Le manège diabolique d’un tueur de femmes dans les années 1970

Publié le par Michel Monsay

Le manège diabolique d’un tueur de femmes dans les années 1970

Premier film réalisé par l'actrice Anna Kendrick, également devant la caméra, Une femme en jeu a pour point de départ un épisode anecdotique mais marquant dans le parcours d'un tueur en série américain particulièrement sadique : Rodney Alcala, également connu sous le nom de « Dating Game Killer » car il avait participé en 1978 à un jeu télévisé qui n'était autre que la version originale de notre célèbre Tournez manège ! des années 1980. Ce thriller intelligemment mené, s’inspirant d’une histoire vraie, fait froid dans le dos, autant pour les féminicides de Rodney Alcala que pour la tragique surdité des autorités. La réussite du film est plurielle. Grâce à une solide interprétation, l’effroi des victimes, quand elles réalisent qu’elles sont prises au piège, glace véritablement le sang. Le choix de l’acteur américano-costaricain Daniel Zovatto, dans le rôle du psychopathe, est particulièrement judicieux, avec son visage doux et son regard qui passe, en un battement de cils, de la complicité à la menace sourde. Quant au montage, il retranscrit efficacement l’horreur des crimes commis selon un système redoutable. Surtout, le film expose avec pertinence la réduction au silence systématique de la parole des femmes à l'époque, qui a permis au tueur de poursuivre ses meurtres pendant plusieurs années.

Une femme en jeu est à voir ici sur Netflix pour 5,99 € avec pub et 13,49 € sans pub, un mois d'abonnement sans engagement.

Publié dans replay

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