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Formidable et bouleversant pied de nez aux autorités iraniennes

Publié le par Michel Monsay

Formidable et bouleversant pied de nez aux autorités iraniennes

Le grand cinéaste iranien Jafar Panahi n'a plus l'autorisation de tourner depuis 2010. Tous ses films se font désormais de manière clandestine, en équipe réduite. Pour Aucun ours, il a effectué un long travail de repérage pendant trois mois et a trouvé le décor de son film dans un village près de Tabriz, à proximité des frontières de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie. Mais la présence de l'équipe a été dénoncée auprès des autorités, la forçant à fuir pour poursuivre le tournage dans d’autres villages alentour. Jafar Panahi, en prison à Téhéran depuis juillet dernier, agite avec la métaphore du titre sur la peur engendrée par l'ours, le chiffon des traditions manipulatrices et du pouvoir répressif. Aucun ours est d’une richesse thématique et formelle inépuisable, une mise en abyme imparable. Le cinéaste filme ses propres moyens de production, tout en dénonçant les raisons qui l’obligent à tourner par écran interposé. A l'époque du tournage, encore libre de mouvement dans son pays mais interdit de filmer, il effectue ce choix pour démontrer qu'il est capable de faire des films en usant d'une parade avant même qu'on la lui impose. C'est lui qui décide. Les traditions, sur lesquelles repose pour beaucoup le discours religieux en Iran, et la politique coercitive exercée dans le pays, sont fondées sur la peur. Jafar Panahi démontre comment il la surmonte dans la créativité. Pour le réalisateur, le cinéma est une arme contre le pouvoir. La preuve est que l’État iranien le combat. Le génie de Panahi vient de l’élégance et de l'humour avec lesquels il réplique à ces attaques. Il articule un récit d’une puissance réflexive inouïe sur son pays et sa place de cinéaste tout en s’interrogeant, avec une exigence admirable, sur la responsabilité de celui qui fait naître les images sans ne jamais se complaire dans un rôle victimaire. La colère a pris le pas sur l’humour malicieux habituel, toujours présent malgré tout. Le niveau d’urgence, de douleur et de frustration crie dans chaque plan du film et plus particulièrement dans un fragment saisissant où il ne parvient pas à enjamber la ligne invisible pour quitter son pays. Récompensé, par le Prix spécial du jury à la dernière Mostra de Venise, comme quasiment tous les films du cinéaste que ce soit à Cannes, Venise ou Berlin, Aucun ours joue à nouveau, après Taxi Téhéran (2015) et Trois Visages (2018), avec la limite floue entre documentaire et fiction. Jafar Panahi continue d'inventer un petit théâtre avec les moyens du bord mais qui nous passionne à chaque fois, pour mieux exprimer sa détresse d’auteur en quête de personnages, dénoncer l'insupportable condition féminine et capter l’essence inquisitrice d’un pays aux citoyens effrayés par leur propre ombre.

Publié dans Films

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La liberté d'un franc-tireur

Publié le par Michel Monsay

La liberté d'un franc-tireur

Le peintre anglais Walter Sickert est peu présent dans les collections françaises et pourtant il est l’un des artistes les plus célèbres du Royaume-Uni. Le Petit Palais à Paris propose la première grande rétrospective en France d'un artiste qui a pourtant beaucoup séjourné de ce côté de la Manche. Sa fréquentation des artistes français lui a permis d'ouvrir la voie à la modernité figurative dans son pays où il a régulièrement fait scandale. Walter Sickert est d'origines diverses, né à Munich d'un père artiste danois et d'une mère anglo-irlandaise élevée en France, à Dieppe. Lui grandit en Angleterre. Ce parcours et une brève carrière d'acteur lui laisseront le goût pour le changement, le déguisement ou les variations de techniques picturales, ainsi qu'un intérêt jamais démenti pour le monde du spectacle. Il s’inscrit exactement dans l’idée de peintre de la vie moderne, telle qu’elle est énoncée par Baudelaire, en 1863 : un artiste qui tient la chronique de ses contemporains et scrute la ville, ses rues, ses immeubles et ses lieux de plaisir nocturne. Précurseur dès la fin du XIXe siècle de Warhol, le peintre britannique fut admiré par Virginia Woolf et Francis Bacon pour son travail avant-gardiste et son rejet radical du classicisme victorien. Artiste subversif, Walter Sickert peint à ses débuts des sujets singuliers tels que des scènes de music-hall ou, plus tard, des nus perturbants dans des intérieurs pauvres de Camden Town à Londres, et à la fin de sa carrière, durant l’entre-deux-guerres, Sickert innove en détournant et transposant en peinture des images de presse sur l'actualité, le cinéma ou le monde du spectacle. Sous ses allures de Lord, l'artiste anglais, soutenu par ses épouses successives, passa sa vie à fuir la bonne société pour flirter avec le scandale et la transgression dans une Angleterre victorienne encore bercée par la rigueur académique. Cette exposition bienvenue nous donne la possibilité de découvrir à travers 150 œuvres, un peintre d'une grande modernité qui aura été toute sa vie en recherche de nouvelles techniques.

