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Écoeurant déni de démocratie

Publié le par Michel Monsay

Écoeurant déni de démocratie

Imaginez si on avait dit à Léon Marchand : tu es arrivé 1er de ta course mais tu n'auras pas la médaille d'or, on la donnera au dernier. C'est exactement ce qui s'est passé avec la nomination de Michel Barnier comme 1er Ministre alors que LR a fait à peine 5% des voix ! Macron est définitivement le pire Président de la 5ème République.

Écoeurant déni de démocratie
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Écoeurant déni de démocratie

Publié dans Chroniques

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Une vision exigeante et poignante des années de plomb en Corse

Publié le par Michel Monsay

Une vision exigeante et poignante des années de plomb en Corse

Si À son image, adaptation du roman de Jérôme Ferrari, peut se lire comme une histoire de la violence autour de l’île natale du cinéaste corse Thierry de Peretti, déjà entreprise dans Une vie violente (2017), elle y trouve une forme encore augmentée dans sa juxtaposition avec deux autres récits. Entre grande fresque romanesque et théorie sur le rôle de la photographie, c’est autant la chronique d’une vie que des images, une réflexion sur leur capacité ou non à immortaliser le réel et la part d’obscénité de cette entreprise, ce geste aussi sublime que morbide de figer le temps dans l’obturateur d’un appareil photographique. C'est aussi une chronique politique, tout comme l'était Une vie violente, mais à partir du point de vue d'un personnage féminin, qui est à la fois dedans et dehors. Dedans, parce que c'est son groupe d'amis qui se jette dans la lutte et elle y est donc au cœur. Et dehors, parce qu'elle n'y participe pas directement, et que sa pratique de la photo met une distance, physique, critique, un filtre entre elle et ce qui se passe à l'extérieur. Thierry de Peretti, dont on avait beaucoup aimé Enquête sur un scandale d'État, toujours à bonne distance, examine avec lucidité et mélancolie le passage inexorable du temps qui défait les liens, et la spirale qui entraîne vers le pire les amis proches de l'héroïne, des années 1980 à l’aube du XXIᵉ siècle, devenant des personnages cagoulés capable de tuer. La mise en scène du réalisateur est une mise à nu de la fiction avec une exigence ascétique et une émotion toujours retenue, qui repose sur une interprétation vériste, quasi documentaire avec des comédiens pour la plupart non professionnels. Dans le rôle principal, Clara-Maria Laredo est une vraie révélation, étudiante de 20 ans en sciences politiques dans la vraie vie, elle est aussi uen militante active (pour l’écologie, les migrants, les droits des femmes) et assistante d’un député EELV au Parlement européen. Elle et tous les autres interprètes sont impeccables de sobriété. À son image est un récit brut, brillant et une réflexion sur la radicalité d’un nationalisme devenu mortifère.

Publié dans Films

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Une fable attachante où la violence de l’Histoire reste hors champ mais se fait ressentir

Publié le par Michel Monsay

Une fable attachante où la violence de l’Histoire reste hors champ mais se fait ressentir

