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On a vraiment perdu le sens de la fête

Publié le par Michel Monsay

On a vraiment perdu le sens de la fête

Que dire qui n'a pas déjà été dit, si ce n'est que l'on vient de perdre un acteur génial, doublé d'un coscénariste-dialoguiste d'exception avec sa complice Agnès Jaoui. Ce duo a écrit des pièces et scénarios irrésistibles de drôlerie, de justesse, de cruauté, d'intelligence et de tendresse, maintes fois récompensés aux Césars, ils en ont obtenu quatre, et je ne suis pas sûr qu'il existe un ou des auteurs avec le même palmarès. Cela a commencé par un Molière en 1992 pour "Cuisine et dépendances", puis un premier César en 1994 pour "Smoking/No smoking" réalisé Alain Resnais, deuxième César en 1997 pour "Un air de famille" réalisé par Cédric Klapisch, troisième César en 1998 pour "On connaît la chanson" réalisé aussi par Alain Resnais, il obtient également le César du meilleur acteur dans un second rôle pour ce film. Ce qui est d'ailleurs son seul César en tant qu'acteur, une honte pour la profession ! Nouveau César du meilleur scénario en 2001 pour "Le goût des autres" réalisé par Agnès Jaoui. Sans oublier le Prix du scénario au Festival de Cannes en 2004 pour "Comme une image" également réalisé par Agnès Jaoui, et le Molière du meilleur acteur pour "Les femmes savantes" en 2017. N'en jetez plus !

Plutôt que des belles paroles ou des discours pour évoquer le comédien irremplaçable qu'était Jean-Pierre Bacri, voici un florilège mêlant intervention, bande-annonce et extraits de films, d'où l'on ressort inconsolable :

On a vraiment perdu le sens de la fête

Publié dans Chroniques

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Acteur de père en fils

Publié le par Michel Monsay

Acteur de père en fils

Mon père avait raison, pièce de Sacha Guitry, est toute indiquée à la fois pour rendre hommage au talent de Claude Brasseur et pour illustrer la dynastie d'acteurs qui perdure avec son fils Alexandre. Récemment disparu à l'âge de 84 ans, le fils de Pierre Brasseur a mené durant toute sa vie une carrière à la fois au théâtre, au cinéma et à la télévision. Pour cette dernière, il a donné corps notamment à Vidocq pour 13 aventures, et Sganarelle dans le Don Juan avec Michel Piccoli réalisé par le grand Marcel Bluwal. Au cinéma il a remporté deux Césars, un pour le célébrissime "Un éléphant ça trompe énormément", et l'autre pour "La guerre des polices", son premier duo-duel avec Claude Rich avant de le retrouver 13 ans plus tard dans "Le souper" au théâtre et au cinéma. On peut citer également le très beau "Une histoire simple" de Claude Sautet avec Romy Schneider, et en tout une centaine de films dont les très populaires "La boum" et "Camping". Au théâtre, outre "Le souper" où il incarne Fouché, il y a notamment "A torts et à raisons" où il joue le commandant américain qui interroge le chef d'orchestre Wilhelm Furtwängler, interprété par Michel Bouquet, ou "La colère du tigre"dans laquelle il est Georges Clémenceau face à Michel Aumont jouant Claude Monet. Pour en revenir à "Mon père avait raison", au-delà de la misogynie outrancière et décomplexée de Sacha Guitry, qui avait écrit cette pièce en 1920 pour la jouer avec son propre père Lucien Guitry, le face à face tendre et complice de Claude et Alexandre Brasseur emporte l'adhésion. A la fois drôle et mélancolique, cette pièce enregistrée en 2008 au Théâtre Édouard VII nous offre un Claude Brasseur des grands soirs, son fils Alexandre et la piquante Chloé Lambert lui donnant une belle réplique.

Mon père avait raison est à voir ici

Claude Brasseur que l'on aperçoit à côté d'un Jean-Pierre Bacri irrésistible interviewé en 1986 par Pierre Tchernia. Immense tristesse à la suite de la nouvelle du décès de Jean-Pierre Bacri, on l'aimait tant et plus ! J'y reviendrai bien évidemment.