Walter Sickert est à voir au Petit palais jusqu'au 29 janvier.

La liberté d'un franc-tireur
La liberté d'un franc-tireur
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La liberté d'un franc-tireur

Publié dans Expos

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Un film d'aventure mystique d'une grande beauté visuelle

Publié le par Michel Monsay

Un film d'aventure mystique d'une grande beauté visuelle

Récit de l’épopée d’un pasteur-photographe danois à la fin du XIXe siècle malmené par la nature islandaise, le troisième long métrage de Hlynur Palmason envoûte par la beauté de ses plans dans des paysages grandioses. La nature est omniprésente, son royaume se constitue de cascades vertigineuses, d’horizons de verdure, de volcans en éruption, de glaciers d’anthologie. L’immensité des cieux incline à l’humilité. Dans ces terres éloignées, des caractères se percutent. Cela a des accents quasi mythologiques. On y sent le souffle de la grandeur, des frayeurs très anciennes, le goût amer du péché, ce mot voulait encore dire quelque chose, en 1860 et des poussières. On reste confondu par l’audace, l’originalité de Hlyur Palmason. Il peint avec de la pellicule, aligne les tableaux foudroyants, convoque les puissances antiques, dans des contrées où la nuit ne tombe jamais. Un chien aboie pendant la messe. Une lourde croix de bois dérive au gré du courant. La foi a du mal à se créer une place dans ces rudes climats. Le réalisateur scrute des âmes perdues, pratique un cinéma des confins. Il a de l’or au bout des doigts. C’est l’or du temps. Les images coupent le souffle. Le sujet emporte, déserte les petites misères quotidiennes, roule des destins dans la tragédie et la boue. Il y a du Aguirre (le film de Werner Herzog) dans cette fuite en avant, comme une sorte de rêve solennel. Bergman n’est pas absent et il n’est pas interdit de convoquer Dreyer. Il existe des films d'aventures et des films qui sont des aventures. Les seconds sont bien souvent plus passionnants, tant les images et les visages des comédiens portent les stigmates du tournage. Metteur en scène islandais, Hlynur Palmason est né et habite à Höfn, un port de 2.000 habitants planté sur une presqu'île, au sud-est de l'Islande. Il fabrique ses films sur place, profitant des paysages volcaniques et des lumières si particulières de ces régions septentrionales. Le format carré, surligné d'un bandeau noir, évoque les plaques de verre des débuts de la photographie. Godland livre aussi une réflexion sur la religion et la colonie. On oublie souvent, sous nos horizons, que l'histoire coloniale ne s'est pas simplement écrite du nord vers le sud et de l'ouest vers l'est. Les peuples du Nord ont aussi subi la violence des conquêtes. Lucas, investi d'une mission divine, sert le projet géopolitique de la couronne danoise. En témoigne, tout au long du dialogue, une féroce bataille linguistique et des dialogues où le danois se mêle à l'islandais. Malgré un héros antipathique voire détestable, le cinéaste impose la puissance de sa mise en scène dans ce grand poème épique, qui tient aussi de l’œuvre d’un naturaliste, et au final d'une ambition remarquable.

