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Retour intense, parfois irrespirable, de l'excellente série de Thomas Lilti

Publié le par Michel Monsay

Retour intense, parfois irrespirable, de l'excellente série de Thomas Lilti

Encore plus tendue et chaotique que les deux précédentes saisons, celle-ci s’ouvre sur une séquence anxiogène où le docteur Alyson Lévêque, désormais membre de SOS médecins au début de cette saison, tente de sauver la vie d’un homme au cœur d’une cité HLM. Thomas Lilti, médecin de formation, continue de tirer la sonnette d’alarme sur l’état désastreux du service public hospitalier français, et son incapacité à accueillir correctement les plus défavorisés. Hippocrate est un brûlot politique, mais surtout une grande série après avoir été un grand film. Le scénariste réalisateur n’a plus besoin d’expliciter son propos. Tout passe par sa mise en scène, les images sidérantes qu’il convoque, si terrifiantes et absurdes qu’on passe sans cesse de l’incrédulité à l’angoisse, de la colère au rire. Réduite à six épisodes, cette saison est pourtant la plus émouvante, marquée par un sentiment d’urgence omniprésent que capte magistralement son intense troupe de comédiens. Cette puissante série pose au final une question : quand le système hospitalier ne peut plus remplir sa mission, les médecins doivent-ils entrer en rébellion ? Par ailleurs, le système narratif joue sur la question du tri des patients avec beaucoup d’empathie, et le cinéaste choisit très bien ses sujets, leur contemporanéité, dont le traitement des personnes âgées et la santé mentale des jeunes générations. Cette troisième saison est aussi celle d’après les applaudissements aux fenêtres du Covid, celle qui dit qu’il ne s’est finalement rien passé. Thomas Lilti donne ici le meilleur de lui-même avec un regard sans pitié sur la politique et la société.

Hippocrate saison 3, mais aussi les deux premières saisons, sont à voir ici pour 6,99€, un mois sans engagement à Canal+ séries à souscrire ici.

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Magnifique Charlie Dalin qui remporte le 10e Vendée Globe et pulvérise le record de la course

Publié le par Michel Monsay

Magnifique Charlie Dalin qui remporte le 10e Vendée Globe et pulvérise le record de la course

Il y a quatre ans, Charlie Dalin avait déjà eu les honneurs de la ligne d'arrivée après 80 jours de course, mais avait dû laisser la victoire à Yannick Bestaven pour un peu plus de 2 h 30, crédité d’un bonus d’heures pour s’être dérouté et avoir participé aux recherches du naufragé Kevin Escoffier. Cette année, son superbe bateau équipé de foileurs, appendices latéraux permettant de voler sur l’eau, aura bouclé l’affaire en 64 jours, 19 heures, 22 minutes et 49 secondes, soit quasiment 10 jours de moins que le précédent record établi par Armel Le Cléac’h en 2016-2017 (74 jours, 3 heures, 35 minutes et 46 secondes). Charlie Dalin, 40 ans, a remporté ce mardi matin la dixième édition du Vendée Globe, cette course autour du monde en monocoque en solitaire, sans escale ni assistance de 45 000 km. À la barre de son Imoca (18,28 m) Macif Santé Prévoyance, le skippeur havrais a livré la course parfaite. Les bateaux d’aujourd’hui sont extrêmement rapides, donc aussi un peu plus vulnérables. Il vaut parfois mieux choisir de calmer le jeu, d’éviter la tempête pour prendre le train météo suivant. Mais les choix audacieux font souvent la différence. Quand Charlie Dalin a plongé au sud dans une violente et gigantesque dépression de l’océan Indien, début décembre, ils a creusé un bel écart et ça a été une erreur de la part des autres de ne pas y aller. Jusqu’à l’épuisement, il a guetté la moindre risée, tout en s’appliquant, grâce à la pleine lune, à préserver son bateau en s'approchant de l'arrivée d’une potentielle rencontre avec un filet de pêche ou d’une collision avec un chalutier. Charlie Dalin et Macif-Santé-Prévoyance, mis à l’eau en 2023, forment un duo de choc. Architecte naval formé au Royaume-Uni et père d’Oscar, âgé de 7 ans, le longiligne Normand raffole du solo : une discipline qui exige une ascèse de moine-soldat. Il a conçu sa monture comme une extension de lui-même. Au-delà de son souci maniaque du détail, Charlie Dalin est aussi un incorrigible cachottier. Ainsi a-t-on appris, mi-décembre 2024, que le resserrement avec Yoann Richomme, qui vient de finir deuxième du Vendée Globe, en tête de course était dû autant à la persévérance de ce dernier qu’aux travaux de couture auxquels s’était adonné Charlie Dalin pour réparer une voile essentielle de 170 m². « C’était un peu compliqué de travailler dans la soute, casqué, avec le bateau qui avançait à 30 nœuds [plus de 55 kilomètres par heure]. J’ai mis trente-six heures pour réparer, mais je suis heureux d’annoncer que Macif-Santé-Prévoyance est à 100 % de son potentiel ! ». Avec ses qualités hors-pair de navigateur et de fin tacticien, Charlie Dalin mérite toute notre admiration pour cette incroyable performance, ainsi que tous les participants de cette formidable aventure sur les océans.

