. L’eau est le seul accessoire que Blanca Li se permet. Peu après le premier tableau, la scène est arrosée et les danseurs vont une heure de rang évoluer dans des figures qui mêlent magnifiquement les glissades et les éclaboussures à la danse. Un spectacle très visuel pour illustrer le seul et très bel opéra de Henry Purcell, datant de 1689, où la subtile beauté des lumières en clair-obscur fait merveille, où l’eau miroite sensuellement sur scène, et où la grande qualité des dix interprètes nous emporte.

Didon et Énée est à voir le 13 février à Garges les Gonesse, le 19 mars à Saint-Germain en Laye.

Le beau langage viscéral et aquatique de la chorégraphe Blanca Li
Le beau langage viscéral et aquatique de la chorégraphe Blanca Li
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Publié dans Spectacles

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L’élégance du conte, la précision du film noir et la poésie singulière d'Alain Guiraudie

Publié le par Michel Monsay

L’élégance du conte, la précision du film noir et la poésie singulière d'Alain Guiraudie

Les films d’Alain Guiraudie ont l’élégance, depuis ses débuts, d’être des échappées. Des films qui regardent de travers le monde, les gens, les sentiments. Miséricorde ne déroge pas à la règle mais il prend le cinéma de Guiraudie lui-même de travers. Là où d’ordinaire, le cinéaste filme la campagne verdoyante, le soleil qui écrase les corps, les couleurs qui éclatent, ce nouvel opus est un film d’automne, un vrai. Magnifiée par le travail de l'excellente chef opératrice Claire Mathon, cette nature sur le point de mourir devient le décor à la fois oppressant et doux d’un film comme un conte. En quelques plans, avec un vrai sens du détail, Alain Guiraudie nous donne à voir un monde qui a vieilli, un endroit qui a été mais n’est plus. Il filme aussi une menace invisible, le sentiment que quelque chose se dérègle et va mal finir. Quelque chose de la mort et du désir circule entre tous les personnages et fait monter la tension. Surtout, Alain Guiraudie nous déroute car il ne nous donne pas exactement ce que l’on attend de son cinéma. Il joue avec nous, à la manière d’un Hitchcock, créant un suspense qui tient autant du récit que de ce que nous imaginons des routes qu’il pourrait prendre, et s'ingénie à cultiver l'ambiguïté tant sur le fond que sur la forme. Il nous convie à une sorte de conte forestier irrigué par le désir, la jalousie et les secrets. Un écosystème où le bizarre fait naître le rire et la gravité, parfois en même temps. Un film qui déploie sa richesse entre deux chasses aux champignons, et interroge quelques règles morales établies, notamment sur la question de la culpabilité, du remords, du pardon mais aussi sur jusqu'où peut aller l'amour du prochain. Cinéaste inclassable, Alain Guiraudie (L'inconnu du lac, Rester vertical, Viens je t'emmène) plébiscite les fictions libertaires où il met en scène des protagonistes aux prises avec le tumulte de leurs désirs et de leurs pulsions inavouables. Contrairement à L’Inconnu du lac, qui jouait d’une sexualité explicite, Miséricorde reste au seuil d’une libido qui semble surtout appartenir au passé, endormie sous les habitudes rurales et les structures familiales, mais susceptible quand même de remonter à la surface. Alain Guiraudie opère ici une greffe inouïe entre la tragédie et le burlesque, dans une mise en scène impeccable qui alterne entre la majesté imperturbable des plans larges et la troublante proximité des visages, le tout remarquablement interprété par l’ensemble des comédiens.

Publié dans Films

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Passionnante traversée du surréalisme dans les arts

Publié le par Michel Monsay

Passionnante traversée du surréalisme dans les arts

Avec près de 500 œuvres et documents, l'exposition Surréalisme au Centre Pompidou retrace plus de quarante années d’une exceptionnelle effervescence créative autour du surréalisme dans la peinture, la sculpture, la photographie mais aussi dans la littérature et le cinéma. Dans sa scénographie, l’exposition s’est inspirée des expositions historiques du surréalisme et de leur volonté d’émerveiller, faisant même appel à un magicien pour créer dès l’entrée une atmosphère onirique. De plus, Surréalisme montre enfin ces artistes femmes comme Léonora Carrington, Dorothea Tanning, Dora Maar et Léonor Fini qui, elles aussi, ont pris part au mouvement en créant de très belles œuvres. Il y a vingt-deux ans, lors du dernier accrochage consacré au mouvement, seules trois œuvres signées par des femmes y étaient alors exposées. Dès l'entrée de l'exposition, le Centre Pompidou nous plonge dans cet univers fantasque, bizarre, coloré, parfois drôle, parfois dérangeant, parfois poétique. Le long d’un parcours en spirale, treize chapitres se suivent, chacun défini par un thème (forêts, nuit…), un nom (Alice, Mélusine…) ou une notion (rêve, érotisme, cosmos…). Toute la diversité de l'art surréaliste est représentée pour les 100 ans du mouvement à travers ses plus grands artistes : Salvador Dali, Max Ernst, René Magritte, Giorgio de Chirico, Victor Brauner,... et les femmes citées précédemment. Ils font, de façons très diverses et changeantes, surgir des formes, des figures et des espaces tels qu’on n’en avait jamais vu auparavant, et continuent à dérouter et à magnétiser le regard des décennies plus tard. Ces artistes ont détourné les procédés habituels de la représentation picturale pour donner à voir ce qui n’existe que dans les songes, ils ont ouvert des territoires immenses et inventé des mondes, qu’ils ont arpentés jusqu’à leur mort. Pour se délecter de cette impressionnante exposition, il faut d’abord franchir les portes de l’Enfer, du nom du cabaret situé boulevard de Clichy, à Paris, où les surréalistes aimaient parfois se retrouver. Il avait pour façade la gigantesque gueule ouverte d’un monstre aux dents acérées, reproduite pour l’occasion. On ressort de Surréalisme avec le tournis tant la révolution orchestrée par les surréalistes a touché toutes les disciplines, générant à travers le monde une extraordinaire diversité de styles et de techniques. On réalise combien ce mouvement ouvert aux femmes, antitotalitaire et anticolonialiste, qui mettait sur un pied d’égalité cultures occidentales et non européennes, résonne encore avec notre époque.