Entre drame familial et chronique des années de guerre, A gentleman in Moscow, adaptée d’un roman d’Amor Towles, offre à Ewan McGregor l’un de ses plus beaux rôles. C'est l’histoire d’un homme qu’une tragédie contraint au renoncement. Épicurien et dilettante, dont la fortune autorise les passions et l’oisiveté, il est d’un coup confiné et doit réapprendre à vivre en un monde soudain rétréci. Cet exemple édifiant de rédemption individuelle se heurte encore et encore à la tragédie monstrueuse qu’a traversée la Russie de 1917 à l’avènement de Khrouchtchev, c’est à ce moment que se conclut le récit, pas forcément la tragédie. Ce huis clos confronte ce héros fictif aux tourments bien réels de l’histoire de la Russie, que les moquettes épaisses du palace, dans lequel se déroule l'action, ne suffisent pas à étouffer. La paranoïa et la peur y règnent, mais la série épouse l’optimisme inébranlable du personnage principal, qui met un point d’honneur à rester un gentleman envers et contre tout. La série prend ainsi des airs de comédie dramatique pleine d’esprit et de charme, Ewan McGregor, moustachu et débordant d’une belle et émouvante énergie, y est pour beaucoup. Esthétiquement, ce huis clos aux couleurs chaudes, romanesque et enlevé, évoque plus la fantaisie du Hugo Cabret de Scorsese que le sérieux d’une production sur les ravages du bolchevisme. A gentleman in Moscow passe d’un genre à l’autre, du drame intimiste à la romance, du thriller d’espionnage au récit initiatique. Ben Vanstone, le créateur, voit dans sa série une forme d'allégorie de notre époque actuelle, marquée par le retour de l'autoritarisme, le peu d'importance accordée à la vérité. Cette savoureuse fable nous offre une minisérie en sept épisodes tout à la fois fantasque et poignante.

A gentleman in Moscow est à voir ici pour 6,99€ en s'abonnant un mois sans engagement à Canal+ séries.

Ci-dessous la bande-annonce en anglais, mais sur Canal + séries il y a des sous-titres en français.

Publié dans replay

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Le triomphe d'amateurs en or avec l'équipe de France de cécifoot

Publié le par Michel Monsay

Le triomphe d'amateurs en or avec l'équipe de France de cécifoot

L'équipe de France de cécifoot a décroché samedi le premier titre paralympique de son histoire en dominant l'Argentine en finale aux tirs au but. C'est le capitaine Frédéric Villeroux, 41 ans, âme de cette équipe, déjà présent il y a douze ans lors de la finale perdue aux Jeux de Londres contre le Brésil (0-2), qui a plongé le stade dans le bonheur en inscrivant le tir au but du triomphe. La foule, qui s'était si longtemps retenue dans ce sport où le silence est obligatoire pour permettre aux joueurs non-voyants et malvoyants de s'entendre sur le terrain, a pu exploser de joie et chanter sans fin « On est les champions ». Un exploit pour ce groupe d'amateurs face aux professionnels sud-américains, champions du monde en titre et médaillés d'argent aux Jeux de Tokyo il y a trois ans. Il conclut en apothéose une aventure entamée par un coup de force en phase de groupes contre la Chine, vice-championne du monde (1-0), poursuivie en écartant la Colombie en demi-finales. Pour décrocher l’or, il fallait gravir la dernière marche face à l’Argentine, qui a battu le Brésil en demi-finales, pourtant quintuple vainqueur de l’épreuve. Une finale France-Argentine qui se finit aux tirs aux buts n’est pas sans rappeler de mauvais souvenirs avec la finale perdue de la Coupe du Monde au Qatar en 2022, il y avait donc un air de revanche au pied de la tour Eiffel, cette fois avec les non-voyants et mal-voyants du cécifoot. Un exploit qui clôt magnifiquement les merveilleuses performances des athlètes français, mis à part quelques disciplines où il y a encore du travail, lors de ces Jeux paralympiques avec 75 médailles dont 19 en or. L'autre bonne nouvelle de ces Jeux réside dans le succès populaire rencontré, avec une ferveur et une affluence qui ne se sont pas démenties durant toute la compétition et sur tous les stades. Le grand bonhomme de ces Jeux restera Mathieu Bosredon avec 3 médailles d'or en para-cyclisme sur route au contre la montre, à la course en ligne et au relais par équipes.