Pour voir un petit résumé de la course de Charlie Dalin, c'est ici.

Magnifique Charlie Dalin qui remporte le 10e Vendée Globe et pulvérise le record de la course
Magnifique Charlie Dalin qui remporte le 10e Vendée Globe et pulvérise le record de la course
Magnifique Charlie Dalin qui remporte le 10e Vendée Globe et pulvérise le record de la course
Magnifique Charlie Dalin qui remporte le 10e Vendée Globe et pulvérise le record de la course
Magnifique Charlie Dalin qui remporte le 10e Vendée Globe et pulvérise le record de la course

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Derrière ce captivant thriller fantastique, une sombre page d’histoire japonaise

Publié le par Michel Monsay

Derrière ce captivant thriller fantastique, une sombre page d’histoire japonaise

Cette série coréenne, remarquablement réalisée, d’après un récit savamment écrit, tient en haleine à chaque minute. Pleine de suspense et d’action mais aussi de romance, joliment interprétée, mention particulière pour l'envoûtante Han So-hee et l'attachant Seo-Joon Park, La Créature de Kyongsong bénéficie aussi d’effets spéciaux d’une très grande qualité pour la créature. La série en deux saisons offre la particularité de mêler récit historique et intrigue fantastique. Or, ce mélange des genres ne s’avère pas si délirant, puisqu’il est basé sur un morceau de l’histoire coréenne et japonaise peu connu en Occident, relatif à la terrible Unité 731. Créée en 1932 par l’armée nippone, elle effectuait, sous couvert de recherches épidémiologiques, des expériences sur les humains afin de créer des armes bactériologiques. La créature de Kyongsong, symbolisant ici les nombreux malheureux qui y ont subi le pire, est un thriller palpitant et volontiers horrifique, doublé d’une fable politique très noire sur les ravages de la domination nippone, ouvertement inspirée par ces abominables expériences perpétrées par des scientifiques qui n’avaient rien à envier, en inhumanité et en cruauté, à leurs alliés nazis. Cette série soigne le suspense fantastique autant que la reconstitution historique, et convainc dès les premières images. Mystère à tiroirs, héros débordants de charme, antagonistes flippants à souhait, décors fastueux, ainsi que des séquences de terreur impressionnantes, tout est réuni pour nous captiver une nouvelle fois devant une série sud-coréenne. 

La créature de Kyongsong est à voir ici sur Netflix pour 5,99 € avec pub et 13,49 € sans pub, un mois d'abonnement sans engagement.

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Un des plus beaux répertoires de la pop française

Publié le par Michel Monsay

Un des plus beaux répertoires de la pop française

En décembre 2023, après 40 ans de carrière, Etienne Daho s’offrait l’Accor Arena de Bercy devant 17 000 personnes en transes pour un concert best of enthousiasmant. C’est pop et vif, comme la pulsation nouvelle qui accompagne Week-end à Rome, succès parmi tant d’autres. Projetés sur trois écrans géants qui encadrent la scène, défilent des ronds, des étoiles, des lignes, néons multicolores. La scénographie a été confiée à une agence de création graphique particulièrement inspirée à l’idée d’accompagner un artiste qui a toujours porté un soin particulier à ses visuels. Aux manettes de la réalisation, le vieil ami Gaëtan Chataignier, épaulé par ses onze cadreurs, qui s’amuse à superposer les images et joue avec les échelles. Ces dernières années, Étienne Daho avait privilégié les salles plus intimes comme l'Olympia ou la salle Pleyel pour son concert lecture avec Jeanne Moreau autour du Condamné à mort, de Jean Genet. En 2023, changement de style, retour aux grandes salles qu’il parcourait au temps de la dahomania. Fort d’un album très orchestré et très cinématographique, Tirer la nuit sur les étoiles, il a donc imaginé avec le producteur Thierry Suc, homme de défi, un Daho Show qui en a mis plein la vue, avec élégance, on ne se refait pas. Entouré de 8 musiciens dont un quatuor de cordes, Étienne Daho enchaîne titres intimistes, poussées rock, moments suspendus, piqûres de nostalgie pour nous offrir 1h40 de bonheur. Toujours ému face à la ferveur qu'il déclenche, Étienne Daho, avec sa voix si singulière qu’il a su imposer, a démontré durant 40 ans qu’on peut devenir une rock star, sans se casser la voix, mais aussi sans rouler des mécaniques, écrire des chansons comme un journal de bord poétique et sincère, avoir un style pop, rock avec des influences électro et même jazz. On ne peut qu'être touché par le personnage tout en étant conquis par son talent.