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Liraz, une israélo-iranienne qui chante la liberté des femmes

Publié le par Michel Monsay

Liraz, une israélo-iranienne qui chante la liberté des femmes

Cette artiste israélienne d'origine iranienne d'une grande beauté est à la fois actrice et chanteuse, son nouvel album vient de sortir dans lequel elle chante en farsi sur un délicieux mélange de pop électronique et de sonorités orientales. Réfugiée en Israël depuis l'enfance lorsque ses parents ont fui l'Iran peu avant la révolution islamique de 1979, Liraz, qui vient de tourner une série intitulée "Téhéran", est une star dans l'état hébreu malgré le choix de se tourner vers la langue et les parfums de son Iran originel, où clandestinement ses disques rencontrent également un beau succès. Elle a enregistré son nouvel album avec des musiciens iraniens basés à Téhéran, sachant qu’il est interdit à un citoyen iranien d’entretenir le moindre contact avec un Israélien. La chanteuse a eu recours à des messageries cryptées pour travailler avec ses musiciens. Dans le clip ci-dessous, dont le titre signifie "Femmes, dansez", elle chante l'émancipation des femmes orientales le poing levé, et c'est une formidable réussite tant musicale que visuelle.

Sans le voile et en acoustique, Liraz montre toute l'étendue de son talent !

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Vous en reprendrez bien une tasse !

Publié le par Michel Monsay

Quand il s'agit de l'humour de Soulcié, on en boit jusqu'à plus soif ...

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On connait la chanson par les acteurs de la Comédie française

Publié le par Michel Monsay

On connait la chanson par les acteurs de la Comédie française

Une dizaine d'acteurs et actrices de la Comédie française revisitent avec talent des standards de la chanson, de Gainsbourg à Barbara en passant par Brel, Anne Sylvestre ou Christophe. Certains jouent des instruments et s'avèrent de très bons musiciens, comme Stéphane Varupenne et Sébastien Pouderoux, à qui l’on doit l'idée et la mise en place de ce projet, d'autres chantent et sont loin d'être ridicules, voire pour certains, comme Véronique Vella ou Jérémy Lopez, nous transportent littéralement. Une très bonne ambiance règne entre eux et chacun dans son rôle participe pleinement et montre des qualités qu'on ne leur connaissaient pas. On reconnaîtra parmi la joyeuse troupe, l'incontournable et excellent Benjamin Lavernhe (Le sens de la fête, Mon inconnue, entre autres au cinéma, Les fourberies de Scapin au théâtre), mais aussi Noam Morgensztern (impressionnant en Tony Meilhon dans Laëtitia, l'une des meilleures séries de 2020) qui est ici tout sourire. Dans une atmosphère tamisée et intimiste, ce bœuf est une vraie réussite.

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Mieux vaut en rire !

Publié le par Michel Monsay

L'humour toujours piquant de Soulcié !

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Un très grand Marivaux

Publié le par Michel Monsay

Un très grand Marivaux

Certainement le chef-d’œuvre du dramaturge, "Le jeu de l'amour et du hasard" est un régal de légèreté avec un soupçon de drame social où les personnages ne tombent finalement amoureux que de leurs semblables même lorsqu'ils sont déguisés. Le jeu de dupes parfaitement mis en scène par Catherine Hiegel, de la Comédie française, est servi par une distribution enthousiasmante qui nous entraîne avec talent au XVIIIe siècle, et on les suit avec bonheur. Clotilde Hesme est remarquable dans son jeu qui va de l'émotion pure à l'indignation avec une élégance, un charme et une justesse qui nous font craquer. Laure Calamy et Vincent Dedienne jouent sur tous les registres, de l'effronterie à la malice et donne chair à la verve comique de Marivaux. Sans oublier Alain Pralon de la Comédie française et Emmanuel Noblet, le prétendant romantique qui a remplacé avantageusement Nicolas Maury, qui faisait partie de la première distribution et n'était apparemment pas à sa place malgré le talent qu'il peut avoir par ailleurs. En humanisant et en rendant très accessible le très beau texte de Marivaux, Catherine Hiegel et sa troupe nous enchante avec cette comédie sociale où le cynisme de classe laisse un petit goût amer aux valets.