Le triomphe d'amateurs en or avec l'équipe de France de cécifoot
Le triomphe d'amateurs en or avec l'équipe de France de cécifoot
Le triomphe d'amateurs en or avec l'équipe de France de cécifoot
Le triomphe d'amateurs en or avec l'équipe de France de cécifoot
Le triomphe d'amateurs en or avec l'équipe de France de cécifoot
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Le triomphe d'amateurs en or avec l'équipe de France de cécifoot

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Un mélo sec et poignant mais aussi d'une grande force romanesque

Publié le par Michel Monsay

Un mélo sec et poignant mais aussi d'une grande force romanesque

Il y a dans le cinéma des Larrieu, dont on avait beaucoup aimé le dernier film, Tralala, une manière singulière d’approcher le réel et d’en célébrer les contours en imaginant des situations fantaisistes qui jamais ne perdent leur ancrage au sol. De son côté, l'auteur du Roman de Jim, Pierric Bailly, sait explorer les paradoxes de l’existence avec une manière très concrète de prendre ses personnages à leur source et de ne pas les juger. Son regard rigoureux et profondément humain semble avoir percuté les Larrieu, qui, avec cette adaptation, signent un très beau film grâce notamment à la confrontation entre violence et douceur des sentiments. Face à ce récit qui s’étend sur vingt-quatre ans, les voici confrontés à un rapport au temps long inédit dans leur cinéma. Tout en restant fidèles au texte initial, ils inventent des scènes qui permettent aux ellipses d’opérer à l’écran et offrent au récit une séduisante fluidité. Il y a dans cette histoire d’attachement et d’arrachement successifs filmée sur fond de paysages jurassiens aux couleurs éclatantes, les bases mêmes du mélodrame, mais ici, la cruauté et la tendresse règnent à parts égales et tiennent le spectateur en haleine autant qu’elles le bouleversent et le nourrissent. D'autant que le casting  participe pleinement aux émotions ressenties avec à sa tête, Karim Leklou, Laetitia Dosch, et la toujours lumineuse Sara Giraudeau. Les Larrieu, qui pratiquent un cinéma intégralement décentralisé, dressent ici un nouveau tableau de province dépourvu du moindre folklore, axé sur les gens modestes qui bricolent avec leur vie, cherchant en chacun, comme en chaque lieu, la singularité de l’ordinaire. Pour la première fois, le tandem se déleste de sa fantaisie coutumière pour l’épure, la ligne claire, et c’est une véritable flèche dans le cœur, avec un désespoir discret qui irrigue chaque scène lumineuse et tranquille.

Publié dans Films

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Fabuleux para-cyclistes français

Publié le par Michel Monsay

Fabuleux para-cyclistes français
Fabuleux para-cyclistes français

Quinze médailles en deux jours pour le para-cyclisme français sur route dans les épreuves du contre la montre individuel et de course en ligne, dont six en or dans différentes catégories de handicap :

Mathieu Bosredon, qui a gagné les deux épreuves, est devenu double champion paralympique.

Alexandre Léauté, également double champion paralympique en remportant le contre la montre sur route et la poursuite sur piste il y a quelques jours.

Kevin le Cunff est devenu champion paralympique de contre la montre individuel sur route.

Thomas Peyroton-Dartet est devenu également champion paralympique de contre la montre individuel sur route dans une autre catégorie.

Florian Jouanny a conservé son titre de champion paralympique sur la course en ligne de cyclisme sur route.

Jour après jour, nous sommes subjugués par les performances de ces athlètes et leur parcours de vie.

Fabuleux para-cyclistes français
Fabuleux para-cyclistes français
Fabuleux para-cyclistes français
Fabuleux para-cyclistes français
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Élégance, mélancolie et humour