Publié dans Films

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Excellent dessin de Charlie

Publié le par Michel Monsay

Excellent dessin de Charlie

Publié dans Chroniques

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Fabuleux voyage à la découverte des trésors d'artisanat de l'identité ouzbèke

Publié le par Michel Monsay

Fabuleux voyage à la découverte des trésors d'artisanat de l'identité ouzbèke
Fabuleux voyage à la découverte des trésors d'artisanat de l'identité ouzbèke
Fabuleux voyage à la découverte des trésors d'artisanat de l'identité ouzbèke
Fabuleux voyage à la découverte des trésors d'artisanat de l'identité ouzbèke
Fabuleux voyage à la découverte des trésors d'artisanat de l'identité ouzbèke

Indépendante depuis la chute de l'URSS en 1991, l’Ouzbékistan est l’héritier de cultures et de traditions millénaires. L'exposition "Sur les routes de Samarcande, merveilles de soie et d'or" à l'Institut du monde arabe, à Paris, rassemble 300 œuvres présentées pour la première fois en dehors des musées nationaux ouzbèkes : manteaux brodés d’or de la cour de l’émir, harnachements de chevaux en argent sertis de turquoises, tapis, ikats de soie, bijoux et costumes de la culture nomade ainsi que des peintures d’avant-garde orientalistes. Le nom des villes mythiques et légendaires, Samarcande, Boukhara, Khiva, ont nourri depuis des siècles, bien des imaginaires. L’Ouzbékistan, situé au cœur de l’Asie centrale, entre montagnes et paysages désertiques, entre plaines et oasis, est un pays unique en son genre. Carrefour des civilisations allant des peuples des steppes, de l’Inde, de la Perse, de la Chine au monde arabo-musulman, il est le dépositaire de Royaumes et d’Empires puissants nés de cette situation stratégique politique et intellectuelle unique. Dans l’optique de préserver et promouvoir la culture ouzbèke à l’échelle internationale, occultée durant des décennies par l'Union soviétique, l’Institut du monde arabe met en lumière le patrimoine et les savoir-faire ancestraux d’Ouzbékistan de la fin du XIXe au début du XXe siècle. On s’avance dans la pénombre pour admirer d’amples chapan (manteaux) plus somptueux les uns que les autres, le plus souvent en velours de soie importé, entièrement brodé d’or par-dessus les motifs d’origine. On trouve même deux modèles pour enfant aux superbes reflets orange ou violet. Cette magnifique exposition est une invitation au voyage et à l'enchantement au cœur des Milles et unes nuits, où l'art vestimentaire se caractérise par une virtuosité artistique, une somptuosité des broderies et dont l’exclusivité des motifs et a su être préservé au fil des générations.

Fabuleux voyage à la découverte des trésors d'artisanat de l'identité ouzbèke
Fabuleux voyage à la découverte des trésors d'artisanat de l'identité ouzbèke
Fabuleux voyage à la découverte des trésors d'artisanat de l'identité ouzbèke
Fabuleux voyage à la découverte des trésors d'artisanat de l'identité ouzbèke
Fabuleux voyage à la découverte des trésors d'artisanat de l'identité ouzbèke
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Fabuleux voyage à la découverte des trésors d'artisanat de l'identité ouzbèke
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Fabuleux voyage à la découverte des trésors d'artisanat de l'identité ouzbèke

Publié dans Expos

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Un spectacle virtuose d'une rare poésie

