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Eté 85

Publié le par Michel Monsay

Eté 85

Depuis une vingtaine d'années, François Ozon est un réalisateur prolifique mais si on l'apprécie autant, c'est avant tout pour l'audace, la liberté et l'originalité de son cinéma dans des genres différents, même s'il affectionne particulièrement les histoires troubles. Vu qu'il tourne beaucoup, certains de ses films sont parfois un peu moins bien, comme Woody Allen dans un autre registre, mais un grand nombre d'entre eux restent ancrés dans nos mémoires, on pense à "Grâce à Dieu", "Frantz" ou "Dans la maison" pour ne citer qu'eux, et "Eté 85" est assurément un bon cru. Cette histoire d'amour lumineuse et tragique utilise comme souvent chez le cinéaste une narration qui oscille entre passé et présent construite en différentes strates comme un puzzle, et l'on y retrouve plusieurs thèmes qui lui sont chers. Lorsqu'il a découvert en 1985 le livre dont ce film est une adaptation, François Ozon avait l'âge des protagonistes de l'histoire. En le portant à l'écran, il a décidé de le transposer à cette époque du mitan des années 80 en la reconstituant minutieusement, et en utilisant de la pellicule plutôt que de tourner en numérique, ce qui donne à l'image un grain et des couleurs qui nous renvoient 35 ans en arrière et ajoutent à la sensualité des très beaux plans où le cinéaste parvient à saisir le désir, la passion, la fougue, la fragilité et la violence du sentiment amoureux. Qu'il s'agisse d'une histoire entre deux garçons n'est pas le sujet, il y a un côté universel dans cette romance adolescente enflammée tout à la fois légère et grave. Les comédiens, comme très souvent chez Ozon, sont particulièrement justes, notamment les deux jeunes héros aussi différents que complémentaires, l'un s’apparentant à un fauve alors que l'autre apparaît plutôt comme un agneau découvrant la force de la passion. Tourné au Tréport, station balnéaire normande très photogénique qui a su garder le charme d'une certaine époque, ce film empreint de nostalgie qui devait être en compétition au Festival de Cannes emporte tout sur son passage, autant par la fraîcheur de cette initiation amoureuse que par la puissance émotionnelle qui s'intensifie au fil de l'histoire.

Publié dans Films

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Fromagères

Publié le par Michel Monsay

Fromagères

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Soirée estivale sicilienne

Publié le par Michel Monsay

Soirée estivale sicilienne

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Un Grand Hôtel au charme intemporel

Publié le par Michel Monsay

Un Grand Hôtel au charme intemporel

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Mieux vaut en rire en espérant ne pas avoir à en pleurer !

Publié le par Michel Monsay

Publié dans Chroniques

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Emotion garantie

Publié le par Michel Monsay

Emotion garantie

D'abord, le billet de l'excellent François Morel à propos de la Palme d'honneur remise à Alain Delon, dans lequel tout le talent de l'humoriste comédien et auteur nous saute aux yeux à la fois dans son interprétation et dans les mots choisis.

Puis dans la magnifique performance de ce blues-man néozélandais, Grant Haua, quelle maîtrise, quel feeling, quel swing, quelle puissance! Impressionnant.

Publié dans Chroniques

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Louis Chedid comme on l'adore

Publié le par Michel Monsay

Louis Chedid comme on l'adore

Cette toute nouvelle chanson et nouveau clip de Louis Chédid est un merveilleux mélange de poésie, d'humour et de sensualité sur un rythme entraînant qui nous accroche dès la première écoute.