Publié le par Michel Monsay

Élégance, mélancolie et humour

À travers les yeux d'une jeune Grecque, le romancier anglais nous fait revivre le tournage tourmenté de Fedora (1978), film testament de Billy Wilder, signant l'acte de décès d'un certain glamour hollywoodien. Un vrai-faux biopic palpitant, portrait en plan large d'un génie du septième art empruntant son boulevard du crépuscule. Construit en flash-back, Mr Wilder et moi est un roman nostalgique, mais bouillant de vie, qui réveille les fantômes dorés et noirs du XXe siècle. Car Billy Wilder n'est pas seulement ce faiseur de rêves pétri d'ironie, héraut d'une élégance vieux style. Issu d'une famille juive autrichienne, c'est aussi l'Européen, traumatisé par le nazisme qui l'a contraint à s'exiler en Amérique, l'adulte orphelin qui n'a jamais retrouvé la trace de sa mère, probablement morte dans un camp de concentration, toute cette partie tragique est relatée sur le mode d'un scénario de film. Jonathan Coe utilise superbement tous les artifices de l'écriture pour rendre le plus bel hommage qui soit à son maître en écriture avec un roman digne d'un film de Billy Wilder par sa compassion pour ses personnages, son ironie délicate, son dosage parfait entre humour et mélancolie. Chroniqueur tendrement caustique de la société britannique dans ses romans, Jonathan Coe est sans doute le plus cinéphile des écrivains anglais. Roman d’apprentissage autant qu’hommage à ce maître du cinéma, Mr Wilder et moi a cette saveur aigre-douce si caractéristique des œuvres de Jonathan Coe, tendre mais mélancolique et âpre. Jolie leçon de vie et aphorismes dignes du cinéaste donnent aux pages de ce livre un charme irrésistible. Il y a aussi une grâce comme directement héritée de l’âge d’or hollywoodien. Avec ce roman lumineux et délicat, tellement élégant dans sa manière d’évoquer le vieillissement des êtres et l’impermanence du monde, on comprend pourquoi Billy Wilder et Jonathan Coe placent la comédie au-dessus de tout, comme un baume réparateur qui nous permet de supporter la tristesse et l’absurdité du monde.

Publié dans Livres

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Journée exceptionnelle avec cinq superbes médailles d'or

Publié le par Michel Monsay

Journée exceptionnelle avec cinq superbes médailles d'or

Les athlètes paralympiques français continuent de nous éblouir avec déjà 34 médailles en cinq jours de compétition, et hier cinq nouveaux champions paralympiques :

Jules Ribstein (37 ans) a été sacré dans la catégorie PTS2 en triathlon. C'est la première fois de sa carrière qu'il est champion paralympique (et la première fois qu'il dispute les Jeux, sa catégorie ne figurant pas au programme auparavant), lui qui compte à son palmarès quatre titres mondiaux (en 2019, 2021, 2022 et 2023) et deux autres européens (2019, 2021). Après les 750 m de natation, Ribstein était deuxième au classement provisoire derrière l'Américain Mark Barr. Mais le Strasbourgeois a profité de la transition pour prendre la tête de son épreuve. Lors des 20 km de cyclisme, il a réussi à conserver la première place avec près d'une minute d'avance sur le Belge Wim de Paepe. Enfin, sur les 5 km de course de pied, après avoir dû ralentir son effort au début pour effectuer un réglage au niveau de sa prothèse, Ribstein n'a pas été inquiété. Il s'est imposé en 1h05'47'' devant les Américains Mohamed Lahna et Mark Barr.

C'est un petit événement qui s'est produit, ce lundi aau Parc des Expositions de Paris. À l'heure de la rentrée des classes, une para-athlète a offert un sacré coup de projecteur à sa discipline, Aurélie Aubert (27 ans) a remporté le titre paralympique de boccia, en dominant la Singapourienne Yee Ting Jeralyn Tan en finale (5-4). Face à la numéro deux mondiale, la Normande atteinte d'une paralysie cérébrale due à un manque d'oxygène à la naissance a réussi le match parfait. Aurélie Aubert a mené de bout en bout (2-0, 5-0 et 5-3), faisant preuve autant d'audace que de stratégie pour s'imposer au terme des quatre manches réglementaires en l'espace de 45 minutes. Depuis l'apparition de ce sport aux Jeux Paralympiques en 1984, réservé aux athlètes en situation de handicap et apparenté à une forme de pétanque en intérieur, aucun Français n'était jamais monté sur le podium. Ce triomphe inattendu va non seulement permettre à l'actuelle 16e mondiale, qui a débuté la pratique à l'âge de 12 ans, de faire un bond au classement, mais il va surtout faire parler de la boccia.

