L’amour à l’épreuve du voyage dans le temps
De Sherlock à Doctor Who, le scénariste britannique Steven Moffat adore voyager dans le temps. Il en a fait sa spécialité. C’est aussi un grand romantique. Ces deux obsessions romanesques se retrouvent parfaitement conjuguées dans sa nouvelle série, The Time Traveler’s Wife, tiré du roman Le temps n’est rien qui détricote les codes de la romance. L’ouvrage de l’Américaine Audrey Niffenegger avait déjà été adapté sans finesse au cinéma, Steven Moffat redonne à cette idylle surnaturelle sa mélancolie existentielle d’origine. Pour tous ses ressorts fantastiques et dramatiques, les six épisodes de The Time Traveler’s Wife offrent une plongée psychologique émouvante et authentique des tiraillements amoureux. La série prend beaucoup de plaisir à déconstruire la chronologie du coup de foudre, et passe brutalement du rire au tragique. Elle capture la fascination dangereuse de la nostalgie et dessine un rare éloge de la force et de la sincérité du présent. Habilement architecturée, cette minisérie est une délicate réflexion sur le couple, l'indépendance affective et les métamorphoses intérieures, dans un mélange d’humour, de suspense, de tragédie et de romantisme, incarné de manière touchante par les deux interprètes principaux, Rose Leslie et Theo James.
The time traveller's wife est à voir ici pour 10,99 €, un mois d'abonnement sans engagement à OCS et profiter ainsi de tout le contenu de leur catalogue.