Publié le par Michel Monsay

Un spectacle virtuose d'une rare poésie

La chute des anges navigue entre cirque, danse, acrobaties et théâtre en multipliant les superbes images dans des atmosphères claires obscures. Suspendues à un fil, trois silhouettes engoncées dans des pardessus sombres gesticulent, vont et viennent accrochés à leur portemanteau. Cette scène, avec laquelle Raphaëlle Boitel ouvre le spectacle, en dit le burlesque autant que la poésie. L’artiste de cirque, metteuse en scène et chorégraphe a choisi… de ne pas choisir. Son art, comme en liberté, traverse les disciplines faisant de cette créatrice une indisciplinée notoire. Il faut dire qu'elle a été à bonne école, celle d'Annie Fratellini tout d'abord, puis une autre, en scène avec James Thierrée. Depuis elle a fondé sa compagnie et enchaîne les spectacles avec succès. Construite à la manière d’une fresque kaléidoscopique, alternant les séquences, tantôt véloces, tantôt ralenties, La chute des anges questionne l’humanité de demain, sa capacité à survivre, à poétiser un univers où tout est organisé, formaté, conformiste. S’appuyant sur le très beau travail de lumières de son comparse Tristan Baudoin, la musique impressionnante d'Arthur Bison et l'incroyable machinerie de Nicolas Lourdelle, Raphaëlle Boitel imagine une œuvre en clair-obscur entre comédie et tragédie. Loin de toute narration, elle invente des récits, des instants de vie où se croisent entre ciel et terre, hommes, femmes, êtres célestes. Jouant les équilibristes, convoquant poutres aériennes et mât chinois avec la fantastique Alba Faivre, Raphaëlle Boitel signe un spectacle de haute voltige, où virtuosité, grâce et beauté rivalisent d’intensité. Elle nous ouvre, avec ses beaux artistes acrobates, la boite de ses pensées, de ses rêves et de ses cauchemars. Dans le ballet des projecteurs dont les faisceaux semblent danser comme la musique, les acrobates sautent, s’élancent des les airs, se ruent pour combattre un monde de machines qui veut les faire taire. Un monde sans avenir qui formate les hommes. Ce spectacle de toute beauté nous entraîne dans un univers crépusculaire où l’humanité se disloque, mais le message final est plutôt optimiste sur la capacité de l'humain à s'émanciper et à renaître de ses cendres. On en sort éblouit.

La chute des anges est à voir les 3 et 4 mars à Grenoble (38) ; le 7 mars à Bron (69) ; les 10 et 11 mars à Maubeuge (59) ; les 14 et 15 mars à l'Opéra de Massy (91).

Publié dans Spectacles

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Un émerveillement de chaque instant

Publié le par Michel Monsay

Un émerveillement de chaque instant

Avant d'aller voir au cinéma Avatar : La voie de l'eau, voyons ou revoyons pour le plaisir Avatar, sorti il y a déjà 13 ans. Ce film, qui est le plus grand succès de l'histoire du cinéma mondial avec près de 3 milliards de dollars de recettes, est avant tout une œuvre somptueuse et enivrante. Annoncé comme une révolution en matière d'utilisation de la 3D au cinéma, Avatar est bien plus que ça. James Cameron n'a pas changé et prouve ici qu'il est un maître incontesté de la narration. Personnages attachants, empathie immédiate, mise en scène et découpage parfaits, Avatar enchaîne les images magnifiques renvoyant directement à la raison première pour laquelle on aime le cinéma : être fascinés. Une mission qu'il remplie aisément en proposant un nombre d'idées visuelles par seconde qui laisse pantois d'admiration. S'il n'y avait pas un immense défi technique derrière, Avatar serait déjà un très grand film, mais en plus il révolutionne l'image de synthèse en donnant une âme à ses personnages qui ont des expressions faciales jamais vues sur une reconstitution virtuelle, marquant définitivement l'histoire du cinéma. Une caractéristique valable sur toute la faune et la flore du film. James Cameron a planché durant près d'une quinzaine d’années pour créer un monde, un univers, comme on en avait jamais vu depuis Star Wars, il l'a pensé dans le moindre détail pour être crédible dans le sens le plus total du terme. Le premier trait de génie de James Cameron est apparu avec Terminator en 1985, qui, en plus d'une histoire accrocheuse, de visions futuristes et cauchemardesques incroyables, innovait par son rythme, le récit étant raconté au cœur de l'action avec une maestria inédite. Un grand narrateur était né, possédant en lui la faculté de revenir à l'essence même de ce qu'est le cinéma : raconter des histoires. Si cette caractéristique n'a jamais quitté le cinéaste, que ce soit dans Abyss ou Titanic notamment, elle est plus que jamais présente dans Avatar. En effet, la faculté qu'a le film à nous prendre dès les premiers instants et ne plus nous lâcher jusqu'à sa dernière minute n'aura que rarement connu son pareil. Il est par ailleurs inhabituel qu'un film de cette ampleur ait une ­vision aussi amère de la civilisation amé­ricaine. Une raison de plus pour féliciter James Cameron. On a hâte de voir la suite.

Avatar est à voir ici en location pour 3,99 € ou sur la VOD de votre télé (c'est mieux sur grand écran !).