Surréalisme est à voir au Centre Pompidou jusqu'au 13 janvier.

Passionnante traversée du surréalisme dans les arts
Passionnante traversée du surréalisme dans les arts
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Robinsonnade émouvante d'une beauté limpide

Publié le par Michel Monsay

Robinsonnade émouvante d'une beauté limpide

Récit initiatique, Le Royaume de Kensuké est aussi une méditation sur la famille, qui prend ici toutes sortes de formes, et sur la relation à l'autre, quel qu'il soit. Hymne à la paix, le récit invite à réfléchir à la place de l'humain sur une terre que les hommes partagent si mal. Une bonne partie du film se passe de mots, les images et la mise en scène prenant pleinement le relais avec notamment des décors somptueux. À noter aussi la belle idée de passer par le dessin à l'estampe, que pratique Kensuké, pour raconter l'évolution de la relation entre le jeune personnage principal et le vieil homme, mais aussi et surtout pour figurer la tragédie de Nagasaki dans une scène bouleversante. Un des charmes de ce très beau film d’animation, adapté d’un livre de Michael Morpurgo (son Cheval de guerre l’a été par Spielberg) : rendre le dessin plus éclatant au fur et à mesure que le héros s’intègre dans son nouvel environnement, s’accorde avec les êtres qui l’entourent, abandonne sa peau de garçon impatient pour muer en jeune humain empathique, équilibré et joyeux. Fable écologiste pleine de poésie et film d'aventures aux rebondissements multiples, Le Royaume de Kensuké est une merveilleuse ode aux liens humains et à la beauté de la planète. Cet îlot de poésie est limpide, inspiré et  plein de tableaux naturels sidérants qui s'intègrent admirablement dans l’animation 2D sans fioritures au rendu souvent impressionnant.

Le royaume de Kensuké est à voir ici pour 4,99 € en location ou sur toute plateforme de VOD.

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Beau portrait de l'ovni du cinéma français

Publié le par Michel Monsay

Beau portrait de l'ovni du cinéma français
Beau portrait de l'ovni du cinéma français

Extraits judicieusement choisis et témoignages pertinents : ce documentaire très complet retrace brillamment la carrière du gamin des Quatre Cents Coups.  Jean-Pierre Léaud existe-il vraiment hors de l’écran ? Cette question judicieuse posée au début du documentaire résume parfaitement le phénomène. Le désintéressement en bandoulière, Jean-Pierre Léaud s’est tellement donné au cinéma qu’il en est devenu lui-même un peu irréel. Le vrai, le faux, le jeu, le sérieux, tout cela fusionne en créant quelque chose d’unique dès qu’il apparaît à l’image. Avec cette sensation qu’il semble jouer sa vie et sa mort à chaque film. Rien ne manque d’essentiel dans ce film qui retrace le parcours de l’acteur, depuis la légendaire séquence de casting des Quatre Cents Coups où le gamin défend son côté gouailleur devant un Truffaut qu’on devine totalement conquis, jusqu’à Le lion est mort ce soir (2017), du réalisateur japonais Nobuhiro Suwa. De temps à autre, Michel Fau, filmé dans un studio, lit des commentaires de Jean-Pierre Léaud lui-même sur ses expériences, et quelques comédiens en herbe rejouent du Léaud. Le contenu éclairé des témoignages (Françoise Lebrun, Noémie Lvovsky, Tsaï Ming-liang, Olivier Assayas…) et des extraits choisis (films de Truffaut, Godard, Eustache, Balasko…) fortifient ce beau documentaire. Quelques documents rares, photos et extraits d’interviews, montrent bien cette fièvre unique teintée d’anxiété, caractéristique de ce comédien hors norme, qui a inventé une nouvelle manière d'être devant une caméra, où tout est vrai et tout est fiction.

Le cinéma de Jean-Pierre Léaud est à voir ci-dessous ou sur le replay d'Arte.

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Magnifique chanson pour célébrer le grand Charles

Publié le par Michel Monsay

Magnifique chanson pour célébrer le grand Charles

Il aurait eu 100 ans cette année mais il nous a quitté il y a six ans, et comme le biopic qui vient de sortir n'est pas à la hauteur de ce grand Monsieur de la chanson française, réécoutons cette merveilleuse chanson sortie ne 1972 : Comme ils disent. Écrire une chanson contre l’homophobie dans la France pompidolienne où les gays étaient surtout victimes de moqueries, il fallait oser. Aznavour l’a fait, bravant les conseils de son entourage, qui craignait qu’il écorne son image. Inspiré de plusieurs de ses amis, le portrait qu’il brosse de cet artiste travesti qui « habite seul avec maman » transpire la mélancolie, que le chanteur accentue en faisant, comme souvent, traîner sa voix de crooner. L’émotion qu’il dégage est forte. Et le message sur le droit à la différence, bien reçu par le public de l’époque, doit, hélas, encore être martelé cinquante ans après.

Publié dans Chroniques

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