Invincible depuis plus de cinq ans, Alexis Hanquinquant a écrasé sa catégorie lundi pour s'adjuger un deuxième titre paralympique. Le porte-drapeau français confirme que sa personnalité et sa mentalité de vainqueur dépassent largement le cadre du para-triathlon. Une course dominée du début à la fin. Grand favori du triathlon dans la catégorie PTS4, Alexis Hanquinquant a parfaitement assumé son statut en remportant la médaille d'or dans les rues parisiennes, lors des Jeux paralympiques de Paris, lundi 2 septembre. Dès le départ en natation, le Français de 38 ans a pris les devants et est ressorti en tête avant de poursuivre en cyclisme, où il a creusé son écart. Sur la course à pied, le triathlète a conservé son avance, lui permettant de décrocher cette nouvelle médaille d’or. Avec les Invalides en arrière-plan, Alexis Hanquinquant a franchi la ligne d’arrivée en 58'01 sur le pont Alexandre-III, loin devant l’Américain Carson Clough (1'00"47) et l’Espagnol Nil Riudavets Victory (1'01"10).

Dans un remake de la finale des Jeux de Tokyo, qui l'avait sacré pour la première fois champion paralympique, le badiste Lucas Mazur a, une nouvelle fois, maîtrisé l'Indien Suhas Lalinakere Yathiraj. Il lui a fallu deux petits sets lundi pour l'emporter en finale des Jeux de Paris et se parer d'or en badminton SL4. La catégorie SL4 est réservée aux athlètes debout, ayant un handicap touchant un membre inférieur, mais pouvant courir. Concernant Lucas Mazur, c'est la cheville droite qui est atteinte, depuis un AVC à l'âge de trois ans. Le natif du Loiret de 26 ans a vécu une journée hors normes, puisqu'il l'a lancée en empochant la médaille de bronze lors du double mixte en compagnie de Faustine Noël. La paire française s'est imposée en deux manches (21-14, 21-16) contre la doublette thaïlandaise. Et en début de soirée, Mazur était déjà de retour sur le terrain, cette fois-ci pour jouer l'or. Il a lancé son match de la meilleure des manières en infligeant d'entrée un 7-0 à son adversaire. Dans une Arena La Chapelle très copieusement garnie, Mazur a emmené le public dans son sillage, haranguant la foule qui ne demandait qu'à s'enflammer. Il a ensuite géré son avance avant une deuxième manche plus accrochée, marquée par des échanges plus longs, mais qui tournaient inexorablement à son avantage. Cette deuxième médaille d'or a un goût de revanche pour Mazur, qui avait dû se contenter du bronze aux Mondiaux en Thaïlande en février.