Publié dans replay

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Le roi est mort

Publié le par Michel Monsay

Le roi est mort
Le roi est mort

Pour une fois que Neymar dit quelque chose d'intéressant : « Avant Pelé, "10" était juste un numéro. J'ai lu cette phrase quelque part, à un moment donné de ma vie. Mais cette phrase, belle, est incomplète. Je dirais qu'avant Pelé, le football était juste un sport. Pelé a tout changé. Il a transformé le football en art, en divertissement. Il a donné une voix aux pauvres, aux Noirs et surtout... il a donné de la visibilité au Brésil. Le football et le Brésil ont élevé leur statut grâce au Roi ! Il est parti, mais sa magie restera. Pelé est ÉTERNEL ! »

Le footballeur a construit sa propre encyclopédie d’inventions techniques, absolument incomparable. Il était le joueur complet par excellence avec une vision du jeu hors normes. Il pouvait aussi être un véritable tueur aussi bien du pied gauche que du pied droit ou de la tête, dribblant la défense pour pénétrer dans la surface adverse ou encore frappant de loin, évitant comme un serpent le choc avec ceux qui le marquaient ou les traînant derrière lui comme un tracteur. Il n'avait pas de point faible et la légende raconte qu'il était même un excellent gardien de but. Pour Alain Giresse, sa supériorité dans tous les domaines s'appuyait sur une particularité physique : des cuisses de taureau. "Elles lui permettaient de sauter très haut, d'encaisser les chocs et surtout d'avoir une accélération dévastatrice pour enchaîner les dribbles." Et d'ajouter sur l'intelligence du jeu de Pelé : "Il avait en lui en ordinateur qui lui permettait d'analyser sur quel pied se tenait son défenseur et qui lui dictait comment le déséquilibrer. Il avait dans le cerveau un drone avant l'heure." Il avait une rapidité de panthère noire, mais il pouvait aussi appuyer le pied sur le ballon pour que le jeu se déroule comme si la caméra soudain tournait au ralenti. C’est à cette plénitude technique presque inconcevable, héritage des entraînements exigeants auxquels il avait été soumis durant son enfance par son père, Dondinho, lui-même joueur, que Pelé évoluait. Il est et restera sans doute à jamais le seul joueur à avoir gagné trois Coupes du monde. Il était l'harmonie gestuelle parfaite.

Ci-dessous une très belle photo du bonheur de Pelé et une autre plus improbable :

Le roi est mort
Le roi est mort

Publié dans Chroniques

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Entraînement de la police de l'environnement

Publié le par Michel Monsay

Entraînement de la police de l'environnement

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Un drame charnel qui évite l'écueil des bons sentiments

Publié le par Michel Monsay

Un drame charnel qui évite l'écueil des bons sentiments

Inspiré de faits réels et porté par Marina Foïs, ce premier film de l’acteur Jérémie Elkaïm raconte l’histoire d’amour vécue entre une sympathisante du Front national et un Iranien clandestin. C’est en effet Marina Foïs qui a porté le projet de l’adaptation du livre de Béatrice Huret, Calais mon amour, coécrit avec Catherine Siguret. C’est elle qui a trouvé des producteurs et les a orientés vers l’acteur Jérémie Elkaïm pour réaliser le film. C’est aussi tout naturellement elle qui interprète cette détonante héroïne. Frondeuse et sans fard, elle incarne remarquablement avec une sensibilité rugueuse une femme qui, en entrant dans la jungle de Calais, change de regard. La métamorphose, subtile et par petites étapes, sonne parfaitement juste. Pour ce premier long métrage, la caméra sensuelle de Jérémie Elkaïm donne à ressentir l’éveil des sentiments et des corps. Ils sont vivants a un côté rugueux, vivant, à fleur de peau, qui lui permet d'échapper aux écueils de la bluette et du manichéisme. Si le film met l’idéologie au cœur du quotidien de nombreux personnages, Ils sont vivants est avant tout un drame passionnel lumineux. Jérémie Elkaïm impressionne avec des séquences d’amour physique qu’il axe, dans un mélange rare d’audace et d’élégance, sur le plaisir féminin. En privilégiant l’énergie inquiète de ses héros, il met en scène cet humanisme qui, des mots aux actes, exige du courage et de l’abnégation.

Ils sont vivants est à voir ici en location pour 2,99 €.

Publié dans replay

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