A voir ici

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Bernard Blier, quel grand comédien

Publié le par Michel Monsay

Bernard Blier, quel grand comédien

Cet excellent documentaire coécrit par un spécialiste de Bernard Blier, Jean-Philippe Guerand à qui l'on doit déjà un livre sur l'immense acteur, qui pouvait tout jouer de la comédie au drame avec le même talent, nous permet de survoler 50 ans de carrière de Hôtel du Nord à Buffet froid pour ne citer qu'eux, et se délecter d'anecdotes croustillantes qui ont jalonné son parcours. D'abord avec son maître Louis Jouvet, qui lui a tout appris, puis avec ses nombreux partenaires de Jean Gabin à Lino Ventura, mais aussi Simone Signoret, Pierre Richard, et bien évidemment Michel Audiard dont les succulents dialogues ont accompagnés Bernard Blier dans 20 films durant les années 60 et 70. Outre les nombreux extraits de films, les archives bien choisies, il y a les interviews savoureuses de Bernard Blier et les témoignages précieux de son fils Bertrand Blier et de Fabrice Luchini. Il savait comme nul autre jouer le français moyen, la crapule, le mari cocu, le flic, et bien d'autres personnages comme nous le rappelle ce documentaire, tout en soulignant que sa carrière fut partagée entre le cinéma en France et en Italie et le théâtre. Entre émotion, tendresse et rigolade, passer une heure avec Bernard Blier nous procure un grand bonheur.

A voir ici

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Un peu d'évasion avec la panthère du Serengeti

Publié le par Michel Monsay

Un peu d'évasion avec la panthère du Serengeti

Ce remarquable documentaire nous emmène dans les plaines du Serengeti entre Tanzanie et Kenya sur les traces d'une panthère femelle, que le réalisateur allemand Reinhard Radke a suivi pendant deux ans. Grand spécialiste de cette région d'Afrique de l'Est, le documentariste a déjà filmé des singes et des guépards entre autre dans cet immense parc national, et une fois de plus il nous offre de superbes images en nous faisant découvrir au plus près la vie de ce fascinant félin. La savane qui l'entoure ainsi que toutes sortes d'animaux (antilopes, gazelles, hyènes, zèbres, girafes, éléphants, singes, oiseaux, crocodiles et parfois de redoutables lionnes) peuplent ce film que le réalisateur et son équipe ont façonné comme une aventure passionnante bien supérieure au documentaire animalier classique. En prenant le temps nécessaire ainsi qu'en faisant preuve de la patience indispensable pour capter les moments précieux qui jalonnent ce documentaire, notamment avec les petits ou durant les stratagèmes que doit déployer la mère pour ne pas revenir bredouille de sa chasse, le réalisateur nous permet de comprendre et mieux connaître les pérégrinations de la panthère dans des paysages d'une grande beauté, qui nous donnent à rêver en ces temps sinistres.

A voir ici

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L'anomalie, un Goncourt de haute volée

Publié le par Michel Monsay

L'anomalie, un Goncourt de haute volée

Ce magnifique roman virtuose et palpitant, qui a obtenu le prix Goncourt, est une étonnante fusion de romans de genre, du policier à l'anticipation en passant par l'introspectif ou le sentimental, à la fois grand public et littéraire. D'une efficacité narrative fascinante et peuplée de nombreux personnages très différents les uns des autres, cette histoire empreinte de malice va les amener à être confrontés à une situation totalement imprévisible et déstabilisante. Au-delà, des questions existentielles et métaphysiques qu'il soulève, ce roman est construit dans sa première partie comme une suite de petites nouvelles qui ont le pouvoir de nous happer dès les premières lignes de chacune d'entre elles, tout en possédant le suspense et le rythme d'une série télé. Hervé le Tellier, son auteur, écrivain polymorphe de 63 ans, qui a été journaliste et mathématicien, cela se ressent d'ailleurs dans "L'anomalie", a la particularité de ne jamais écrire deux fois le même livre. Beaucoup de sujets sont abordés dans ce roman choral, même si l'amour est un thème essentiel chez Hervé le Tellier, qui considère que le seul but de la vie est la plénitude amoureuse, et ce livre que l'on dévore avec un plaisir sans cesse renouvelé est le parfait compagnon pour bien commencer l'année, que je vous souhaite bien meilleure que la précédente.

Publié dans Livres

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