Après Lucas Mazur, sacré un peu plus tôt en SL4, le badiste français Charles Noakes a raflé à son tour l'or paralympique lundi grâce à son succès en deux manches (21-19, 21-13) face au Britannique Krysten Coombs en finale SH6. Charles Noakes est apparu au milieu de l'Arène et c'est comme s'il n'y avait jamais eu de panne électrique dans l'enceinte située Porte de la Chapelle. Les oreilles du badiste tricolore ont dû bourdonner devant la clameur qui accompagnait son entrée, malgré une bonne heure de retard, pour la finale de la catégorie SH6 des Jeux de Paris face au Britannique Krysten Coombs. L'affaire avait pourtant bien mal commencé. Crispé, fautif de plusieurs erreurs d'appréciation, Noakes concédait un 6-2. On le voyait alors fermer les yeux, prendre le temps d'une, de deux grandes inspirations, avant de hausser le ton. Il maîtrisait mieux son engagement et la longueur de ses frappes, poussant son adversaire vers des échanges plus longs. De quoi rattraper progressivement son retard, non sans manquer de puiser dans la force donnée par la foule. S'engageait alors un chassé-croisé étouffant. Noakes basculait pour la première fois en tête à mi-manche, et, après avoir laissé filer deux balles de sets déposait une merveille de coup droit court croisé sur la ligne extérieure pour s'en emparer. Un point dont on mesurait pleinement les conséquences dans les minutes qui suivaient. Le Français, décomplexé, prenait l'ascendant sur un Coombs sonné. S'appliquait à ne jamais desserrer l'étreinte, réduisant considérablement ses fautes directes, pour finir d'essorer son adversaire tandis que partaient en tribunes des « qui ne saute pas n'est pas Français ». Au bout de 41 minutes de combat, il pouvait se joindre à la fête, arracher son maillot, se laisser tomber sur le sol pour savourer pleinement sa première médaille paralympique.

Journée exceptionnelle avec cinq superbes médailles d'or
Journée exceptionnelle avec cinq superbes médailles d'or
Journée exceptionnelle avec cinq superbes médailles d'or
Journée exceptionnelle avec cinq superbes médailles d'or
Journée exceptionnelle avec cinq superbes médailles d'or

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Quatre magnifiques performances

Publié le par Michel Monsay

Quatre magnifiques performances
Quatre magnifiques performances

Dans la continuité des Jeux olympiques, les Jeux paralympiques sont un vrai succès, de par l'affluence et l’enthousiasme des spectateurs dans les tribunes, mais surtout par les performances exceptionnelles des athlètes, que que soit leur handicap. Une découverte pour beaucoup, qui ne peut que laisser admiratif. Les athlètes français sont au rendez-vous depuis le début des épreuves, et ce week-end quatre d'entre eux sont devenus champions paralympiques.

Le paracycliste sur piste Jérôme Foulon a remporté de main de maître la poursuite en catégorie C5, samedi 31 août, comme à Tokyo en 2021. Le Français a dominé en finale l'Ukrainien Yegor Dementyev, et avec un nouveau temps canon. Après avoir déjà mis une claque à son propre record du monde, le Breton a réussi une nouvelle prestation de très haut niveau. Impressionnant, en tête quasiment de bout en bout de cette poursuite, Dorian Foulon n'a laissé aucune chance à son adversaire ukrainien qu'il a finalement devancé de plus d'une seconde et demie. Né avec un pied bot, le français a sa cheville gauche bloquée et sa jambe ne dispose pas de l’intégralité de sa puissance. Le cycliste de 26 ans a survolé la journée jusqu'à la finale pour s'adjuger une deuxième titre paralympique.

Énorme performance de la nageuse tricolore Émeline Pierre (24 ans), sacrée championne paralympique de la finale du 100 m nage libre en catégorie S10 des Jeux de Paris, dimanche. Elle devance la recordwoman du monde et paralympique, la Canadienne Aurélie Rivard, et l'Italienne Alessia Scortechini. Pourtant, c'est sur les tapis de gym qu'Emeline Pierre était destinée à briller étant plus jeune. Mais à la suite d'une chute à la poutre à l'âge de 13 ans, entraînant une luxation du coude et une fracture du cubitus, elle est victime d'une erreur médicale lors de son opération et n'a jamais retrouvé l'usage complet de son bras, malgré deux opérations successives pour améliorer son manque de mobilité allant de l'épaule au poignet. Un handicap qui la contraint à se tourner vers la natation, qu'elle pratiquait déjà en parallèle de la gymnastique. Pour ses deuxièmes Jeux paralympiques, arrivée en outsider elle crée l'exploit en remportant la médaille d'or.