Publié dans Chroniques

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La tâche

Publié le par Michel Monsay

La tâche

Déjà deux ans que le grand Philip Roth s'est éteint à l'âge de 85 ans, l'occasion de lire ou relire "La tâche", Prix Médicis étranger 2002 et gros succès public. Cet impressionnant roman où la férocité de l'écrivain est impitoyable pour décrire à la fois le fléau du politiquement correct et les ravages qu'il produit, mais surtout pour nous raconter la vie d'un homme qui a renié ses origines, abandonné sa mère qui l'aimait éperdument, et bâti son existence sur un mensonge, un faux-semblant dont sa femme et ses enfants ne sauront jamais rien. Autour de ce personnage plutôt détestable, accusé par ailleurs de racisme et qui entretient une relation avec une femme de ménage ayant la moitié de son âge, Philip Roth dresse une charge puissante et subtile contre le puritanisme américain et l'indignation hypocrite avec en toile de fond l'affaire Monica Lewinsky. Changer d'identité pour échapper au déterminisme social, si en apparence cela a réussi à cet ancien professeur et doyen d'université de 71 ans, dont Nathan Zuckerman, le narrateur et double de Philip Roth, entreprend de percer le mystère, au final lorsque le lecteur a tous les éléments pour recomposer le puzzle de cette vie de mensonges, on se rend compte que le boomerang revient de plein fouet à la face de l'éminent professeur. Brillamment construit à travers une narration virtuose d'allers-retours dans le temps qui n’embrouille jamais le lecteur, ce fabuleux roman foisonnant, profondément troublant et d'une grande liberté, est aussi une profonde réflexion sur l'identité, les choix de vie, les convenances, et un thermomètre dans le cul de l'Amérique, comme le dit son auteur, cette Amérique que l'on trouvait pathétique il y a 20 ans et qui est encore bien pire aujourd'hui sous l'ère de Trump.

Publié dans Livres

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Dark waters

Publié le par Michel Monsay

Dark waters

Quel plaisir de pouvoir retourner au cinéma, et pour cette reprise le plaisir est double en allant voir le nouveau film du cinéaste américain Todd Haynes, dont nous avions adoré "Carol" avec Cate Blanchett et "Loin du paradis" avec Julianne Moore, tous deux d'une beauté esthétique et d'une puissance émotionnelle rares. Pourfendant le conservatisme américain depuis le début de sa carrière, Todd Haynes s'aventure pour la première fois dans la retranscription de faits réels en filmant le combat perdu d'avance de David contre Goliath, un avocat qui se bat contre un géant de l'industrie chimique afin de prouver que cette entreprise est responsable d'une pollution de l'eau en Virginie-occidentale provoquant des cancers et autres maladies mortelles. On est loin ici du film triomphant avec un héros parvenant à ses fins dans sa lutte contre l'injustice. Remarquablement interprété par Mark Ruffalo, par ailleurs initiateur du projet et pleinement investi dans la protection de l'environnement, l'avocat, à travers l'enquête qu'il mène durant des années, ne peut que constater les ravages du capitalisme sur la santé et l'environnement, et espérer pour ses clients victimes de cet industriel sans état d'âme que des sommes dérisoires au regard des profits gigantesques que l'entreprise engrange. Au-delà du constat d'une planète souillée par des pollueurs qui restent trop peu condamnés, ce film glaçant, à l'image de l'atmosphère crépusculaire qui y règne de bout en bout, nous prend à la gorge, nous donne la nausée, nous révolte mais au final provoque un sentiment d'impuissance, et cela Todd Haynes le retranscrit parfaitement. Avant qu'il ne soit définitivement trop tard, ce film nous oblige à réagir à tous les niveaux de la société, du simple citoyen au sommet de l’État pour boycotter systématiquement ces entreprises criminelles.

Publié dans Films

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Macron continue de décevoir

Publié le par Michel Monsay

On se demande comment Emmanuel Macron a pu faire partie d'un gouvernement de gauche, alors qu'il démontre depuis des années que ses idées et la politique qu'il met en œuvre sont à droite. C e n'est pas pour rien qu'il vient de choisir une nouvelle fois un Premier Ministre de droite, qui plus est un homme qui ne lui fera pas d'ombre, ignorant allègrement les résultats des élections municipales avec la forte poussée écologique qui en ressort et les plus grandes villes qui ont choisi un maire vert ou socialiste, mais que nenni l'hyper Président n'en a que faire. Il va bien céder sur des mesurettes en matière d'écologie et de social mais son principal but est d'être réélu dans deux ans. Il va donc consacrer son énergie à contrer les écologistes plutôt que prendre une bonne fois pour toutes les décisions nécessaires à faire avancer véritablement les choses en matière de climat et de de biodiversité. Il suffit de voir son bilan en la matière depuis trois ans pour comprendre que ce n'est pas une priorité pour lui. Donc oui, une nouvelle fois Emmanuel Macron, qui avait suscité de l'espoir en 2017, déçoit un peu plus quant aux personnes sélectionnées pour gouverner à ses côtés et aux choix stratégiques qu'il privilégie depuis le début de son quinquennat.

A lire la réaction de Yannick Jadot à ce soi-disant "nouveau chemin" d'Emmanuel Macron, ici

Macron continue de décevoir

Publié dans Chroniques

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