Étienne Daho show est à voir ici ou sur le replay de France Tv.

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Deux Unes exemplaires et nécessaires

Publié le par Michel Monsay

Deux Unes exemplaires et nécessaires
Deux Unes exemplaires et nécessaires

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Des classiques du rock qui n'ont pas pris une ride

Publié le par Michel Monsay

Que c'est bon de se replonger dans quelques uns des sublimes morceaux des plus grands groupes de l'histoire du rock. Pour certains lors de concerts qui datent de l'époque ou lors de prestations plus récentes, c'est toujours le même bonheur !

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10 ans après, un traumatisme indélébile

Publié le par Michel Monsay

10 ans après, un traumatisme indélébile
10 ans après, un traumatisme indélébile
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10 ans après, un traumatisme indélébile
10 ans après, un traumatisme indélébile
10 ans après, un traumatisme indélébile

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Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer

Publié le par Michel Monsay

Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer
Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer

Harriet Backer (1845-1932) a été la peintre la plus renommée dans son pays, en Norvège, à la fin du XIXe siècle, une époque où les femmes n’étaient pas considérées comme des citoyennes à part entière. Cette exposition est la première rétrospective consacrée à l'artiste en France. Célèbre pour son usage de coloris riches et lumineux, l'artiste puisait aussi bien son inspiration dans le courant réaliste que dans les innovations de l’impressionnisme. Elle se démarquait par la liberté de sa touche et son très grand intérêt pour les variations de la lumière. Cette très belle exposition du Musée d'Orsay comprend 89 œuvres, dont nombre de peintures d'intérieurs rustiques, des portraits sensibles du monde rural, d'intérieurs d’églises,...  Agencée de manière thématique, elle retrace la formation de l’artiste dans les grandes capitales culturelles de l’époque et ses engagements féministes partagés avec plusieurs autres artistes femmes scandinaves, comme Kitty Kielland. Si le nom d'Edvard Munch est le seul qui vienne à l'esprit quand on évoque la peinture norvégienne, Harriet Backer bénéficie pourtant du même statut d'idole que l'auteur du célèbre Cri dans leur pays, et on peut s'étonner dans ces conditions de n'en avoir jamais entendu parler. Ou qu'aucune de ses œuvres, célébrées par les grands noms de la peinture française du XIXe siècle, ne soit jamais passée en vente dans les grandes maisons d'enchères internationales. À une époque où les femmes ne peuvent accéder à la profession, Harriet Backer est parvenue non seulement à s'imposer comme une artiste de carrière, mais aussi à gagner le respect de ses pairs. Le sérieux professionnel dont Harriet Backer et ses amies artistes font preuve, à Munich puis à Paris, va surprendre ces messieurs. Son art se construit hors du passage obligé de la masculinité avec un regard très lucide et espiègle sur la féminité. C'est une peinture qui ne cherche pas à faire la guerre mais plutôt à créer la paix avec des lumières très fortes et des couleurs vives, mais aussi avec des scènes intimistes à la douce sérénité. Ses tableaux représentent des scènes d'intérieur mais aussi quelques scènes en plein air. L'artiste ne peint les êtres qu’en compagnie des choses de leur foyer et de la lumière du jour ou des lampes, toutes aussi importantes que le personnage. Célibataire endurcie, elle militera toute sa vie pour le droit des femmes et ouvrira, en 1891, la première école de peinture mixte à Oslo. Cette passionnante exposition nous fait découvrir une artiste qui, par la beauté de ses peintures et sa détermination à exister à la force du pinceau, est sans aucun doute une pionnière discrète de la reconnaissance des femmes dans l’art.

Harriet Backer, La musique des couleurs est à voir au musée d’Orsay jusqu’au 12 janvier.

Vous pouvez cliquer sur les photos pour les voir en grand, et ensuite avec les flèches les faire défiler.

Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer
Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer
Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer
Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer
Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer
Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer
Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer
Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer
Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer
Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer
Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer
Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer
Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer
Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer
Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer
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Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer
Le charme délicat et magnifiquement coloré de la peintre norvégienne Harriet Backer

Publié dans Expos

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Un émouvant récit d’apprentissage tendrement rude

Publié le par Michel Monsay

Un émouvant récit d’apprentissage tendrement rude

Second long-métrage du réalisateur japonais de 28 ans, Hiroshi Okuyama, récit d’apprentissage aux forts accents autobiographiques, My Sunshine brille par son charme et sa délicatesse. La pudeur mène la danse dans ce trio hivernal sur l’île nippone d’Hokkaido. C’est l’histoire de trois personnages qui se rencontrent et allient leur solitude, au moment où le paysage se recouvre de neige. La trame émouvante du film naît des projections de chaque protagoniste sur un autre. Assurant l’écriture, la mise en scène, la direction de la photographie et le montage, Hiroshi Okuyama articule une intrigue précise mais sans esbroufe ni maniaquerie. Son sens du cadrage en format carré célèbre les nappes de ouate blanche autant que les silhouettes qui s’entraînent et glissent sur la glace. Tout un art du chromo sans vieillerie et de la vignette sans l’ampleur du CinémaScope, pour rester à hauteur modeste des êtres qu’il croque à l’écran. Le subtil équilibre triangulaire fonctionne dans un état de grâce suspendu mais s’avère humainement fragile, autant que la neige vouée à fondre. Sous couvert de douceur ambiante, le cinéaste raconte l’injonction sociétale, la résignation, et l’homophobie ordinaire, dans un monde où la force apparente l’emporte sur la vulnérabilité, et le hockey sur le patinage. Que fait-on de ses désirs et de ses rêves ? Jusqu’où peut-on les vivre et les assumer ? La tendresse et la mélancolie se donnent la main dans ce jeu de regards. La retenue et la frontalité aussi, dans un puzzle existentiel qui avance par touches, sans explication psychologisante ni lourdeur de sens. La grâce du film repose aussi sur deux jeunes novices, Keitatsu Koshiyama et Kiara Nakanishi, qui allient aisance sur patins comme dans le jeu des émotions. Comme il l’a fait dans la magnifique série Makanai en participant à l'écriture aux côtés du grand Hirokazu Kore-eda, Hiroshi Okuyama capte délicatement et sans effusion les petits gestes du quotidien, les réactions timides, les fou-rires tonitruants, les hésitations, les silences aussi, tout ce qui constitue ses personnages et leur interaction, et en fait un matériau absolument romanesque, beau, humain, simple. Le cinéaste fait de nous les témoins de la naissance d’un instant forcément fugace dans l’existence de son trio, et se dégage de son regard une infinie tendresse pour ces trois personnages. Ce joli film baigné de mélancolie gagne à trouver sa place au milieu du pimpant et du bruit, comme un ami qui veut du bien.

Publié dans Films

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Le manège diabolique d’un tueur de femmes dans les années 1970

Publié le par Michel Monsay

Le manège diabolique d’un tueur de femmes dans les années 1970

Premier film réalisé par l'actrice Anna Kendrick, également devant la caméra, Une femme en jeu a pour point de départ un épisode anecdotique mais marquant dans le parcours d'un tueur en série américain particulièrement sadique : Rodney Alcala, également connu sous le nom de « Dating Game Killer » car il avait participé en 1978 à un jeu télévisé qui n'était autre que la version originale de notre célèbre Tournez manège ! des années 1980. Ce thriller intelligemment mené, s’inspirant d’une histoire vraie, fait froid dans le dos, autant pour les féminicides de Rodney Alcala que pour la tragique surdité des autorités. La réussite du film est plurielle. Grâce à une solide interprétation, l’effroi des victimes, quand elles réalisent qu’elles sont prises au piège, glace véritablement le sang. Le choix de l’acteur américano-costaricain Daniel Zovatto, dans le rôle du psychopathe, est particulièrement judicieux, avec son visage doux et son regard qui passe, en un battement de cils, de la complicité à la menace sourde. Quant au montage, il retranscrit efficacement l’horreur des crimes commis selon un système redoutable. Surtout, le film expose avec pertinence la réduction au silence systématique de la parole des femmes à l'époque, qui a permis au tueur de poursuivre ses meurtres pendant plusieurs années.

Une femme en jeu est à voir ici sur Netflix pour 5,99 € avec pub et 13,49 € sans pub, un mois d'abonnement sans engagement.

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