La collection est enfin complète pour Marie Patouillet. Après deux médailles de bronze aux Jeux de Tokyo, l'argent sur le contre-la-montre jeudi, la pistarde tricolore a décroché l'or en finale de la poursuite individuelle (catégorie C5), dimanche 1er septembre. A 36 ans, Marie Patouillet s'est imposée au terme des trois kilomètres face à sa camarade d'équipe de France Heïdi Gaugain (19 ans). Dans un vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines) surchauffé et plein à craquer, la cycliste, qui souffre d’une agénésie de naissance – une malformation orthopédique du pied gauche – a bouclé les derniers tours de piste de sa carrière de pistarde. Pourtant favorite avec ses deux titres mondiaux sur cette distance, la benjamine des Bleus du cyclisme sur piste n'a pas réussi à rééditer sa performance des qualifications. Marie Patouillet et Heïdi Gaugain ont ainsi offert à la France son premier doublé des Paralympiques. Entraînée par Grégory Baugé, quadruple médaillé olympique, Marie Patouillet s'est constitué un riche palmarès, désormais garni de quatre médailles paralympiques et dix breloques mondiales.

Le quintuple champion du monde français Tanguy De la Forest a décroché sa deuxième médaille aux Jeux Paralympiques de Paris ce dimanche en finale du tir à la carabine à air couché à 10 m en catégorie SH2. Il s'impose devant le Brésilien Alexandre Augusto et la Japonaise Mika Mizuta. Tanguy De la Forest aura dû patienter six éditions pour rapporter des Jeux ses premières médailles paralympiques. Après avoir brisé la malédiction et une disette de vingt années en prenant l'argent vendredi en tir à la carabine debout à 10 m SH2, le quintuple champion du monde a récolté ce dimanche le sacre olympique au tir à la carabine à air couché 10 m SH2 en réalisant une finale incroyable de sang-froid. Dès les premiers tirs, le Breton a mis la pression sur ses concurrents avec une excellente première manche. Un duel s'est ensuite installé avec le Brésilien Alexandre Augusto Galgani. Les deux tireurs se sont échangé la première place jusqu’à ce que Tanguy de La Forest enchaîne les tirs parfaits avec un score de 10.9 réussi à trois reprises sur les six derniers tirs. Avec 255,4 points, le quintuple champion du monde s'offre cette médaille d’or est historique pour le tir français, les Tricolores ne s’étaient plus installés sur la plus haute marche depuis Londres, en 2012.

 

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Deux grands champions

Publié le par Michel Monsay

Deux grands champions
Deux grands champions

À 22 ans, Ugo Didier a décroché le titre paralympique du 400 m nage libre au bout d'une course que l'étudiant ingénieur a construit à la perfection pour coiffer au poteau l'Italien Simone Barlaam. Après un départ prudent, le Français a fait une remontée spectaculaire. Dans la dernière ligne droite, à 50 mètres de l'arrivée, il a doublé son adversaire italien. Devant sa télévision, Léon Marchand, la star des Jeux olympiques, n'a rien manqué de l'exploit. Il a écrit sur les réseaux sociaux : "Ugo Didier, trop fort". Les deux nageurs ont pour points communs de tous les deux venir de Toulouse et de vouloir marquer l'histoire des Jeux.

Déjà sacré sur la distance à Tokyo en 2021, Alexandre Léauté a décroché, vendredi, sa cinquième médaille paralympique en carrière, sa première sur ces Jeux de Paris 2024. Il a tenu son rang, et avec la manière. Le cycliste français, grand favori à sa succession sur la poursuite individuelle en catégorie C2, a remporté la médaille d'or, vendredi 30 août, face au Belge Ewoud Vromant. Son adversaire, battu de plus de deux secondes, n'a rien pu faire face au coureur breton de 23 ans, auteur d'un nouveau chrono canon (3'26''015) lors de cette ultime course de 3 000 m, après avoir déjà effacé son propre record du monde (3'24"298) quelques heures plus tôt en qualifications.

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