Fabuleux voyage à la découverte des trésors d'artisanat de l'identité ouzbèke
Indépendante depuis la chute de l'URSS en 1991, l’Ouzbékistan est l’héritier de cultures et de traditions millénaires. L'exposition "Sur les routes de Samarcande, merveilles de soie et d'or" à l'Institut du monde arabe, à Paris, rassemble 300 œuvres présentées pour la première fois en dehors des musées nationaux ouzbèkes : manteaux brodés d’or de la cour de l’émir, harnachements de chevaux en argent sertis de turquoises, tapis, ikats de soie, bijoux et costumes de la culture nomade ainsi que des peintures d’avant-garde orientalistes. Le nom des villes mythiques et légendaires, Samarcande, Boukhara, Khiva, ont nourri depuis des siècles, bien des imaginaires. L’Ouzbékistan, situé au cœur de l’Asie centrale, entre montagnes et paysages désertiques, entre plaines et oasis, est un pays unique en son genre. Carrefour des civilisations allant des peuples des steppes, de l’Inde, de la Perse, de la Chine au monde arabo-musulman, il est le dépositaire de Royaumes et d’Empires puissants nés de cette situation stratégique politique et intellectuelle unique. Dans l’optique de préserver et promouvoir la culture ouzbèke à l’échelle internationale, occultée durant des décennies par l'Union soviétique, l’Institut du monde arabe met en lumière le patrimoine et les savoir-faire ancestraux d’Ouzbékistan de la fin du XIXe au début du XXe siècle. On s’avance dans la pénombre pour admirer d’amples chapan (manteaux) plus somptueux les uns que les autres, le plus souvent en velours de soie importé, entièrement brodé d’or par-dessus les motifs d’origine. On trouve même deux modèles pour enfant aux superbes reflets orange ou violet. Cette magnifique exposition est une invitation au voyage et à l'enchantement au cœur des Milles et unes nuits, où l'art vestimentaire se caractérise par une virtuosité artistique, une somptuosité des broderies et dont l’exclusivité des motifs et a su être préservé au fil des générations.