Derrière ce captivant thriller fantastique, une sombre page d’histoire japonaise

Publié le par Michel Monsay

Derrière ce captivant thriller fantastique, une sombre page d’histoire japonaise

Cette série coréenne, remarquablement réalisée, d’après un récit savamment écrit, tient en haleine à chaque minute. Pleine de suspense et d’action mais aussi de romance, joliment interprétée, mention particulière pour l'envoûtante Han So-hee et l'attachant Seo-Joon Park, La Créature de Kyongsong bénéficie aussi d’effets spéciaux d’une très grande qualité pour la créature. La série en deux saisons offre la particularité de mêler récit historique et intrigue fantastique. Or, ce mélange des genres ne s’avère pas si délirant, puisqu’il est basé sur un morceau de l’histoire coréenne et japonaise peu connu en Occident, relatif à la terrible Unité 731. Créée en 1932 par l’armée nippone, elle effectuait, sous couvert de recherches épidémiologiques, des expériences sur les humains afin de créer des armes bactériologiques. La créature de Kyongsong, symbolisant ici les nombreux malheureux qui y ont subi le pire, est un thriller palpitant et volontiers horrifique, doublé d’une fable politique très noire sur les ravages de la domination nippone, ouvertement inspirée par ces abominables expériences perpétrées par des scientifiques qui n’avaient rien à envier, en inhumanité et en cruauté, à leurs alliés nazis. Cette série soigne le suspense fantastique autant que la reconstitution historique, et convainc dès les premières images. Mystère à tiroirs, héros débordants de charme, antagonistes flippants à souhait, décors fastueux, ainsi que des séquences de terreur impressionnantes, tout est réuni pour nous captiver une nouvelle fois devant une série sud-coréenne. 

La créature de Kyongsong est à voir ici sur Netflix pour 5,99 € avec pub et 13,49 € sans pub, un mois d'abonnement sans engagement.

Publié dans replay

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